Le 315ème Régiment d’Infanterie

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Cette page se présente en 3 parties:

– quelques éléments sur le 315e RI avant guerre et quelques CPA des « appels »;

– des portraits de soldats du 315;

– l’historique et la recopie du JMO du 315e RI période 1914 – 1917 et des images et des CPA de la période 1914-1918.

 

Au préalable un focus sur un courrier d’un homme à l’origine de cette collection et de mon intérêt sur les régiments de MAMERS et sur les soldats de notre infanterie dans la période 1882 – 1920.

 

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« tenue du 315e RI. collection privé de F B. (Sarthe) »

Ma collection est partie de cette lettre trouvée en 1987 dans une déchèterie (à l’époque à ciel ouvert et libre d’accès) de Mamers St Longis (Sarthe) alors que je cherchais des timbres. Elle est écrite un 24 septembre 1915 par un adjudant du 315ème RI qui avec honneur et lucidité prépare son épouse à une échéance si courante à l’époque. Dans le lot du courrier qui était laissé aux intempéries et destiné à pourrir au soleil, se trouvait une photocopie de la fiche matricule de ce soldat où une date attira immédiatement mon attention: le 25 septembre 1915, date de la disparition de l’adjudant CHAMBRON Alexis, Joseph, Ernest, chef de section à la 17ème compagnie du 315ème RI, aux combats d’Aubérive sur Suippe. Cette lettre fut reçue le 29 septembre 1915 à l’adresse de son épouse qui vivait rue de l’abattoir à Mamers.

 

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 » 24 septembre 1915

Ma chérie aimée

Depuis hier soir nous sommes en tranchée et nous ne devons plus paraît-il aller cantonner à l’arrière comme nous avions l’habitude de le faire, mais bien en avant. Je fais partie des 1ère troupes d’attaque, c’est te dire si je suis bien placé. Je ne sais pas encore quand nous allons sortir. En attendant depuis plusieurs jours, le bombardement s’accentue et devient de plus en plus intense, c’est à devenir sourd.

J’espère que ce coup-ci la trouée pourra être faite et qu’au moins les sacrifices faits serviront à quelques choses. En attendant quoiqu’il m’arrive, tu seras prévenue. Ainsi prépare toi à cette échéance, si longtemps attendues et qu’un jour fatalement devait venir.

Il peut se faire que je traverse ce mauvais pas sans trop de difficultés, peut-être même que blessé. En tous les cas s’il m’arrive malheur, je te prie d’être courageuse et de te préparer à cette idée. Que veux-tu, c’est là la destinée. N’oublie pas notre petite fille et que tu as des devoirs envers elle maintenant et plus tard. Surtout ne vas pas t’alarmer de ce que je te raconte, je ne suis pas encore mort et je souhaite même que cela ne m’arrive jamais pendant cette fin de campagne.

Que veux-tu que je te dise de plus sinon que je t’aime, ma chérie, mes 2 chéries. J’ai confiance en toi, par conséquent il faut me faire confiance ainsi, te sachant forte et préparée, je serai beaucoup plus tranquille. En tous les cas si je succombe, je puis t’assurer que ma femme et ma fille n’auront pas à rougir de moi, de même ma famille.

J’ai eu des nouvelles de maman et de Madeleine par mme Rayan. Je ne savais pas maman aussi malade. Je suis content que le mal maintenant soit conjuré.

Je voudrais bien avoir des nouvelles du parrain ?

Peut-être que ma lettre sera retardée en raison des circonstances mais ce ne sera je crois que pour quelques jours.

Au revoir ma chérie aimée, embrasse bien pour moi ma petite Margueritte, ainsi que marraine, mon oncle, la roufie, etc. Et reçois de ton époux ses plus tendres baisers.

Alexis« 

 

L’adjudant CHAMBRON était un soldat d’active de la classe 1905, né en Sarthe et ayant réalisé sa carrière au 115ème RI .

Etat des services:

07/10/1906 incorporé au 115ème RI n° mat 7058

01/06/1907 caporal

01/04/1908 sergent

01/10/1908 réengagé pour 2 ans

01/10/1910 réengagé pour 2 ans

16/01/1912 sergent fourrier

01/08/1912 réengagé pour 2 ans

02/08/1914 sergent major, affecté au 315e RI.

07/11/1914 adjudant

25/09/1915 disparu au combat d’Aubérive sur Suippe

 

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Les régiments de réserve et le 315e RI

La loi d’organisation générale de l’armée du 24 juillet 1873 prévoit l’utilisation des personnels « de la disponibilité et de la réserve » pour porter les unités des corps d’armée « au complet de guerre » ou pour fournir des « hommes de remplacement » destinés à combler les pertes et groupés à cet effet en détachements ou « formés en compagnies, bataillons, escadrons ou batteries, et même en régiments, si les besoins de la guerre le réclament ».

Par la suite, sans qu’il soit encore formé systématiquement d’unités avec des personnels de réserve, une circulaire ministérielle du 24
septembre 1888 (1) prévoit, dans le but d’accroître dans la mesure du possible les troupes de campagne, la création de régiments mixtes d’infanterie composés du 4e bataillon du régiment actif subdivisionnaire et des deux premiers bataillons du régiment territorial correspondant. Ces régiments mixtes doivent porter le numéro du régiment subdivisionnaire d’active dont ils reçoivent le quatrième bataillon, numéro suivi de la qualification « bis ». Leur mise sur pied doit permettre de créer dans chaque région, à la mobilisation, un second corps d’armée portant le numéro bis (décision du conseil supérieur de la guerre, séance du 3 septembre 1888).

 

Par application de la loi du 19 juillet 1892 (portant à dix années le temps à passer dans la réserve) et d’une dépêche ministérielle du 23 juillet de la même année, les régiments de réserve d’infanterie remplacent les régiments mixtes organisés par la circulaire ministérielle du 24 septembre 1888 précitée. Les régiments actifs doivent former chacun, à la mobilisation, six bataillons numérotés de 1 à 6, les trois premiers constituant le régiment actif mobilisé, les trois autres le régiment de réserve ; ce dernier porte le numéro du régiment actif majoré de 200. Les deux régiments ont un dépôt commun de six compagnies. Ces régiments de réserve sont pratiquement convoqués pour les manœuvres de printemps et/ou  d’automne tous les deux ans ; ils ne comportent plus d’éléments territoriaux.

Le 315 RI dans ce cadre, s’est trouvé réuni au complet en 1912 où il participa aux grandes manœuvres de l’Ouest avec la 54° Division de Réserve. Les membres du 315 furent aussi rappelés pour des périodes plus courtes.

Quelques périodes de rappel au 115e RI -315eRI issu des archives départementales de la Sarthe (liste non exhaustive, complétée au gré des informations collectées):

 

 

– 01/10 au 28/10/1887

– 01/10 au 28/10/1888

– 28/08 au 18/09/1889

– 26/09 au 23/10/1892

– 27/08 au 23/09/1894

 

 

 

– 29/04 au 26/05/1901  //  24/08 au 20/09/1901

– 25/08 au 21/09/1902

– 13/03 au 12/04/1903 // 31/08 au 27/09/1903

– 07/03 au 03/04/1904  //  24/08 au 20/09/1904

– 21/08 au 17/09/1905

– 05/03 au 01/04/1906 // 19/06 au 16/07/1906 // 20/08 au 16/09/1906

– 17/06 au 13/07/1907   //  05/08 au 01/09/1907 // 26/08 au 22/09/1907

 

 

– 19/06 au 16/07/1908 // 24/08 au 20/09/1908

– 25/03 au 10/04/1909

– 17/05 au 03/06/1910 // 01/09 au 23/09/1910

– 25/08 au 16/09/1911

– 10/06 au 02/07/1912 // 04/07 au 20/07/1912 // 03/09 au 27/09/1912

– 21/04 au 08/05/1913 // 01/09 au 23/09/1913

 

Pour illustrer ces éléments, quelques cartes relatant le 315e RI avant guerre.

 

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En premier lieu, l’ordre d’appel!

Les réservistes recevaient ce type de document « ordre d’appel sous les drapeaux » pour les périodes d’exercices. Ci-dessous  Auguste RICHARD de PARIS 11e, classe 1895 est convoqué le 25 aout 1902 pour une période au 115e RI à la caserne SULLY de NOGENT LE ROTROU.

Ces avis étaient initiés par les chefs-lieux de subdivision de région territoriale en charge d’assurer le recrutement et la mobilisation, ici le bureau de MAMERS.  2 parties constituaient cet avis, le recto verso présenté à gauche et en dessous et un récépissé rose attenant. L’ordre émis donnait droit au tarif réduit sur les chemins de fer à l’aller et retour dans un délai de 3 jours à l’aller et 2 jours au retour!

 

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Ici un autre modèle de convocation plus ancien.

Il concerne un dénommé VINCENT de la classe 1889, convoqué pour une période de réserve au 115e RI à Alençon en aout 1899.

 

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CPA non voyagée, non datée.

1 sergent pose avec 5 soldats d’âge mur probablement au camp d’AUVOURS lors d’un rappel. Ils portent tous les attributs du 115e RI. L’un deux est en tenue de cycliste avec bandes molletières et les autres, excepté le sergent au centre, en tenue de campagne avec jambières . On remarque les fleurs au revers des vestes.

Fusils et baïonettes LEBEL, képi 1884, capote 1877 avec pattes d’épaule à rouleaux simple de 1908 (on note que sur l’épaule droite des soldats) avec les pans relevés, cartouchières mdl 1882, Havresac mdl 1893, bretelles de suspension mdl 1892, ceinturon mdl 1845, étui-musette mdl 1892,  pelle-bèche portative mdl 1879 avec étui second modèle (1909?). Nous sommes donc après 1908.


 

CPA voyagée, écrite le 29 juin 1908.

« Meilleurs souvenirs, camp d’Auvours, M. CLAUDE, sous-lieutenant au 315e RI« .

Une croix identifie le SLT. L’ensemble de la troupe porte les attributs du 115e RI. On remarque un second sous-lieutenant devant la guérite.

 

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CPA voyagée le 03/09/1908 écrite par A. GALLET à ses frères ou sœurs vivant chez un M THIBAULT à MONTBIZOT (SARTHE).

Photo réalisée au camp d’AUVOURS (oblitération YVRE L’EVEQUE) où 20 soldats portant les attributs du 115e RI posent devant leur camp de toile en tenue disparate. Ces soldats sont plus âgés que la classe et il s’agit donc d’une période de rappel.

Un Auguste Ernest GALLET de la classe 1904 résidant à MONTBIZOT, ainé d’une fratrie d’orphelin et incorporé au 115e RI du 08/10/1905 au 18/09/1906, après en avoir été dispensé (art 21), a réalisé une période d’exercice au 115e RI du 24/08 au 20/09/1908. Ce dernier sera mobilisé le 02/08/1914 et servira au 115e RI jusqu’au 01/08/1918, date à laquelle il rejoint le 408e RI puis le 105e RI le 20/01/1919 pour y être démobilisé le 08/03/1919. Lors de son passage aux armées, il sera blessé deux fois (le 20/10/1915 et le 22/05/1917). Il fera un passage au dépôt de MAMERS de mars à avril 1916 et de juin 1917 à aout 1918. Il est probable que l’un de ses hommes soit cet Auguste.

 


 

CPA voyagée, écrite le 24 mars 1910.

« Bonne santé à tous. Ch. Ternier, caporal réserviste au 315 d’Infanterie, 22ème Compagnie au camp d’Auvours, Sarthe »

 

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CPA voyagée, écrite à PARIS le 15 juillet 1910.

Photos d’officiers probablement prise à AUVOURS à l’occasion de manoeuvres. 1 lieutenant-colonel, 3 chefs de bataillon, 8 capitaines, 11 lieutenants et 9 sous-lieutenants posent davant un campement. Une grande majorité des officiers portent les attributs du 115e RI, quatre portent ceux du 315e RI. Le fait que le chef de corps soit absent et que le commandant en second (LCL DEVAUX, arrivé au 115 le 23/03/1910)) pose au centre laisse penser que l’ensemble des officiers présents sont ceux du 315e régiment de réserve.

En temps de guerre ou lors des manoeuvres, le commandant en second du régiment d’active prend le commandement du régiment de réserve. Une période d’instruction du 315eRI s’est tenue du 17 mai au 02 juin 1910, l’ensemble des officiers constituant les 2 bataillons du 315e RI y a probablement été convoqué. On retrouve plusieurs de ces officiers sur d’autres CPA soit sur cette page soit sur la page « des soldats du 115RI avant guerre ». Les officiers de réserve étaient soit convoqués (tous les deux ans, 115eRI puis 315eRI) soit participaient comme volontaire soldé à des « stages » au 115eRI ou au 315eRI comme encadrant. La majorité d’entre-eux seront rappelés le 02/08/1914.

Hormis le commandant en second, 7 officiers sont chevaliers de la Légion d’honneur (LH). Il s’agit en principe d’anciens cadres d’actives en retraite. En 1910, les officiers, titulaires de la LH,  affectés à la réserve du 115eRI étaient au nombre de 7. Il s’agit des CBA FAVEREAUX ayant fonction de major du 315eRI, CBA SEPTANS, CBA DEFIGIER, CNE BEZARD, CNE FEYNIER, CNE GAUDIOT et le CNE MAVEL.

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On reconnait le SLT FERRAN. Il passa lieutenant le 02/06/1910. Le fait qu’il soit le seul sans coiffe peut laisser penser que cette photo a été prise le 02 juin, date de son passage de grade où il ne disposait pas encore de son képi ou son calot avec les insignes de LTN!

Cette photo est l’occasion de faire un point sur les officiers de complément, c’est à dire les officiers de réserve et ceux de l’armée territoriale. Leurs statut, droits, devoirs et obligations ne furent pas beaucoup modifiés entre la loi du 13 mars 1875 sur la constitution des cadres et des effectifs de l’armée et celle du 07 aout 1913. Différents décrets et la loi du 21 mars 1905 n’entrainèrent pas de grand changement sinon la durée du service.

Les officiers de complément (ceux de réserve et ceux de l’armée territoriale) et assimilés (officiers interprète, intendance, d’administration, santé, …) sont soit compris dans les cadres (officiers de corps de troupe appelés à un service ou dans ses foyers) ou soit placés hors cadres (temporairement dispensé de tout service en raison d’emploi ou fonction dans l’ordre civil (ambassadeurs, secrétaire d’ambassade, consuls, préfet et sous-préfet, commissaire de police, …, d’une situation médicale). Ils peuvent servir à leur demande au-delà des limites d’âge dans chacune des armées. 

 

Ces officiers sont destinés au temps de guerre et reçoivent donc une instruction uniquement dirigée en vue de leur fonction en campagne, excepté ceux destinés au commandement des compagnies de dépôts.Ils sont donc affectés au régiment d’active, au régiment de réserve ou au régiment territorial comme officiers de l’état-major (porte drapeau, officier des détails, …), chef de section, adjoint de compagnie ou adjoint voire chef de bataillon.  Une fois leur temps au sein de la réserve révolue, ils passent de fait suivant leur age et leur aptitude dans la territoriale.

Ils sont convoqués en principe tous les deux ans (période de 24 jours maximum pour les officiers de réserve et 10 jours pour les territoriaux) et peuvent être convoqués sur leur demande pour des stages volontaires avec solde ou sans solde. L’avancement est lié, à l’origine, à la participation à des périodes d’instruction et à la durée dans le grade (cf tableaux ci-dessous). Concernant leur recrutement, les tableaux ci-dessous précisent les différentes origines des officiers de réserve et de la territoriale. Ils sont issus en partie des anciens cadres d’active, officiers ou sous-officiers (sergent-major ou adjudant), des conscrits ayant servis comme sergent pendant leur service, des élèves des grandes écoles et de ceux ayant réussi le concours des élèves officiers de réserve à l’issu de leur première année de service. Les tableaux présentent le recrutement et l’avancement d’officiers de complément en 1907 (service actif à 2 ans).

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CPA non voyagée.

1 capitaine avec les attributs du 315 est encadré d’un sous-lieutenant et de plusieurs sergents dont des rengagés portant les n° 115. La photos semble avoir été prise au camp d’AUVOURS. Le CNE, chevalier de la légion d’honneur, ainsi que le sous-lieutenant sont présents sur la CPA écrite le 15/07/1910 (au dessus). Nous sommes probablement en mai juin 1910.

 

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CPA non voyagée, non datée

Cadres d’une compagne du 115 RI ou 315 RI certainement au camp d’Auvours. La date est inconnue.

1 capitaine, 2 sous-lieutenants dont l’un portant les identifiants du 315RI (à gauche), 1 adjudant, 1 sergent-fourrier et 6 sergents posent sur la photos. Le CNE et le sous-lieutenant avec les attributs du 115e RI sont présents sur la photo des officiers du 315RI écrite le 15/07/1910.  Cette photo est probablement prise en mai-juin 1910.

 


 

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CPA voyagé, MAMERS 11 septembre 1911.

2 escouades de réservistes posent à la caserne de MAMERS. Ils portent tous les attributs du 115 blanchi sans économie à la craie! Ils ont perçu leurs équipements et cartouchières mdl 1882.

 


 

CPA voyagée non datée.

30 réservistes et 2 enfants posent avec un sergent rengagé tenant un tableau où est inscrit « 315 reg d’infanterie, 3e section ». On remarque 3 caporaux dont un portant une veste avec les attributs du 102e RI et un képi avec ceux du 115e RI. Les autres soldats sont équipés avec des effets du 115e RI. Ils sont en tenue de repos. La croix marque certainement l’auteur de la carte. Il précise dans celle-ci qu’il sera à la maison dans 10 jours. La CPA a été prise par un photographe de Tours. Cette photo a t’elle été prise à l’occasion d’une grande manœuvre à laquelle participe la réserve active? A t’elle été prise dans la ferme où cantonne cette section (Ce qui pourrait expliquer les 2 enfants)?

 

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CPA issue de la collection de Yann LF.

 

CPA non datée

 

17 soldats du 315 posent ici. Les chiffres ont été blanchis grossièrement. Sont couchés sur le sol un sergent (à gauche) et un caporal (galons avant guerre). Tous sont dotés de la capote mdl 1877 avec une patte d’épaule à bourrelet à un rouleau (1908), pantalon garance, avec ou sans jambière et d’un couvre képi (couleur de la capote 1912).

Les cartouchières sont peu remplies, il est probable que cette photo est été prise en 1913 lors de manœuvre.

 

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CPA voyagée, écrite le 10/10/1915 à MONTROUGE (92) par R HENRY. Sur la photo est inscrit: « à MAMERS  le 04/10/1915 Veille du départ pour le front au 315e d’infanterie .  R. HENRY ».

le soldat pose en tenue de campagne dans ce qui semble être l’arrière cour d’une ferme.  Le courrier est adressé à l’adjudant LEPINE de la 29e cie de dépôt du 137e RI à FONTENAY LE COMTE. Elle précise: « ayant reçus des photos de mon poilu, je vous en adresse une … ».

 


 

CPA voyagée, non datée.

La carte est adressé par l’auteur à son frère René BROUARD

Mitrailleur du 315 posant devant sa mitrailleuse « de Saint-Etienne » 1907. On distingue sur sa manche l’insigne de mitrailleur.

 

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CPA voyagée, non datée.

Elle est adressée à Mme LEDRU de Mamers.

Groupe de 7 soldats du 315 RI, en hiver, présentant sur chaque manche un brassard de couleur foncé et sur la tête des coiffes différentes dont certaines non réglementaires . Il est probable qu’ils soient prisonniers de guerre. La qualité de la CPA ne permet pas de voir le détail des brassards.

 



 

Quelques portraits (issu du tableau d’honneur)

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COL DEVAUX Gustave Emile.

Né le 25 octobre 1856 et mort pour la France le 25 octobre 1916, le colonel DEVAUX était officier de la légion d’Honneur (13/07/1915) et plusieurs fois cités. Saint -Cyrien (1876-1878), il sert au 43e RI comme sous-lieutenant de 1878 à 1883, au 127e RI comme lieutenant de 1883 à 1887, puis à nouveau au 43e RI comme capitaine. En 1901, il rejoint le 1er RI comme chef de bataillon. En aout 1914, il est lieutenant-colonel, commandant en second du 115e RI à MAMERS. Il prend le commandement du 315RI à la mobilisation. Nommé colonel le 5 mai 1915, il fut tué le 25 octobre 1916 sur les côtes de BELLEVILLE, près de VERDUN.

 

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LCL DEVAUX au PC de JONCHERY. le 27/04/1915

Sources:  photo WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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COL DEVAUX 08/08/1915

Sources:  photo WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

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COL DEVAUX 08/08/1915

Sources:  photo WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 


 

Un autre soldat du 315e RI, le capitaine GOULON Charles (photos et documents issus de la collection de son petit-fils Pierre, avec son aimable autorisation).

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État des services

né le 07 octobre 1888

05/10/1910 appelé au 39e RI

26/09/1911 caporal

01/10/1911 admis Élève Officier de réserve

26/02/1912 sergent

01/04/1912 sous lieutenant de réserve

01/04/1912 affecté au 115e RI

25/09/1912 fin des obligations militaires

02/08/1914 mobilisé au 315e RI

02/08/1914 sous lieutenant (R) chef de section de mitrailleuses

04/06/1915 lieutenant (T. Temp), chef de section de mitrailleuses

03/04/1916 capitaine (T. Temp)

16/11/1917 affecté au 369e RI

16/11/1917 capitaine adjudant-major au 6e bat.

05/04/1919 affecté au 7e RI

13/10/1919 affecté au 124e RI

06/03/1920 affecté au 166e RI

07/06/1920 affecté au 19e bataillon de Chasseurs Alpins

25/12/1921 3e brigade de gendarmerie

décédé le 24/12/1922.

 

 

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Le sous-lieutenant GOULON au 115e RI à Mamers en 1912.

Le capitaine GOULON au 315e RI en 1916-1917

campagne contre l’Allemagne du 02 aout 1914 au 23 octobre 1919.

occupation des territoires rhénans du 24 octobre 1919 au 11 octobre 1920.

chevalier de la légion d’honneur

croix de guerre 14-18 avec 1 palme, 1 étoile vermeil et 1 étoile argent.

blessé de guerre à 3 reprises (2 par balle, 1 par éclat d’obus).

Certificat de blessure de guerre du SLT GOULON.

combats du 13 septembre 1914 aux environs de la ferme de MORENVAL, secteur de BERNEUIL (OISE).

Le CNE FERRAN Grégoire est le commandant de la compagnie de mitrailleuse au 21/04/1915

 

 

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(collection de Pierre G.)

Photo du capitaine (R) FERRAN Grégoire, commandant de la compagnie de mitrailleuse du 315e RI période 1914-1915.

Le chef de bataillon (R) FERRAN décédera le 9 octobre 1918 au sein du 265e RI d’une maladie contractée en service.

chevalier de la Légion d’Honneur le 20 juillet 1916.

 

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(collection de Pierre)

Photo du capitaine Pierre TASSEL, reconnu par ses descendants et dont les éléments ci-dessous proviennent de leurs archives.

Né le 11 novembre 1880 et mort pour la France le 6 septembre 1916 aux combats de VERDUN à la tête de sa compagnie (22e Cie).

14/11/1901: Parisien, il est affecté au 117e RI du Mans pour réaliser son service militaire.

01/08/1902: nommé caporal et muté au 115e RI de Mamers où il terminera son service le 20/09/1902 après 1 an sous les drapeaux en bénéficiant de l’art. 21 de la loi de 1889 qui permet à un frère de militaire d’être envoyé à sa demande en congé jusqu’à la date de son passage dans la réserve. Le frère de Pierre est officier d’active (Paul TASSEL).

01/05/1903: il est affecté en qualité de réserviste au 115e RI de Mamers où il reçoit ses galons de sergent à la même date. Il réalisera plusieurs périodes au 115e-315e RI (26/08 au 22/09/1907, 01 au 23/09/1910, 21/04 au 08/05/1913). Il est évalué comme un cadre vigoureux, intelligent, instruit, plein d’ardeur et d’entrain, commandant avec autorité faisant de lui un très bon officier.

17/07/1908: il est nommé Sous-lieutenant de réserve.

17/07/1913: il est promu lieutenant de réserve.

 

 

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04/08/1914: il est mobilisé au 315e RI de Mamers et part en campagne comme chef de section dans la 22e Cie/6ème bataillon le 09 aout. Dès le 30/10/1914, il prend la tête de la 22ème compagnie.

04/06/1915: il est promu capitaine à titre temporaire puis définitif le le 11/04/1916.

06/09/1916: il est tué à l’ennemi, à l’est du petit ouvrage de Thiaumont, aux environs de Fleury devant Douaumont.

Citation à l’ordre de l’armée:

« Capitaine, commandant la 22e compagnie du 315e RI: officier d’une folle bravoure. A l’attaque du 06 septembre 1916, a entrainé sa compagnie avec un élan superbe; est tombé mortellement frappé en franchissant la ligne ennemie. »

Pierre TASSEL était marié et père de quatre enfants.

 


 

Chef de bataillon OLIVIER, du 315e RI.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

(source LEONORE) Le chef de bataillon OLIVIER Henri, Charles, Ferdinand est un officier d’active né le 22/12/1862 et décédé le 12/01/1949, officier de la LH.

Engagé en 1884 au 77e RI, sergent en 1885, sergent-major en 1886, sous-lieutenant en 1889, lieutenant en 1891, il rejoint le 115e RI comme capitaine le 30 décembre 1900 où il sert au moins jusqu’en 1911 (date de la remise de sa Légion d’Honneur par le colonel FOUCART, cdt le 115e RI). Présent au 315e RI d’aout 1914 au 05 décembre 1917 (date de sa dissolution), le CBA OLIVIER commanda le 6e bataillon du régiment de septembre 14 à décembre 17, date à laquelle il rejoignit le 204e RI pour commander le 4e bataillon de ce régiment.

 

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Chef de bataillon ROY, du 315e RI.

Source photo: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

(source LEONORE) Le chef de bataillon ROY Lucien Clément est un officier d’active, né le 04/08/1861 et décédé le 14/02/1925, commandeur de la LH. Saint cyrien (1887-1889), il servit aux 3e régiment de Zouaves, 4e RI, 82e RI, 121e RI, au 115e RI (arrivée capitaine le 09/07/1913), au 315e RI comme capitaine le 02/08/1914, au 151e RI (15/03/1916), au conseil de guerre (14/10/1916) et au 3e régiment de Zouaves (30/09/1917). Il participa aux campagnes d’Algérie (1889-1890 et 1914) et contre l’Allemagne.

Il fut blessé par balle à la jambe droite aux combats d’AUBERIVE le 25/09/1915 et fut à nouveau blessé le 29 avril 1916 (fracture jambe gauche) dans un boyau de la redoute de FROIDETERRE.

cité à l’ordre du 4e CA, « capitaine au 315e RI, désigné pour prendre le commandement du 5e bataillon au combat le 30 octobre 1914, en remplacement du CNE ANDRE qui venait d’être tué, l’a brillament exercé dans des conditions particulièrement difficiles en assurant pendant 3 jours et 3 nuits la défense des lisières N et E du village du QUESNOY EN SANTERRE. »

Cité à l’ordre de l’armée, « indisponible la veille, a tenu à venir reprendre le commandement de son bataillon pour l’attaque du 25 septembre 1915 et l’y a magnifiquement conduit. A été grièvement blessé. »

Chevalier de la Légion d’Honneur le 11/07/1902.

Officier de la Légion d’honneur le 21/10/1915.

Commandeur de la Légion d’Honneur le 30/12/1917.

 

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(source collection de Pierre G.)

photo du LTN THOMAS, officier chargé des détails. Cet officier commande le train de combat (TC), destiné à fournir aux bataillons les moyens pour combattre (outils, moyens radio, eau, ambulances, brancards, forges, vivres, bagages, cuisines, poste et courriers, munitions, …). Il est constitué d’un TC1 (voitures médicales, munitions, outils, …) et d’un TC2 (vivres, bagages, eau, cuisines, forges, …).

Le train régimentaire (TR) est commandé par l’officier d’approvisionnement et est en charge du ravitaillement en vivres, du fourrage, du transport de la viande, …).

 



 

1914 – 1917

 

Le 315ème régiment d’infanterie, dit de réserve, correspondait au 115ème Régiment actif, dont le dépôt était à MAMERS. Il fut mis sur pied de guerre dès le mois d’aout 1914.

Il fut dissous le 5 décembre 1917 après avoir vaillamment lutté pendant trois ans et demi.

 

Synthèse des zones de conflits:

– Bataille de la MARNE: septembre 1914;

– LA SOMME: octobre 1914 – février 1915;

– LA CHAMPAGNE: mars 1915 – avril 1916;

– CHAMPAGNE (main de MASSIGE / MONT TETU): mai 1916 – aout 1916;

– VERDUN: aout 1916 – octobre 1916;

– les VOSGES: décembre 1916 – mars 1917;

– LORRAINE: mars 1917;

– CHEMIN DES DAMES: juin 1917 – décembre 1917.

Subordinations:

aout 1914 – juin 1915: 4e CA

juin 1915 – décembre 1916: 13e BI / 7e DI / 4e CA

décembre 1916 – mars 1917: 7e DI / 40e CA

mars 1917 – décembre 1917: 88e DI / 39e CA

 

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Chefs de corps:

aout 1914 – octobre 1916: colonel DEVAUX (Lieutenant-colonel et commandant en second du 115RI), il prit le commandement du 315RI à la mobilisation. Nommé colonel le 5 mai 1915, il fut tué le 25 octobre 1916 sur les côtes de BELLEVILLE, près de VERDUN.

1 novembre 1916 – 22 mai 1917: colonel DUBOIS Victor Joseph Côme

22 mai 1917 – 5 décembre 1917: colonel LALLE du CHASTAIGNER Jean, Baptiste, Joseph, commandeur de la Légion d’Honneur (30/12/1917).

 

 

 

Le 315 régiment d’infanterie dans la grande guerre

 

(source: JMO du 315e RI, 88e DI, 7e DI, 13e BI, 4e CA et notice historique du 315RI par le LTN BOUMIER du 115RI)

(en italique bleu, extraits des carnets de guerre et courriers du caporal Marcel TAROT, 17e Cie, tué à l’ennemi le 02/09/1915. source BDIC)

 

 

Le régiment comprend en majeur partie des réservistes de 25 à 30 ans et n’emprunte que peu de cadres au 115. Il comprend un état-major, une compagnie hors-rang, 2 sections de mitrailleuses et deux bataillons (5e et 6e) avec 4 compagnies par bataillon (17e – 20e Cie et 21e – 24e Cie) et est affecté au IV° Corps d’Armée, mais sans être endivisionné, à l’instar du 317° RI du Mans.

Les opérations de mise sur pied de guerre se poursuivent du 2 au 8 aout 1914.

1914

Aout 1914

A MAMERS, les opérations de mise sur pied de guerre du 315e RI se font du 2 au 8 aout 1914 pour rejoindre le 09 la zone du 4e corps d’armée (CA). La zone de concentration du 4e CA/3e Armée est sur la MEUSE (CONSENVOYE, DAMVILLERS). Il y déploie ses unités du 04 au 19 aout avec la mise en œuvre du PC du 4e CA sur CONSENVOYE dès le 04 aout. Il basculera sur CHARNY le 08 aout puis à BEAUMONT le 10. Sa mission est l’organisation défensive et l’occupation du versant EST des HAUTS DE MEUSE, orienté face au NE par divisions accolées.

Le 9 aout 1914, départ du régiment de MAMERS en deux trains avec un retard de 4 heures sur l’horaire prévu vers VERDUN.

Effectif: 38 officiers, 135 sous-officiers, 2059 hommes de troupe, 124 chevaux.

