le 115e Régiment d’infanterie
devise: « jamais content »
fête: le 28 juin en mémoire des combats de Tarragone 1811.
filiation:
1808: 115e Régiment d’Infanterie de ligne
1814: dissous
1870: 115e Régiment d’Infanterie de ligne
1882: 115e Régiment d’infanterie
1920: dissous (traditions gardées par le 117e RI)
1939: 115e Régiment d’Infanterie
1940: dissous.
Source: extrait de « Historique de 115e régiment d’infanterie, Mamers, 1894″ commandant DONIN de ROSIÈRE
Créé le 16 aout 1808, le régiment est dirigé sur l’Espagne pour combattre l’insurrection de ce pays. Le régiment fait partie de la 2e brigade de la 2e division du 3e corps d’armée. Il y tiendra garnison (Barcelone) jusqu’en 1814. En mars 1814, il est rapellé en France pour lutter contre l’armée autrichienne et anglaise sur Lyon et Toulouse. Le 12 mai 1814, il est dissous une première fois. Il a été récompensé par l’inscription de 4 victoires au drapeau : Saragosse 1809, Lérida 1810, Tarragone 1811, et Toulouse 1814.
Le 1er septembre 1870 avec la guerre franco-allemande, le 115ème régiment d’infanterie de ligne est reformé. Il participe à la défense de Paris et prend part au combat de Champigny en décembre 1870 et de Buzenval en janvier 1871. La capitulation voit sa deuxième dissolution le 27 mars 1871.
En exécution d’un décret du 4 avril 1872, le 115e régiment d’infanterie est à nouveau formé. Il est composé de quatre bataillons de six compagnies auxquels s’ajoutera en 1873 le détachement de musique. Le régiment va alors connaitre pendant les 24 années suivantes une succession de garnisons alternant entre la région parisienne, l’Orne, l’Eure et Loir et la Sarthe.
En 1874, il tient garnison à Paris (REUILLY, quartier de Babylone) et au camp de Villeneuve-l’Etang (dépot et 3ème bataillon). En 1875, par suite de la loi du 27 mars 1875, le régiment est organisé à 4 bataillons de 4 compagnies, plus un dépôt à 2 compagnies. Le 1er février 1876, le 2° et 4° bataillon quittent le camp de Villeneuve l’Etang et occupent le fort du Mont VALERIEN. Le 29 septembre de cette année, ils sont rejoints par l’état-major, le 1° et le 3° bataillon alors que le 4° bataillon retourne au camp de Villeneuve.
Le 27 avril 1877, le 4° bataillon et le dépot quittent le camp de Villeneuve pour aller tenir garnison à ALENCON dans l’ORNE, alors que l’état-major et les autres bataillons quittent le Mont Valérien en octobre pour rejoindre le camp de SATORY et VERSAILLES jusqu’en octobre 1878 avant d’aller occuper la caserne de REUILLY. Plusieurs rotations de bataillons et de compagnies entre Alençon, Reuilly, Saint-Maur et Villeneuve Saint Georges marqueront l’année 1879.
En octobre 1880, le régiment alors sur le fort de CHARENTON se déplace sur le fort de VINCENNES, le dépôt restant à ALENCON.
Le 2 et 20 octobre 1881, l’état-major , le 1° bataillon, le 4° bataillon et le dépot s’installent à Mamers, et en novembre la 1° et la 2° compagnie du 3° bataillon vont à Nogent le Rotrou.
Le 23 octobre 1881, le 2° bataillon embarque pour la Tunisie de Toulon avec 15 officiers, 550 hommes sous les ordres du commandant PLATTEL formant un régiment de marche avec un bataillon du 117RI et du 130RI. Il reviendra en France le 26 mai 1886 et s’installera à Alençon.
Les bataillons de Mamers se succéderont à Nogent le Rotrou jusqu’au 27 septembre 1884 date à laquelle le régiment rejoint à nouveau la garnison de Paris (caserne de Reuilly, rue de Reuilly, PARIS 12°) laissant le dépot à Alençon.
Il rejoindra à nouveau Mamers et Nogent le Rotrou (4° bat) du 20 septembre 1887 au 22 septembre 1890 avant de retourner à Paris (2 et 3° bat) et Alençon (1° bat) connaissant dans cette période les réorganisations des 4° bataillons.
Le 21 et 22 septembre 1896, le régiment rejoint définitivement la garnison de Mamers et de Nogent le Rotrou (1er bataillon).
A la mobilisation de 1914, 3 unités (115 RI, 315 RI et 27 RIT) partiront de Mamers issues de l’active, des réservistes ou des territoriaux ayant servis entre autre au 115ème RI. Celui-ci, fort de 3 bataillons, participe à la grande guerre au sein de la 16e BI/8eDI/4eCA.
Il est dissous le 01/01/1920.