 

 

État d’encadrement au 09/08/1914

État-major

chef de corps: lieutenant-colonel DEVAUX

capitaine adjoint, fait fonction de major: capitaine OLIVIER

Médecin chef de service: médecin major de 2ème classe DUCOS

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

chef de la section téléphonique: sous lieutenant (R) FOUQUET

porte drapeau: lieutenant (R) MEROT

chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant (R) GOULON

chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant (R) DOREL

 

5ème bataillon

chef de bataillon: capitaine MARTIN

médecin: aide major de 2ème cl (R) REVERDY

17ème compagnie:

CdU: capitaine (R) de FONTANGES de COUZAN

CdS: lieutenant (R) DESROYS du ROURE

CdS : sous lieutenant (R) FAUVEL

18ème compagnie:

CdU: capitaine ROUX

CdS: Lieutenant (R) FERRAN

CdS: sous lieutenant (R) POLINIERE

CdS: sous lieutenant (R) ROULLEAU de la ROUSSIVER

19ème compagnie:

CdU: capitaine (R) GAUDIOT

CdS: lieutenant (R) GUESPEREAU

CdS: sous lieutenant (R) MORINOT

20ème compagnie:

CdU: capitaine BASTIER

CdS: lieutenant (R) WIRIOT

CdS: sous lieutenant (R) ALLAIN

 

6ème bataillon

chef de bataillon: chef de bataillon BOURREAU

médecin: aide major de 2ème cl (R) BERMAN

21ème compagnie:

CdU: capitaine ANDRE

CdS: lieutenant (R) GUILMARD

CdS: sous lieutenant (R) TOUCHARD

22ème compagnie:

CdU: capitaine ROY

CdS: lieutenant (R) TASSEL

CdS: sous lieutenant (R) BARTH

23ème compagnie:

CdU: lieutenant (R) de GRANIER de CASSAGNAC

CdS: lieutenant (R) ROBERT

CdS: sous lieutenant (R) ALIX

24ème compagnie:

CdU: capitaine (R) MAVEL

CdS: lieutenant (R) PETARD

CdS: sous lieutenant (R) RECOING

 

bataille de BELGIQUELa MEUSE

synthèse du mois d’aout 1914 (source historique du 315eRI):

La bataille fait rage en BELGIQUE, de CHARLEROI au LUXEMBOURG, le flot allemand n’a pu être contenu et il faut songer à organiser la défense du territoire derrière les troupes qui se battent encore. Repassant derrière les troupes qui contiennent l’ennemi, le 315eRI organise les positions de repli vers AINCREVILLE. Cependant le général commandant la 8° DI (115, 117, 124 et 130 RI), fait appel au 315 pour ralentir la poussée allemande à hauteur de MONT DEVANT SASSAY (NO de DUN SUR MEUSE). Dans le mouvement général de retraite, il se retire vers SAINTE MENEHOULD puis vers SOMMEILLES le 3 septembre.

(source JMOs)

Le 315 part de MAMERS le 9 août 1914 en train , débarque à VERDUN le 10 après 36h de train et va aussitôt cantonner à quelques kilomètres un plus loin, dans le village de BELLEVILLE. Il y reste quelques jours pendant le stationnement du IV° CA dans la région. Ce 10 aout, le 4e CA rencontre l’ennemi. Le 130e RI et le 14e Hussards engagent le combat sur MANGIENNES et PILLON. Les pertes du 130e RI sont estimées à 4 officiers tués, 11 blessés, 120 hommes tués et 450 blessés).

Le 11, l’EM du 4e CA donne l’ordre de renforcer le 130e RI. Un détachement, composé de 6 officiers (LTN FERRAND, LTN ROBERT, LTN PETARD, SLT FAUVEL, SLT ALLAIN, SLT TOUCHARD), 2 adjudants (ADJ SACLIER, ADJ SEURE) et 448 hommes de troupe issu de toutes les compagnies, part sur le 130e RI à DAMVILLERS le 12 aout sous le commandement du CNE BASTIER qui rentrera à BELLEVILLE la mission terminée.

Le 12, le 4e CA fait réaliser des reconnaissances. Le 7e DIV. tient le front MANGIENNES – GINCREY, la 8e DIV conserves ses cantonnements (ECUREY – REVILLE – MANGIENNES).

Le 13, la 3e ARMEE rectifie les cantonnements du 4e CA et de la 54eDR. A 22h, le chef de corps du 315 reçoit l’ordre de quitter BELLEVILLE le 14 aout à 5h pour se rendre à BRABANT sur MEUSE.

Le 14, le régiment quitte BELLEVILLE à 05h pour se rendre vers BRABANT sur MEUSE sans la 19e Cie (CNE GAUDIOT) et les sections de mitrailleuses qui restent sur place pour garder le parc le temps d’échanger des chevaux malades. Le régiment arrive à 9h à BRABANT. Dans la journée, 3 officiers (LTN FERRAND, LTN PETARD et le SLT ALLAIN) et 229 hommes de troupe sont reversés au 315e RI.

Du 14 au 18, il reste sur BRABANT. Le 17, l’ennemi est signalé au sud de LONGUYON.

Le 18 à 04h15, le régiment reçoit l’ordre de rejoindre FLABAS sur MEUSE pour l’EM et le 5e bataillon. Le 6e bataillon est divisé: 1 Cie à BEAUMONT, 1 Cie à DAMVILLERS, 1 Cie à CHARMY et 1 Cie à VILLE devant CHAUMONT. L’EM et le 5e bataillon arrivent à FLABAS à 9h.

Du 19 au 20, les positions des unités sont inchangées.

Le 21 aout, à 03h00, l’ordre de l’offensive vers ARLON est reçu à l’EM du 4e CA. Éclairé par le 14e RH, il armera 2 colonnes (7e DIV à l’EST, 8e DIV au NE). A 04h45, le chef de corps du 315 reçoit l’ordre de constituer, à l’aide des bataillons du régiment, l’arrière garde de la colonne « de gauche » du corps d’armée (CA) se portant dans la direction de VIRTON (à la gauche de l’armée) par l’itinéraire VITARVILLE, MARVILLE, OSTHE par la rive droite de LOTHAIN, VELESNES, TORGNY, LAMORTEAU, DAMPICOURT, VIRTON. En arrivant à hauteur de OTHE, le 5e bataillon reçoit l’ordre de cantonner à EPIEZ et CHARANCY. Il arrive dans ses derniers cantonnements à 19h30. Le train de combat du régiment et son train régimentaire n’a pu y parvenir que le lendemain matin à 5h. Le 6e bataillon est divisé. Il a cantonné avec les groupements et convois dont il assure la garde.

« 21 aout, Départ de FLABAS, arrivons au bord d’un plateau. Duel d’artillerie formidable. Ciel en feu, orage, pluie. Arrivée en tâtonnant et en pleine nuit le long des convois à CHARENCY-VEZINS. Exténués de chaleur et de fatigue. Accueil chaleureux de la population. »

Le 22, le lieutenant-colonel DEVAUX reçoit à 05h15 l’ordre de porter un bataillon à MARVILLE pour assurer la garde du poste de commandement du QG de l’armée (A). Le 5e bataillon s’est mis en route à 06h15 et s’est rendu à MARVILLE par CHARENCY – VEZIN. Il est arrivé à 9 h. La 20e Cie a été détachée au terrain d’atterrissage près de HAM les ST JEAN. Les 17e et 19e Cies ont été chargées du secteur nord de MARVILLE, la 18e du secteur sud. Pas de nouvelle du 6e bataillon. Vers 16h30, le chef de corps, appelé au QG de l’A. reçoit verbalement l’ordre de porter le 5e bataillon à VILLERS le ROND pour organiser défensivement la position au nord de ce village. Arrivée à 18h30, la 17e et 18e Cies partie Est, la 19e Cie au Nord et à cheval sur la route de CHARMEY, la 20e au nord. La 8e batterie du 2e lourd (RAL?) est venue se placer en arrière du bataillon. Pendant la nuit, des fractions des 102e et 101e RI et des 26e et 44e RA se sont arrêtées à VILLERS LE ROND.

« le 22 aout, départ à la hâte pour MARVILLE. Nous cantonnons à ST JEAN LES MARVILLE au bord de la rivière. A 4h30 alerte. On part en renversant plats et marmites. Nous faisons des tranchées en avant de VILLIERS LE ROND. Vers 09h nous allons rejoindre la compagnie sur la crête. Au matin nous occupons des tranchées pour deux jours. »

Le 23 aout, au jour entre 6 et 8h , les fractions de la 7e DIV arrivées dans la nuit se rassemblent à la sortie N de VILLERS LE ROND. Le 5e bat du 315e RI occupe les tranchées faites la veille par chaque compagnie dans son secteur. Vers 13h, des fractions de la 7e DIV se portent en arrière vers MARVILLE. Dans l’après midi, le chef de corps reçoit l’ordre verbal d’occuper avec le 5e bat la position d’HAM LES ST JEAN. Les Cies sont placées dans l’ordre suivant: à droite, à HAM LES ST JEAN, la 20e Cie; au centre sur la route de MARVILLE à LONGUYON la 19e Cie, au centre à l’est du village de VILLERS LE ROND la 17e; à gauche au carrefour au Nord du village la 18e Cie. Les Cies passent la nuit sur ces positions.

Le 24, le 5e bataillon passe la journée sur les mêmes positions que la veille au soir. A 17h30, le chef de corps reçoit l’ordre de rassembler le 5e bataillon du 315e RI et un bataillon du 102eRI qui se trouvaient à MARVILLE pour une opération de nuit. Le chef de corps du 102eRI reçoit le commandement du détachement qui comprenait en plus des 2 bataillons pré cités, un demi escadron du 14e Hussard et une batterie du 26e d’artillerie. Ce détachement ne se porta qu’à deux à trois km en avant et passa la nuit au bivouac. Pendant la marche du détachement, une patrouille de cavalerie ennemie vint se butter à la 1ère section de mitrailleuses (SLT GOULON), l’officier qui la commandait fut fait prisonnier. Les 17e, 18e et 20e Cies prirent avant le jour les positions suivantes en soutien de l’artillerie du détachement: 20e et 17e à l’ouest de la batterie à l’est de HAM les ST JEAN, la 18e et une fraction de la 19e à l’est de la batterie, le dispositif entier face aux bois LA GRANGE et VILLERS LE ROND. Trois sections de la 19e Cie avaient passé la nuit à SAINT JEAN près du parc des voitures du 315e RI. Le bataillon du 102e auquel s’était joint un bataillon du 124e était posté en avant au nord et à l’est du 315RI.

Le 25 aout, avant le jour, les Cies furent placées en repli derrière HAM-les ST-JEAN avec fractions en avant; elles reçurent des coups de feu dans cette position. La batterie d’artillerie se retira sur MARVILLE. Les Cies se replièrent peu à peu en se morcelant par section. La 20e Cie se porta sur les crêtes au sud de MARVILLE, puis se retira par JAMETZ, REMOIVILLE et MURVAUX sur DUN sur MEUSE.

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La 19e Cie passa au gué de ST JEAN, gagna la route de MONTMERY, occupa les tranchées à la bifurcation de la route de MONTMERY et d’IRE LE SEC, puis se retira par JAMETZ et MURAUX sur DUN SUR MEUSE. La 18e Cie occupa les coteaux aux environs du village de PETIT FAILLY puis passa au sud de MARVILLE et prit la route de DAMVILLERS et coucha à VELOSNES (le capitaine perdit son cheval dans les combats du matin). La 17e Cie se retira par MARVILLE, s’arrêta au cimetière, fut employée comme soutien d’artillerie sur la route de ST LAURENT sur ATHAIN et passant par DELUT, VITTARVELLE, PEUVRILLIERS, ECUREY, cantonna le soir à VELOSNES; cependant la section commandée par le LTN DESROYS DU ROURE, arrêtée un instant à MARVILLE, disparut avec son chef. Une partie seulement rallia la Cie à DUN sur MEUSE. Les sections de mitrailleuses repliées de suite sur MARVILLE se postèrent derrière l’église et engagèrent la lutte avec l’infanterie allemande; elles se replièrent ensuite avec la 20e Cie à DUN SUR MEUSE.

« 25 aout, MARVILLE. Baptême du feu. Vers 03h30, en tirailleurs sur la crête. A 04h, premiers obus. presque aussitôt ordre de se replier au sud du village. Je reste avec un lieutenant et quelques hommes dans le cimetière que nous quittons les derniers. Le soir à l’appel, nous ne sommes que 7 combattants indemnes sur 52. »

Etat des pertes: 2 soldats tués, 2 sous-officier et 1 caporal blessé, 43 disparus dont le LTN DESROYS DU ROURE.

le CBA BOUREAU est muté au 130e RI (source JO).

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Le 26, vers 5 h, les 19 et 20e et les sections de mitrailleuses se portent de DUN SUR MEUSE à DOULCON et y passent une partie de la journée; les 17e et 18e rejoignent les autres cies vers 11h. A 15h, arrive l’ordre d’aller cantonner à SOMMERANCE, 18 km à l’ouest sud ouest. Arrivée à ce village à 18h45.

Le 27, le 5e bataillon reçoit l’ordre à 5h d’aller cantonner à LANDRES, 2 km au nord. Départ à 11h, arrivée à midi.

Le 28, à 3h, le bataillon reçoit l’ordre de se porter en réserve derrière la 8e DIV. à ANDEVANNE (8 km NE), il y arrive vers 8 h et y passe la journée. Il rentre ensuite au cantonnement de LANDRES à 17h20.

Le 29 aout, à minuit le bataillon reçoit l’ordre d’aller organiser une position vers VILLERS DEVANT DUN (10 km au nord-est), se met en route à 02h45 et arrive à ce village à 5h. A 7h, il reçoit l’ordre d’aller organiser la position au nord de LANDRES (bois de l’ESPASSE et côte 253, 8 km en arrière!). La 17e Cie reste en réserve sous les armes dans les bois de l’ESPASSE, la 18e fait des tranchées au nord du bois de l’ESPASSE, la 19e travaille sur la route de LANDRES à LANDREVILLE, la 20e à la côte 253, les sections de mitrailleuses restent près de LANDREVILLE et y organisent des tranchées. Les Cies occupent les tranchées qu’elles ont faites et tiennent une section en réserve sous les armes en dehors des tranchées prêtes à contre attaquer si nécessaire. A 10h (22h?), le bataillon reçoit l’ordre de rentrer où il cantonne.

 

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Le 30 aout, à 2h, le 5e bataillon reçoit l’ordre de se porter en réserve à la disposition du général commandant le 4e corps d’armée à l’ouest de ROMAGNE (6 km à l’est) à l’entrée des bois. Parti à 3h, il y arrive à 05h45. A 09h20, il reçoit l’ordre d’aller occuper les tranchées sur la position LES GRANDS CARRES INNEVILLE. Il y arrive vers 11h30. Les Cies se postent, la 18e près des GRANDS CARRES à la droite du 317e RI et les autres Cies vers la droite dans l’ordre 19e, 20e et 117e RI. La section de mitrailleuses au milieu de la ligne. Le bataillon passe la nuit sur cette position.

31 aout. Vers 10h, le 5e bataillon reçoit de se porter à VILLERS DEVANT DUN à la disposition du général commandant la 8e division. Arrivée vers 13h, il reste en réserve jusque vers 12 h. A ce moment, le bataillon est porté dans les BOIS de MONT devant SASSEY avec un bataillon du 117e RI, d’abord à sa gauche puis porté à sa droite. Vers 18h, il contient par son feu les allemands qui pénètrent dans les bois puis sur l’ordre qui lui en est donné, il se replie dans les tranchées à l’est et près de VILLERS DEVANT DUN. La 20e et 18e Cies dans les tranchées, les 19e et 17e sur la croupe sud de VILLERS DEVANT DUN. Le 315e passe la nuit sur ses positions tout près de l’ennemi.

La 19e Cie déplore 1 sous officier et un soldat disparus, 2 sous-officiers et 1 soldat blessés.

 

Septembre 1914

Bataille de la MARNE

synthèse du mois de septembre 1914 (source historique du 315eRI):

Jusqu’au 8 septembre, marches et contre marches. La bataille se déroule autour de VERDUN. Retraite à pied puis en chemin de fer. Le 315 est envoyé comme renfort de la 6e armée qui est aux prises sur l’OURCQ, avec l’armée de VON KLUCK. Il quitte la région de la MEUSE le 5 septembre et s’embarque pour venir combattre devant PARIS. Il débarque à PANTIN le 8 septembre et se porte à son poste de combat vers NANTEUIL LE HAUDOUIN au sud de PEROY LES GOMBRIES où il est soumis à un violent bombardement. Le 5° bataillon se retire près du PLESSIS BELLEVILLE où il vient soutenir le 44° d’artillerie.

Le 11 septembre, les unités reprennent leur progression vers le nord. Le régiment franchit l’AISNE le 13 à GUISE LA MOTTE et prend position pour couvrir le passage de la 7° division qui se porte en avant. La progression continue suivant la vallée de l’OISE vers TRACY LE MONT et PUYSALAINE. Le 315 passe en réserve de la 7° division et continue à rester soumis à une violente cannonade (16/09). Le 18 au soir, le mouvement reprend. Le régiment couvre le flanc droit de la 7°DI qui marche sur ROYE. Le 23 il arrive à VERPILLERES, près de la route de NOYON à AMIENS, en organise la défense et tient la position jusqu’au 29 sous un violent bombardement. Il est enfin relevé et passe en réserve de corps d’armée.

(source JMO)

Le 01 septembre, le 5e bataillon reçoit à 2 heures l’ordre de se retirer sur CORNAY (14 km à l’ouest) par BANTHEVILLE, ROMAGNE, SOMMERANCE et FLEVILLE en formant avec une partie du 317e l’arrière garde de la 8e division. Il arrive à CORNAY vers 14h et y cantonne.

Le 02 à minuit, il reçoit l’ordre de se porter immédiatement à SERVON (14 km sud ouest) par CHATEL, LANCON et CONDE LES AUTRY. Il y stationne jusqu’au lendemain.

Le 03, départ de SERVON pour VERRIERE (17.5 km sud) à 5h. Arrivée à 11h.

Le 04, Départ de VERRIERE à 3h, arrivée devant le village de SOMMEILLES (18.5 km au sud) à 11h30 (63 km « à vol d’oiseau » en 4 jours). Le 5e bataillon stationne dans les premières maisons du village toute la journée. Il embarque en chemin de fer à 09h30 et le départ s’effectue à 10h30 vers PARIS. Avant l’embarquement, les 21e, 22e et 23e Cies du 6e bataillon rallient le régiment. Elles embarquent dans un second train après le 5e bataillon.

Le 05, 06 et le 07, régiment en chemin de fer.

Le 08 septembre 1914, débarquement à PANTIN à 05h30. Le 5e bataillon se rend à la gare d’AULNAY SOUS BOIS (8 km nord est) et s’embarque à 11h15 pour NANTEUIL le HAUDOIN (32 km nord est). Ce bataillon va s’établir en surveillance au sud de PEROY LES GROMBRIES  et au bois de la FERTILLE. La 20e Cie à PEROY et au bois de la FERTILLE, la 17e sur la route de CREPY EN VALOIS, les 18e et 19e au sud de PEROY. Le 5e bat. reste en position toute la nuit. Le LTN de GRANIER de CASSAGNAC prend le commandement de la 19e Cie en remplacement du LTN GUESPEREAU passé à la brigade. Le SLT BARTH passe à la 19e Cie et le LTN RECOING passe à la 18e Cie.

Le 09, le 5e bataillon est en position à PEROY comme la veille. Il essuie vers 10h30 une première canonnade qui marque un léger changement dans le dispositif. La 19e Cie est portée au bois de la FERTILLE. Vers 14h30, les Cies subissent un feu d’infanterie et d’artillerie. Vers 16h30, un bataillon du 317e RI qui se trouvait à BOISSY et FRESNOY ayant reculé, le 5e bataillon commence un léger mouvement de retraite sous une violente canonnade. En pleine nuit, le 5e bat. se retire près d’ONGNES (6.5 km au sud) et passe la nuit au bivouac.

Pertes du 09/09: 2 disparus et 14 blessés.

Le 10, le 5e bataillon est porté d’ONGNES à SILLY LE LONG (3 km à l’ouest) et à PLESSIS BELLEVILLE (5.5 km à l’ouest de ONGNES) où il arrive vers midi. A 15h, il est envoyé près de SENNEVIERE (3.2km nord ONGNES) en soutien à droite du 44e d’artillerie. Il passe la nuit sur cette position.

Le 11, à 5h le 5e bataillon se met en marche par NANTEUIL LE HAUDOIN, DROIZEL, ROZIERE, LE LUAT, TRUMILLY et ROCQUEMONT SUR SERRY (18.5 km nord SENNEVIERE) où il arrive à la nuit tombée. Il cantonne dans cette localité.

Le 12, il se met en marche à 06h et se rend par GLAIGNES, BETHANCOURT, GILOCOURT, MORIENVAL à ST ETIENNE (19 km nord-nord est de ROCQUEMONT) en passant à l’est de PIERREFOND, où il arrive à la nuit tombée et cantonne dans cette localité.

Le 13, le 5e bataillon se met en marche à 04h30, il passe l’AISNE sur le pont de bateaux construit par le génie à la MOTTE (6 km nord ST ETIENNE) vers 08h00. Il se porte sur le plateau au nord de ce village pour former une tête de pont pendant le passage de l’AISNE par la 7e division. Vers 10h, le 315e RI se forme en échelon à droite et en arrière du 317e pour se porter en avant. Vers 11h, il commence son déploiement et s’engage dans la direction du nord. Le 130e qui se trouvait devant lui ayant légèrement fléchi, le bataillon est obligé de s’arrêter , mais il reprend la marche en avant vers 13h. Il subit jusqu’au soir un violent feu d’infanterie et un peu avant la nuit une violente canonnade. Le 317e à sa gauche s’étant replié, le bataillon est obligé de se porter un peu en arrière. Il bivouaque près de la ferme de MORENVAL (4 km nord BERNEUIL SUR AISNE). Les combats de ce jour ont causé 30 tués, 34 disparus, 118 blessés.

« 13 septembre. Bataille de BERNEUIL. A 05h départ de ST ETIENNE, arrêt sur le pont de bateaux de BERNEUIL, puis en tirailleurs dans un guéret en avant de la ligne de tramway. Premières balles. Mort de plusieurs camarades autour de moi. Je me protège avec mon sac. Mort d’un commandant qui tombe de cheval devant moi. (le CNE MARTIN commandant le 5e bataillon est blessé ce jour) Les prussiens avancent. Nous nous replions derrière la ligne de tramway. Trois camarades tombent, d’autres après. L’un deux est resté en avant de la ligne et appelle au secours. Je vais le chercher et suis heureux de le ramener. Autour de nous les balles sifflent. Je le conduis sans encombre au poste de secours et reviens prendre ma place sur la ligne de feu. Nous partons en avant, cernons un petit bois et faisons des prisonniers. Surpris par la fusillade, nous sommes obligés de nous replier. Nous suivons l’artillerie. Je saute sur un canon. Nous nous arrêtons près des voitures. Nous retrouvons le capitaine et une cinquantaine d’homme de la compagnie. La pluie commence à tomber. Je passe la nuit debout derrière une voiture sous la pluie. »

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Rapport du LCL DEVAUX, commandant le 315e RI, sur la journée du 13/09/1914 (source Gallica journal « l’œuvre » du 07/12/2020).

2e Armée, 4e corps d’Armée, 315e d’infanterie.

Le 13 septembre 1914, après le passage de l’AISNE à BERNEUIL par la 8e division d’infanterie, le LCL DEVAUX reçut l’ordre de se porter sur le plateau au nord de ce village pour former tête de pont pendant le passage de l’AISNE par la 7e division. Les 2 bataillons du 317e RI étaient mis, avec celui du 315e, à sa disposition.

Vers 10 heures, le 315e se forme en échelon en arrière et à droite du 317e, qui reçoit l’ordre de se porter sur la ferme MORENVAL avec un bataillon en première ligne et un bataillon en deuxième ligne, à 400 m en arrière, débordant à gauche. Le déploiement eut lieu face à cette ferme vers 11 heures. Mais les dispositions prises par l’ennemi mirent le commandant du 315e dans l’obligation de faire entrer en ligne le bataillon du 315e flanqué à droite par la 19e compagnie (lieutenant (R ) de CASSAGNAC). Cette attaque réussit bien et la ferme de MORENVAL, prise et reprise, fut définitivement enlevée, ainsi que le petit bois garni de tranchées situé à l’ouest de la ferme TOUVENT. Une centaine de prisonniers furent faits dans ce petit bois, grâce aux habiles mouvements fait par ce commandant de compagnie, et le nombre aurait été plus élevé si le 104e RI (7e division) ne s’était pas trouvé très en arrière de cette ligne de feu.

Il y avait 200 prisonniers, mais les pertes étaient assez élevées, surtout pour le 315e, 30 tués, 118 blessés (dont 5 officiers), 35 disparus. Pendant cette journée, la capitaine adjudant major MARTIN, commandant le bataillon du 315e et le lieutenant de CASSAGNAC, tous deux sérieusement blessés, se sont particulièrement distingués par leur énergie, leur entrain au feu, leur ascendant sur la troupe, composée exclusivement de réservistes et aussi par leur habilité manœuvrière. Ils méritaient d’être cités. Signé: DEVAUX

 

Le 14, le 5e bataillon prend rang dans la colonne de la 7e division et se porte sur TRACY LE MONT (3.4 km nord de la ferme MORENVAL) où il stationne jusqu’à 19h. Il cantonne à MERVAISE (orth non sure) où il arrive à 21h.

Le 15, il reprend à 06h la position en réserve qu’il occupait la veille à PUISALENE en réserve à la disposition du général commandant la 7e division. Il reste dans cette position toute la soirée et toute la nuit.

Le 16, vers 06h, le bataillon est porté à l’est de PUISALENE. Il reste en cette position toute la journée et se trouve sous le feu d’une violente canonnade d’obusiers allemands. Dans la soirée, le bataillon se déplace légèrement à l’ouest de PUISALENE. A la nuit, il cantonne dans ce hameau. Pertes du 16: 4 tués, 1 disparu, 21 blessés.

Le 17, le bataillon reste en position toute la journée et la nuit aux abords de PUISALENE.

Le 18, à 11h, le 5e bataillon est remis en réserve à la disposition du corps d’armée à le ferme de la CENSE (1500m au sud de TRACY LE MONT). Il y reste jusqu’à 18h. A cette heure, il reçoit l’ordre de se porter par une marche de nuit au nord ouest de COMPIEGNE par la rive gauche de l’AISNE (à 33 km). Il se met en route vers 19h et empreinte l’itinéraire BERNEUIL SUR AISNE, BREUIL, COMPIEGNE, MONCHY en direction de GOURNAY.

« vendredi 18 septembre. Nous traversons BERNEUIL et repassons l’AISNE. La forêt de COMPIEGNE. Obscurité complète. Pluie torrentielle sans arrêt. Vers 03h arrivée à COMPIEGNE. Dans la nuit, les officiers nous laissent debout 2 h. Nous tombons de sommeil et sommes glacés. Nous marchons jusqu’à 09h et arrivons à GOURNAY SUR OISE. »

Le 19, il arrive vers 10h à GOURNAY SUR ARONDE (14 km nord ouest de COMPIEGNE) où il s’installe en flanc garde de gauche du 4e CA. Les 18e, 19e et 20e Cies s’installent au nord et au NE du village et construisent des tranchées. La 17e reste en réserve au centre du village. Il y reste jusqu’au 21.

Le 21, le bataillon se porte par RESSONS SUR MATZ à GURY (13 km nord est) pour former flanc garde de droite de la 7e division en marche de GOURNAY à ROYE SUR MATZ. Il arrive à GURY à 11h et installe la 19e au nord du village, la 20e à l’est, la 18e au sud et la 17e en réserve au centre du village. A 17h45, la bataillon reçoit l’ordre d’aller cantonner au HAUT MATZ (4 km à l’ouest). Il arrive à ce village à 20h.

 

 

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Le 22, à 07h30, il se porte au sud de ROYE SUR MATZ et y reste jusqu’à 16h. Il cantonne à ROYE SUR MATZ (4 km nord HAUT MATZ).

Le 23 à 05h, le 5e bataillon se porte au nord de CRAPAUMESNIL (6km nord de ROYE SUR MATZ), au sud du carrefour. Il y reste en réserve jusqu’à midi. A cette heure, il est envoyé à VERPILLERES (3 km au nord est) pour organiser défensivement la partie est et sud est de ce village. Les Cies sont placées de la droite à la gauche dans l’ordre 20, 19, 18 et 17e . Chaque Cie organise des tranchées. Les hommes couchent dans les tranchées.

Le 24 septembre, le bataillon occupe pendant toute la journée les tranchées faites la veille. A 9 h, une réserve de secteur composée d’un peloton de la 18e et d’une section de la 19e est organisée à 1 km ouest de la pointe sud du village. Cette réserve est retranchée. Les hommes couchent dans les tranchées.

Du 25 au 28, le 5e bataillon reste dans la même situation que le 24. Il est soumis à une violente canonnade pendant une grande partie des journées et en particulier le 26 vers 18h. Les hommes couchent dans les tranchées. Pertes du 25/09: 9 blessés. Pertes du 26/09: 2 tués, 11 blessés.

« lettre du 27 septembre 1914:…Je te disais dans une carte du 24 que nous étions arrivés la veille sur un plateau  où nous avons creusé une tranchée pour arrêter , si besoin était, un retour offensif de l’ennemi. Aujourd’hui dimanche (27/09) nous n’avons pas encore bougé de cette tranchée: 4 nuits et 5 jours assez monotones. La tranchée a environ 1 m de large, 0.80m de profondeur et nous faisons devant avec la terre un remblai de 0.80m de haut et large à la base de 1.20m. Nous y sommes bien à l’abri des balles et aussi des obus qui éclatent devant et derrière nous. Au moment précis ou j’écrivais cette phrase , il nous est arrivé une rafale d’obus qui nous a fait terrer comme des lapins au fond de la tranchée, accroupis, le sac au dos, la tête et les épaules enfoncées dans un trou que nous creusons dans la paroi pour mieux nous abriter. Le bombardement ayant cessé, et n’ayant d’ailleurs blessé personne, je reprends ma lettre. Voici notre vie de tranchée, par exemple à partir de 06h du soir, la nuit tombe, nous allons pouvoir nous risquer hors de la tranchée sans être vus. Dès qu’il fait nuit, chacun traverse un champ de betteraves qui se trouve derrière nous et va chercher de la paille; une botte comme matelas dans le fond de la tranchée, le sac comme oreiller, une autre botte comme couverture. Je vais m’endormir quand le sergent vient commander mon escouade pour aller en sentinelle. Le chef d’escouade nous emmène (nous sommes 6) à 200m en avant des tranchées. Pendant 02h30 nous scrutons l’horizon et nous épions les moindre bruits; il ne faut pas que les camarades qui dorment aient un réveil trop brusque en cas d’attaque. Nous sommes éclairés par 4 ou 5 incendies allumés comme tous les soirs par tous les obus allemands. A 9h du soir, nous revenons à la tranchée. C’est au tour des camarades de prendre la garde. Je refais mon lit et me recouche, quand on vient chercher le chef d’escouade pour toucher des vivres d’ordinaire (viande, sel, sucre, café, conserves, pain, eau-de-vie, etc). Le chef d’escouade ayant un mal de dents atroces, je le remplace et j’emmène 2 hommes avec moi. On distribue les vivres à 500m de la tranchée, sur un chemin, à mi-route d’un village; au bout d’une heure, mes 2 hommes et moi nous avons touché tout ce qui revient à notre escouade et nous portons tout cela au cuisinier qui à la nuit, est parti au village (VERPILLIERE) préparer la popote (Tout cela se fait de nuit, parce qu’au jour, le village et le chemin est arrosés d’obus). Il est installé dans une maison dont portes et fenêtres ont été prises pour faire du feu et où à chaque cheminée, se bousculent en hurlant une quinzaine de cuisiniers qui veulent tous leur place. Nous laissons notre cuisinier se débrouiller dans cet enfer, avec un aide qui reste avec lui. Je regagne la tranchée avec l’autre homme; en passant sous un pommier nous faisons provision pour le lendemain. Nous nous installons enfin pour dormir; il est 23h. A ce moment, 5 à 6 obus tombent sur le village, maus cela ne continue pas et les cuisiniers peuvent rester. Je m’endors dans la paille jusqu’à 4h; réveil. Nous reportons notre paille qui nous a à peu près préservés du brouillard. Le cuisinier nous a apporté dans la nuit du potage fait avec des tablettes de conserves: c’est excellent. A 04h, nous avalons le café, et le cuisinier nous distribue la viande cuite pour la journée. Il est jour maintenant . Nous nous abritons et nous attendons les obus. Pour nous occuper, nous mangeons dès 06h notre viande, puis des boites de singe avec des pommes comme dessert. Dans la matinée, j’ai eu mon courrier et cet après midi j’y réponds. … »

Le 29, le 5e bataillon reste dans la même situation de 12h à 18h. La partie ouest de VERPILLERES a été soumise à un feu violent d’artillerie. Vers 18h, 2 Cies sont portées à la sorties nord ouest pour s’opposer éventuellement à une contre attaque allemande venant de ROIGLISSE (2 km nord VERPILLERES). Vers 20h, le 5e bataillon reçoit l’ordre de se porter après l’arrivée d’une section du 104e RI comme flanc garde, à MARQUIVILLERS (10 km ouest VERPILLERS) en réserve du CA. Pertes du 29/09: 2 blessés.

Le 30, le 5e bataillon se met en marche à 02h et arrive à MARQUIVILLERS à 05h30. Il y passe la journée et cantonne dans le village.

 

Octobre 1914

synthèse du mois d’octobre 1914 (source historique du 315eRI):

Le 315 n’a pas quitté la région. Il arrive le 2 octobre à DANCOURT (S.O. de ROYE) , va exécuter des travaux vers GRIVILLERS, l’ECHELLE, SAINT-AURIN et ANDECHY, sur le front ouest de ROYE. Jusqu’au 07/10, il reste en réserve dans la région de GURBIGNY, ARVILLERS et BOUCHOIR (12 km ouest de ROYE), occupe des tranchées, fait des travaux. Le 6° bataillon, longtemps détaché, rejoint le 5° le 13 octobre. Jusqu’au 28, le régiment évolue dans le secteur et contribue au travaux de défense. Le 29 et le 30, il prend des emplacements pour attaquer le QUESNOY EN SANTERRE (9 km ouest de ROYE, près de la route AMIENS – ROYE).

Prise de QUESNOY

30 octobre, le mouvement est déclenché dans la soirée. Le 5° bataillon (18 et 19° compagnie) pénètre dans le village à la baïonnette, gagne les tranchée de la lisière NE, prend une mitrailleuse et fait des prisonniers. Mais avant que ces compagnies puissent se consolider, les allemands lancent une violente contre-attaque qui prend en enfilade les tranchées nouvellement conquises. Malgré l’arrivée des mitrailleuses du régiment, il faut reculer sous le feu terrible de l’ennemi qui fauche les rangs. Cependant le 315 s’accroche et après un sauvage combat dans les rues et le cimetière, le village est entièrement repris et organisé, le reste du bataillon vient renforcer les 18 et 19° compagnie. Les allemands renouvellent leurs contre-attaques pendant toutes la nuit, mais sans autre résultat que des pertes énormes. Le 31/10, le QUESNOY est soumis à un bombardement en règle et les contre-attaques recommencent dans la nuit, mais le 315° tient bon et l’ennemi, qui avait réussi à pénétrer au S.E. du village est définitivement rejeté avec l’aide du 140° RI.

(source JMO)

Le 01 octobre, le bataillon passe la journée et la nuit au cantonnement de MARQUIVILLERS.

Le 02, vers 07h, il reçoit l’ordre de se porter en réserve du 4e CA à DANCOURT (3 km à l’est). Il y rentre à 16h. A cette heure, il est envoyé à GRIVILLERS (1.7 km sud MARQUIVILLERS) où se trouve le QG de la 7e division. Les Cies sont placées dans des tranchées aux abords du village : la 18 au nord, la 17 à l’est, la 20e au sud, la 19e est laissée à DANCOURT en soutien de l’artillerie lourde. A 20h, le bataillon reçoit l’ordre d’aller faire des travaux sur le front ST AURIN – DANCOURT.

Le 03, les travaux sur le front ST AURIN – DANCOURT étant terminés vers 03h, le bataillon rentre à DANCOURT. A 06h, il reçoit l’ordre de prendre à GRIVILLERS les positions qu’il occupait la veille. A 19h, la 19e Cie reçoit l’ordre de se porter entre LAUCOURT et DANCOURT; les 3 autres Cies restent toute la journée à GRIVILLERS et y cantonnent. Pertes du 03/10: 1 tué, 1 blessé.

Le 04, le bataillon reçoit l’ordre d’être en position à 5h du matin à 500m au sud de POPINCOURT. Il se rend à sa position mais à 05h40 il est envoyé en réserve de corps d’armée à LIGNIERES (6.3 km à l’ouest). Il y arrive vers 8 h. A 11h, il est porté près de la cote 97 entre GUERBIGNY et MARQUIVILLERS. Il est envoyé le soir cantonner à ce village. A 21h30, il est envoyé au nord de GUERBIGNY pour faire des travaux entre ANDECY et ST AURI. La 20e Cie est laissée à MARQUIVILLERS avec l’artillerie.

Le 05, les travaux étant terminés à 04h30, le bataillon cantonne dans les fermes au nord de GUERBIGNY (WARZY pour la 17e Cie). A 09h, il est envoyé en réserve de CA avec un bataillon du 317e RI au nord de GUERBIGNY en arrière du front ERCHES-ANDECY (tranchées de seconde ligne). A 17h30, le bataillon reçoit l’ordre d’aller cantonner à DAVENESCOURT (4km à l’ouest).

Le 06, à 09h30, il reçoit l’ordre de se porter en réserve du CA à 500m au NNO de GUERBIGNY. Il y arrive à 10h40. A 17h, il est mis à la disposition du général, commandant la 62e DI de réserve à ARVILLERS (4km au N). Il y arrive vers 18h et est envoyé à BOUCHOIRE (2 km à l’est) à la disposition du général commandant la 124e brigade de réserve. Il bivouaque à l’ouest de BOUCHOIRE.

Le 07, à 02h à la réception de l’ordre du général commandant le 4e CA, le bataillon est remis en réserve du CA à DAVENESCOURT. Il arrive dans cette localité à 03h30. A 11h30, il reçoit l’ordre de se porter en réserve de CA à 500m est de SAULCHOY (2 km à l’est) où il y reste de 12h15 à 20h. A ce moment, il reçoit l’ordre de se porter à MARQUIVILLERS pour y occuper les tranchées au nord et à l’est. Le bataillon passe la nuit dans les tranchées.

Le 08, il reste dans les tranchées jusqu’à 20h et les quitte pour aller occuper des tranchées au nord et à l’est de DANCOURT. Les Cies sont placées de la droite à la gauche dans l’ordre 19, 20, 18 et 17e. Perte du 08/10: 1 blessé.

Le 09, Le bataillon passe la journée dans les tranchées. Perte du 09/10: 1 blessé.

Le 10, il est relevé à 12h par un bataillon du 104e RI et est envoyé au cantonnement à WARCY où il arrive à 15h30.

Le 11, il reste à WARCY jusqu’à 19h. A cette heure, il est envoyé en cantonnement d’alerte à GUERBIGNY.

Le 12, il occupe à partir de 5h des tranchées de 2e ligne devant ANDECY, la 18e Cie restant en réserve à l’est de GUERBIGNY. A 18h, il relève un bataillon du 317e RI dans les tranchées en 1ère ligne. Il y est relevé par un autre bataillon du 317 à 3h.

Le 13, après relève, le bataillon se rend à BECQUIGNY (3.2 km ouest GUERBIGNY) où il reste toute la journée et la nuit. Pendant cette journée les 21e 23e et 24e Cies du 6e bataillon rallient le 5e bataillon.

 

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diapositive réalisée à partir JMO 4e CA (situation octobre 1914).

(octobre 1914): DANCOURT: maison du garde barrière en 1ère ligne. Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

Du 14 au 22 octobre, les 2 bataillons restent à BECQUIGNY et vont chaque jour à tour de rôle exécuter des tranchées vers LIGNIERES et ARVILLERS. Le 20, la 22e Cie rallie le régiment.

« lettre du 17 octobre: … notre régiment est occupé depuis 5 jours à creuser des tranchées sous la direction du génie. Nous travaillons un jour sur deux. Nous nous trouvons très heureux de ce régime auquel nous étions pas habitués. Aujourd’hui c’est jour de repos. Je me suis éveillé à 06h après 10h de sommeil sur la paille d’une bergerie. Le cuisinier de mon escouade, car je ne sais si je t’ai dit que j’étais caporal, m’a servi un café bouillant. Après une toilette longue, car nous sommes passablement sales, à la cour de la ferme, mon cuisinier REVEILLARD a fait cuire 2 poulets. Ensuite revue d’armes. A 13h déjeuner. Nous avons mangé les 2 poulets à 6, sans boire, car nous avons que de la mauvaise eau. Mais pour faire la digestion, nous avons pris un café additionné d’une forte goutte… ».

Le 23, le régiment quitte BECQUIGNY à 13h30 pour aller cantonner à FIGNIERES (3km sud ouest) où il reste jusqu’au 24.

Le 25, le régiment reçoit l’ordre d’aller cantonner à FAVEROLLES (4 km sud est) après la soupe du soir. Il arrive et s’installe dans cette localité à 20 h.

26, séjour à FAVEROLLES

Le 27, 3 Cies du 6 bataillon sont envoyées faire des tranchées près de SAULCHOY (7km au nord) et ARVILLERS (10 km au nord). Le régiment reçoit l’ordre d’aller cantonner à FIGNIERES où il arrive à 08h30. Il y passe la journée.

Le 28, 3 cies du 5e bataillon sont envoyées faire des tranchées près de SAULCHOY et ARVILLERS. Le reste du régiment stationne à FIGNIERES. A 20h, le régiment reçoit l’ordre de se porter le 29/10 au NE de SAULCHOY de façon à y être rendu pour 5h et de s’y placer en formation articulée.

29 octobre. Le régiment quitte FIGNIERES à 03h15 et arrive au NE de SAULCHOY à 5h où il s’installe en ligne de colonnes doubles de part et autre de la route de SAULCHOY à BOUCHOIRE face à ERCHES. A 15h, le régiment passe en réserve de la 8e division et détache le 5e bataillon à la lisière NE d’ERCHES. Le 6e bataillon à son tour à 15h40 s’installe au bivouac en arrière d’ERCHES face au QUESNOY. Le 5e bataillon passe la nuit dans les tranchées au NE d’ERCHES. A 22h, le 6e bataillon retourne bivouaquer à la cote 97.

(source JMO 4CA) Pour appuyer une attaque de la 62e DR sur le QUESNOY, le 117e est mis à la disposition du 14e CA. L’attaque commence à 12h par un bombardement préparatoire sur tout le front du CA. le 317e RI, rassemblé à Erches appuie le mouvement du 117, le 315eRI en réserve est prêt à intervenir. A la nuit, le 117 a sa droite en face de la cote 98 et sa gauche en face de la lisière SO d’ERCHES à 250m des maisons.

« 29 octobre: Le régiment est en réserve en avant de SAUTEPOIS. Nous attendons une partie de la journée sans ordres, par un brouillard très froid, et le soir nous allons camper à ERCHES dans des tranchées. Charges des 117 et 317e. Attaque manquée. »

 

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Bataille du QUESNOY.

Le 30 octobre, le 6 bataillon reprend son bivouac au sud d’ERCHES. Vers 12h00, la 19e Cie (CNE PETARD) et la 18e Cie reçoivent l’ordre de se former en colonne par quatre derrière un petit bois. A 16h20, le général, cdt la 8e DIV, donne l’ordre aux 2 Cies (18e et 19e) de se porter sans arrêt et sans conserver de réserve à l’attaque du QUESNOY EN SANTERRE. Sous la pluie, le mouvement fut immédiatement enclenché. La 19e Cie traverse 2 km de plaine sous les obus et se déploie dans un champ de betteraves à la route d’AMIENS. Sous les balles et à la nuit tombante, la  compagnie du CNE PETARD passa les tranchées des fractions des 117e et 317eRI engagées depuis la veille, et avec la 18e CIE arrivèrent vers 17h30 sous les murs du village dans lequel elles pénétrèrent, premières des troupes françaises, après une brillante charge à la baïonnette et occupèrent des tranchées allemandes situées à la sortie NE du QUESNOY. Au cours de l’assaut, des éléments de la 18e Cie s’emparèrent d’une mitrailleuse allemande et firent 21 prisonniers. Le sous-lieutenant BARTH est frappé à 10 m  d’un canon allemand d’une balle au front. Le capitaine ANDRE, chef du 5e bataillon, tombe sous les tirs de schrapnells. A 19h30 une violente contre attaque allemande venant de l’est se produisit prenant des tranchées françaises d’enfilade.

 

Le lieutenant RECOING (18e Cie) défend sa position, tire les 6 cartouches de son révolver, tue 3 allemands et couvert de sang, en ayant perdu presque toute sa section, se regroupe avec la 19e Cie. Un mouvement de recul s’ensuivit vers la lisière NO du village. Les allemands y avaient déjà pénétré. Un engagement court mais très violent eut lieu dans des rues et les éléments du 315 se rendirent à nouveau maitre de la lisière N et E du village qui fut immédiatement organisé défensivement. A 21h30 arrivait au QUESNOY la section de mitrailleurs du régiment qui se mettait immédiatement en batterie sur la route de ROUVROY EN SAUTERRE, puis se reportait à l’est pour battre de ses feux le secteur compris entre ROUVROY et ANDECY. Une seule pièce fut mise en action manœuvrée par le sous lieutenant DOREL, chef de section. Au cours d’un des nombreux retours offensifs tentés par les allemands, le chef de section et le personnel de cette pièce disparurent (La mitrailleuse fut retrouvée démontée dans une maison et le 31/10 à 2h le reste de la section regagnait son bivouac à ERCHES). Dès la prise du QUESNOY les 2 cies restantes du bataillon (17 et 20e) reçurent l’ordre d’aller contribuer à l’organisation défensive de ce point d’appui. Elles y arrivèrent vers 20h avec le capitaine ROY, nouveau chef du 5e bataillon, et furent immédiatement employées à renforcer les troupes en position, à faire sous la direction du génie les tranchées et ramasser les fusils, munitions et équipements épars sur le champ de bataille. A 21h30, un nouveau retour offensif de l’ennemi vint troubler dans leur tache ces unités qui renforcèrent pour ne plus la quitter la ligne de tirailleur du bataillon. Durant toute la nuit le combat se prolongea, la fusillade fut incessante, l’ennemi faisant des efforts désespérés pour reprendre la position en revenant 6 fois infructueusement à l’attaque. Les pertes allemandes furent élevées et au jour des monceaux de cadavres jalonnaient les abords de nos lignes. Le CNE PETARD rend compte que sa compagnie a brûlé 800 cartouches par homme.

 

 

« 30 octobre: nous prenons position en avant de ERCHES, en réserve. L’attaque continue. Bombardement intense de l’artillerie française. Le soir à 5h, la 18e et la 19e Cie s’avancent pour l’assaut qui a lieu à 7h du soir. A 9h du soir, le QUESNOY est à nous. Nous partons la 17e et la 20e pour aller occuper le pays. Nous passons par dessus les tranchées françaises et allemandes et arrivons au QUESNOY. Nous faisons la police du champ de bataille, puis entrons dans le village et allons renforcer le 140e RI et le 10e chasseurs. Le capitaine ROY remplace le commandant ANDRE tué. Les allemands font 5 contre-attaques pendant la nuit et n’arrivent à rien. Le caporal Marcel TAROT est aux tranchées dans un jardin ou plutôt un verger, entre la route de PARVILLERS et la route de ROUVROY. Pendant 3 jours et 3 nuits, il commande en fait la demi section, parfois même la section. »

31 octobre, le bataillon se maintient sur ses positions sous un feu d’artillerie très violent, la fusillade ne s’étant pas non plus ralentie. Des tentatives d’attaque de l’ennemi et des essais d’infiltration (par des boyaux de communication) furent énergiquement repoussés. Durant la nuit, qui n’amena pas la cessation du feu, une nouvelle attaque fut enrayée: Des allemands pénétraient dans le village par le SE, une violente contre-attaque des réserves françaises (140e RI) les rejeta hors de nos lignes et les contraignit à la retraite après des pertes importantes.2 Cies du 6 bataillon occupèrent des tranchées situées entre ERCHES et BOUCHOIRE pendant la nuit du 31 pour permettre au 117e d’aller relever le 115e RI.

« 31 octobre: fusillade intense, beaucoup d’allemands se rendent. On ramasse les blessés que l’on peut atteindre et on aménage les tranchées creusées à la hâte dans la nuit. Les allemands essayent d’avancer. Nous progressons à gauche sur la route de ROUVROY. La nuit nous subissons un violent bombardement et un semblant d’attaque qui n’aboutit pas. »

Calvaire d’ERCHES. Tombes du CNE ANDRE et du SLT BARTH tués au feu le 30 octobre à 17 h aux combats du QUESNOY en SANTERRE.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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Remarquable témoignage de ces combats à lire dans le livre « Journal d’une adolescente dans la guerre 1914-1918 » de Marcelle Lerouge visible ici ( https://books.google.fr/books?id=sXOVBQAAQBAJ&pg=P… ) ou est cité un passage des carnets du CNE PETARD, Cdu de la 19e Cie du 315e RI sur ces combats de LE QUESNOY.

Une photo intitulée « 18e Cie, les rescapés du QUESNOY » est visible sur le site chtimiste.com dans photos 315e RI.

 


 

Novembre 1914

synthèse du mois de novembre 1914 (source historique du 315eRI):

 

le 1er novembre, les allemands reprennent l’attaque toujours sans succès de QUESNOY et le 2 un effroyable bombardement achève la destruction du village que le 315 tient toujours.

 

Le régiment est relevé et vient occuper les tranchées du 130° RI à l’ouest d’ERCHES, pendant que la 15° brigade attaque ANDECHY. Puis il tient le secteur de GUERBIGNY, l’ECHELLE, SAINT AURIN et passe enfin en réserve d’armée le 13 novembre.

 

Dès le 25/11, il reprend sa place dans le secteur DANCOURT – POPINCOURT.

 

(source JMO)

 

le 01 novembre, le bombardement continue mais moins intense. Plusieurs attaques d’infanterie ennemies n’eurent aucun succès. La nuit est marquée par une fusillade presque continuelle. La fatigue de la troupe est extrême. Les hommes manquent de sommeil et même de nourriture, leur réapprovisionnement étant très difficile. source JO, à dater du 1er novembre 1914, sont nommés sous-lieutenant les adjudant-chef MENANT et adjudant-chef CARCHET.

 

« 01 novembre: journée plus calme quoique avec des bombardements intermittents. La nuit aussi est mouvementée et nous dormons un peu. »

 

le 02, un bombardement effroyable est déchainé. Les schrapnells de 105 et de 77 battent les tranchées de fortune dans lesquelles les hommes s’abritent depuis 3 jours pendant que des gros obus percutants labourent le sol et renversent les quelques maisons demeurées debout dans le village. Le feu persiste jusqu’au soir, la place est quasi intenable. Le soir apporta cependant une certaine accalmie et entre 20 et 22h le bataillon qui devait être relevé dans la nuit du 31/10 fut remplacé des éléments du 307e RI. Ils arrivèrent à ERCHES le 03/11 à 02h ayant tenu sur ses positions sans aucun répit plus de 3 jours et de 3 nuits et brulé près de 3000 cartouches par hommes. Les pertes du 30/10 au 02/11 sont de 55 tués, 153 blessés et 63 disparus. Parmi les tués et disparus, le capitaine ANDRE (commandant le 5e bataillon tombé dès le début, frappé d’un schrapnell dans la bouche) , les sous lieutenants BARTH (tombé, frappé d’une balle dans le front à 10 m d’un canon allemand), DOREL et LECOINTE et le sergent major GAUTHIER.

 

Durant les journées des 30, 31 oct, 1er et 2 novembre, le 6e bataillon était demeuré en réserve au sud de ERCHES. 2 cies cependant avaient été occupées les tranchées situées entre ERCHES et BOUCHOIR pendant la nuit du 31 octobre au 1er novembre pour permettre au 117e d’aller relever le 115e.

 

« 02 novembre: Matinée assez calme. Vers 10h nous sommes survolés par 2 TAUBEN qui repèrent les positions des troupes. A 11 h commence un violent bombardement. Hécatombe terrible … Cela dure environ 5 h consécutives sans relâche et les obus arrivent par centaines. Marcel (caporal TAROT) est toujours aux tranchées de première ligne et n’a jamais été relevé. Le sergent POUILLE est tué par une marmite qui l’enterre à coté de Marcel. Celui-ci aide à le déterrer avec PICART au péril de leur vie. Pas une minute Marcel ne s’est mis à l’abri et plus de 10 fois, il a manqué d’être tué. 3 obus allemands sont tombés à moins de 2 m de lui et n’ont pas éclatés. Il a du lui aussi la vie sauve à une porte qu’il avait mise en travers au-dessus de la tranchée et qui a arrêté quelques éclats. Sa capote n’en a pas moins été déchirée par plusieurs éclats au bras et à l’épaule. Nous sommes relevés le soir et allons à BOUCHOIR où le régiment se rassemble… Nous partons à coucher à ERCHES… »

 

Le 03 novembre, le 5e bataillon est au repos à l’est d’ERCHES, le 6e au bivouac au sud est d’ERCHES.

 

« 03 novembre: Journée de repos. Nous recevons beaucoup de colis et lettres. La journée se passe à écrire et à se nettoyer. »

« lettre du 03 novembre: … Nous venons de nous battre pendant 3 jours et 3 nuits dans une tranchée dont un bout était à 50m de la tranchée allemande et l’autre à 200m. Les coups de fusil n’ont pas cessé une minute. Nous avons reçu sur notre tranchée plus de mille obus qui nous ont couté une douzaine de camarades. Les boches nous l’ont payé cher. Ils ont chargé à la baïonnette sur nous, environ 200, vers 2h du matin. Nous les avons reçus par un tel feu que pas un n’en est réchappé. Quand le jour s’est levé, nous avons vu les monceaux de cadavres que nous avions faits devant nous. Aujourd’hui c’est repos, je vais très bien. »

 


 

Etat d’encadrement au 3 novembre 1914

Etat-major

chef de corps: lieutenant-colonel DEVAUX

capitaine adjoint, fait fonction de major: sous lieutenant (R) GUILMARD

Médecin chef de service: médecin major de 2ème classe DUCOS

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

porte drapeau: sous lieutenant MENANT

commandant de la compagnie de mitrailleuses: capitaine (R) FERRAN

chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant (R) GOULON

 

5ème bataillon

chef de bataillon: capitaine ROY

médecin: aide major de 2ème cl (R) REVERDY

17ème compagnie:

CdU: capitaine (R) de FONTANGES de COUZAN

CdS: lieutenant POLINIERE

18ème compagnie:

CdU: lieutenant (R) RECOING

CdS: sous lieutenant REGNARD

 

19ème compagnie:

CdU: capitaine (R) PETARD

CdS: sous lieutenant CARCHET

20ème compagnie:

CdU: lieutenant WIRIOT

CdS: lieutenant RENARD

 

6ème bataillon

chef de bataillon: chef de bataillon OLIVIER

médecin: aide major de 2ème cl (R) BERMAN

21ème compagnie:

CdU: lieutenant (R) MORINEAU

CdS: sous lieutenant TOLLARD

22ème compagnie:

CdU: lieutenant (R) TASSEL

CdS: sous lieutenant (R) RICHARD

23ème compagnie:

CdU: lieutenant (R) ALLIX

CdS: sous lieutenant DUFOIX

24ème compagnie:

CdU: capitaine (R) MAVEL

CdS: sous lieutenant (R) FOUQUET

CdS: sous lieutenant ( R) ALLAIN

 


 

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(non datée): les brancardiers du docteur (AM2 cl) REVERDY (à gauche).

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

non datée): près du poste des brancardiers. Dépôts des défenses accessoires. le 4ème homme en partant de la gauche est l’abbé LE SASSIER, caporal brancardier. Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

Source GALLICA, la grande guerre du 20e sciècle, novembre 1915.

LE SASSIER, caporal brancardier au 315e RI, a fait preuve d’énergie et de courage en dirigeant ses brancardiers sous le feu des obus et des mitrailleuses jusqu’au QUESNOY, le 31 octobre 1914 d’où il a ramené, quatre fois, au prix de nombreux efforts, des officiers et des soldats de toutes armes avec du matériel de fortune ingénieusement improvisé. A continué ce service périlleux les 1er et 2 novembre avec un dévouement absolu. (ordre du 4e CA le 11/11).

 

(Source GALLICA, la grande guerre du 20e sciècle, septembre 1916)

Caporal LE SASSIER cité une première fois à l’ordre du CA pour sa belle conduite le 30/10/1914, a été tué le 25 septembre 1915 pendant l’attaque d’AUBERIVE SUR SUIPPE; n’avait cessé, au cours de la journée, de témoigner des plus belles qualités de courage, d’abnégation et de mépris du danger, en assurant les premiers secours sur le champ de bataille. Le caporal LE SASSIER est M l’abbé Maurice LE SASSIER, sous-diacre du grand séminaire du MANS.


 

Le 04, Le régiment va relever le 130e RI dans les tranchées situées à l’ouest d’ERCHES dans le secteur route d’ERCHES au QUESNOY au nord à route de GUERBIGNY à ANDERCHY au sud. Le 5e bataillon au sud, le 6 au nord.

« 04 novembre: A 2h du matin, alerte. Nous partons pour l’attaque d’AUDECHY. Nous défilons par les boyaux entre ERCHES et RAVIN-SEC et sommes placés en réserve derrière le 130e d’infanterie. L’attaque qui devait avoir lieu à 8h est reportée à 10h30. Après un court bombardement le 130 part en avant. L’attaque échoue. On nous a dit après que le président de la république assistait à l’attaque du haut du clocher de DAVENESCOURT. Nous passons la nuit en 2e ligne et allons au repos le lendemain à ARVILLERS. Nous y restons jusqu’au 15 novembre environ et allons prendre les tranchées à GUERBIGNY. Nous y sommes assez tranquille, mais très mal installés au cantonnement… ».

Le 05, le régiment reste dans ses tranchées durant l’attaque du village d’ANDERCHY. Il est soumis à un violent bombardement. 1 obus tombe dans la tranchée, tue 4 hommes et en blesse 5.

Le 06, le 5e bataillon est relevé à 1h par un bataillon du 117e et va cantonner à ARVILLERS. Le 6e bataillon est relevé à son tour par 6 cies du 130e RI et rejoint à 22h le 5e bataillon.

Le 07 et 08, le régiment stationne à ARVILLERS.

Le 09 et 10, le 5e bataillon est mis à la disposition du colonel commandant la 16e brigade et occupe les tranchées au nord est d’ERCHES.

Le 11, le 5e bataillon rentre à ARVILLERS. 2 cies du 6e bataillon reçoivent l’ordre d’aller occuper les tranchées entre ERCHES et BOUCHOIR (à la disposition du 115e RI) et les 2 autres occupent des tranchées à l’est d’ERCHES.

Le 12, le 5e bataillon est mis à la disposition de la 7e division et va occuper dans la soirée des tranchées situées à mi chemin entre GUERBIGNY et ECHELLE ST AURIN sur la rive gauche de l’AVER.

Le 13 et 14, le 6e bataillon rentre à ARVILLERS. Il va cantonner avec l’EM du régiment à REMAUGIES en réserve d’armée.

Sont cités à l’ordre de l’armée n°200 du 13/11/1914 à la suite de l’affaire du QUESNOY: CNE ANDRE, commandant provisoire du 5e bat, CNE PETARD, LTN RECOING, LTN ALLAIN, Médecin aide major de 2e cl REVERDY, SLT LECOINTE, SLT BARTH, ADJ NEZ, sergent major GAUTHIER, SGT PAUVERT, SGT MORHANGE, SGT CORDIN, SGT MALEPERT, SGT MELOTTE, CPL MOUILLAN.

Le 15 en fin de journée, le 5e bataillon est relevé des tranchées et cantonne à GUERBIGNY jusqu’au 17.

Source JO, à dater du 16 novembre 1914, sont nommés capitaine (TT): Lieutenant MEROT et lieutenant PETARD.

Le 18, le 6e bataillon et l’EM quittent REMAUGIES et viennent cantonner à HANGEST EN SANTERRE. Une brigade provisoire est formée sous les ordres du général commandant la 15e brigade et composée du 130e, du 317e (2 bataillons) et du 6e bataillon du 315e. Les 2 bataillons du 317 et le 6 bataillon forment un régiment provisoire sous les ordres du lieutenant colonel commandant le 315e. Le 5e bataillon va reprendre les tranchées qu’il avait occupé du 12 au 15/11.

Du 19 au 24, le 6e bataillon et l’EM cantonnent à MERICOURT SUR SOMME, les 2 bataillons du 317e cantonnent à MORCOURT.

Le 20, le 5e bataillon occupe les tranchées de 2e ligne du secteur de l’ECHELLE ST AURIN. Il est relevé le 21/11 et rentre à GERBIGNY jusqu’au 24/11.

Le 23, l’adjudant chef BAUDINEAU est cité à l’ordre de l’armée pour sa conduite dans l’affaire du QUESNOY.

Le 24, Le 6e bataillon et l’EM reçoivent l’ordre de quitter le 14e corps d’armée pour rentrer dans le 4e CA. La brigade provisoire est dissoute. Le 6e bat et l’EM cantonnent à HANGEST EN SANTERRE, le 5e bat se porte à la sucrerie de la BOISSIERE et occupe avec 2 compagnies (17e et 20e) des tranchées de 1ère ligne situées à l’est de DANCOURT.

 

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Situation au 30/11/1914 (source JMO 4e CA)

Le 25, l’EM et le 6e bat viennent cantonner à FESCAMPS. Une cie (24e) est détachée à BOULOGNE LA GRASSE. Le lieutenant colonel commandant le 315 prend le commandement du secteur DANCOURT POPINCOURT (3 km environ de front) ayant sous ses ordres le 104e et le 315e. Le 5e bat. qui avait 2 cies à la sucrerie de la BOISSIERE,  envoie la 18e cie en réserve partielle à GRIVILLERS.

Le 26 et 27, même situation, relève le soir entre les cies du 5e bat.

28/11, la 21e cie (6e bat.) relève des éléments du 104e à l’est de POPINCOURT. Relève entre les Cies du 5e bat..

29, même situation sans changement.

Le 30, relève entre les Cies des 2 bataillons.

Les compagnies du 315 sont réparties de la manière suivante:

– 3 Cies en ligne secteur DANCOURT POPINCOURT

– 1 Cie à BOULOGNE LA GRASSE (secteur du château « Tassé »)

– 2 Cies à FESCAMPS

– 2 Cies à LABOISSIERE (sucrerie)

 

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Décembre 1914

Le 01/12, situation sans changement.

 

« 01 décembre: nous prenons les tranchées à DANCOURT-POPINCOURT. Puis nous allons au repos à la sucrerie. Marcel (caporal TAROT) est nommé fourrier (caporal fourrier) et commence à travailler au bureau pendant ses heures de loisir quand nous sommes au repos. »

 

Le 02, relèves entre les cies des 2 bataillons.

 

Le 03/12, situation sans changement.