Le drapeau est décoré de la croix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes et 1 étoile vermeil.
il porte la fourragère au couleur de la croix de guerre 1914-1918 remise le 18 décembre 1918, près de Villers-Semeuse, lors une revue passée par le général Bedenay.
Il a participé aux campagnes suivantes: Espagne 1808-1814, France 1870-1871, Tunisie 1881-1886, grande guerre 1914-1918, France 1939-1940.
Le 2ème bataillon du 115e RI en TUNISIE 1881-1886 (source Historique du 115 1894)
Le 12 octobre 1881, le 2e bataillon reçoit l’ordre par télégramme de partir pour la TUNISIE.
Le 19 octobre 1881, il part pour TOULON par voies ferrées à l’effectif de:
– 1 chef de bataillon, 1 capitaine adjudant-major, 1 médecin aide-major, 4 capitaines, 4 lieutenants, 4 sous-lieutenants
– 550 sous-officiers, caporaux et soldats
– 3 chevaux.
le 22 octobre 1881, il arrive à TOULON et campe sur les glacis, près de la porte de FRANCE et forme le 1er bataillon du régiment de marche placé sous les ordres du lieutenant-colonel BARBARET du 130e RI. Ce régiment se trouve ainsi constitué par un bataillon de chacun des 115, 117 et 130e RI.
Le 23 octobre 1881, embarquement du bataillon (avec 12 mulets) sur l’ALGESIRAS à destination de TUNIS.
Le 25 octobre 1881, débarquement à la GOULETTE.
Le 22 avril 1882, le régiment reçoit 100 hommes du 124e RI de LAVAL pour renforcer le bataillon.
Le 18 juin 1882, le bataillon se rend à TUNIS à la GOULETTE pour raison hygiénique.
Le 29 septembre 1882, embarquement du bataillon à la GOULETTE sur l’EUROPEEN à destination de SFAX.
Le 01 octobre 1882, débarquement à SFAX à destination d’EL AICHA.
Le 27 octobre 1882, le bataillon quitte EL AICHA à destination d’EL GUETTAR où il arrive le 29 octobre.
Le 03 novembre 1883, le bataillon est à GAFSA.
Le 23 juin 1884, le bataillon quitte GAFSA pour tenir garnison à KAIROUAN à l’effectif de 11 officiers, 511 sous-officiers et soldats, 9 chevaux et 27 mulets. Il y arrive le 04 juillet.
Le 19 octobre 1884, un détachement de 277 hommes de la classe 1879 quitte KAIROUAN pour se rendre à ALENCON et y être libérés.
Le 10 décembre 1884, arrivée de 237 hommes du dépôt.
Le 11 janvier 1885, 2 sergents et 3 caporaux du bataillon partent volontaire pour le TONKIN.
Le 15 juillet 1885, le bataillon quitte KAIROUAN par mesure hygiénique et va camper à CHERICHERO. Il retournera à KAIROUAN le 03 septembre.
Le 16 décembre 1885, un détachement de 102 sous-officiers et soldats libérables sous les ordres du capitaine CRET part de KEROUAN à destination d’ALENCON pour y être désarmé.
Le 22 décembre 1885, arrivée à KEROUAN d’un détachement de renfort de 230 hommes arrivant d’ALENCON et de PARIS (151 hommes du 124e RI) aux ordres du LTN ESCHBACH.
Le 20 mai 1886, départ de KAIROUAN à l’effectif de 13 officiers, 420 hommes, 8 chevaux et 13 mulets pour rentrer en FRANCE, via SIDI EL HANI et OUED LAGA.
Le 23 mai 1886, embarquement à SOUSSE sur le KLEBER à destination de MARSEILLE où il arrive le 26 mai à 08 heures.
Le 27 mai 1886, départ par train spécial à destination d’ALENCON, via CLERMOND FERRAND et TOURS.
Le 30 mai 1886, arrivée à ALENCON et libération de 131 hommes de la classe 1881 le 02 juin 1886.
refrain:
« Tonnerre de Dieu! Vous n’êtes jamais contents!
« Tonnerre de Dieu! Vous n’êtes jamais contents!
Tas de feignants! »
Mais à la caserne GAULOIS de MAMERS et tout au long de la guerre 14-18, les hommes dont la solde était de 0fr.05 (1 sou) par jour, avaient coutume de chanter:
« Tonnerre de Dieu! Vous n’êtes jamais contents! (bis)
« Un sou par jour n’est donc pas suffisant? »
Partitions extraites de « historique du 115RI, LTN BERTHON, 1898 ».
Insignes métalliques régimentaires du 115e RI.
– 1939
– 1945
– 1967 ou 1980 (régiment de réserve)
Il est recrée en 1967 à ALENCON puis au sein de la 131e division de réserve école dans les années 70. Il devient 115e régiment de commandement et de soutien de la réserve avant d’être dissous.
Le drapeau est ressorti à l’occasion de manœuvre (ici au camp de la Courtine).