 

« lettre du 3 décembre: Nous sommes revenus cette nuit au repos après 2 jours et de nuits de tranchées. Je vais te raconter comment se passent 2 jours de tranchées. Vers 8h du soir, nous quittons le cantonnement qui se trouve à 5 km de la ligne de feu. Nous suivons la grand’route en silence et à 2 km de l’ennemi , nous marchons par 2 sur les bernes pour faire moins de bruit, les allemands profitant souvent d’une relève pour ouvrir la fusillade sur les tranchées et pour les arroser d’obus. Nous arrivons à l’entrée du village de l’autre coté duquel sont établies nos tranchées. Inutile de te dire qu’il n’y a pas un habitant  et que pas une maison n’est intacte. Toutes celles qui ne sont pas complètement incendiées et ne forment qu’un monceau de décombres entre 4 pans de murs, sont trouées d’obus , sans portes ni fenêtres, avec seulement quelques débris de meubles à l’intérieur. Nous nous sommes arrêtés le long d’un mur. Dans le plus grand silence, nous partons à la file indienne et nous atteignons l’entrée du boyau. C’est une tranchée sans abri pour tireur et qui permet de faire communiquer toutes les tranchées ensemble: on circule ainsi à l’abri des balles d’une tranchée à l’autre. Il y a des km de boyaux qui s’entrecroisent comme les chemins d’un pays. Nous arrivons alors à la véritable tranchée, celle où l’on tire et où il y a des abris pour la nuit. Je place mon escouade à l’emplacement indiqué: la compagnie que nous relevons s’est éloignée par un autre boyau. A peine installé, je reçois l’ordre d’aller au petit poste à 200m en avant de la tranchée. Je prends 4 hommes. Nous franchissons les réseaux de fil de fer et nous marchons dans la direction de l’ennemi. Nous trouvons un petit bout de tranchée malheureusement remplie de boue, mais comme le principal est d’être à l’abri, nous nous y coulons tous les 5. Jusqu’à 2h du matin, nous restons l’oreille tendue, l’œil aux aguets et fort heureusement nous sommes tranquille jusqu’à l’heure où des camarades viennent nous remplacer pour le reste de la nuit. Nous rentrons dans la tranchée. Jusqu’au matin, un homme de mon escouade veille pendant que tous les autres rentrent dans leurs abris et se reposent…. Nous nous reposons jusqu’à 4h, heure à laquelle tout le monde doit être debout dans la tranchée, jusqu’au jour: c’est le moment ou l’on craint les attaques. A ce moment également le cuisinier qui est allé au village dans une maison en ruines où il a fait la popote nous apporte le café chaud, une demi-boule de pain et une portion de viande froide, souvent aussi une boîte de sardines pour 4 hommes et un quart de vin. C’est tout ce qu’on touche jusqu’au lendemain matin…. Nous améliorons notre ordinaire avec nos provisions et en faisant chauffer notre cuisine sur une lampe (graisse et amadou) de notre invention. Au jour, nous nous reposons, sauf un qui veille toujours. Les balles sifflent dans le courant de la journée. Quelques obus passent au-dessus de nous. Avant-hier, pendant que je mangeais assis dans le fond de la tranchée, un obus est venu éclater à quelques mètres. Je l’avais entendu venir et je m’étais tapi dans mon abri. Depuis le QUESNOY, je suis habitué à cela. Je ne t’ai pas dit , en effet, que pendant 2 h, ce jour là chaque obus tombait si près que j’avais de la terre dans le col de ma capote et qu’au bout du compte, un éclat d’obus avait déchiré la manche de ma capote, 2 autres avait pénétré dans mon sac et brisé mon lorgnon dans son étui et enfin une balle de schrapnell avait brisé une dizaine de cartouches dans ma musette… Revenons à notre séjour dans la tranchée. La deuxième nuit , je devais me reposer. Mais le génie venant faire une tranchée nouvelle en avant de la notre, ma section a été désignée pour protéger le génie. Nous avons été occuper une tranchée abandonnée, à 400m en avant et si nous avons eu de la chance d’être laissés tranquilles par l’ennemi, nous avons cette fois passer la nuit entière à surveiller. J’étais assez fatigué le lendemain et la relève a été la bienvenu le soir. »

 

Le 04, relève entre les cies des 2 bataillons et permutation entre les bataillons. Le 5e fournit 1 cie (20e) aux tranchées, 1 cie (17e) à BOULOGNE LA GRASSE (3km sud FESCAMPS) , 2 cies à la sucrerie. Le 6e bat. fournit 2 cies (21e et 24e) aux tranchées, 2 cies à FESCAMPS. Le régiment déplore 2 tués et 1 blessé.

 

du 5 au 9 décembre, même situation. Les Cies procèdent à la relève tous les 2 jours. Le colonel commandant le 104e RI prend le commandement du secteur DANCOURT POPINCOURT. Pertes le 8: 1 blessé; le 9: 2 blessés.

 

Le 10, permutation entre les bataillons. Le 6 ne fournit plus qu’une cie aux tranchées et une cie à BOULOGNE LA GRASSE (23e) , le 5e bat. deux cies aux tranchées.

Du 11 au 15 décembre, même situation. Relève tous les 2 jours entre les unités au repos et celles aux tranchées.

 

 

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CPA non voyagée. « Campagne 1914 – 315 RI – 23ème Cie – 12/12/1914. »

(décembre 1914): abri « blindé » fait par le 315 dans le secteur DANCOURT-POPINCOURT

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

« 14 décembre: Arrivée d’un détachement. Nous retrouvons plusieurs camarades du pays, qui sont affectés à la 17e. Cie ».

Le 16, permutation entre les bataillons (la 18e Cie à BOULOGNE LA GRASSE).

Du 17 au 21, situation sans changement. Relève tous les 2 jours entre les Cies.

Le 22, permutation entre les 2 bataillons (la 21e Cie à BOULOGNE LA GRASSE).

Du 23 au 26 décembre, situation sans changement. Relève entre les Cies.

« 24 décembre: Veille de Noël. Nous revenons aux tranchées. Les boches chantent le DEUTSCHLAND UBER ALLES. A minuit l’artillerie française leur tire 12 coups de canons. Les chants cessent. »

Le 27, Le 4e CA est retiré du front et remplacé par la 26e DI. Le 104eRI qui encadrait les 3 cies du 315e RI aux tranchées est remplacé par le 139e. Le colonel commandant le 139e devient chef du secteur.

Le 28, permutation entre les bataillons (la 20e cie à BOULOGNE LA GRASSE).

Du 29 au 31 décembre, même situation.

les pertes pour ce mois de décembre sont de 3 tués et 5 blessés.

 

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(non datée): souvenir de la campagne de 1914. A notre dévoué colonel, de gauche à droite: PANNETIER, cuisinier, GASCHE, 2e cycliste et épicier de VIBRAYE (SARTHE), NAUFLE, 3e cycliste et instituteur de DANGEUL (SARTHE), DUTERTRE, 1er cycliste et garçon de café à PARIS, BOUDET, aide de cuisine et commerçant.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

1915

 

 

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CPA non voyagée. « Souvenir de BOULOGNE LA GRASSE janvier 1915. »

Équipe de brancardiers 22e Cie 315e RI

 

 

Janvier 1915

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(décembre 1914): Place de LABOISSIERE. Mare et abreuvoir.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(janvier 1915): de gauche à droite: SLT FOUQUET, LTN MORINEAU, SLT GUILMARD, SLT RICHARD, LTN ALLIX sur un avant train de 95 à LABOISSIERE sur la place près de la mare.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

Du 1 au 2, relève entre les cies tous les 2 jours.

 

Le 03, permutation entre les bataillons (la 22e Cie à BOULOGNE LA GRASSE).

 

Du 04 au 05, situation sans changement. Relève entre les Cies.

 

Le 06, le 6e bat. et l’EM reçoivent l’ordre de quitter FESCAMP pour cantonner à LABOISSIERE. Ils y arrivent à 7 heures. La 22e Cie sur BOULOGNE les rejoint.

 

Le 07, situation sans changement.

 

Le 08, le régiment reçoit l’ordre de fournir une Cie de plus en 1ère ligne: cette Cie (23e) est en réserve à POPINCOURT.

 

Le 09, un nouveau sous-secteur, dit secteur DANCOURT-centre est formé avec les 3 Cies du 315e dans les tranchées. Il est commandé par un chef de bataillon du régiment. Le service se prend par 4 jours au lieu de 2. Une relève ayant lieu tous les 2 jours pour une Cie de chaque bataillon mais chaque unité restant successivement 4 jours aux tranchées et 4 jours au repos.

 

Du 10 au 30 janvier, situation sans changement, les relèves se poursuivent tous les 2 jours.

 

le 31 janvier, le régiment fournit en 1ère ligne une 5e Cie (18e) qui envoie un peloton (2 sections) aux tranchées entre ARMANCOURT et DANCOURT (liaison entre le 139e et le 121eRI) et un peloton en réserve à MARQUEVILLERS. La même compagnie fournit ce service pendant 12 jours. Cette modification entraine pour toute les Cies la suppression d’un jour de repos (4 jours aux tranchées, 3 jours au repos).

Il n’est fait état d’aucune perte pour ce mois de janvier 1915.

 

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(février 1915): Bois triangulaire en 1ère ligne. Zone clef du secteur du 315e RI sur POPINCOURT.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

Février 1915

Du 01 au 05, situation sans changement. Relève tous les jours pour une compagnie dans le secteur DANCOURT-POPINCOURT. Le 03, l’adjudant-chef BEAUDINEAU est décoré de la médaille militaire (rang du 30 décembre 1914). Le régiment déplore 2 blessés dans cette période.

Le 06, le 315 passe en réserve. Il sera relevé par le groupe léger de la 1ère D.C. (6 escadrons) cantonné à PIENNES. La relève doit être terminée pour le 8 au matin, et le régiment cantonnera le 6e bat. et l’EM à LABOISSIERE et le 5e bat. à PIENNES.

le 07, 2 des Cies en première ligne (20e et 21e) sont relevées à 5 heures par des éléments du groupe léger.

Le 08, 3 Cies sont relevées à 5 heures par des escadrons du groupe léger.

Le 09, le régiment est au repos, l’EM, le 6e bat., la CHR à LABOISSIERE, le 5e bat. à PIENNES.

 

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(février 1915): tranchée de TILLOLOY, soldats du 315e et fusils en position dans les créneaux.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

Le 10 février, le régiment reçoit l’ordre d’occuper des tranchées situées entre POPINCOURT et TILLOLOY ainsi qu’au nord de ce village de manière à interdire à l’ennemi la route nationale de ROYE à SENLIS. Il envoie 2 Cies (17e et 23e) relever des éléments du 139e RI et un peloton du groupe cycliste de la 1ère division de cavalerie. Relève terminée à 5 heures du matin. L’EM, la CHR, le 6e bat. se portent de LABOISSIERE à BUS (LA MESIERE) où ils arrivent à 09h30. A 20h30, 1 cie du 6e bat. (22e) va remplacer en réserve à TILLOLOY 1 cie du 139e. Le régiment formera un nouveau secteur dit de TILLOLOY-nord commandé par le Chef de corps du 315, d’un front de 1200m environ, ayant sa droite au 92° entre le village de BEUVRAIGNES et la route nationale de PARIS à LILLE et à sa gauche à mi-distance entre les villages de TILLOLOY et POPINCOURT. Les tranchées seront occupées par 3 cies, une quatrième étant en réserve dans la partie nord du village de TILLOLOY. Le chef du bataillon ayant son poste de commandement dans les communs du château de TILLOLOY. 1 blessé pour ce jour.

Le 11, le 5e bat. se porte de TIENNES à FESCAMPS pour y cantonner.

Le 12, à 04h30, la 20e Cie relève 1 cie du 139e RI dans la partie ouest du secteur, en liaison avec le 139e. 1 blessé.

Le 13, le 5e bat. prend le service aux tranchées, la 17e Cie en réserve. Le 6e bat. au repos, 21e et 24e Cie à BUS, 22e et 23e Cies à FESCAMPS avec le chef de bataillon. Les relèves entre les bataillons se succèderont tous les 4 jours.

 

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Du 14 au 28 février, situation sans modifications, les bataillons alternent entre eux régulièrement tous les 4 jours. Relèves les 17 février (matin), 21 (soir) et 25 février (soir). Le régiment déplore 3 tués et 5 blessés dans cette période.

 

(28 février 1915): LTN (R) MORINEAU et  SLT (R) GUILMARD, au milieu des défenses accessoires (fils de fer).

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

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(février 1915): Pigeonnier du château de TILLOLOY qui est le poste de commandement du chef des bataillons du 315 aux tranchées de 1ère ligne. Bombardé presque tous les jours. (on reconnait le CBA OLIVIER devant la tour).

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

(février mars 1915): Les communs du château de TILLOLOY. Bois apporté par le 315 pour faire la nuit des abris blindés. (On devine le CBA OLIVIER, prêt du bois.)

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(février 1915): Entrée des communs (site porte des lions) du château de TILLOLOY. 1 lion en bronze de grande taille abattu par un obus de 150.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(février 1915): porte des lions, Poste de secours du 315e RI.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(février 1915): secteur de BUS, de gauche à droite, médecin major de 2e cl DUCOS, LTN (R) MORINEAU, LTN (R) GUILMARD, LTN (R) ALLAIN, revêtus de peau de biques.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(février mars 1915): sur le pas de la porte du presbytère de BUS. de gauche à droite: médecin major de 2 cl (capitaine) DUCOS, LTN MORINEAU, SLT GUILMARD et le LCL DEVAUX.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

(février mars 1915): secteur BUS- TILLOLOY . la vache « Julie » que soigne le cycliste DUTERTRE et que retient le SLT GUILMARD (adjoint du chef de corps) près du boucher.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

Mars 1915

synthèse des mois de mars à aout 1915 (source historique du 315eRI): La Champagne

Le 24/03/15, le 315 s’embarque à MONTDIDIER et débarque le 25 au nord de CHALONS à ST HILAIRE AU TEMPLE. Après cantonnement à la ferme de PIEMONT, près de SUIPPES, il va tenir le secteur du moulin de SOUAIN jusqu’au 20 juillet. Entre temps, le 101°RI a quitté la 7° division et le 315° le remplace formant désormais la 13° brigade de la 7°DI avec le 102° RI. Le 28 aout le régiment est relevé et va se reformer à la ferme de PIEMONT. Il est maintenant à 3 bataillons. L’offensive de CHAMPAGNE se prépare. Le 315 organise le secteur d’attaque face à AUBERIVE malgré un intense bombardement.

Du 01 au 20 mars, situation sans changement. Relève entre les bataillons les 1, 5, 9, 13 et 17 mars. Le 11 mars est constituée au régiment une compagnie de mitrailleuses (? un CdU est mentionné sur les effectifs dès novembre 1914).

 

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CPA voyagée .  » les inséparables » 19e Cie 315e 1914-15, FESCAMPS (Somme) le 15 mars 1915 par L. OLIVIER.

16 « biffins » du 315e RI posent dans la cour d’une ferme de FESCAMPS. La photo a été prise « quelques temps » avant le 15 mars. L’un des soldats avec un bouc se nomme CHAPON et l’homme debout à droite avec une cigarette ROUSSEL, le peintre du GRAND LUCE.

 

Le 21 à 20h00, 2 cies du 5e bat. sont relevées par 2 cies du 6e bat. et vont cantonnées à BUS.

Le 22 à 03h00, les deux dernières Cies du 5e bat. sont relevées par 2 cies du 139e. Le chef de bataillon du 315e est remplacé par un chef de bataillon du 139e au PC des communs du château. Les 2 cies relevées vont à RUBESCOURT.

Le 23 mars, relève à 3 heures des 2 cies du 6e bat. aux tranchées par 2 cies du 5e tirailleurs de marche. Le secteur du 315e est maintenu avec ses limites, il est placé sous le commandement du lieutenant-colonel commandant le 5e tirailleurs qui dispose d’un bat. de son régiment et d’un bataillon du 139e. L’autre bat. du tirailleurs est placé sous les ordres du colonel commandant le 139e dans le secteur de DANCOURT. La relève terminée, les 2 cies du 5e bat. vont cantonner à BUS, l’EM et le 6e bat. à AYENCOURT et à LE MONCHEL (11 km à l’ouest de BUS). La cie de mitrailleuses (CM) à DOMMELIEN.

 

Le 24, embarquement du régiment à la gare de MONTDIDIER.

1er train: EM, 6e bat., CHR départ 14h28. 2e train: 5e bat., CM départ 17h28. Itinéraire: MONTDIDIER – PANTIN – CHALONS – ST HILAIRE AU TEMPLE où le régiment débarque le 1er train à 04 heures et le 2e train à 08h le 25.

Le régiment va cantonner à la ferme hippique de PIEMONT (5km sud de SUIPPES). Le régiment (avec le 317eRI) fait de nouveau partie du IVe CA.

 

(24 mars 1915):de gauche à droite, LTN MORINEAU, médecin (SLT) BERMAN, SLT TOLLARD,

médecin (CNE) DUCOS, SLT GUILMARD, LCL DEVAUX, LTN TASSEL, SLT ALLIX, SLT RICHARD, SLT FOUQUET, LTN THOMAS, SLT GOULON au moment de l’embarquement en gare de MONTDIDIER.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

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(situation du IV CA au 27 mars 1915. source JMO 4CA)

(tranchées Fr (rouge) et All dans le secteur de la ferme des WACQUES  (traits jaune) – moulin de SOUAIN))

 

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Le 26, le régiment reçoit l’ordre de relever dans son secteur le 300e RI. Ce secteur est situé au nord-nord ouest de SUIPPES. La ligne des tranchées d’un développement de 1300 à 1400 m est orientée est-ouest face au nord et située à environ 400 m sud du chemin de terre moulin de SOUAIN – côte 160. Elle est limité à l’est par une ligne passant par le moulin de SOUAIN et la ferme des WACQUES exclus, et à l’ouest par une ligne passant par la côte 160 et la ferme Des WACQUES. La garnison du secteur est de 4 cies. Le PC du chef de bataillon est au bord de la rivière « AIN ». La distance entre les tranchées françaises et allemandes est faible. Elle varie entre 400 et 35m.

Le PC du chef de corps est à 3 km environ de la ligne dans un petit bois de sapins à 200 m sud ouest de la côte 153. Il a auprès de lui 2 cies en réserve au bivouac. A SUIPPES cantonnent le chef de bataillon du bat. au repos avec 1 cie, la CHR et la CM. Une cie est préparée à la garde des bivouacs de la ferme PIEMONT et d’un dépôt de CHEDDITE (explosifs) constitué à 1km de la ferme. Le secteur du régiment est encadré par la 60e division à droite (225e, 336e) et le 101e RI à gauche. Les reconnaissances ont dans la journée.

Le régiment se trouve sous les ordres des généraux commandant les 7e division et 13e brigade, formant la droite de ces 2 unités.

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Le 27 mars, le 300e est relevé entre 3 et 4 heures. Le chef de corps (CdC) du 315 prend le commandement du sous-secteur vers 8h. Le 6e bat. aux tranchées, les 17e et 19e cies en réserve au PC du CdC, la 18e cie à SUIPPES, la 20e cie à la ferme de PIEMONT.

Le 28 et 29, situation sans changement.

Le 30, à 3h relève du 6e bat. par le 5e bat., 22e et 23e Cies à la réserve, 24e à SUIPPES et 21e cie à la ferme de PIEMONT.

Le 31 mars, situation sans changement.

Le régiment déplore 3 tués et 5 blessés pendant ce mois de mars.

 

(mars- juin 1915): Ferme hippique militaire de PIEMONT. « elle est plus dévastée qu’elle ne parait! » (commentaire du LCL DEVAUX).

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

Avril 1915

01 avril, situation sans changement.

 

le 02, à 19h, relève du 5e bat. par le 6e bat.. Les relèves se feront de 3 en 3 jours à la nuit tombante.

 

du 03 au 30, situation sans changement avec relèves entre les bataillons les 5, 8, 11, 14, 17, 20, 23, 26 et 29 avril.

Les pertes font état de 4 tués et 16 blessés pour le mois d’avril 1915.

 

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(avril 1915):les abbés TIGELAY et LE SASSIER (caporal brancardier du 315e RI) récitant les dernières prières près d’un tué aux tranchées des lignes.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(avril juin 1915): La place de SUIPPES.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

Mai 1915

Le 01, sans changement.

Le 02 entre 19 et 21h, relève aux tranchées du 5e bat. par le 6e bat.. Le service au lieu d’être pris pour 3 jours le sera par période de 4 jours.

 

Du 03 au 31 mai, situation sans changement. Les relèves se succèdent régulièrement de 4 en 4 jours.

 

Le 05 mai, le LCL DEVAUX est nommé colonel.

Les pertes pour ce mois de mai sont de 2 tués et 7 blessés.

 

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(avril mai 1915):soldat COCHU Théophile, cuisinier du 315e RI. Photo prise au PC des côtes 153-151 du col DEVAUX. « Ces braves gens font le voyage 3 fois par jour pour aller aux tranchées de 1ère ligne soit 15 km ».

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

(avril-juillet 1915): Ferme des WACQUES Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(mai 1915):Le général BOELLE, commandant le 4e CA, examine une section de mitrailleuses HOTCHKISS du 315, fin mai 1915. De gauche à droite, CBA OLIVIER, colonel DEVAUX, GNL BOELLE, col DEGOUTTE, LTN GOULON (en tunique mdl 1907), LTN CARCHET. Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

(collection de Pierre)

Photo d’une partie d’un état-major du 315e RI, non datée. L’officier sur la gauche est  le CBA ROY.  On distingue une croix de guerre sur l’officier à droite. Nous sommes donc après le 05 mai 1915 et avant les combats d’AUBERIVES (25/09/1915), date de la blessure du CBA ROY. Deux capitaines,  un médecin et peut-être un sous-lieutenant accompagnent cet officier supérieur. On reconnait le CNE FERRAN (2e en partant de la gauche).

 

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(collection de Pierre) Photos du 315e RI en ordre de marche non datée.

 

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Etat d’encadrement au 15 mai 1915

État-major

chef de corps: colonel DEVAUX

capitaine adjoint, fait fonction de major: lieutenant (R) GUILMARD

Médecin chef de service: médecin major de 2ème classe DUCOS

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

porte drapeau: sous lieutenant (R) FOUQUET

commandant de la compagnie de mitrailleuses: capitaine (R) FERRAN

chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant (R) GOULON

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CBA ROY

médecin: aide major de 2ème cl (R) REVERDY

17ème compagnie:

CdU: capitaine (R) de FONTANGES de COUZAN

CdS: lieutenant POLINIERE

CdS: sous lieutenant REGNARD

CdS: adjudant CHAMBRON

18ème compagnie:

CdU: lieutenant RECOING

CdS: sous lieutenant LE BARBIER

19ème compagnie:

CdU: capitaine PETARD

CdS: sous lieutenant CARCHET

20ème compagnie:

CdU: lieutenant WIRIOT

CdS: sous lieutenant RENARD

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

médecin: aide major de 2ème cl (R) SIMON

21ème compagnie:

CdU: lieutenant MORINEAU

CdS: sous lieutenant TOLLARD

22ème compagnie:

CdU: lieutenant TASSEL

CdS: sous lieutenant RICHARD

23ème compagnie:

CdU: lieutenant ALLIX

CdS: sous lieutenant DUFOIS

24ème compagnie:

CdU: capitaine (R) MAVEL

CdS: lieutenant (R) ALLAIN

 

 

Juin 1915

Du 01 au 09 juin, situation sans changement.

Le 10, par suite d’une réorganisation du 4e CA que l’on forme à 3 divisions, le 101e est retiré du front et quitte la 7e division pour passer à la nouvelle division (124e div). Afin de combler le vide laissé par le 101, le 315 appuie sur sa gauche de 2 cies (sous secteur A’) et a par suite 6 cies aux tranchées. Le 102e de son coté appuie à droite (sous secteur B) et vient en liaison avec le régiment. Entre 20 et 22 heures, 2 cies (21e et 24e) relèvent en A’ 2 cies du 101e RI. Par suite du départ du 101eRI, le 315e RI qui jusqu’alors était demeuré élément non endivisionné (E.N.E.) et simplement affecté à la 7e DI  devient partie intégrante de cette unité et fait brigade (13e) avec le 102e RI. De même le régiment est transformé en régiment de marche à trois bataillons par l’arrivée d’un bataillon du 301ème RI, l’autre bataillon de ce régiment passant au 317ème RI.

Le 11 juin, le 6e bat. du 301e RI arrive en gare de SUIPPES vers 23h30. Il cantonne 2 cies à SUIPPES, 2 cies à PIEMONT. Avec lui débarquent la CHR et l’EM du 301e qui demeurent à SUIPPES. L’autre bat. (5e) du 301e RI est, aussitôt débarqué, envoyé au 317e RI à la 8e division.

Le 12 juin, le 6ème bataillon du 301e RI est affecté au régiment et prend le vocable de 4ème bataillon (effectifs: 11 officiers, 906 hommes de troupe, 41 chevaux).

Du 13 au 14 juin, situation sans changement. Le 13 au soir, relève à l’intérieur du 5e bat.; en raison d’une augmentation de service aux tranchées, certaines cies doivent faire 6 jours aux tranchées.

 

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(juin 1915):le colonel DEVAUX avec le capitaine RECOING (18e Cie) et le sous_lieutenant LE BARBIER (18e Cie) près de son PC.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(04 juin 1915):remise des croix de guerre par le colonel DEVAUX après les honneurs militaires.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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photo de droite / (juin 1915): essai au canon Aasen, le LTN GUILMARD avec des grenadiers.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

photo de gauche / (juin 1915): essai du canon Aasen. LTN GUILMARD à droite, CBA HENRY à gauche, le CNE MORINEAU met le feu.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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Etat d’encadrement au 15 juin 1915 (suite intégration du 6e bataillon du 301e RI (devient 4e BAT du 315e RI) le 12 juin)

État-major

chef de corps: colonel DEVAUX

capitaine adjoint, fait fonction de major: lieutenant (R) GUILMARD**

Médecin chef de service: médecin major de 2ème classe DUCOS

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

porte drapeau: sous lieutenant MENAUT

commandant de la compagnie de mitrailleuses: capitaine (R) FERRAN

chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant (R) GOULON

 

4ème bataillon

chef de bataillon: CBA HENRY**

médecin: AM 1cl LEVIEL

13ème compagnie:

CdU: CNE ASTIGGIANO**

CdS: SLT PIERRE

14ème compagnie:

CdU: CNE BIZOT**

CdS: SLT THEIS

CdS: SLT DIDELIN**

15ème compagnie:

CdU: LTN MOINE**

CdS: SLT REGNAULD**

CdS: ASP GAUDIN**

16ème compagnie:

CdU: LTN BOISBOURDIN**

CdS: SLT ROGER**

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CBA ROY*

médecin: AM 2cl REVERDY

17ème compagnie:

CdU: CNE de FONTANGES de COUZAN

CdS: LTN POLINIERE

CdS: SLT REGNARD**

CdS: ADJ CHAMBRON **

18ème compagnie:

CdU: CNE RECOING

CdS: SLT LE BARBIER

19ème compagnie:

CdU: CNE PETARD**

CdS: LTN CARCHET**

20ème compagnie:

CdU: LTN WIRIOT**

CdS: SLT RENARD

CdS: SLT GARNIER

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

médecin: AM 2cl SIMON

21ème compagnie:

CdU: CNE MORINEAU

CdS: SLT TOLLARD

CdS: SLT FOUQUET

22ème compagnie:

CdU: CNE TASSEL

CdS: SLT RICHARD

23ème compagnie:

CdU: LTN ALLIX

CdS: SLT DUFOIS

CdS: SLT GRUEAU

24ème compagnie:

CdU: CNE MAVEL

CdS: LTN ALLAIN

CdS: SLT BECK

 

* blessé aux combats d’AUBERIVES SUR SUIPPES

** mort aux combats d’AUBERIVE SUR SUIPPES

 

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Photo de gauche (collection de Michel)

Photo du capitaine HENRY, entre avril et mai 1915.

Le chef de bataillon HENRY, commandant le 4e bataillon du 315e RI disparait le 25 septembre 1915 aux combats d’AUBERIVE SUR SUIPPE.
Capitaine au 341e RI, il est décoré chevalier de la Légion d’honneur par le général Joffre le 19 avril 1915. Nommé chef de bataillon le 05 mai 1915, il est affecté au 301e RI dont il prend le commandement du 6e bataillon. Le 12 juin 1915, le 301e RI est dissout et le 6e bataillon devient le 4e bataillon du 315e RI.

Photo de droite / (12 juin 1915): officiers du 4e bataillon du 315e RI (ex 6e bataillon du 301e RI) arrivés au régiment le 12 juin 1915. Le CBA HENRY est au centre. Ils disparaitront tous (sauf les SLT PIERRE et THEIS) le 25/09/1915.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

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A gauche / (collection de Michel) Photo du sous-lieutenant PIERRE, 13e Cie, 4e bataillon-315e RI.

Au dessus, LTN CARCHET, 19e Cie, Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

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(juin 1915): Le CBA HENRY et le LTN GUILMARD

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(source livre d’or des morts pour la France)

Lieutenant WIRIOT Charles Henri, commandant la 20e compagnie du 5e bataillon, mort pour la France le 25 septembre 1915 à AUBERIVE.

 

Des photos de l’aide médecin de 1e cl LEVIEL et de l’aide médecin de 2e cl REVERDY sont visibles sur le site www.chtimiste.com (315e RI, album DURAND).

 

Le 15 juin, 2 cies du 4e bat. (13e et 16e) prennent vers 21h le service aux tranchées du sous-secteur A’. Le tour de service aux tranchées est arrêté de manière à laisser pendant 12 jours le s/secteur A’ et les 2 cies au bivouac du PC du CdC au même bataillon. Pendant ce temps, les 2 autres bataillons roulent entre eux par période de 4 jours pour l’occupation des tranchées de l’ancien secteur du régiment (s/secteur A). Le bataillon au repos a 2 cies à la ferme de PIEMONT avec le chef de bataillon et 2 cies à SUIPPES.

Du 16 au 30 juin, Situation sans modification. Relèves tous les 4 jours entre les 5e et 6e bat. et entre les Cies du 4e bat. qui occupe la réserve et le centre B. Le 27 juin, le 6e bat. permute avec le 4e bat.. Le 6 se trouve moitié au centre B moitié à la réserve, le 4e au centre A.

Le régiment déplore 4 tués et 18 blessés pour ce mois de juin.

 

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CPA écrite le 28 juin 1915.

« Voyez photo dans un trou de marmite, c’est d’actualité hein? Mon meilleur souvenir. »

6 soldats du 315e RI dont un caporal au galon non réglementaire posent dans le secteur du moulin de SOUIN (épine de VENDEGRANGE).

 

 

Juillet 1915

A compter du 01 juillet, le service se prend par période de 5 jours (au lieu de 4). En outre le régiment fournit un peloton en réserve vers la rue de la SUISSE (limite ouest du centre B vers le 102e) en raison d’une extension du front de la brigade. Ce peloton est pris dans l’une des 2 cies au bivouac auprès du PC du CdC, soit 6 cies et demi aux tranchées.

Du 02 au 31, situation sans changement. Relève tous les 5 jours. Le 06, les 2 cies, la CHR et la CM qui cantonnaient à SUIPPES faubourg ST JACQUES se rendent à la ferme de SUIPPES où elles cantonnent avec les échelons d’un groupe d’artillerie lourde. Le 09, les 2 cies qui occupaient la ferme de PIEMONT viennent remplacer à la ferme de SUIPPES les échelons d’artillerie.Le 5e bat. prend le centre B le 11/07 et le 4e bat. le 26/07.

Une photo de la ferme de PIEMONT est visible sur le site www.chtimiste.com (315e RI, album DURAND).

 

 

 

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(juillet 1915): une longue passerelle en fascinages sur la rivière AIN pour conduire aux tranchées de la 1ère ligne du 315.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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Le 14/07, le colonel DEVAUX est promu officier de la Légion d’Honneur. La décoration lui est remise par le général PUTZ, commandant le IVe C.A. le 26/07 devant le 4e bat. auprès de la ferme de SUIPPES. « Cité à l’ordre du corps d’armée le 26 mai 1915, commande depuis le début de la campagne avec beaucoup d’entrain son régiment. S’est distingué dans tous les combats auxquels il a pris part et en particulier les 8 et 9 septembre, le 13 septembre, du 22 au 29 septembre, enfin à la prise d’une localité le 31 octobre 1914″(croix de guerre).

 

Pertes pour juillet: 10 tués et 34 blessés.

 

(juillet 1915): 11 juillet, le colonel DEVAUX dans son bureau au bivouac.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

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( juillet 1915): entonnoir du secteur 3 vers le 17-18 juillet 1915.

 

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

Les soldats portent les attributs du 301e RI, il s’agit du 4e Bataillon du 315e RI.

 

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(juillet 1915): « il fait très chaud ». Le LTN GUILMARD ( à gauche) et le médecin (SLT) REVERDY.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(21 juillet 1915): le LTN (R) RICHARD du 315e aux tranchées de 1ère ligne.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(juillet 1915): tranchée des WACQUES, le moulin.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(Aout 1915): ferme de SUIPPES. De gauche à droite: LTN WIRIOT, LTN POLINIERE, SLT RENARD, CBA ROY, LTN THOMAS, CNE PETARD. Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

Aout 1915

Du 01 au 27 aout, relève tous les 5 jours. Situation sans changement.

Par arrêté ministériel en date du 6 aout 1915 (J.O. du 7 aout), l’adjudant chef VAUTRIN est décoré de la médaille militaire. « Sous-officier modèle, homme de devoir, s’est très bien comporté depuis le début de la campagne avec beaucoup de sang froid » (croix de guerre).

Le 25, visite du général DE VILLARET, commandant le 7e CA, au PC du 315eRI dans le cadre de la relève des troupes dans le secteur.

Le 28 aout, relève du régiment entre 20 et 23 heures par la 28e brigade. Le 35e RI prend la partie est du sous-secteur, le 42e RI la partie ouest. Le régiment va bivouaquer dans un camp établi à 1km sud de la ferme de PIEMONT, le long de la route SUIPPES – CHALONS.

Du 01 au 28/08 dans ce secteur de la ferme de WACQUES, le régiment déplore 3 tués et 27 blessés.

Le 29 aout, par une marche de nuit le régiment se porte à travers le camp de CHALONS sur MOURMELON LE GRAND. Il y arrive le 30 vers 04 heures et y cantonne.

Dans la nuit du 30 au 31, entre minuit et 02h, le 315 prend un secteur de tranchées face au village d’AUBERIVE SUR SUIPPES, à cheval sur la rivière LA SUIPPES. Il y relève 3 cies du 142e RI avec 2 bataillons (4 et 5e). Le 4e bat. sur la rive droite de la SUIPPES en liaison avec le 104e RI (front de 450m). Le 5e bat. sur la rive gauche (front de 400m environ) en liaison avec un groupe de 6 pelotons du 14e Hussards également placés sous les ordres du colonel commandant le 315e RI. A l’ouest se trouve le 102e RI placé à cheval sur la route de MOURMELON-AUBERIVE. Le PC du colonel est au bois de la CHAPELLE. Le 6e bat., la CHR et la CM demeurent à MOURMELON.

 

Le 31, le régiment subie 2 tués et 2 blessés.

 

 

Septembre 1915

synthèse des mois de septembre à octobre 1915 (source historique du 315eRI):

Attaque d’Aubérive sur Suippe, bataille de CHAMPAGNE.

Le 25 septembre 1915, l’attaque se déclanche au matin, menée par les 4° et 5° bataillon. Dans un splendide élan, ils bondissent jusqu’aux fils de fer allemands malgré un formidable tir de barrage. Mais les réseaux allemands ne sont pas détruits. La première vague est littéralement fauchée. La deuxième vague s’élance, colonel en tête et sous un effroyable bombardement rejoint les débris de la première vague. Les rangs tombent mais personne ne lâche pied. Le 6° bataillon réussit enfin à dégager le reste du régiment.

Le 315 après ces rudes journées se réorganise, reçoit des renforts et jusqu’au 20 octobre occupe le même secteur. Il est relevé par le 336° RI à cette date et part se cantonner au repos à MOURMELON LE GRAND.

« lettre du 02 septembre 1915: A la liaison, 16h … aujourd’hui pluie continuelle. Heureusement nos abris ne traversent pas, mais nos malheureux camarades qui sont derrière le créneau dans la tranchée reçoivent tous sur le dos. Songeons au mérite du simple pauvre poilu, …. Aujourd’hui par exemple, il a son képi trempé; la pluie coule par le col trop large de sa capote, qu’il a collé sur le corps. Tous ses effets pèsent lourds, ainsi mouillés. Ses brodequins prennent l’eau. Quand il va rentrer, après 5 à 6 h debout dans la tranchée, il devra attendre dans son abri, que tout de la tête au pieds, sèche sur lui. » (Le caporal fourrier TAROT Marcel fut tué par un éclat d’obus ce même jour en soirée alors qu’il venait de sortir de son abri). 

 

Le 02, relève des 2 bat. par le 103e d’infanterie vers 22h. Le régiment est réuni à MOURMELON.

Le régiment déplore 3 tués et 3 blessés dans la période du 01 et 02/09.

 

Du 3 au 6 septembre, pour activer les travaux d’organisation du secteur de la 13e brigade, 2 bat. se rendent chaque nuit travailler de 20h à 03heures. Le secteur de la 13e brigade, dit secteur CANROBERT comprend 2 parties: un secteur d’attaque et un secteur tenu par 1 bat. du 104e territorial. Le secteur d’attaque a un front de 800m et commence à 150m à l’est de la route MOURMELON-AUBERIVE (ouest des côtes 137). Le secteur des territoriaux s’étend plus à l’ouest sur un front de 1km environ. A l’est du secteur CANROBERT se trouvent le 103e RI (secteur CHANZY, 14e brigade), à l’ouest le secteur de la 124e division: 53e RI (cf. plan du dessus). La garnison   du secteur est , sans parler des territoriaux, de 2 bat. accolés. Le secteur est occupé alternativement par le 102e et par le 315e RI. Le PC du colonel commandant le sous secteur est au bois des MARMITES. Relèves tous les 8 jours. Le régiment qui ne fournit pas la garnison des tranchées, envoie chaque nuit de MOURMELON, 2 bat. aux travaux du secteur.

 

 

 

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(septembre 1915): Le colonel DEVAUX à son PC (villa marocaine) au bois des MARMITES. Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

(septembre 1915): Toutes les « Bordelaises » pleines d’eau stérilisée, rougies sur le chantier au BOIS DES MARMITES en prévision d’une opération offensive.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

(septembre 1915): Abris de mitrailleuse blindé en construction par le 315 au bois des marmites.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(septembre 1915): corvée de rondins au BOIS DES MARMITES .

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(septembre 1915): Matériel du génie nécessaire au 315 pour les tranchées du BOIS AUX MARMITES.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(septembre 1915): Allée centrale du BOIS DES MARMITES à droite et à gauche les cuisines roulantes du 315 et du matériel du génie.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

Le 07, le 315e relève le 102RI (en place depuis le 31/08) entre 21 et 23h.

 

Du 08 au 15, situation sans changement. Le 5e bat. qui était au repos à MOURMELON relève le 11 au soir le 4e bat.

4 tués et 12 blessés dans la période du 04 au 15/09.

 

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(septembre 1915): les CNE PETARD (tué le 25/09), LTN BOISBOURDIN (tué le 25/09), SLT ROGER (tué le 25/09), SLT LE BARBIER (fait prisonnier) font un exercice de lancement de grenades pour se distraire dans une tranchée au camp de CHALONS (MOURMELON).

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(septembre 1915): docteur (AM2cl) SIMON de SAUCHISTERMANN (6e Bat.) et le SLT BECK (24e cie) au bois des MARMITES .

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(septembre 1915): docteur (AM2cl) REVERDY (5e Bat.), médecin de réserve, présent au 315 depuis le début de la guerre, décoré de la croix de guerre suite aux combats du QUESNOY (30/10/1914).

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(septembre 1915): travaux de tranchée devant AUBERIVE.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(13 septembre 1915): le CNE MAVEL (24e Cie) dirige les travaux de la tranchée, la veille de la nuit où il sera criblé de 7 blessures par un obus.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(15 septembre 1915): dans l’ancienne tranchée L2, au sud d’AUBERIVE, le repas de quelques sous-officiers du 315.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

 

Du 16 au 22, le 102e relève le régiment aux tranchées dans la nuit du 15 au 16 entre 20 et 23h. Le régiment cantonne à MOURMELON LE GRAND et fournit chaque soir 2 bat. pour les travaux de nuit dans le secteur CANROBERT. 2 blessés dans cette période.

 

 

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(20 septembre 1915):  camp de CHALON, un « Maurice FARMANN  » vient d’atterrir pour travailler avec le 315e RI.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(20 septembre 1915): le général WEYWADA ayant derrière lui le général FARRET et le colonel DEVAUX (second plan). Le général WEYWADA commandait à cette période la 7e DI et le général FARRET (LGJ-B) la 13e BI. Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(20 septembre 1915): Le col DEVAUX écoute les explications que donne l’aviateur au GNL WEYWADA. 

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(20 septembre 1915): de gauche à droite (sans casque), aviateur, CNE d’état-major LAPORTE, GDI WEYWADA, GBR FARRET, COL DEVAUX, LTN BOISBOURDIN (tué aux combats d’AUBERIVE le 25/09/1915).

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

 

 

 

 

 

 

(20 septembre 1915): de gauche à droite, CBA HENRY, CNE ASTIGGIANO (tué le 25/09/1915).

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(20 septembre 1915): de gauche à droite, SLT TOLLARD (21e Cie), CBA ROY (tête nue), SLT LIVIER (tué le 25/09/1915), CNE FERRAN (bicyclette), LTN RICHARD (casque), SLT GRUEAU (23e Cie).

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(20 septembre 1915): un groupe d’officiers du 315e RI

 

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

On reconnait le LTN RICHARD (avec le casque en main), le CNE FERRAN à sa gauche et le CBA ROY (pantalon noir, légion d’honneur).

 

(20 septembre 1915): le colonel DEVAUX avec ses chefs de bataillon HENRY et OLIVIER .

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

(20 septembre 1915): plaine du camp de CHALON 5 jours avant les attaques, de gauche à droite, LTN ALLAIN (casque), LTN GUILMARD, CNE de FONTANGES.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

Le 22, les 4e et 5e bat. relèvent le 102e dans les tranchées entre 19 et 21h.

23 septembre, continuation des travaux, achèvement de la parallèle de départ; ces travaux sont rendus difficiles par des tirs de mitrailleuses et d’artillerie qui causent quelques pertes (le 315 déplore 2 tués et 13 blessés entre le 23 et 24/09 dont le SLT DIDELIN (14e Cie), tué le 24/09). La préparation d’artillerie (obus et torpilles) augmente d’intensité avec pour but de démolir les tranchées et détruire les fils de fer. Comme tirs de représailles, les allemands arrosent copieusement les tranchées, le bois du REDUIT et le bois des MARMITES.

Le 24, même situation. A 19h, le 6e bat. vient occuper les places d’armes de CANROBERT est.

 

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(septembre 1915): hauteur de MORONVILLIERS (tenue par les allemands) aperçue dans le lointain. Boyau près de la voie romaine, près du BOIS DES MARMITES.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(septembre 1915): route d’AUBERIVE qui mène au village que l’on aperçoit dans le lointain.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(septembre 1915): hauteur de MORONVILLIERS (tenue par les allemands) aperçue dans le lointain. Boyau près de la voie romaine, près du BOIS DES MARMITES.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(septembre 1915): Compagnie de mitrailleuses du 315.  » presque tous ont été mis hors de combat le 25 septembre aux combats d’AUBERIVES » (commentaires avec photo).

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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A droite / source: JMO 4° CA sept 1915: Dispositif de la 7e DI à AUBERIVE SUR SUIPPES avant la bataille du 25/09. Le 315e aux cotés du 104e territorial, des 103e et 104e RI. En arrière des 1ère unités sur la route de ST HILAIRE, on lit « auberge de l’espérance ».

 

A gauche / (septembre 1915): Auberge de l’ESPERANCE au carrefour sud d’AUBERIVE.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

D’autres photos de l’auberge et de cette zone sont visibles sur le site www.chtimiste.com (315e RI, album DURAND).

 

D’autres photos du bois des marmittes, de l’auberge ou d’AUBERIVE sont visibles sur le site « Albums Valois de la Marne » :

https://argonnaute.parisnanterre.fr/ark:/14707/3p68597ngqs0

 

Un blog tenu par Alexandre L. traite du 315e RI et de ses membres ici  https://315-204-6regiments.com/

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25 septembre 1915

Ordres de la 7e division d’infanterie pour la journée du N (25) septembre 1915 (Source JMO du 102e RI).

I° – l’offensive générale est décidée ; elle sera poursuivie avec la dernière énergie et sans trève. Son but est non pas seulement d’enlever les premières lignes de tranchées adverses mais bien de chasser l’ennemi de l’ensemble de ses positions et de le battre.

II°-Mission de la division : Enlever AUBERIVE, en liaison à droite avec la 42e DI (32° CA) et poursuivre l’ennemi à l’est de la SUIPPE jusqu’à l’objectif final : organisations allemandes de 2° ligne au sud de la PY à hauteur de DONTRIEN.

III°- Encadrement :

A droite la 42e DI attaquant sur ST SOUPLET. Limite des 42e et 7e DI point 451 à la 7e DI ; bois 51, 57 (milieu) et cote 143.

A gauche à un intervalle de 3 km, la 124e DI, notre artillerie battant l’intervalle entre les 2 divisions.

IV°- Exécution de l’attaque d’AUBERIVE

Attaque le jour N à l’heure H.

Infanterie : Par brigades accolées ; 14e brigade à droite, 13e à gauche.

  • a)14e brigade :
  • 104e par la rive droite de la SUIPPE, 103e par la rive gauche à l’est de la route d’AUBERIVE. Rive gauche de la SUIPPE. Dépasser les tranchées sud d’AUBERIVE entre la SUIPPE et le point 5 inclus, aborder la lisière sud d’AUBERIVE et progresser dans le village jusqu’aux lisières nord.
  • b)13e brigade :
  • 315e en première ligne, mission : enlever les tranchées ennemies au sud et sud ouest d’AUBERIVE du point 5 exclus au point 9 inclus. La droite, une section à l’est de la route d’AUBERIVE, en liaison avec le 103e, la gauche couverte dans la direction du NO. Dépasser ces tranchées et venir occuper à partir de la sortie sud d’AUBERIVE, le fossé GALLO-ROMAIN (partie ouest) en s’efforçant d’en étendre l’occupation jusqu’à la sortie nord du village.
  • 102e en deuxième ligne. Un bataillon du 102e à la disposition du général cdt. la division au bois des MARMITES et dans le boyau CANROBERT ouest. Mission : Dès que le 315e aura couronné le fossé Gallo-romain, déboucher de la parallèle de départ et se diriger vers le nord, la droite au village, en prenant pour objectif le fortin sud de VAUDESINCOURT et les tranchées au nord jusqu’au point 30 inclus.

Ordres de la 13e brigade d’infanterie pour la journée du N (25) septembre 1915 (Source JMO du 102e RI).

I°- le 315e ayant ses 2 bataillons de tête accolés, occupera le jour N-1 à partir de 19h par quatre cies la tranchée T.1, par 4 cies le boyau de liaison L.1, par 1 bataillon les abris de la 4e vague de CANROBERT est ( à la disposition du gnl de brigade).

Le 102e …

II°- le jour de l’assaut, dès que le 315e aura occupé la parallèle de départ, chaque vague viendra remplacer celle qui la précède sauf le bataillon du 102e à la disposition du COMDIV et le dernier bataillon du 315e à la disposition du COMBRIG. Le 315e débouchera en 2 lignes successives de 4 cies sur le front indiqué dans l’ordre de la division. Il couvrira son flanc gauche et fera nettoyer les tranchées et boyaux allemands sur ce flanc de manière à assurer sa sécurité.

 

(JMO 315e RI) Le 25 septembre, le régiment a pour mission d’attaquer AUBERIVE.

1. Terrain de combat:

Limité à l’ouest par le chemin de terre d’AUBERIVE dit « sentier de REIMS » et à l’est par la grande route de MOURMELON à AUBERIVE incluse.

Objectif: AUBERIVE le fossé gallo-romain après avoir enlevé les tranchées ennemies au sud et sud-ouest.

2. Effectifs engagés:

4e et 5e bataillons comprenant 1400 hommes environ formant la 1ère vague avec 2 Cies par bataillon (17, 20, 13 et 16) et la 2nd vague avec les deux autres Cies des bataillons (18,19,14 et 15), la compagnie de mitrailleuses et le peloton des bombardiers pionniers devant accompagner la 2e vague pour flanquer la gauche, le 6e bataillon étant en réserve de brigade dans les places d’armes.

3. Phases de combat:

Comme il avait été constaté par le chef de bataillon de gauche (5e bataillon : CBA ROY) que le réseau de fils de fer n’était pas suffisamment détruit, 800 projectiles de 75 ainsi que des torpilles furent envoyées sur cette partie de la ligne allemande entre les points 8 et 9 (cf. schéma), de 7 à 9 heures. A 09h15 heure fixée pour le départ, les 4 cies de la 1ère vague sortaient de la tranchée alignées comme à la manœuvre, sans la moindre hésitation. Pleins d’entrain et d’enthousiasme, malgré un lourd chargement et en dépit des fatigues procurées par un mois de pénible travaux, les hommes bondissaient jusqu’aux fils de fer éloignés de 150 m enlevant des cris d’admiration à tous ceux qui contemplaient ce tableau d’héroïsme calme et raisonné. Dans leur élan irréversible, les 3 cies de droite franchissaient vivement la 1ère tranchée et s’élançaient vers la 2ème ligne allemande, mais

 

 

 

Dispositif du 315e RI devant AUBERIVE (source JMO 315e RI et 4e CA)

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étaient brutalement arrêtées vers 09h30 par un épais réseau de fils de fer d’une profondeur de 25 m incomplètement détruit. La compagnie de gauche (20e) était arrêtée devant la 1ère ligne allemande dont les réseaux barbelés étaient presque intacts. Aussitôt que la 1ère vague eut franchi la 1ère ligne allemande, la 2e vague avec le colonel et les 2 chefs de bataillon et accompagnée par 3 sections de mitrailleuses et le peloton de pionniers, sortaient de la tranchée avec le même calme et la même allure décidée malgré une augmentation sérieuse du bombardement et de la fusillade. Elle allait se fondre dans la 1ère vague mais ne pouvait l’entrainer en avant par suite de la violence du feu et l’obstacle infranchissable des fils de fer. Pourtant quelques isolés parvinrent à franchir la 2ème ligne.

La situation était intenable et il fallait tout le courage et l’énergie des hommes et de leurs officiers pour rester ainsi accroché au terrain. Un feu terrible à bout portant, les grenades, le combat à la baïonnette, des contre-attaques tout eut lieu à la fois. En outre une ligne de tirailleurs ennemis déployés sans sacs, muni de grenades à profusion s’avança du nord au sud et prit part à l’action. Nos rangs étaient fauchés en bordure des fils de fer lesquels furent bientôt garnis de grappes humaines. Une partie de la droite (40 hommes environ) se repliait sur la parallèle de départ à 100m à l’ouest de la grande route et était ramenée par le colonel dont l’adjoint venait d’être tué. Les 3 cies de droite surtout étaient en péril, les allemands, grâce à des boyaux souterrains, avaient réoccupé leur première ligne et prenaient les nôtres à revers, ceux-ci luttaient avec une énergie farouche ne voulant pas se rendre et espérant toujours arriver à franchir le réseau de fil de fer. Mais le combat était trop inégal, les 2 bataillons après avoir brulé toutes leurs cartouches et lancé leurs grenades, non soutenus ni à droite, ni à gauche, furent entourés, décimés et mis hors de combat. Presque tous les officiers, adjudants et chefs de section étaient tués, blessés ou disparus. Il ne doit y en avoir que peu d’indemnes d’après les renseignements recueillis auprès des quelques hommes qui, après être restés parfois jusqu’à 3 jours dans les trous de torpilles au sud des fils de fer, ont pu s’échapper à la faveur de la nuit.

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Le 6e bataillon en réserve de brigade reçut vers 10h30 dans sa place d’armes, l’ordre de gagner du terrain. 11h30 exécution du mouvement. 13h ordres de porter 2 compagnies dans le vide à la gauche du 315. La 21e sortait de la parallèle de départ avec un superbe ensemble malgré un redoublement de la fusillade, elle perdait bientôt plus d’un tiers de son effectif mais continuait néanmoins sa marche, les fils de fer arrêtaient net son élan. L’autre compagnie fit des pertes moins sensibles. Pendant la soirée et toute la nuit la personnel du service de santé aidé par les hommes de 1ère ligne se dépensa sans compter allant chercher des blessés jusque près des fils de fer.

 

4. Actions d’éclat collectives:

Les 4 et 5e bataillons du 315, les 3 premières sections de mitrailleuses, le peloton des pionniers bombardiers « sont sortis de la parallèle de départ à l’heure fixée pour attaquer un village puissamment fortifié avec un ensemble et un entrain qui ont fait l’admiration de tous. »

Le personnel de service de santé du 315e « a par ses seuls moyens relevé à proximité de l’ennemi 336 blessés et a fait preuve ainsi de dévouement, de courage et d’abnégation ».

Dans la soirée, le colonel prend le commandement de la ligne comprenant les 102e et 315e RI et s’étendant de la route MOURMELON AUBERIVE incluse jusqu’au 104e territorial (saillant des dragons) : 2 cies de chaque régiment en 1ère ligne, 2 cies en réserve en L1 et L2.

 

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En complément, les éléments relevés dans le JMO de la 13e brigade relatif au 315e RI.

La 17e Cie a franchi la 1ère ligne allemande et a poussé jusqu’à la 2ème ligne. A ce moment elle fut prise par des feux allemands provenant de son flanc droit et quantité de grenades jetées par les défenseurs de la 2ème ligne. Ces feux de flanquement obligèrent la 17e Cie à un léger recul jusqu’à la 1ère ligne allemande. A ce moment, la 19e Cie (2ème vague) arrivait à 1ère ligne allemande, mais les renforts ennemis débouchaient d’un passage souterrain longeant probablement la route de MOURMELON à AUBERIVE et conduisant à leur 1ère ligne. La 19e Cie serait peut-être arrivée plus tôt à la 1ère ligne ennemie, mais elle fut arrêtée par le réseau de fils de fer insuffisamment détruit ce qui permit aux renforts allemands de regarnir leur 1ère ligne. La 19e Cie lutta à coups de grenades qui firent défaut à un moment et les assaillants furent presque tous mis hors de combat par les feux de mousqueterie provenant de leur flanc droit et des grenades lancées de la 1ère ligne allemandes.

La 20e cie (vague de gauche) n’a pu franchir le réseau au point indiqué, le fil de fer étant insuffisamment détruit. Elle fut obligée d’obliquer à droite et de ce fait se coinça un instant avec la 17e Cie. Elle reprit de suite son intervalle, franchit la 1ère ligne, poussa jusqu’à la 2e ligne mais fut arrêtée dans son élan dans les mêmes conditions que la 17e par les grenades lancées de la 2e ligne allemande et les feux de mousqueterie provenant de son flanc gauche.

La 18e Cie arrivait au fil de fer au moment où la 1ère vague (20e Cie) luttait à coup de grenades contre la 2ème ligne. Les 1ère, 2ème et une partie de la 3ème section suivirent les traces de la 1ère vague jusqu’à la 1ère ligne allemande. Le reste de la 3è section et les quelques survivants de la 4è section s’arrêtèrent au réseau de fil de fer intact. Cette section de gauche fut fortement éprouvée dans sa progression. Les faits se confirment par les pertes subies par le peloton de sapeurs pionniers du régiment qui prolongeait la gauche de la 18e Cie. Il est certain que beaucoup d’assaillant de la 1ère vague tombèrent entre les mains de l’ennemi.

 

En rouge les tranchées françaises. Secteur C (en noir), secteur du 315e RI.

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Les pertes approximatives (recensées dans le JMO de la 7e DIV) font état de 27 officiers et 1360 hommes tués, blessés ou disparus, 2 sections de mitrailleuses anéanties et 1 peloton de pionniers réduit à 20 hommes.

Le JMO du 4CA précise 6 officiers tués, 8 blessés et 12 disparus (26) et 62 hommes de troupe tués, 265 blessés et 1010 disparus (1337 h).

Un témoignage de l’un des médecins du 6e bataillon est visible ici: http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Pag…

Des photos des combats d’AUBERIVE sont visibles sur le site www.chtimiste.com (315e RI, album DURAND).

 

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(septembre 1915): réseau téléphonique comprenant un très grand nombre de communication à proximité des tranchées d’AUBERIVE.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(septembre 1915): une brouette brancard de brancardier brisée par les projectiles ennemis et jetée sur le bord d’un boyau près du boyau d’évacuation CONDE 2 près d’AUBERIVE.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(26 septembre 1915): un poste de secours du 315 au sud d’AUBERIVE le lendemain de l’attaque. Au centre, le sergent brancardier SARRASIN avec les lunettes contre les gaz sur son casque.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

26 septembre, même disposition:  le colonel garde le commandement de la ligne comprenant 102 et 315 et s’étendant de la route MOURMELON AUBERIVE incluse jusqu’au 104e territorial (saillant des dragons) : 2 cies de chaque régiment en 1ère ligne, 2 cies en réserve en L1 et L2.

le 27, à midi le 315e appuie vers l’est, la droite à la SUIPPE et la gauche à 200m à l’ouest de la route AUBERIVE MOURMELON: 2 cies en 1ère ligne, 1 en 2ème ligne, 1 en réserve au bois A où se trouve la PC du colonel (BASTILLE). 1 section de mitrailleuses à 200m ouest de la grande route.

Le 28, organisation au bois des RESERVOIRS des 4e et 5e bat. à l’aide des survivants et d’un échelon de renfort du 9e bataillon du 101e (8 officiers, 7 adjudants, 3 aspirants, 20 sergents, 6 comptables et 570 hommes). A 19h30, le régiment s’est étendu vers la droite. Il comprend 2 sous-secteurs: celui de la rive gauche de la SUIPPE en liaison avec le 102eRI, celui de la rive droite en liaison avec le 94e RI (42e division) au boyau CHANZY est. 2 cies en ligne dans chaque sous-secteur, 2 cies du 104e RIT en réserve dans chaque sous-secteur. Poste du colonel au boyau PELTIER (CONDE 2). Le colonel y arrive le 28 à 13 heures.

Par suite de la constitution d’une division provisoire sous les ordres du général commandant la 7e division, la 13e brigade est rattachée à la 42e division.

Le 29, arrivée du dépôt d’un renfort de 100 hommes affectés aux 4e et 5e bat..

Le 30, même situation. Le bataillon OLIVIER (6e bat.) complète l’organisation des deux sous-secteurs.

 

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Fortin allemand RODOLPHE pris à l’ennemi le 25/09/1915 par le 104e RI et occupé par le 315e RI. « A droite un boyau étroit qui permet de nous rendre un peu à couvert ».

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

Octobre 1915

Etat d’encadrement au 01 octobre 1915

État-major

chef de corps: colonel DEVAUX

capitaine adjoint, fait fonction de major: lieutenant ALLAIN

Médecin chef de service: médecin major de 1ère classe CARRIVE

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

porte drapeau: sous lieutenant MENANT

commandant de la compagnie de mitrailleuses: lieutenant GOULON

chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant DUPONT

 

4ème bataillon

chef de bataillon: CNE FERRAN

médecin: AM 2cl DALAYRAC

13ème compagnie:

CdU: LTN BAYLAC

CdS: SLT BUSSON

14ème compagnie:

CdU: SLT CHENAL

CdS: SLT DURAND

15ème compagnie:

CdU: SLT GENEVOIS

CdS: SLT VAUDALON

16ème compagnie:

CdU: SLT VERRET

CdS: SLT AUBRY

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CNE MORINEAU

médecin: AM 2cl REVERDY

17ème compagnie:

CdU: LTN TOLLARD

CdS: SLT PESTEL

18ème compagnie:

CdU: SLT BAUDINEAU

CdS: SLT GIROUX

19ème compagnie:

CdU: SLT BOUHIER

CdS: SLT DELEPINE

CdS: SLT GERARD

20ème compagnie:

CdU: SLT DESMANIEUX

CdS: SLT SPELKEL

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

médecin: AM 2cl SIMON

21ème compagnie:

CdU: CNE COLCANAP

CdS: SLT FOUQUET

22ème compagnie:

CdU: CNE TASSEL

CdS: SLT RICHARD

23ème compagnie:

CdU: LTN ALLIX

CdS: SLT GRUEAU

24ème compagnie:

CdU: SLT DUFOIX

CdS: SLT BECK

 

Photo du médecin DALEYRAC sur le site www.chtimiste.com (315e RI, album DURAND).

 

Le 01, vers 19h, relève du 6e bat. par les 4e bat. (rive droite de la SUIPPE, 3cies en 1ère ligne, 1 cie en réserve) et 5e bat. (rive gauche de la SUIPPE, 3 cies en 1ère ligne, 1 cie en réserve). Le 6e bat. va au repos: 2 cies au bois des RESERVOIRS, 1 cie au bois A, 1 cie au bois de la CHAPELLE.

le 02, arrivée d’un renfort de 50 hommes et 1 officier venant du dépôt du 117e RI.

 

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(2 octobre 1915): PC abri du BOIS DE LA CHAPELLE, le 02/10/1915 avec des sous lieutenant nouvellement arrivés. De gauche à droite: SLT DUPONT, SLT BOUHIER, SLT ANDIRAN, SLT GERARD.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(octobre 1915): tranchées allemandes soumises à un tir intensif d’artillerie française avant l’attaque. Les tranchées sont bouleversées et les fils de fer cassés par les projectiles.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(04 octobre 1915): le COL DEVAUX avec le docteur CARRIVE près de l’observatoire du PP14.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

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(octobre 1915): le colonel DEVAUX avec son médecin, le major de 1ère cl CARRIVE, dans son abri, poste de commandement du bois A.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

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(fin octobre 1915): le CNE COLCANAP (20e cie) prêt à faire face aux gaz asphyxiants.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

Le CNE COLCANAP est issu du 115e RI où il y fut blessé à 3 reprises. Il porte d’ailleurs sur les photos les attributs du 115e RI.

 

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(collection de Pierre)

Le lieutenant Charles GOULON, chef de section de mitrailleuses au 315e RI, posant devant un poste entre juin 1915 et avril 1916. On remarque le bonnet de police du commerce précurseur du « style » empire.

 

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(fin octobre 1915): Autour du samovar du docteur REVERDY au poste de commandement du BOIS DE LA CHAPELLE. De gauche à droite: SLT SPELKEL (20e cie), AM 2cl REVERDY (5e bat.), CNE COLCANAP (20e cie) et SLT DEMARIEUX (20e cie).

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(fin octobre 1915): Autour du samovar au poste de commandement du BOIS DE LA CHAPELLE. De gauche à droite: SLT DEMARIEUX (20e cie), CNE COLCANAP (CdU 20e Cie) et le docteur REVERDY.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

Du 03 au 05, Arrivée d’un renfort venant du dépôt de MAMERS: 4 officiers, 291 hommes. Nouvelle disposition des bataillons aux tranchées à partir de 21h environ: le 5e bat. sous-secteur de la rive gauche de la SUIPPE (2 cies en ligne, 1 en réserve en L2, 1 au bois A), 4e bat. sous-secteur de la rive droite de la SUIPPE (2 cies en 1ère ligne, 1 en réserve en L2, 1 au bois de la CHAPELLE). Le 6e bat. est en entier à MOURMELON.

le 06,à 04h, le 6e bat. vient de MOURMELON en réserve au bois des RESERVOIRS.

Du 07 au 10, Arrivée d’un renfort venant du dépot de MAMERS: 5 officiers, 317 hommes. Relève du 4e bat. par le 5e bat., le 4e bat. se rend à MOURMELON en cantonnement d’alerte.

Le 11, relève vers 19h dans le sous-secteur de gauche du 5e bat. par le 4e bat.. le 5e bat. va cantonner à MOURMELON.

Du 12 au 16, la 7e division rentre au IVe CA. Le régiment garde le même secteur.

 

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(source JMO 7e DIV: situation au 16/10/1915)

(fin octobre 1915): Le CNE COLCANAP examinant un gros maorceau de projectile de 150 entre le docteur REVERDY et le SLT SPELKEL au PC de BOIS DE LA CHAPELLE.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

Le 17, vers 19h, le 5e bat. relève dans le s/secteur de droite le 6e bat. qui va cantonner à MOURMELON. Le PC du colonel est au bois A. Situation inchangée jusqu’au 23.

Le 23, vers 19h relève dans le sous-secteur de la rive gauche du 4e bat. par le 6e Bat.; le 4e bat. va cantonner à MOURMELON. Situation inchangée jusqu’au 29.

 

 

Etat d’encadrement au 26 octobre 1915

État-major

chef de corps: colonel DEVAUX

capitaine adjoint, fait fonction de major: lieutenant ALLAIN

Médecin chef de service: médecin major de 1ère classe CARRIVE

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

porte drapeau: sous lieutenant MENANT

Commandant de la compagnie de mitrailleuses: capitaine FERRAN

Commandant de la compagnie de mitrailleuses: lieutenant GOULON

chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant DUPONT

 

4ème bataillon

chef de bataillon: CBA DELEUZE

médecin: AM 2cl DALAYRAC

13ème compagnie:

CdU: LTN BAYLAC

CdS: SLT BUSSON

14ème compagnie:

CdU: SLT CHENAL

CdS: SLT DURAND

15ème compagnie:

CdU: SLT GENEVOIS

CdS: SLT VAUDALON

16ème compagnie:

CdU: SLT VERRET

CdS: SLT AUBRY

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CBA ESCHBACH

médecin: AM 2cl REVERDY

17ème compagnie:

CdU: LTN TOLLARD

CdS: SLT PESTEL

18ème compagnie:

CdU: SLT BAUDINEAU

CdS: SLT GIROUX

19ème compagnie:

CdU: SLT BOUHIER

CdS: SLT ANDIRAN

CdS: SLT GERARD

20ème compagnie:

CdU: CNE COLCANAP

CdS: SLT SPELKEL

CdS: SLT DESMANIEUX

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

médecin: AM 2cl SIMON

21ème compagnie:

CdU: CNE MORINEAU

CdS: SLT FOUQUET

CdS: SLT DUHAMEL

22ème compagnie:

CdU: CNE TASSEL

CdS: SLT RICHARD

23ème compagnie:

CdU: LTN ALLIX

CdS: SLT GRUEAU

24ème compagnie:

CdU: SLT DUFOIX

CdS: SLT BECK

 

29 octobre, relève des 2 bataillons aux tranchées par le 336e RI de la 60e division qui vient remplacer le régiment dans son secteur. Le colonel est relevé vers 21h. Tout le régiment cantonne à MOURMELON jusqu’au 31/10/1915.

 

 

(fin octobre 1915): dans le boyau CHANZY ouest, le colonel DEVAUX et le général FARRET au retour des tranchées de 1ère ligne sur la SUIPPE.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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Novembre 1915

Synthèse des mois de novembre 1915 à avril 1916 (source historique du 315eRI):

Dès le 1 novembre, le 315 revient en ligne, mais occupe alors l’est de la CHAMPAGNE vers CERNAY et VILLE SUR TOURBE (secteur de MASSIGE). Terrain marécageux ne permettant pas de creuser, le régiment reste dans ce secteur jusqu’au 8 avril 1916.

 

le 01, départ à 03h pour aller cantonner à ST ETIENNE AU TEMPLE par l’itinéraire: VADENAY, ST HILAIRE AU TEMPLE; arrivée à 07h30. Le régiment repart à 23h pour aller prendre un cantonnement de repos.

Le 02, marche vers MOIVRE en passant par LEPINE, COURTESOLS, ST JULIEN, SOMME-VESLE, POIX, MOIVRE. Malgré la distance (24km) et la pluie qui n’a pas cessé de tomber pendant toute la nuit, la troupe fait courageusement l’étape. Arrivée à MOIVRE à 07h où cantonnent le 4e bat., la CHR, la CM, le colonel est logé à la mairie. Les 5e et 6e bat. vont cantonner à LE FRESNE. Arrivée d’un renfort venant du dépôt: 40 hommes conduit par un officier. Le IVe CA appartient maintenant à la IIe armée. Situation inchangée jusqu’au 05 novembre.

 

Le 05, constitution de la 2eme compagnie de mitrailleuses (CM2) de brigade sous les ordres du lieutenant GOULON. Elle est rattachée administrativement au 315e RI. Situation inchangée jusqu’au 11.

 

Le 11, à 08h tout le régiment est embarqué en camions automobiles. Arrivée à CHAUDEFONTAINE vers 11h où cantonnent les 5e et 6e bat., la CM1, la CHR, l’EM. Le 4e bat. va bivouaquer au camp de CHARMERESSE. La 7e division a relevé la 16e DIC et est rattachée au 1er CAC. C’est la 14e brigade qui est aux tranchées.

 

Le 16, le régiment a relevé dans la nuit du 15 au 16 le 103e RI (4e et 5e bat.); le 6e bat. a relevé dans la nuit du 14 au 15 un bataillon du 104e RI à la position de réserve de MONTRENOY.

Le 17, le 315e RI arrive sur VILLE SUR TOURBE.

 

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Source JMO 7e DIV. En dessous, sous-secteur du « CALVAIRE ».

Description du sous-secteur de l’ouest (VILLE SUR TOURBE):

 

Il comporte 2 subdivisions.

 

1/ subdivision CALVAIRE limitée à l’est par la sape 11 excluse et à l’ouest par la route VILLE SUR TOURBE – CERNAY incluse. Liaison à droite avec le 102e RI.

 

3 lignes de tranchées:

 

a) ligne de résistance (GALLERAND, DOERFLINGER) qui détache des sentinelles en avant

 

b) ligne de soutien (RANDOT, BALCON, VIX)

 

c) ligne de réserve (DELIBEROS, MUSSAT)

 

La distance de la 1ère ligne aux tranchées ennemies varie entre 150 et 400 m.

 

 

2/ Subdivision PRUNEAU limitée à l’est par la route VILLE SUR TOURBE – CERNAY excluse et à l’ouest par la tranchée 23. Liaison à gauche avec le 1er CAC.

 

3 lignes de tranchées:

 

a) ligne de petits postes, missions de résistance, tranchée 21

 

b) ligne de soutien, tranchée 22

 

c) ligne de réserve, tranchées 14 et 14 bis

 

Le contact entre la tranchée de résistance et les lignes allemandes est immédiat, c’est ainsi que la compagnie de centre occupe la lèvre sud de 2 immenses entonnoirs (diamètre 25 à 30m, profondeur 10 à 15m) pendant que les allemands occupent la lèvre nord. La Cie de droite a plusieurs grands entonnoirs en arrière de sa 1ère ligne.

 

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(novembre 1915): VILLE SUR TOURBE, le boyau qui part du poste de commandement du colonel vers la subdivision PRUNEAU. Le boyau avait 1 mètre d’eau en décembre.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

Le 315e RI prend en compte le sous-secteur ouest :

Subdivision CALVAIRE: 4e bat. avec 2 demi Cie dans la tranchée de soutien détachant chacune 1 section dans la tranchée de résistance et en postes avancés. 3 sections de mitrailleuses dont 2 de la CM2 de brigade et 1 cie renforcée dans la tranchée de réserve. PC du chef de bataillon: tranchée DELIBEROS.

 

Subdivision PRUNEAU: 5e bat. avec 3 Cie dans la tranchée de soutien détachant chacune 1 section dans la tranchée de résistance et 3 section de la CM1 du régiment. 1 cie dans la tranchée de réserve.PC du chef de bataillon: tranchée 14.

 

Le PC du colonel est installé dans la  maison du notaire à VILLE SUR TOURBE.

 

(novembre 1915) / en dessous : VILLE SUR TOURBE. La TOURBE, qui sort du moulin, donne l’électricité au PC du colonel. Le moulin a été fortement bombardé, cependant la dynamo a pu être conservée ainsi que le générateur pour l’électricité.

(novembre 1915)/ en dessous à droite: VILLE SUR TOURBE. Abreuvoir de la ville et sa rampe. A gauche, le chemin en caillebotis qui mène au moulin. A droite, la maison la plus élevée est celle du notaire.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

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(novembre 1915)/ au-dessus : lavoir de la maison du notaire de VILLE SUR TOURBE. La TOURBE est encombrée de branchages et matériaux provenant du bombardement.

(novembre 1915)/ à gauche : la maison du notaire. La face sud parait encore en bon état, la face nord du coté ennemi n’existe plus. Le pignon de droite (Est) montre les trous d’obus. La cave sous l’entrée a été organisée comme PC du colonel, commandant le sous secteur ouest. Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(novembre 1915): église de VILLE SUR TOURBE. Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

Le 21, vers 22h le régiment est relevé par le 103e RI et va cantonner à ST MENEHOULD (EM, CHR, CM1, 5e et 6e bat.) et CHAUDEFONTAINE (6e bat.).

Le 25, arrivée d’un renfort de 18 hommes venant du dépôt de MAMERS.

Le 26, le régiment est au repos dans le même dispositif que le 21.

Le 27, vers 22h, le régiment relève le 103eRI. Subdivision CALVAIRE: 4e bat., subdivision PRUNEAU: 6e bat., réserve MONTREMOY: 5e bat..

 

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(novembre 1915):  VILLE SUR TOURBE. Route de la gare et de SERVON.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(novembre 1915): VILLE SUR TOURBE. Le chemin de la gare barré en partie par une gabionnage prodigieuse contre les balles venant de la direction du CALVAIRE et de SERVON.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

D’autres photos du secteur de VILLE SUR TOURBE sont visibles sur le site www.chtimiste.com (315e RI, album DURAND).

 

Décembre 1915

Le 03, relève par le 103e RI vers 23h. Le 315 va cantonner à ST MENEHOULD (EM, CHR, CM et 5e bat.) , CHAUDEFONTAINE (6e bat.) et LA NEUVILLE (4e bat.).

Le 09, vers 22h, le régiment relève le 103e sur CALVAIRE (4e bat.), PRUNEAU (5e bat.) et RESERVE (6e bat.).

Le 15, relève du 103e RI et cantonnement à ST MENEHOULD, CHAUDEFONTAINE et LA NEUVILLE dans le même dispositif que le 03 décembre.

Le 16, le capitaine COLCANAP et 54 hommes passent en subsistance à la Cie de dépôt de la 7e DI.

Le 21, relève du 103e vers 22h sur CALVAIRE (4e bat.), PRUNEAU (6e bat.) et RESERVE (5e bat.).

Le 23, arrivée des dépôts d’ARGENTAN et d’ALENCON d’un renfort de 8 sergents, 9 caporaux et 149 hommes.

Le 27, relève vers 23h par le 103e RI et cantonnement sur ST MENEHOULD et LA NEUVILLE. Arrivée d’un renfort venant de la 5e région de 7 sous-officiers et 151 hommes.

 

(décembre 1915): VILLE SUR TOURBE, vue d’ensemble de la ville prise de la maison du notaire..

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

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A gauche / (décembre 1915): VILLE SUR TOURBE, le CNE FERRAN dans le boyau du PRUNEAU que l’on recouvre de caillebotis.

Au dessus / (décembre 1915): VILLE SUR TOURBE, quelques soldats du 315.

A droite / (décembre 1915): VILLE SUR TOURBE, travaux du caillebotis dans le boyau qui mène à PRUNEAU et qui est plein d’eau.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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1916

 

Janvier 1916

Etat d’encadrement au 01 janvier 1916

 

État-major

chef de corps: colonel DEVAUX

capitaine adjoint, fait fonction de major: lieutenant ALLAIN

Médecin chef de service: médecin major de 1ère classe CARRIVE

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

porte drapeau: sous lieutenant MENANT

Chef du peloton de sapeurs pionniers: sous lieutenant GERARD

 

Commandant de la compagnie de mitrailleuses: capitaine FERRAN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant COURTIN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant AUBRY

 

commandant de la 2ème compagnie de mitrailleuses brigade: LTN GOULON

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant ETTER

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant DAURAT

 

4ème bataillon

chef de bataillon: CBA DELEUZE

médecin: AM 2cl BERNARD

13ème compagnie:

CdU: CNE BAYLAC

CdS: SLT BUSSON

CdS: SLT ALEXANDRE

14ème compagnie:

CdU: SLT CHENAL

CdS: SLT DURAND

15ème compagnie:

CdU: SLT GENEVOIS

CdS: SLT VAUDALON

16ème compagnie:

CdU: SLT VERRET

CdS: SLT SCHINDLER

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CBA ESCHBACH

médecin: AM 2cl REVERDY

17ème compagnie:

CdU: LTN TOLLARD

CdS: SLT PESTEL

CdS: SLT BERTHOUX

18ème compagnie:

CdU: SLT BAUDINEAU

CdS: SLT GIROUX

19ème compagnie:

CdU: SLT BOUHIER

CdS: SLT ANDIRAN

CdS: SLT HURET

20ème compagnie:

CdU: CNE RECOING

CdS: SLT SPELKEL

CdS: SLT DUHAMEL

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

médecin: AM 2cl HENNON

21ème compagnie:

CdU: CNE MORINEAU

CdS: SLT FOUQUET

CdS: SLT DESMARIEUX

22ème compagnie:

CdU: CNE TASSEL

CdS: SLT RICHARD

CdS: SLT TIBY

23ème compagnie:

CdU: CNE ALLIX

CdS: SLT GRUEAU

CdS: SLT VALENTA

24ème compagnie:

CdU: CNE MAVEL

CdS: SLT BECK

CdS: SLT DUFOIX

 

Le 02 janvier, arrivée d’un renfort venant de LA FLECHE et du MANS: 1 officier, 10 sous-officiers, 17 caporaux et 194 hommes. Vers 13h, le régiment fait mouvement pour occuper de nouveaux cantonnements par suite de l’occupation du secteur par brigades accolées: LA NEUVILLE AU PONT (EM, CHR, CM, 4e et 6e bat.) et LA CHARMERESSE (5e bat.).

 

Le 09, vers 23h relève du 102e RI dans le sous-secteur EST de VILLE SUR TOURBE:

limites: Ce sous-secteur s’étend de l’AISNE jusqu’à la route MALMY-MONTPLAISIR au nord du confluent des 2 TOURBES.

Liaisons: à l’est avec le 10e corps par téléphone. A l’ouest avec le 14e Hussard à l’ouvrage M.

Description: Aspect très différent des secteurs occupés jusqu’alors, par suite de l’état marécageux du terrain, il n’a guere été possible de creuser des tranchées sauf dans la partie de MELZICOURT qui est légèrement en pente. Les défenseurs se trouvent derrière des gabionnades en arrière desquelles des abris sur le sol ont été édifiés. Peu de boyaux, on accède aux gabionnades ou aux petits postes par des pistes ou des caillebotis.

Division: 3 parties

1/ subdivision MELZICOURT de l’AISNE à la SAPINIERE (2 Cie en 1ère ligne dont une très en flèche en avant du hameau de MELZICOURT, 2 cies en réserve).

2/ subdivision 42 de la SAPINIERE à l’ouvrage M (3 cies en 1ère ligne, 1 en réserve).

3/ cases CANADIENNES (1 bat. en réserve devant occuper la coupure SEBASTOPOL en cas d’attaque).

PC du colonel commandant le sous-secteur au passage à niveau 43.

Le sous-secteur s’appuie sur le bois d’HAUZY organisé très solidement (coupures MUNHOVEN, SEBASTOPOL, CHAMBORD).

Communication et ravitaillement: très aisé grace au bois qui défile aux vues et à la voie ferrée qui permet les transports par loris (petits chariots).

Occupation: 

subdivision MELZICOURT: 4e bat.

subdivision 42: 5e bat.

subdivision cases canadiennes: 6e bat.

La CM du 315 a ses 4 sections en 1ère ligne.

 

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Source JMO 7e DIV le 01/01/1916. Le sous secteur EST entre l’AISNE (ligne rouge à droite) et la route de MALMY (rouge au centre).

Le 11 janvier, constitution de la 2ème compagnie de mitrailleuses du 315e RI.

Le 15, arrivée d’un renfort venant du dépôt de 5 sergents, 5 caporaux et 106 soldats.

Le 17, relève par le 102e RI dans le courant de la journée (en partie de jour). Cantonnements à LA NEUVILLE (EM, les 2 cie de mitrailleuses, CHR, 4e et 5e bat.) et LA CHARMERESSE (6e bat.).

le 25, relève du 102eRI dans le courant de la journée (MELZICOURT: 4e bat., Cases canadiennes: 5e bat. et 42 pour le 6e bat.).

 

 

Février 1916

Le 02, relève par le 102e dans le courant de la journée. Installation sur LA NEUVILLE AU PONT (EM, Cies de mitrailleuses, CHR, 4e et 5e bataillon), LA CHARMERESSE (6e bat.).

Le 10, le 315 relève le 102e dans le courant de la journée. Les 2 cies de mitrailleuses prennent les tranchées en formations accolées. 4e bat. subdivision MELZICOURT, 5e bat. subdivision 42 et 6e bat. cases canadiennes.

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(10 février 1916): Maison de garde barrière PC 43 du colonel commandant le sous secteur.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(février 1916): BOIS d’HAUZY, le docteur CARRIVE (au centre) avec le CBA DELEUZE (à droite) et le docteur REVERDY en casque, près d’une petite gabionnade au bois d’HAUZY.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(février 1916): Le SLT SPECKEL (20e CIE) suivi du docteur REVERDY sur un caillebotis du bois d’HAUZY.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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A gauche / (février 1916): construction d’un abri de bombardement contre le PC 43 du colonel au BOIS d’HAUZY. La fenêtre avec volet est celle du bureau du chef de corps. L’appentis à gauche est la cuisine. La maisonnette de droite était celle de l’aiguilleur. La fenêtre à l’étage est celle du LTN ALLAIN.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

A droite / (février 1916): BOIS d’HAUZY, près de la maison du garde barrière 43 du bois d’HAUZY, quelques claies en hauteur pour éviter que l’ennemi ne puisse apercevoir la dite maison des hauteurs qu’ils occupent.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

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Le 18, relève par le 102e. Les bataillons vont cantonner à LA NEUVILLE (EM, CM1, CM2, 5e et 6 bat.)  et CHARMERESSE (4e bat.).

Etat d’encadrement au 20 février 1916

 

État-major

Chef de corps: colonel DEVAUX

Capitaine adjoint, fait fonction de major: lieutenant ALLAIN

Médecin chef de service: médecin major de 1ère classe CARRIVE

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

Porte drapeau: sous lieutenant MENANT

Chef du peloton de sapeurs pionniers: sous lieutenant GERARD

 

 

 

Commandant de la 1ère CIE de mitrailleuses: capitaine FERRAN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant COURTIN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant AUBRY

 

Commandant de la 2ème CIE de mitrailleuses: lieutenant DESCOTTES

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant DESMARIEUX

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant VAUTRIN

 

Cdt de la 2ème CIE de mitrailleuses brigade: Lieutenant GOULON

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant ETTER

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant DAURAT

 

4ème bataillon

chef de bataillon: CBA DELEUZE

médecin: AM 2cl BERNARD

13ème compagnie:

CdU: CNE BAYLAC

CdS: SLT BUSSON

CdS: SLT CIAVALDINI

CdS: SLT COURTEAUX

14ème compagnie:

CdU: CNE PECCADEAU

CdS: SLT CHENAL

CdS: SLT DURAND

CdS: SLT VALENTA

15ème compagnie:

CdU: LTN MALLET

CdS: SLT GENEVOIS

CdS: SLT VAUDALON

CdS: SLT ROCHE

16ème compagnie:

CdU: LTN POTTIER

CdS: SLT VERRET

CdS: SLT SCHINDLER

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CBA ESCHBACH

médecin: AM 2cl REVERDY

17ème compagnie:

CdU: LTN TOLLARD

CdS: SLT PESTEL

CdS: SLT BERTHOUX

18ème compagnie:

CdU: CNE RECOING (?)

CdS: SLT BAUDINEAU

CdS: SLT GIROUX

19ème compagnie:

CdU: LTN BOUHIER

CdS: SLT JUNG

CdS: SLT HURET

20ème compagnie:

CdU: CNE RECOING

CdS: SLT SPELKEL

CdS: SLT DUHAMEL

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

médecin: AM 2cl HENNON

21ème compagnie:

CdU: CNE MORINEAU

CdS: SLT FOUQUET

CdS: SLT ALEXANDRE

22ème compagnie:

CdU: CNE TASSEL

CdS: LTN RICHARD

CdS: SLT TIBY

23ème compagnie:

CdU: CNE ALLIX

CdS: SLT GRUEAU

CdS: SLT LHUILLIER

24ème compagnie:

CdU: CNE MAVEL

CdS: SLT BECK

CdS: SLT DUFOIX

CdS: SLT ANDIRAN

 

Le 21, le 315e passe au 105e RIT 131 hommes des classes 93 et 94 et reçoit le même nombre d’hommes en échange.

Le 26, le 315 relève le 102e dans le courant de la journée. 4e bat. (MELZICOURT), 6e bat. (42), 5e bat. (cases canadiennes au bois d’HAUZY).

 

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(février 1916): BOIS d’HAUZY, 2 soldats du 315 dans une tranchée de défense en lisière du bois d’HAUZY.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

(février 1916): près du BOIS d’HAUZY, tranchées pleines d’eau à proximité de l’ennemi. Dans le lointain, à gauche, la ferme de MONPLAISIR aux français.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

(février 1916): un abri sur la ligne de défense envahi par l’eau et délaissé.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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A gauche / (février 1916): Au BOIS d’HAUZY, près du PC43 du col DEVAUX, le soldat CROISIL ordonnance du LTN ALLAIN, a fait prendre 52 rats par son chien « 52 sous ». Derrière lui, le soldat BOUDET, l’aide cuisinier du colonel. A droite, le caporal pionnier BERNARD, chef de gare du 43.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

A droite / (28 février 1916): COL DEVAUX au BOIS d’HAUZY.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

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Mars 1916

Le 05, relève par le 102e dans les mêmes conditions: CHARMERESSE (5e bat.), LA NEUVILLE (EM, CHR, 2 CM, 4 et 6e bat.).

Le 13, le 315e relève le 102e, mêmes conditions: 4e bat. (MELZICOURT), 5e bat. (42), 6e bat. (cases canadiennes).

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(mars 1916): mars, entrée de l’abri du PC43, qu’on s’est hâté de terminer pour soustraire le colonel au bombardement de mars. A droite le sergent téléphoniste DECOUTURE.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

(mars 1916): distribution d’eau stérilisée au PC 43 par le sergent HABERT du 315.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

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(mars 1916): le colonel DEVAUX à coté de la « pétrolette » qui le conduit tous les 8 jours la nuit  au PC 43.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(mars 1916): la « pétrolette » qui conduit le colonel DEVAUX à son PC 43. Un LTN du génie et son chauffeur.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(mars 1916): train blindé (coût 1 million). On voit en haut la bouche du canon qui , le 2 mars 1916, a démoli à 10h du soir tous les carreaux du PC43 quoique placé à 200 ou 300m de celui-ci (commentaires COL DEVAUX).

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

 

Le 21, relève par le 102e, cantonnement CHARMERESSE (6e bat.), LA NEUVILLE (EM, CHR, 2 CM, 4 et 5e bat.).

 

Le 25, la 14e brigade devenant réserve d’armée, la 124e DI étend son secteur jusqu’à la route de CERNAY excluse. Le secteur de la 7e DI est compris entre cette route incluse et l’AISNE. Le 315e occupe le sous-secteur ouest dans lequel il relève le 103e.

Deux subdivisions partagent ce secteur:

– 1 : subdivision du VERGER occupée par les hussards

– 2: subdivision du CALVAIRE (4e bat. et CM1)

Le PC du colonel est toujours « la maison du notaire » à VILLE SUR TOURBE. Emplacements des autres unités: MONTRENAY (CM2 et 6e bat.), LA NEUVILLE (5e bat. et CM brig).

 

 

 

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(mars 1916): brouettes brancards près du poste de secours de VILLE SUR TOURBE. Il s’agit de la grande épicerie dont la façade principale est de l’autre coté face à l’ennemi.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(mars 1916): le médecin major de 1cl (commandant) CARRIVE, près de son poste de secours à VILLE SUR TOURBE.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(15 mars 1916): résultat de l’obus de 150 boche sur le PC43 du colonel DEVAUX le 02/03/1916, à 2h du matin. Le 15 mars, le docteur REVERDY se tient sur l’orifice du puits détruit face au trou de marmite déjà presque comblé par les ordures.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(mars 1916): Le sergent DUJARDIN, grenadier du 315.  Croix de guerre et croix anglaise pour conduite distinguée. 4 petits canons célérier à ses pieds.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

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(mars 1916): 01/03/1916, ouvrage à la TOURBE en bordure des arbres et des tranchées. Au centre, la girouette pour les gaz asphyxiants.

Source: WIKIMEDIA COMMONS, auteur: Herveroller, libre de partage

 

Etat d’encadrement au 29 mars 1916

 

État-major

chef de corps: colonel DEVAUX

capitaine adjoint, fait fonction de major: lieutenant ALLAIN

Médecin chef de service: médecin major de 1ère classe CARRIVE

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

Chef du peloton de sapeurs pionniers: sous lieutenant GERARD

porte drapeau: Sous-lieutenant MENANT

 

1ère compagnie de mitrailleuses du régiment

Commandant : capitaine FERRAN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant COURTIN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant AUBRY

 

2ème compagnie de mitrailleuses du régiment

commandant : lieutenant DESCOTTES

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant DESMARIEUX

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant VAUTRIN

 

3ème compagnie de mitrailleuses (de brigade)

commandant: lieutenant GOULON

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant ETTER

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant DAURAT

 

4ème bataillon

chef de bataillon: CBA DELEUZE

Cne adj major: CNE PECCADEAU

médecin: AM 2cl BERNARD

13ème compagnie:

CdU: LTN CIAVALDINI

CdS: SLT BUSSON

CdS: SLT HARANGER

14ème compagnie:

CdU: LTN CHENAL

CdS: SLT DURAND

CdS: SLT VALENTA

15ème compagnie:

CdU: CNE MALLET

CdS: SLT GENEVOIS

CdS: SLT VAUDALON

CdS: SLT COURTEAUX

16ème compagnie:

CdU: CNE POTTIER

CdS: SLT VERRET

CdS: SLT DACHE

 

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CBA ESCHBACH

cne adj major: CNE RECOING

médecin: AM 1cl REVERDY

17ème compagnie:

CdU: CNE TOLLARD

CdS: LTN PESTEL

CdS: SLT BERTHOUX

18ème compagnie:

CdU: LTN BAUDINEAU

CdS: SLT GIROUX

19ème compagnie:

CdU: LTN BOUHIER

CdS: SLT JUNG

CdS: SLT HURE

20ème compagnie:

CdU: SLT SPECKEL

CdS: SLT PASCAL

CdS: SLT DUHAMEL

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

cne adj major: CNE MAVEL

médecin: AM 2cl HENNON

21ème compagnie:

CdU: ?

CdS: ?

CdS: SLT ALEXANDRE

22ème compagnie:

CdU: CNE TASSEL

CdS: SLT TIBY

23ème compagnie:

CdU: CNE ALLIX

CdS: SLT GRUEAU

CdS: SLT LHUILLIER

24ème compagnie:

CdU: SLT DUFOIX

CdS: SLT ANDIRAN

CdS: SLT PATEAU

 

Avril 1916

Synthèse des mois d’avril à aout 1916 (source historique du 315eRI):

Champagne: Le 315 reste en réserve d’armée jusqu’au 26 avril et après un court repos revient au secteur qu’il venait de quitter. Il en part le 28 juin et est envoyé à la MAIN DE MASSIGES (ouest de VILLE SUR TOURBE) secteur du MONT TETU. Le régiment tient ce coin difficile jusqu’au 16 aout. En descendant des tranchées, il est passé en revue par le général WEYWADA, commandant la 7° DI.

 

 

Le 02 avril, relève dans le régiment: subdivision CALVAIRE (6e bat. et CM2), MONTREMAY (5e bat. et CM brig.), LA NEUVILLE (4e bat. et CM1).

Le 08, la 13e brigade étant également envoyée en réserve d’armée, le régiment est relevé par le 101e RI.

Le 09, emplacements des bataillons après la relève: DAMPIERRE LE CHATEAU (EM, CHR, 4e bat., CM1), BRAULT STE COLIERE (5e bat., CM brig.) et MAFFRECOURT (6e bat. et CM2).

Le 10, tout le régiment est rassemblé à DAMPIERRE LE CHATEAU.

Le 20, arrivée des dépôts de MAMERS et d’ARGENTAN d’un renfort de 1 adjudant, 4 sergents et 67 caporaux et soldats.

Le 22, arrivée d’un renfort de 100 hommes  du 40e RI et 10 hommes du 164e RI.

Le 26, le régiment ayant reçu l’ordre de relever dans le sous-secteur de VILLE SUR TOURBE le 101e RI, l’EM, le 4e Bat. avec la CM1 et le 6e Bat. avec la CM3 quittent DAMPIERRE LE CHATEAU à 13h et vont cantonner à MAFFRECOURT où ils arrivent vers 18 h (18 km).

Le 27 avril, le 5e Bat. quitte DAMPIERRE à 5h pour aller cantonner à la NEUVILLE AU PONT (19 km). Arrivée à MAFFRECOURT, à 16h, d’un renfort de 70 hommes venant du 117e RI. Au soir, le mouvement est terminé pour tout le régiment qui occupe: la subdivision du CALVAIRE (4e Bat. et CM1), la subdivision 171 de MONTREMOY (6e Bat. et CM3), la NEUVILLE AU PONT (5e Bat.), la ferme de PONT A L’ISLE (CM2). La subdivision de VERGER est toujours occupée par le 14e régiment de Hussards.

 

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(collection de Pierre G)

Photo non datée. Cuisine du 315e RI. Un caporal et ses cuisiniers assurent la popote.

 

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(collection de Pierre G)

photos (dessus et droite) non datée. Les hommes de la compagnie de mitrailleuse se recomplètent en munitions. On distingue plusieurs masques sur les képis des soldats. On remarque aussi les insignes de mitrailleurs sur les manches des soldats.

 

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(collection de Pierre G)

Nous sommes avant septembre 1916. On reconnait le CNE TASSEL (à gauche, biographie décrite en haut de page) et le sous-lieutenant DAURAT Georges (au centre). Ce dernier sera présent au 315e RI du 13 décembre 1915 au 08 novembre 1916, date à laquelle il sera détaché dans l’armée roumaine. Sous-lieutenant le 13/12/1915 puis lieutenant le 16/06/1916, il sera affecté à la compagnie de mitrailleuse n°6 dont il en prendra le commandement d’une section. Il fut cité à l’ordre du régiment au 102e RI en mai 1915 et de la 13e brigade en octobre 1916, il sera fait chevalier de la légion d’honneur en décembre 1916.

Le médecin (à droite) est probablement le SLT HENNON.

 

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Mai 1916

Du 04 au 05, dans la nuit le régiment se relève sur ses positions: CALVAIRE (6e Bat. et CM3), MONTREMOY (5e Bat. et CM2), LA NEUVILLE AU PONT (4e Bat. et CM1).

Le 12, le régiment se relève sur ses positions: CALVAIRE (5e Bat. et CM2), MONTREMOY (4e Bat. et CM1), LA NEUVILLE AU PONT (6e Bat. et CM3).

Le 13 mai, un peloton de hussards étant chargé d’une mission spéciale, il est remplacé dans la partie EST de la subdivision du VERGER par une Cie de la subdivision 171 de MONTREMOY.

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(collection de Pierre G)

Scène de vie à la compagnie de mitrailleuse (de brigade) du 315. L’homme au centre est le lieutenant Charles GOULON. Le sous lieutenant à gauche est le SLT DAURAT Georges, à droite le SLT ETTER.

La table improvisée est faite à partir de caisse de munitions de mitrailleuses!

 

 

 

 

 

 

 

(collection de Pierre)

Photo de mitrailleurs du 315e RI venant de recevoir une croix de guerre ou rassemblant ceux détenant une croix de guerre au sein de la Cie. Nous sommes en 1916. L’officier au centre est le lieutenant Charles GOULON, à sa droite le sous-lieutenant DAURAT Georges.

 

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Etat d’encadrement au 15 mai 1916

 

État-major

chef de corps: colonel DEVAUX

capitaine adjoint, fait fonction de major: lieutenant DURAND (officier téléphoniste)

Médecin chef de service: médecin major de 1ère classe CARRIVE

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

Chef du peloton de sapeurs pionniers: sous lieutenant GERARD

porte drapeau: lieutenant MENANT

 

1ère compagnie de mitrailleuses

commandant: sous lieutenant VAUTRIN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant COURTIN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant AUBRY

 

2ème compagnie de mitrailleuses

commandant: capitaine DESCOTTES

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant DESMARIEUX

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant RONDEAUX

 

3ème compagnie de mitrailleuses (de brigade)

commandant: capitaine GOULON

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant ETTER

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant DAURAT

 

4ème bataillon

chef de bataillon: CBA DELEUZE

Cne adj major: CNE FERRAN

médecin: AM 2cl HENNON

13ème compagnie:

CdU: LTN CIAVALDINI

CdS: SLT BUSSON

CdS: SLT HARANGER

CdS: SLT MARTIN

14ème compagnie:

CdU: LTN CHENAL

CdS: SLT DUFORT

CdS: SLT METAIS

CdS: SLT URAINE

15ème compagnie:

CdU: CNE MALLET

CdS: SLT GENEVOIS

CdS: SLT VAUDALON

CdS: SLT COURTEAUX

16ème compagnie:

CdU: CNE POTTIER

CdS: SLT VERRET

CdS: SLT BECK

CdS: SLT DACHE

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CBA ESCHBACH

cne adj major: CNE RECOING

médecin: AM 1cl REVERDY

17ème compagnie:

CdU: CNE TOLLARD

CdS: LTN PESTEL

CdS: SLT BERTHOUX

CdS: SLT DECHAIX

18ème compagnie:

CdU: LTN BAUDINEAU

CdS: SLT BABY

CdS: SLT QUILLET

19ème compagnie:

CdU: LTN BOUHIER

CdS: SLT JUNG

CdS: SLT SOUCHON

CdS: SLT HURE

20ème compagnie:

CdU: SLT SPECKEL

CdS: SLT PASCAL

CdS: SLT DUHAMEL

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

cne adj major: CNE ALLAIN

médecin: AM 2cl LARRAILLET

21ème compagnie:

CdU: LTN RICHARD

CdS: SLT LAZE

CdS: SLT ALLEXANDRE

22ème compagnie:

CdU: CNE TASSEL

CdS: SLT GRENOTTON

CdS: SLT TIBY

CdS: SLT MAINGOURD

23ème compagnie:

CdU: CNE ALLIX

CdS: LTN GRUEAU

CdS: SLT LHUILLIER

CdS: SLT RONFLARD

24ème compagnie:

CdU: LTN DUFOIX

CdS: SLT ANDIRAN

CdS: SLT PATEAU


 

Le 20 mai, relève dans le régiment: CALVAIRE (4e Bat. et CM1), subdivision VERGER (1 cie du 6e Bat. (un peloton de hussards occupe la partie ouest de la subdivision)), MONTREMOY (6e Bat. et CM3), LA NEUVILLE AU PONT (5e Bat. et CM2).

Le 28 mai, les hussards quittent définitivement le sous-secteur. Un bataillon du régiment doit l’occuper en entier, sur un front mesurant 1800 m sur la ligne des petits postes. Une 5e section de mitrailleuses vient s’installer dans la subdivision du VERGER. Après la relève, les bataillons occupent les positions suivantes: subdivision CALVAIRE et VERGER (6e Bat. , CM3 et une section de la CM1), subdivision 171 – MONTREMOY (5e Bat., CM2), LA NEUVILLE AU PONT (4 e Bat., CM1).

 

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(collection de Pierre G)

photos non datée. Probablement des membres d’une section de la 3e CIE de mitrailleurs du 315e RI (Cie du CNE GOULON). On remarque les carabines BERTHIER 1892 (non modifiée 1916).

 

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(collection de Pierre G)

Photos non datées. Soldats et mitrailleurs du 315e RI en tranchée en observation et en lutte anti aérienne.

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Juin 1916

Le 03, un peloton d’une Cie du bataillon au demi repos à MALMY MONTREMOY est détachée comme garnison au réduit de VILLE SUR TOURBE pour laisser au chef de bataillon, commandant la subdivision du Calvaire la libre disposition de ses réserves pour les contre-attaques.

 

Le 05, relève dans le régiment. Subdivision CALVAIRE-VERGER: 5e Bat. , CM2 et 1 section de la CM3. Subdivision 171-MONTREMOY: 4e Bat.  et CM1. Le réduit de VILLE/TOURBE est occupé par un peloton de la 15e Cie. La NEUVILLE/PONT: 6e Bat. et CM3 (- 1 section).

 

Le 13 juin, relève dans le régiment. Subdivision CALVAIRE-VERGER: 4e Bat. , CM1 et 1 section de la CM2. Subdivision 171-MONTREMOY: 6e Bat. et CM3. Le réduit de VILLE/TOURBE est occupé par un peloton de la 22e Cie. La NEUVILLE/PONT: 5e Bat. et CM2 (- 1 section).

 

 

Etat d’encadrement au 18 juin 1916

 

État-major

chef de corps: colonel DEVAUX

Officier adjoint: capitaine POTTIER

Médecin chef de service: médecin major de 1ère classe CARRIVE

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

Chef du peloton de sapeurs pionniers: sous lieutenant GERARD

service téléphonique: lieutenant DURAND

porte drapeau: lieutenant MENANT

 

1ère compagnie de mitrailleuses

Commandant : sous lieutenant VAUTRIN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant COURTIN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant AUBRY

2ème compagnie de mitrailleuses

Commandant : capitaine DESCOTTES

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant DESMARIEUX

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant RONDEAU

3ème compagnie de mitrailleuses (de brigade)

Commandant : capitaine GOULON

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant ETTER

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant DAURAT

4ème bataillon

chef de bataillon: CBA DELEUZE

Cne adj major: CNE FERRAN

médecin: MAM 2cl HENNON

13ème compagnie:

CdU: LTN CIAVALDINI

CdS: SLT BUSSON

CdS: SLT HARANGER

14ème compagnie:

CdU: LTN CHENAL

CdS: SLT DURFORT

CdS: SLT METAIS

15ème compagnie:

CdU: CNE MALLET

CdS: SLT GENEVOIS

CdS: SLT VAUDALON

16ème compagnie:

CdU: SLT BECK

CdS: SLT VERRET

CdS: SLT DACHE

 

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CBA ESCHBACH

cne adj major: CNE RECOING

médecin: AM 2cl BENQUET

17ème compagnie:

CdU: CNE TOLLARD

CdS: SLT BERTHOUX

CdS: SLT DECHAIX

18ème compagnie:

CdU: LTN BAUDINEAU

CdS: SLT BABY

CdS: SLT QUILLET

19ème compagnie:

CdU: LTN BOUHIER

CdS: SLT JUNG

CdS: SLT SOUCHON

CdS: SLT HURE

20ème compagnie:

CdU: SLT SPECKEL

CdS: SLT DUHAMEL

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

cne adj major: CNE ALLAIN

médecin: AM 1cl CROZAT

21ème compagnie:

CdU: LTN RICHARD

CdS: SLT LAZE

CdS: SLT ALLEXANDRE

22ème compagnie:

CdU: CNE TASSEL

CdS: SLT GRENOTTON

CdS: SLT TIBY

CdS: SLT MAINGOURD

23ème compagnie:

CdU: CNE ALLIX

CdS: LTN GRUEAU

CdS: SLT LHUILLIER

CdS: SLT RONFLARD

24ème compagnie:

CdU: LTN DUFOIX

CdS: SLT ANDIRAN

CdS: SLT PATEAU

 

Le 21, relève dans le régiment. Subdivision CALVAIRE-VERGER: 6e Bat. , CM3 et 1 section de la CM1. Subdivision 171-MONTREMOY: 5e Bat. et CM2. Le réduit de VILLE/TOURBE est occupé par un peloton de la 20e Cie. La NEUVILLE/PONT: 4e Bat. et CM1 (- 1 section).

Le 24 juin 1916, une nouvelle organisation du régiment est à préparer. La 4e compagne de chaque bataillon (16e, 20e et 24e) doit devenir compagnie de dépôt à la date du 27 juin. Les 3 compagnies restantes seront alignée à 200. Afin d’effectuer plus facilement ces changements, la 23e Cie qui est en réserve dans la subdivision du CALVAIRE prend la place de la 24e qui est en ligne au VERGER. La 17e qui est à MONTRENOY prend celle de la 20e qui a un peloton détaché à VILLE/TOURBE.

Le 26, Les 20e et 24e Cies quittent le secteur pour rejoindre la 16e à la NEUVILLE/PONT.

Le 27 juin, le régiment est relevé par le 53e RI. Les Cies de dépôt quittent la NEUVILLE/PONT et vont bivouaquer au ravin des Pins. Les 3 bataillons du 315 occupent le secteur du MONT TETU (Main de MASSIGES) où ils relèvent le 117e RI. Le mouvement est terminé le 28 juin à 2 heures.

 

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Situation du 4e CA au 27 juin 1916 (carte extraite du JMO du 4CA)

 

Situation du 4e CA au 28 juin 1916 (carte extraite du JMO du 4e CA).

Le 28 juin, organisation du dispositif: Le secteur est limité à l’est par une ligne passant par la tranchée RATIBOR, le réduit de l’ANNULAIRE (exclus), le ravin de l’ANNULAIRE et MASSIGES. A l’ouest, par B4 (à la 14e brigade jusqu’à T8 bis), le ravin de la FAUX et D2 (à la 14e brigade).

Liaisons: à l’est, avec la 124e division, en 1ère ligne par un planton du régiment voisin (124e RI), à l’intersection de la tranchée RATIBOR et du boyau HOCHE; en 2ème ligne par le voisinage immédiat du 315e et du 11e Territorial à l’intersection de la tranchée FARMIN et de la tranchée du plateau. A l’ouest (14e brigade) par 2 sentinelles: l’une du 315e, l’autre du régiment voisin (104e) à l’intersection de TR et B4.

Description: la région constituant le secteur connu sous le nom de « main de MASSIGES » se compose d’une série d’ondulations assez abruptes orientées sensiblement NE – SO. Dans la partie ouest, ces ondulations se détachent en forme d’éventail, d’un plateau étroit dit « mont TETU » occupé par l’ennemi, adossé lui même à un ravin. Sauf à la sape 18, l’ennemi occupe les points dominants du terrain. Dans la partie est, les ondulations culminent en un plateau sensiblement parallèle au précédent en retrait de 500m en moyenne sur celui du « Mont TETU » et dominant la plaine. Dans cette partie, la ligne allemande s’éloigne de plus en plus des tranchées françaises.

Division: sous-secteur du VALET et sous-secteur de la VERRUE. PC du colonel à l’INDEX et en cas d’attaque au VALET.

Ravitaillement: il s’opère facilement par une voie DECAUVILLE qui longe le ravin de L’ETANG. Parallèlement à cette voie, un chemin de rondins assure la circulation des fourgons depuis la route MASSIGES – MESNIL LES HURLUS jusqu’au pied de l’INDEX.

Occupation: sous-secteur de la VERRUE: 4e Bat. / sous -secteur du VALET: 5e Bat. / à l’index: le 6e Bat. en réserve à l’exception de la 23e Cie qui est en ligne à l’extrémité est du sous-secteur de la VERRUE. Les Cies de mitrailleuses CMR1, CMR2 et CMB (régiment et brigade) actuellement rattachées à chacun des bataillons du régiment et dénommées CM4, CM5 et CM6 sont toutes trois en ligne réparties dans le secteur.

 

 

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Photo de la carte-panneau prise sur le site de la main de MASSIGES (septembre 2017).

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Le 29 juin, les Cies de dépôts quittent le ravin des PINS et vont s’installer au bivouac du mont YVRON.

 

Juillet 1916

Le 05 juillet, le régiment est relevé par le 102eRI dans la soirée. Cantonnements: EM, CM4 et CM5, CHR, 4e et 5e Bat. à COURTEMONT. 6e bat.  et CM6 à la cote 180 à l’exception de la 22e Cie détachée au PONT JACQUIN.

Le 12 juillet, conformément à la note de l’EM de la 4e armée en date du 07 juillet, le régiment transforme ses compagnies de mitrailleuses « type mixte » en « type sur voiturettes ». Le 315 reçoit 24 voiturettes « porte pièce » et 24 voiturettes « porte munitions ». Cette évolution rend disponibles 60 conducteurs qui sont répartis entre les différentes compagnies et 60 animaux de bât qui sont versés au D.R.M. (dépôt de remonte mobile – train des équipages militaires) du corps d’Armée. Les bâts et harnachements sont renvoyés au PA du CA.

(Le lien suivant traite des équipages du train et des DRM. http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/for… ).

Le 13 juillet, le régiment relève le 102e dans le secteur du MONT-TETU: Sous-secteur de la VERRUE (4e Bat.), sous-secteur du VALET (6e Bat.), le 5e Bat. est en réserve à l’INDEX sauf la 19e Cie qui se porte en ligne à l’extrémité est du sous-secteur de la VERRUE. La CM4 reprend les emplacements qu’elle occupait pendant la précédente période. Les CM5 et 6 suivent leurs bataillons.

Le 22 juillet, relève dans la nuit par le 102e. Cantonnement à COURTEMONT pour l’EM, CHR, 4e et 6e Bat., CM4 et CM6. Le 5e Bat. et la CM5 vont à la cote 180. La 19e Cie est au PONT JACQUIN.

Le 24, Le régiment reçoit l’ordre d’occuper dans l’ancien secteur de VIRGINY, le sous secteur actuellement dit du MONT TETU et comprenant les positions du « cratère » et de « l’arbre aux vaches » où il remplace le 101e RI. Le sous-secteur s’étend du PP13 et du boyau MICHEL exclus à l’est, jusqu’au boyau HOCHE inclus à l’ouest. Le 5e Bat. a ses 3 cies en ligne et dispose de 2 cies du 111e RIT qui occupent les réduits de l’ANNULAIRE et du CRATERE et d’une Cie du 4e Bat. du 315 qui est à l’ouvrage de « l’arbre aux vaches ».

Les 2 autres Cies du 4e Bat. sont pour l’une à MASSIGES avec le chef de bataillon et l’autre à la cote 138. Le 6e Bat. demeure à COURTEMONT avec la CM6. Les CM4 et CM5 sont en ligne avec 2 sections du 111e RIT. Le PC du colonel dit PC REDAN est à l’extrémité du boyau REDAN à son intersection avec la route VILLE SUR TOURBE à MASSIGES. Communications et ravitaillement: Les transports se font par voie DECAUVILLE jusqu’à l’église de MASSIGES. Liaisons: à l’est avec le 18e corps (124e et 101e) en tranchée POLIGNAC près du boyau PP13. A l’ouest, avec le 14e hussards à l’intersection du boyau HOCHE et de la tranchée RATIBOR.

Source JMO 7e DI: situation au 30 juillet 1916.

 

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Aout 1916

Le 01 aout, relève du régiment. 6e Bat. à MASSIGES, cote 138 et réduits de « l’arbre aux vaches ». Le 4e Bat. en 1ère ligne ainsi que les CM4 et CM6. Le 5e Bat. est à COURTEMONT avec la CM5.

Le 04, le PC du colonel est transféré à VIRGINY (presbytère). Le PC REDAN est maintenu a sa disposition pour être occupé en cas d’attaque.

Le 09, relève dans le régiment. le 5e Bat. à MASSIGES, cote 138 et réduit de « l’arbre aux vaches ». Le 6e Bat. en 1ère ligne avec les CM6 et CM5. Le 4e Bat. à COURTEMONT avec la CM4.

Le 16, la 7e DI est relevée par la 124e DI et mis en réserve du GAC. Le régiment reçoit l’ordre de se rassembler à EPENSE. Le 4e Bat. et la CM4 quittent COURTEMONT et vont cantonner à GIZAUCOURT. Le groupement des Cies de dépôt se rend à DOMMARTIN sur YEVRE.

Le 17, le 4e Bat. et la CM4 vont de GIZAUCOURT à EPENSE.

 

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Source https://forum.pages14-18.com. Carte de 1918 situant la position de « l’arbre aux vaches ».

Synthèse des mois d’aout à octobre 1916 (source historique du 315eRI):

Verdun

Mais le repos est de courte durée. La bataille fait rage à VERDUN et presque tous les régiments sont appelés à passer dans la fournaise. Dès le 20 aout, le 315 est enlevé en camions automobiles et arrive le soir même à la citadelle de VERDUN. Dès le lendemain, il occupe un secteur. 

Le 4 septembre, le régiment est en première ligne dans le secteur de THIAUMONT. Le 5 au soir, il se lance à l’attaque (6° bataillon et une partie du 5°). La lutte se poursuit à la grenade, l’ennemi se défendant avec acharnement, les mitrailleuses couchant des rangs entiers. L’attaque sera relancée les 8 et 9 septembre. Le 315, très affaibli, est renvoyé à l’arrière le 21/09. Mais la bataille de VERDUN n’est pas finie et nous voyons le régiment y revenir le 23 octobre dans la région de DOUAUMONT. Le colonel DEVAUX est tué en ramenant le régiment à VERDUN le 25/10. Le 315 va alors occuper le quartier de la COULEUVRE et du BOIS ALBIN et organiser des travaux en vue de l’offensive vers la cote du POIVRE. Le Régiment quitte enfin l’enfer de VERDUN et s’embarque à BALAICOURT pour prendre un peu de repos près de ST DIZIER.

La lecture d’extraits de carnet de guerre de M. BOURE, du 315RI pour cette période sont ici: http://www.chtimiste.com/carnets/Boure/boure.htm

 

 

Le 18, les 5e et 6e Bat. sont relevés dans le secteur par le 142e RI et vont cantonner : le 5e à VALMY, le 6e avec l’EM à DOMMARTIN sous HANS.

Le 19, les CM5 et CM6 sont relevés dans le secteur par les Cies correspondantes du 142e RI et vont cantonner à COURTEMONT.

Le 20, le 5e Bat. quitte VALMY pour rejoindre EPENSE (25 km au sud de MASSIGES). Le 6e Bat., la CHR et l’EM se rendent à la CHAPELLE FELCOURT.

Le 21, le 6e Bat., la CHR et l’EM gagnent EPENSE. Les CM5 et 6 vont cantonner à GYZAUCOURT.

Le 22, les CM 5 et 6 rejoignent EPENSE où le régiment est rassemblé en entier.

Le 23, prise d’arme du régiment que passe en revue le général WEYWADA, commandant la 7e DI. Le capitaine adjoint-major FERRAN se fait remettre la croix de la légion d’honneur. Arrivée de renforts: 27 hommes provenant des 54e, 124e et 164e RI et de 23 hommes du 101e, 115e et 117e RI.

Le 30, le régiment est transporté dans la région de VERDUN et rattaché à la 2e armée. L’EM, la CHR, les 3 bataillons et les 3 CM quittent EPENSE par convoi automobile à 8h et cantonnent le soir à la citadelle de VERDUN. Le matériel roulant et les chevaux gagnent par voie de terre ST ANDRE puis NIXEVILLE le 31.

Le 31 aout et dans la nuit du 31 au 1er septembre, le régiment va occuper la partie droite du secteur de la division MARGUERITTE (secteur THIAUMONT – côte de FROIDETERRE cf. le site https://verdunmonsite.wordpress.com/de-1914-a-1916/ouvrages-fortifies/ouvrage-de-froideterre): le 4e Bat. relève le 1er Bat. du 70e RI en réserve de sous-secteur à M 3. Il est réparti comme suit: 13e Cie et 1 section de la CM4 aux 4 cheminées, 14e Cie et 1 section de la CM4 au boyau LAGAREC, la 15e Cie à M3 à l’exception d’une section qui avec une section de la CM4 sont envoyées au fort ST MICHEL. La 4e section de la CM4 est à la MAISON BLANCHE.

Le 5e Bat., avec la CM5 et le peloton des sapeurs-pionniers remplace le 3e Bat. du 70e RI en réserve de la division aux carrières.

Le 6e Bat., avec la CM6, relève la 1er Bat. du 103e RI en réserve de division à M2.

Le colonel stationne à VERDUN à l’hôpital ST NICOLAS. Les cuisines roulantes et les voiturettes de mitrailleuses sont amenées au quartier ANTHONARD à VERDUN.

 

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schema extrait du site http://www.maquetland.com/article-1875-batailles-1916-verdun-inventaire-non-exhaustif-des-fortifications-et-ouvrages-divers

Etat d’encadrement au 31 aout 1916

 

État-major

chef de corps: colonel DEVAUX

capitaine adjoint, fait fonction de major: capitaine POTTIER

Médecin chef de service: médecin major de 2ème classe VOUTERS

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

porte drapeau: lieutenant MENANT

chef du service téléphonique: lieutenant DURAND

Chef du peloton de sapeurs pionniers: lieutenant GERARD

 

4ème compagnie de mitrailleuses (CM4)

Commandant : lieutenant VAUTRIN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant COURTIN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant AUBRY

chef de section de canon de 37: sous lieutenant ALEXANDRE

 

5ème compagnie de mitrailleuses (CM5)

Commandant : capitaine DESCOTTES

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant DESMARIEUX

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant RONDEAUX

 

6ème compagnie de mitrailleuses (CM6)

Commandant : capitaine GOULON

Chef de section de mitrailleuses: lieutenant DAURAT

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant ETTER

 

4ème bataillon

chef de bataillon: CBA DELEUZE

Cne adj major: CNE FERRAN

médecin: sans

13ème compagnie:

CdU: LTN BECK

CdS: SLT BUSSON

CdS: SLT VIDIS

14ème compagnie:

CdU: LTN CHENAL

CdS: SLT DURFORT

CdS: SLT METAIS

CdS: SLT HARANGER

15ème compagnie:

CdU: CNE MALLET

CdS: SLT GENEVOIS

CdS: SLT VAUDALON

CdS: SLT DACHE

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CBA ESCHBACH

cne adj major: CNE RECOING

médecin: AM 2cl BENQUET

17ème compagnie:

CdU: CNE TOLLARD

CdS: LTN PESTEL

CdS: SLT BERTHOUX

CdS: SLT PECHAIX

18ème compagnie:

CdU: CNE BAUDINEAU

CdS: SLT BABY

CdS: SLT CARDIN

CdS: SLT SOUCHON

19ème compagnie:

CdU: CNE BOUHIER

CdS: LTN DUHAMEL

CdS: SLT HURE

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

cne adj major: CNE ALLAIN

médecin: AM 2cl CROZAT

21ème compagnie:

CdU: LTN RICHARD

CdS: SLT PATEAU

CdS: SLT DUGRAND

CdS: SLT GRENOTTON

22ème compagnie:

CdU: CNE TASSEL

CdS: SLT LAZE

CdS: SLT TIBY

CdS: SLT MAINGOURD

23ème compagnie:

CdU: CNE ALLIX

CdS: SLT MONFLARD

CdS: SLT LHUILLIER

CdS: SLT MATHIERE

 

Groupement des compagnies de dépôt

16ème compagnie

CdU: CNE MEYNET

CdS: LTN PERRET

CdS: SLT VALENTA

 

20ème compagnie

CdU: CNE COLCANAP

CdS: SLT SPECKEL

CdS: SLT FRANC

 

24ème compagnie

CdU: LTN DUFOIX

CdS: LTN GRUEAU

CdS: SLT ANDIRAN

 

 

Septembre 1916

 

Le 01 septembre, les autres voitures du TC (train de combat) quittent NIXEVILLE  et s’installent au bivouac de BOIS LA VILLE. Les TR (train régimentaire) font mouvement de NIXEVILLE au bois des SARTELLES (ouest de VERDUN). Le groupement des Cies de dépôt est à LE CHATELIER (40 km sud ouest de VERDUN).

Le 04, le régiment reçoit des ordres pour occuper en 1ère ligne le sous secteur de THIAUMONT. Dans la nuit du 04 au 05, le 6e Bat. se porte à droite du secteur en liaison avec le 206e RI et relève le 1er Bat. du 102e RI (PC MAROC). Le 5e Bat. relève au centre le 3e Bat. du 102e RI (PC 119). Le colonel s’installe à MF4 (MAISON BLANCHE).

Le 05, au cours de la nuit suivante (05 au 06), le 4e Bat. relève à gauche du sous secteur en liaison avec le 103e RI, le 2e Bat. du 102e RI.

Le 06, après une intense préparation d’artillerie, le 6 septembre à 17h, les 21e et 22e Cies à droite, ayant en soutien la 23e Cie et à gauche la 17e Cie ayant en réserve un peloton de la 18e Cie, attaquent l’ennemi à la grenade , s’efforçant d’atteindre la crête 1795-1599 (sud ouvrage de THIAUMONT, face à la tranchée allemande WILHEIM en bleu sur la carte), objectif qui leur avait été assigné. La résistance de l’adversaire est acharnée. Un feu nourri de mitrailleuses, placées au sud est de l’ouvrage de THIAUMONT, brise l’élan de la 17e et de la 22e Cie et bien qu’une avance sensible ait pu être réalisée, la lutte se termine sans que le point 1599 soit occupé. Au cours de l’action, le 315e ramène 24 prisonniers et une mitrailleuse « MAXIM » a été prise à l’ennemi.

Le 08, l’opération est reprise dans les mêmes conditions à 16h30 et permet de rapprocher d’environ 50m la première ligne de l’objectif indiqué sauf vers le centre où la 18e Cie (qui y avait remplacé la 17e en raison des pertes éprouvées par cette dernière) est contrainte de demeurer accrochée au terrain. En fin de journée la ligne forme donc un rentrant face au point 1599. 9 prisonniers dont 5 blessés sont capturés.

Le 09, la rectification et l’amélioration des emplacements sont tentées à 15h30 mais sans résultat nettement précisé, un violent bombardement par obus de gros calibre sur les premières lignes du régiment, ayant entravé la progression.

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carte extraite du site https://verdunmonsite.wordpress.com/de-1914-a-1916/ouvrages-fortifies/ouvrage-de-froideterre

Le 10, les 5e et 6e Bat. sont relevés dans la nuit du 10 au 11 par les 1er et 2e Bat. du 104e RI. Ils vont reprendre leurs anciens emplacements aux carrières et à M2.

Le 11, à 17h, le colonel quitte le sous secteur et regagne l’hopital ST NICOLAS à VERDUN. Dans la nuit suivante, le 4e Bat. est relevé par le 3e Bat. du 104e et réoccupe en réserve le sous secteur M3, les 4 cheminées et le boyau LAGADEC. La fraction de ce bataillon (1 section de la CM4 et 1 section de la 15e Cie), qui est au fort ST MICHEL y est maintenue.

Le 15, dans la nuit du 15 au 16, le régiment est rassemblé, en réserve de groupement dans la citadelle de VERDUN où s’installe également le colonel.

Le 19, la section de la CM4 et celle de la 15e Cie qui étaient demeurées au fort ST MICHEL sont relevées dans la soirée du 19 et rejoignent leur bataillon.

Le 21, le régiment est transporté par convoi automobile à LOUPPY LE PETIT. Le 6e Bat. cantonne à GENICOURT SOUS CONDE. Les trains font étape intermédiaire à NUBECOURT et ne gagnent LOUPPY LE PETIT que le 22 septembre.

Le 22 septembre, le lieutenant colonel HUTIN de l’infanterie coloniale affecté au 315e RI rejoint le régiment à LOUPPY.

 

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CPA-photo datée du 06 septembre 1916 avec la mention « VERDUN, FLEURY-THIAUMONT ».

On reconnait sur cette photo le LTN DAURAT, chef de section de mitrailleuses à la CM6. Il porte comme les deux autres soldats les attributs du 315e RI.

Au-dessus du soldat assis en arrière plan, on reconnait le fut et l’allidade d’un fusil MAUSER 98 qui soutient le remblai.

Etat d’encadrement au 22 septembre 1916

 

État-major

chef de corps: colonel DEVAUX

commandant en second: lieutenant-colonel HUTIN

capitaine adjoint, fait fonction de major: capitaine POTTIER

Médecin chef de service: médecin major de 2ème classe VOUTERS

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

porte drapeau: lieutenant MENANT

chef du service téléphonique: lieutenant DURAND

Chef du peloton de sapeurs pionniers: lieutenant GERARD

 

4ème compagnie de mitrailleuses (CM4)

Commandant : lieutenant VAUTRIN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant COURTIN

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant AUBRY

chef de section de canon de 37: sous lieutenant ALEXANDRE

 

5ème compagnie de mitrailleuses (CM5)

Commandant : capitaine DESCOTTES

 

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant RONDEAUX

 

6ème compagnie de mitrailleuses (CM6)

Commandant : capitaine GOULON

Chef de section de mitrailleuses: lieutenant DAURAT

Chef de section de mitrailleuses: sous lieutenant ETTER

 

4ème bataillon

chef de bataillon: CBA DELEUZE

Cne adj major: CNE FERRAN

médecin: AM2cl CAVAILLES

13ème compagnie:

CdU: LTN BECK

CdS: SLT BUSSON

14ème compagnie:

CdU: LTN CHENAL

CdS: SLT DURFORT

CdS: SLT METAIS

CdS: SLT HARANGER

15ème compagnie:

CdU: CNE MALLET

CdS: SLT GENEVOIS

CdS: SLT VAUDALON

CdS: SLT DACHE

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CBA ESCHBACH

cne adj major: CNE RECOING

médecin: AM 2cl BENQUET

17ème compagnie:

CdU: LTN PESTEL

CdS: SLT BERTHOUX

CdS: SLT PECHAIX

18ème compagnie:

CdU: CNE BAUDINEAU

CdS: SLT BABY

CdS: SLT SOUCHON

19ème compagnie:

CdU: CNE BOUHIER

CdS: SLT FORTIN

CdS: SLT HURE

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

cne adj major: CNE ALLAIN

médecin: AM 1cl CROZAT

21ème compagnie:

CdU: LTN PERRET

CdS: SLT PATEAU

CdS: SLT DUGRAND

CdS: SLT GRENOTTON

22ème compagnie:

CdU: LTN DUHAMEL

CdS: SLT MAINGOURD

23ème compagnie:

CdU: LTN DUFOIX

CdS: SLT MONFLARD

CdS: SLT LHUILLIER

 

Groupement des compagnies de dépôt

16ème compagnie

CdU: CNE MEYNET

CdS: SLT VALENTA

 

20ème compagnie

CdU: CNE COLCANAP

CdS: SLT SPECKEL

CdS: SLT FRANC

 

24ème compagnie

CdU: LTN GRUEAU

CdS: SLT ANDIRAN

 

 

Le 26, arrivée du dépôt divisionnaire d’un renfort de 200 hommes.

Le 27, le régiment fait mouvement vers CONTRISSOY où il cantonne en entier.

Le 28, les 5e et 6e Bat., l’EM et la CHR vont s’installer à ALLIANCELLES avec les trains. Le 4e Bat. , sa CM et son TC cantonnent à VILLERS LA SEE.

 

 

Octobre 1916

Le 02 octobre, le LT COL HUTIN passe à la 133e DI.

Jusqu’au 22 octobre, le régiment demeure au repos sur ses positions. Le 20, il reçoit un renfort de 50 hommes en provenance du dépôt divisionnaire.

 

Etat d’encadrement au 23 octobre 1916

État-major

chef de corps: colonel DEVAUX

capitaine adjoint, fait fonction de major: capitaine POTTIER

Médecin chef de service: médecin major de 2ème classe VOUTERS

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

porte drapeau: lieutenant MENANT

chef du service téléphonique: lieutenant DURAND

Chef du peloton de sapeurs pionniers: lieutenant GERARD

 

4ème bataillon

chef de bataillon: CBA DELEUZE

Cne adj major: CNE FERRAN

médecin: AM2cl CAVAILLES

13ème compagnie:

CdU: LTN BECK

CdS: SLT BUSSON

CdS: SLT DAGRON

CdS: SLT LANET

14ème compagnie:

CdU: LTN CHENAL

CdS: SLT DURFORT

CdS: SLT METAIS

CdS: SLT HARANGER

15ème compagnie:

CdU: LTN VERRET

CdS: SLT GENEVOIS

CdS: SLT VAUDALON

CdS: SLT DACHE

CM4

CdU: LTN VAUTRIN

CdS: SLT COURTIN

CdS: SLT AUBRY

CdS canon de 37: SLT ALEXANDRE

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CBA ESCHBACH

cne adj major: CNE RECOING

médecin: AM 2cl BENQUET

17ème compagnie:

CdU: LTN PESTEL

CdS: SLT BERTHOUX

CdS: SLT PECHAIX

CdS: SLT VALLOIS

18ème compagnie:

CdU: CNE BAUDINEAU

CdS: SLT BABY

CdS: SLT LALUEQUE

19ème compagnie:

CdU: CNE BOUHIER

CdS: SLT FORTIN

CdS: SLT HURE

CdS: SLT FRANC

CM5

CdU: CNE DESCOTTES

CdS: SLT RONDEAU

CdS: SLT ROMAN DE LA BOUCHE

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

cne adj major: CNE ALLAIN

médecin: AM 1cl CROZAT

21ème compagnie:

CdU: LTN DUFOIX

CdS: SLT BOUFFON

CdS: SLT LEGRAND

CdS: SLT GRENOTTON

22ème compagnie:

CdU: LTN DUHAMEL

CdS: SLT MAINGOURD

CdS: SLT BRES

CdS: SLT PATEAU

23ème compagnie:

CdU: CNE ALLIX

CdS: SLT MONFLARD

CdS: SLT LHUILLIER

CdS: SLT TRIOLLET

CM6

CdU : CNE GOULON

CdS: LTN DAURAT

CdS: SLT ETTER

 

Groupement des compagnies de dépôt

16ème compagnie

CdU: CNE MEYNET

CdS: SLT VALENTA

CdS: SLT GRAIZE

 

20ème compagnie

CdU: CNE COLCANAP (détaché au 102e RI)

OA: LTN ARNAUD

CdS: SLT SPECKEL

CdS: SLT BARIEL

 

24ème compagnie

CdU: CNE MALLET

CdS: LTN GRUEAU

CdS: SLT ANDIRAN

 

Le 23 octobre, le régiment est transporté par convoi automobile à VERDUN.

Le 24, il est mis dans la soirée en soutien et à la disposition de la 38e DI dans la région de DOUAUMONT. Il n’a pas à intervenir.

Le 25 octobre 1916, à 17h, il reçoit l’ordre de regagner VERDUN. En quittant MF2, tout à proximité du fort de BELLEVILLE, le colonel DEVAUX, commandant le régiment, est frappé à mort par un obus. Le chef de bataillon DELEUZE prend par intérim le commandement du 315e RI. Le CNE FERRAN prend le commandement du 4e bataillon.

Le 26, le 6e bataillon est mis à la disposition de la 38e DI pour éxécution de travaux dans la nuit du 26 au 27.

Le 27, le régiment remonte en ligne. La 7e DI relève la 38e DI. Le 4e (sur MF2 avec l’EM) est en réserve de la 7e DI et le 6e Bat. (sur MF3) est en réserve de la 13e brigade qui remplace la brigade du MAROC. le 5e bat. reste sur VERDUN.

Le 28, le 5e bat. rejoint le secteur sur ST WAAST en réserve de la division.

Le 31, le 315e est relevé, en 1ère ligne, par le 102e RI. L’EM est à l’abri AVALBERT au sud ouest du fort de DOUAUMONT. Le 4e Bat. occupe la subdivision « FORT », le 5e Bat. la subdivision « VILLAGE DE DOUAUMONT », le 6e Bat. est à la batterie F et au retranchement S.

 

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Situation de la 7e DI au 30 octobre 1916 (source JMO 7e DI)

Le général FARRET, commandant la 13e brigade, prend le commandement du sous-secteur est à partir du PC MF4.

Le 315e RI est en réserve de Brigade (6e bataillon) et de division (4e et 5e bataillon): CNE FERRAND (4e bat.) sur MF2 avec le PC du régiment, CBA ESCHBACH (5e bat.) sur Saint WAAST et CNE ALLAIN (6e bat.) sur les 4 cheminées.

Le 102e RI est en ligne: 1er bat. CAUVIN au nord du FORT DE DOUAUMONT, 2e bat. RAYNAL au nord du village de DOUAUMONT et le 3e Bat. MORIN sur le ferme THIAUMONT ADALBERT. Le PC est sur l’abri ADALBERT.

 

Le colonel ADAM, commandant le 14e brigade, prend le commandement du sous-secteur ouest.

Le 103e RI est en ligne: 1er bat. MIGNON aux tranchées YPRES et BUKOVINE, le 2e bat. RUEL (CBA RUEL est tué le 29/10/1916 et remplacé par le CNE HEURLIER) sur le bois ALBAIN et le 3e Bat. BABUSSE aux tranchées BALFOURIER, carrières d’HAUVREMONT. Le PC est au nord du ravin du BOIS EN T.

Le 104e RI est en ligne: 1er bat. CREUSY aux tranchées de PRUSSE et de la CRETE, le 2e bat. TETREL sur MF6 et le 3e BAT. MARCHANT au ravin de la DAME, tranchée CHOMEL. PC sur MF6.

 

Novembre 1916

Le 02, dans la nuit du 2 au 3, le régiment est relevé par le 2ème tirailleurs et regagne la citadelle de VERDUN.

Le 05, le colonel DUBOIS, chef d’état-major de la division d’occupation de TUNISIE prend le commandement du régiment.

 

Le 11, le régiment relève dans la nuit du 11 au 12, le 104e RI dans le sous-secteur de l’est comprenant les quartiers de la COULEUVRE et du BOIS ALBAIN avec mission de continuer le renforcement de l’organisation de la position vers l’avant et vers l’arrière (boyaux des 3 BORNES et de BELGRADE). En 1ère ligne, le 6e Bat., en 2e ligne, le 4e Bat., en réserve, le 5e Bat..Le régiment compte 1 blessé.

Le 12, le 315e RI a 3 tués et 11 blessés. Le 13, 1 tué, 9 blessés dont le LTN GERARD (section pionniers). Le 14, 3 tués, 1 disparu, 18 blessés. Le 15, 6 blessés.

Une relève échelonnée dans l’intérieur du régiment, du 15 au 19 novembre, place le 5e Bat. en 1ère ligne, le 6ème en 2ème ligne et le 4ème en 3ème ligne.

Le 16, le régiment déplore 2 tués et 6 blessés. Le 17, 1 tué et 8 blessés. Le 18, 3 blessés. 1 sous-officier électricien et 1 homme du 7e génie allemand, qui devaient réparer un projecteur et se sont égarés, sont faits prisonniers au poste de liaison entre le 102e RI et le 315e RI. Le 19, 3 tués et 3 blessés dont le LTN PESTEL (17eCIE).

 

Le 20, dans la nuit, le 4ème Bat. passe en 1ère ligne, le 5ème Bat. en 2ème ligne et le 4e en 3ème ligne. 3 tués et 5 blessés.

Le 21, 2 tués et 17 blessés. Le 22, 3 tués et 8 blessés. Le 23, de violents bombardements entrainent 9 tués, 1 disparu et 27 blessés.

Le 24, le régiment, relevé par le 104e RI, rentre à VERDUN. Il déplore 6 tués et 6 blessés. Il y est maintenu jusqu’au 10 décembre.

 

 

(collection de Pierrick)

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Décembre 1916

Du 01 au 10 décembre, le régiment est sur VERDUN fournissant d’importants détachements de travailleurs en vue d’une offensive vers la côte du POIVRE.

Le 11, le 315 quitte la région de VERDUN par voie ferrée (embarquement à BALEYCOURT) et va stationner au repos à VILLIERS-EN-LIEU près de ST DIZIER jusqu’au 22/12.

 

 

Etat d’encadrement au 11 décembre 1916

État-major

chef de corps: colonel DUBOIS

capitaine adjoint, fait fonction de major: capitaine POTTIER

Médecin chef de service: médecin major de 2ème classe VOUTERS

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

porte drapeau: lieutenant MENANT

chef du service téléphonique: sous-lieutenant GRENOTTON

 

4ème bataillon

chef de bataillon: CBA DELEUZE

médecin: AM2cl CAVAILLES

13ème compagnie:

CdU: LTN BECK

CdS: SLT BUSSON

CdS: SLT DAGRON

CdS: SLT LANET

14ème compagnie:

CdU: CNE MEYNET

CdS: SLT METAIS

CdS: SLT HARANGER

15ème compagnie:

CdU: LTN VERRET

CdS: SLT VAUDALON

CdS: SLT DACHE

CM4

CdU: LTN VAUTRIN

CdS: SLT COURTIN

CdS: SLT AUBRY

CdS canon de 37: SLT ALEXANDRE

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CBA ESCHBACH

cne adj major: CNE RECOING

médecin: AM 2cl BENQUET

17ème compagnie:

CdU: SLT BERTHOUX

CdS: SLT PECHAIX

18ème compagnie:

CdU: CNE BAUDINEAU

CdS: SLT LALUEQUE

19ème compagnie:

CdU: SLT FORTIN

CM5

CdU: SLT RONDEAU

CdS: SLT ROMAIN DE LA BOUCHE

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

cne adj major: CNE ALLAIN

médecin: AM 2cl JULIEN

21ème compagnie:

CdU: LTN DUFOIX

CdS: SLT BOUFFON

CdS: SLT LEGRAND

22ème compagnie:

CdU: LTN DUHAMEL

CdS: SLT BRES

CdS: SLT PATEAU

23ème compagnie:

CdU: CNE ALLIX

CdS: SLT LHUILLIER

CdS: SLT TRIOLLET

CM6

CdU : CNE GOULON

CdS: SLT ETTER

 

Groupement des compagnies de dépôt

16ème compagnie

CdU: LTN MONTLOUP

CdS: SLT VALENTA

CdS: SLT GRAIZE

 

20ème compagnie

CdU: CNE COLCANAP (détaché au 102e RI)

OA: LTN ARNAUD

CdS: SLT SPECKEL

CdS: SLT BARIEL

 

24ème compagnie

CdU: CNE MALLET

CdS: LTN GRUEAU

CdS: SLT ANDIRAN

 

La 7e DI est affectée à la 5e armée à dater du 20/12.

Le 22, le régiment reçoit un renfort de 150 hommes. Il s’embarque à ST EULIEN à destination de BACCARAT. Il passe au 40e CA (crée le 03/12/1916 avec la 7e DI et la 73e DI) commandé par le général PAULINIER (à compter du 28/12/1916) et va occuper le sous-secteur de BADONVILLER.

Le 25, la situation est la suivante: EM à BACCARAT, 1er bat à BACCARAT caserne HAXO, le 2e bat. à la cristallerie de BACCARAT et sur BADEMESNIL (CM5 et 1 cie), le 3e bat sur MERVILLER (EM et 2 cie), GELACOURT (1cie) et CRIVILLER (CM6).

Le 27, le régiment qui doit relever au bois des Haies (secteur NEUVILLER) et à NEUVILLER (3 km nord BADONVILLER) va cantonner à VACQUEVILLE et les carrières à la place d »éléments du 8e cuirassiers et du génie de la 6e DC qui viennent à BACCARAT.

Le 28, le 315 relève le point d’appui de MONHEUX et du HAMEAU. Le 6e Bat. est au centre de résistance de la ferme du CHAMOIS (nord de BADONVILLER), le 5e est au GRAND BOIS, le 4e au repos à VACQUEVILLE. Les TC et TR sont à MERVILLERS. Le PC est à BADONVILLERS. Des photos de la ferme du CHAMOIS sont visibles ici: https://argonnaute.parisnanterre.fr/search/results?q=ferme+chamois&scope=all.

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1917

 

Synthèse des mois de janvier à mars 1917 (source historique du 315eRI)

 

Les Vosges

 

Le 22 décembre 1916, le régiment passe au 40° Corps d’Armée et rejoint la région de BACCARAT pour tenir un secteur près de BADONVILLERS jusqu’au 6 mars. A la suite de l’organisation des divisions à 3 régiments, il est incorporé à la 88° division (39° CA).

Janvier 1917

Le 315 assure la garde du sous secteur jusqu’au 06 mars 1917. Différentes relèves intérieures ont lieu dans l’intervalle.

 

Le 04 (source JMO 40CA), bombardement continu par torpilles du centre du CHAMOIS et en particulier du PA des BOULEAUX. Une reconnaissance du 315e RI, sortie des abris à la fin des tirs, a fait avorter une tentative d’attaque. 2 cadavres ennemis sont restés dans les fils de fer. 2 caporaux, 5 hommes du 315e et 1 sapeur du génie ont été blessés. 1 homme du 315 a été enseveli sous un éboulement.

 

Le 09, le régiment reçoit un renfort de 184 hommes.

 

Le 16, renfort de 146 hommes.

 

 

 

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(JMO 40e CA) le mois de janvier est marquée par une forte activité d’artillerie et une faible activité d’infanterie dans le secteur du 315. Des patrouilles sont réalisées et repoussées de part et autre.

Le 30 (JMO 40e CA), vers 5 heures, après un violent bombardement, un détachement allemands de 75 hommes, a tenté un coup de main sur le CHAMOIS. Il a été repoussé à coup de fusil, de mitrailleuses et de grenades. Un allemand blessé a été fait prisonnier.

Février 1917

Le 01, le Lieutenant colonel LALLE du 1er Hussards est affecté au 315e RI comme lieutenant colonel.

Le 06, (source JMO 40e CA) dans le secteur de BACCARAT, une forte patrouille ennemie a tenté de s’approcher des tranchées du CHAMOIS, elle a été repoussée à coups de fusils et de mitrailleuses.

Le 16 (source JMO du 40e CA), assez grande activité d’artillerie de part et autre dans la région du CHAMOIS.

Le 24 (source JMO 40e CA), tirs français de réglage et de destruction de réseaux, ouvrages, minen au NE de BADONVILLERS en vue d’une opération. Riposte allemande sur le CHAMOIS et autour de BADONVILLER.

Le 25 (source JMO 40e CA), après le bombardement préparatoire commencé le 24, un détachement composé de cavaliers du 14e Hussards et d’éclaireurs du 315e RI exécute à 05h15 un coup de main sur les tranchées ennemies du CHAMOIS et pénètre dans ses organisations. Les boyaux et abris sont fouillés sans résultat, l’ennemi ayant évacué la position pendant la préparation.

Le 27, renfort de 80 hommes.

Synthèse des mois de mars à juin 1917 (source historique du 315eRI):

 

Lorraine

 

Pendant la deuxième quinzaine de mars, vie de secteur sur les bords de la SEILLE, face à CHATEAU SALANS, le long de l’ancienne frontière de 1914. Le séjour n’est que de courte durée, le 315 remonte toujours le long de la frontière et s’installe à l’est de PONT A MOUSSON face à METZ. Il y passe un mois avant de passer en réserve d’armée à 20 km plus au sud. Après 3 semaines de repos, le régiment reprend ses anciennes positions.

 

 

Mars 1917

Le 04, (source JMO 40e CA) la 88e DI est formée au camp de SAFFAIS à l’aide d’éléments fournis par la 68e DI, le 39e CA et le 40e CA (369e et 315e RI). Les 212, 315 et 369 RI sont retirés du front le 04 mars.

Le 06, le régiment passe au 39e CA (général DELIGNY) /88e DI (général GALLET) par suite de modifications apportées au régime des troupes d’infanterie des divisions, les commandements d’infanterie à 3 régiments se substituant aux brigades à 2 régiments. Les 315e, 212e et 369e RI forme l’infanterie divisionnaire (ID 88) avec pour commandant d’infanterie le colonel TUPINIER. Le 315 quitte le sous-secteur de BADONVILLER le 06 mars et, par étapes, se rend à MOIVRON. Le 315 est commandé provisoirement par le LCL LALLE en l’absence du COL DUBOIS (source JMO 88e DI).

Du 07 au 14, il stationne à ST MARD et DOMPTAIL pour refaire de l’instruction.

Du 16 au 17, les éléments de la 88e DI font mouvement pour occuper le secteur de LAY – ST CHRISTOPHE.

Le 18, la relève des 175e et 176e brigades territoriales par les régiments de la 88e DI s’effectue dans 3 sous-secteurs, chacun ayant 2 centres de résistance (CR) de bataillon avec des points d’appui (PA) de peloton ou de compagnie.

– le sous-secteur de BOUXIERES AUX CHENES comprend le CR de LA CANDALE (PA face BIONCOURT et PA face à DE BEY) et le CR de BRIN (PA à FOUR A CHAUX et à BRIN);

– le sous-secteur de MOIVRONS comprend le CR de la ferme de QUERCIGNY (PA de LANFROICOURT, du centre A, d’ARMANCOURT) et le CR du BOIS RAPPOUT (PA de CHAMBILLE et HAM et d’ARRAYE et HAN);

– le sous-secteur de JEANDELAINCOURT comprend le CR du HAUT DES TRAPPES (PA du haut des TRAPPES et de la LORME, nord du bois de la FOURASSE) et le CR d’AJONCOURT (PA d’AJONCOURT, de THENICOURT et de LEBRICOURT).

Le 19, dans la nuit du 19 au 20, le 315 relève les 82e et 84e RIT dans le sous-secteur de MOIVRONS. Le 5e Bat. occupe le C.R. QUERCIGNY, le 6e bat. le CR BOIS RAPPOUT, le 4e bat. a 2 cies à LEYR, 1 cie et la CM4 à MOIVRON. Le PC est à MOIVRON et le TR à FAULX (5 km ouest de LEYR) avec l’ambulance 4/37, la section d’hospitalisation et le groupe complémentaire de chirurgie (qui quitteront le 25 cette position pour LAY – ST CHRISTOPHE). La limite nord du sous-secteur passe au sud du mont ST JEAN, du bois des MES-LIEUX et du JURIBOIS d’où elle se dirige vers le pont de la SEILLE entre AJONCOURT, ARRAYE et HAN. La limite sud part de la cote 403, passe au sud du bois de la haute cote ) l’est de la ferme de QUERCIGNY pour aboutir sur la rivière SEILLE à 500 m est du village de LANFROICOURT et à 200 m au sud du point de départ du canal du moulin. Il s’agit pour les régiments d’échelonner la défense en profondeur, réduire l’occupation des 1ère lignes, réduire l’occupation des PA à une compagnie maximum et un peloton minimum, organiser le système de défense en ilots.

Du 22 au 24, des patrouilles vont reconnaitre les abords de la rivière SEILLE, l’état des réseaux et le terrain en avant des PA.

Le 28 mars, renfort de 117 hommes. Un ordre de mouvement est donné pour relever la 48e DI pour le 04 avril.

Le 31, le régiment est relevé par le 82e RIT et se dirige par étapes sur ATTON (19 km NO) près de PONT A MOUSSON.

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Source JMO 88e DI 19 mars 1917

 

Avril 1917

Le 03, il remplace, dans le sous-secteur d’ATTON, le 1er ZOUAVES. La 88e DI renforcée des 175e et 176e brigades territoriales (81, 82, 83 et 84e RIT) occupe une zone entre CHATEAU MOULINS et la rivière MOSELLE qui est divisée en 3 secteurs: secteur de MOULINS (175e BIT), secteur de SIVRY (176e BIT) et le secteur de VILLE AU VAL (ID 88) qui comprend le sous-secteur de carrefour SCHWABLE et celui d’ATTON.

Le 315 est renforcé d’un bataillon du 84e RIT qui contrôle le centre de résistance (CR) de GAILLARD-ferme VITREY.  Le PC du 315eRI est à ATTON, le 4e Bat. occupe le CR LES MENILS-XON, le 5e bat le CR BOURLIER LA CORNE et le 6e bat est en réserve de division au camp des Romains et a 1 cie à PONT A MOUSSON. Le rôle du sous-secteur est d’assurer le maintien des positions de NORROY, XON, le bois du JURE et du bois de la FOURASSE. Il couvre également PONT A MOUSSON contre toute attaque par la rive droite de la MOSELLE. A l’est, le CR BOURLIER a comme zone de stationnement les bois de la FOURASSE et du JURE et la zone d’action s’étend de la lisière nord des bois jusqu’à la SEILLE (rivière). Au centre le CR LES MENILS est formé par les crêtes de NORROY et de XON. A l’ouest le CR GAILLARD est limité par la MOSELLE . Le Train régimentaire (TR) est à LOISY SUR MOSELLE (3 km sud d’ATTON).

Le 08, le 6e bat occupe le bois du JURE.

Le 11, il est organisé au dépôt divisionnaire (DD) sur EULMONT (21 km SE de PONT A MOUSSON) une école divisionnaire pour la formation des spécialités (chef de section, sous-officiers, grenadiers et bombardiers, fusilliers, signaleurs, mitrailleurs, fusil automatique RSC mdl1917, canon de 37) pour une durée de 2 à 3 semaines.

Le 22, 2 officiers aviateurs allemands qui ont par erreur atterris au nord de PONT A MOUSSON (secteur d’ATTON) sont capturés

Le 27, renfort de 77 hommes.

 

Mai 1917

Le régiment est maintenu dans le sous-secteur d’ATTON jusqu’au 6 mai. Différentes relèves intérieures ont lieu pendant cette période. Le TR et le TC sont à LOISY (sur MOSELLE).

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Le 06, dans la nuit du 6 au 7, le 315e est relevé par le 202e RI. Il passe en réserve d’armée et va stationner 10 km au sud à HILLERY (EM, CHR, TR, 1 cie et CM4 du 4e Bat.), à AUTREVILLE (2 cies du 4e Bat.), à BELLEAU (2 cies du 5e Bat.), à MOREY (1 cie du 5e BAt.) , à SIVRY (CM5 du 5e Bat.) et à LAY ST CHRISTOPHE (6e Bat.).

Le 15 mai, un coup de main sur les « Guignols » d’ABAINCOURT, exécuté par les groupes légers des 212e, 315e et 369e RI permet de ramener 3 prisonniers du 94e LANDWEHR.

 

Le 22, le lieutenant colonel LALLE prend le commandement du régiment en remplacement du colonel DUBOIS, évacué. Le régiment reprend le sous-secteur de ATTON dans les mêmes conditions que le 04 avril.

 

Le 26 mai, le chef de bataillon DELEUZE est nommé major de zone à CUSTINES (15 km sud est de PONT A MOUSSON).

 

Synthèse des mois de juin à décembre 1917 (source historique du 315eRI):

Chemin des dames

Relevé le 24/06, puis après quelques mouvements dans la région de NANCY, le 315 débarque, le 17 juillet à NEUILLY SAINT FRONT (NO de CHATEAU THIERRY) et gagne OULCHY LE CHATEAU et va occuper l’EPINE de VEDEGRANGE entre le CHEMIN DES DAMES et l’AISNE. 

Le secteur est très dur, le bombardement continuel et le régiment éprouve des pertes sensibles. Après un mois de travail opiniatre, le 315 est envoyé au repos mais dès le 10 septembre, il reprend le même secteur et reste dans la région jusqu’au 28 septembre. Après quelques jours de cantonnement à ZONAIGNE, le Régiment prend les tranchées une dernière fois à la ferme de CERTAUX.

 

 

 

Juin 1917

Le 19 juin, le chef de bataillon ESCHBACH, commandant le 5e bataillon, passe au 87e RI.

Le 21, la 88e DI apprend qu’elle est relevée du 27 au 30/06 par la 39e DI pour rejoindre la zone du camp de SAFFAIS (45 km sud de PONT A MOUSSON). Les 175e et 176e BIT seront maintenues en place et rattachées à la 39e DI.

Le 24 juin, dans la nuit les 4e Bat ( LES MESNILS) et 6e bat ( Camp des Romains) sont relevées par le 212e RI. Le 5e Bat. est relevé dans la nuit du 24 au 25 par le 212e. L’EM et le 4e Bat. sont à MILLERY, le 5 à BELLEAU et le 6 à DAMMARTIN.

Le 26, les 4e et l’EM cantonnent à MALZEVILLE près de NANCY, le 5e à MAXIVILLE, le 6e reste à DAMMARTIN.

Le 27, le régiment cantonne à LUPCOURT (EM et 6e), le 4e à VILLE EN VERMOIS, le 5e à BUTHECOURT AUX CHENES.

Le 28, l’EM, le 4e et le 5e cantonnent à HAUSSONVILLE, le 6e à DOMPTAIL en vue de la reprise de l’instruction au camp de SAFFAIS.

 

Juillet 1917

Etat d’encadrement au 01 juillet 1917

État-major

chef de corps: lieutenant colonel LALLE

capitaine adjoint, fait fonction de major: capitaine POTTIER

Médecin chef de service: médecin major de 2ème classe LIEBERT

Officier chargé des détails: lieutenant (R) THOMAS

Officier d’approvisionnement: lieutenant (R) ROTTREAU

porte drapeau: lieutenant MENANT

chef du service téléphonique: sous-lieutenant ( R) GRENOTTON

chef du peloton des sapeurs pionniers: sous-lieutenant ( R) METAIS

 

4ème bataillon

chef de bataillon: CNE FERRAN

médecin: AM1cl CAVAILLES

13ème compagnie:

CdU: LTN BECK

CdS: SLT GRAIZE

CdS: SLT DAGRON

CdS: SLT LANET

14ème compagnie:

CdU: CNE MEYNET

CdS: LTN ARNAUD

CdS: SLT DURFORT

CdS: SLT LALLUQUE

15ème compagnie:

CdU: LTN VERRET

CdS: SLT VAUDALON

CdS: SLT DACHE

CdS: SLT LOURDELET

CM4

CdU: LTN VAUTRIN

CdS: LTN AUBRY

CdS: SLT COURTIN

CdS canon de 37: SLT ANDIRAN

 

5ème bataillon

chef de bataillon: CNE DESCOTTES

cne adj major: CNE FOLLARD

médecin: AM 1cl ROSSELIN

médecin: AM 2cl NICOLAS

17ème compagnie:

CdU: LTN BERTHOUX

CdS: SLT VALENTA

CdS: SLT HARANGER

18ème compagnie:

CdU: CNE BAUDINEAU

CdS: SLT SOUCHON

CdS: SLT BABY

CdS: SLT CALLOUAT

19ème compagnie:

CdU: CNE BOUHIER

CdS: SLT HURE

CdS: SLT FORTIN

CdS: SLT PONCE

CM5

CdU: SLT RONDEAU

CdS: SLT ROMAIN DE LA BOUCHE

 

6ème bataillon

chef de bataillon: CBA OLIVIER

cne adj major: CNE ALLAIN

médecin: AM 2cl JULIEN

21ème compagnie:

CdU: LTN SPECKEL

CdS: SLT VALLOIS

CdS: SLT BARIEL

CdS: SLT JOUSSET

22ème compagnie:

CdU: LTN DUHAMEL

CdS: SLT BRES

CdS: SLT PATEAU

CdS: SLT DELUZERNE

23ème compagnie:

CdU: CNE ALLIX

CdS: SLT SONNET

CdS: SLT VORMS

CdS: SLT COURTY

CM6

CdU : CNE GOULON

CdS: SLT ETTER

CdS: SLT BOUTON

 

Groupement des compagnies de dépôt

16ème compagnie

CdU: CNE MONTLOUP

CdS: LTN RAICHLEN

 

20ème compagnie

CdU: CNE COLCANAP

CdS: LTN GRUAU

 

24ème compagnie

CdU: CNE MALLET

CdS: SLT ALEXANDRE

CdS: SLT LEGRAND

 

Au camp de SAFFAIS, des exercices de liaisons entre les régiments sont réalisés.

Le 07 juillet, arrivée au corps du chef de bataillon DE LACHAUX, venu du 9e bataillon du 29e RI, prenant le commandement du 4e Bataillon.

Le 10 juillet, arrivée au 315e RI du CNE PAULY du 212e RI, pour prendre le commandement du 5e bataillon.

Le 13 juillet, un bataillon de manoeuvre du 315 réalise un exercice de démonstration des liaisons devant les officiers du centre d’instruction de TOUL en présence du général commandant la 8e armée.

Le 14 juillet, la 88e DI prend connaissance de son mouvement en chemin de fer à partir du 16/07. L’escadron divisionnaire quitte la division.

 

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(collection de Pierre G) Photo de la 4e section de la CM6 le 14 juillet 1917 à BELCHAMP.

inscription au dos: « Les troupes passée en revue par le sous-lieutenant ETTER avant ?. La compagnie était présentée par le sous-lieutenant BOUTON . La tenue était superbe! (?) l’enthousiasme général!! »

 

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(collection de Pierre G)

« La roulante et la voiture à bestiaux, Lucien et les lapins »

En dessous (collection de Pierre) « Voiture de compagnie de la CM6 »

 

Le 16 juillet, Embarquement du régiment à EINVAUX qui est transporté par voie ferrée à NEUILLY SAINT FRONT où il arrive dans la journée suivante.

Le 17, L’EM, la CHR, les 5e, 6e et le TR cantonnent à GRAND ROZOY. Le 4e est à OULCHY LA VILLE. Tout le 39e CA est passé de la VIII à la VIe armée (Général MAISTRE).

Le 19, la 88e DI reçoit l’ordre de relever la 70e DI du 23 au 24 juillet dans le secteur de SOUPIS. Elle sera placée à la disposition du 33e CA.

Le 20, le régiment reçoit un renfort de 65 hommes. L’EM reconnait ses futurs positions.

Le 21, poursuite des reconnaissances dans le secteur du 42e bataillon de chasseurs à pied.

Le 22, le 4e bat se rend sur BRENELLE et le 5e bat sur ST MARD.

Le 23, un renfort de 99 hommes rejoint le régiment. Le 5e Bat. monte en ligne, il relève le 42e bataillon de chasseurs au centre de résistance (CR) de l’EPINE DE CHEVREGNY. Le 6e bat. rejoint BRENELLE.

Le 24, le 4e Bat. relève , en réserve de division, le 44e bataillon de Tirrailleurs Sénégalais à la caverne COBLENTZ  et le 6e Bat. relève un bataillon du 226e RI en réserve de quartier à OSTEL (château ruiné).

Du 21 au 25, le 315RI déplore 2 tués et 9 blessés.

 

 

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Le 25, à 07h, le colonel prend le commandement du quartier d’OSTEL. Il relève le colonel LEANDRI du 226e RI. Dès ce moment, le 4e Bat. passe sous le commandement du colonel du 212e. Il alterne en ligne à l’est du CR CHEVREGNY dans le CR LA DOUILLE avec un bataillon du 212e. Le TC est à ST MARD et le TR à COURCELLES. Le terrain du sous-secteur est constitué par la longue croupe orientée N-S qui s’étend du CHEMIN DES DAMES au nord jusqu’à l’AISNE au sud, entre le ravin d’OSTEL et celui de BRAYE. Cette croupe est divisée en 2 parties par l’étranglement de la tête du ravin N-E d’OSTEL et le col à l’est de cet étranglement. La partie de la croupe au nord du col forme un plateau dominé par la crête 195 et constitue la première position. Le plateau au sud du col, dit plateau de LA CROIX SANS TËTE constitue la position de repli. Le quartier confié aux 5e et 6e Bat. du 315e est limité à l’est par le boyau REURY et à l’ouest par le boyau DUPLESSIS inclus.

Le 27, Le PC est au boyau GIBERGUES au nord du chateau ruiné, 1 bat est au CR de l’épine de CHEVRIGNY, 1 bat en réserve du quartier ouest et de sous-secteur au chateau d’OSTEL, 1 bat en réserve de DI caverne de COBLENTZ.

Le 28, après un violent bombardement dans la nuit par minen sur tout le front BRAYE – épine de CHEVREGNY, les allemands tente un coup de main sur la tranchée des marocains à l’ouest de la ferme de FROIDEMONT. et y sont repoussés.

 

 

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au dessus source JMO 88e DI 25 juillet 1917, secteur SOUPIR

à gauche, carte du secteur de juin 1917.

Le 30, les lignes sont violement bombardées la nuit. Les allemands pénètrent après deux tentatives dans la première ligne dans le CR du canal (369e RI) mais en sont chassés. A l’ouest du 315e RI, la 66e division de chasseurs lance une attaque sur la tranchée de la GARGOUSSE (sud de la ferme de la ROYERE).

Du 26 au 31 juillet, le 315eRI déplore 10 tués et 61 blessés.

 

Aout 1917

Du 01 au 05 aout, le régiment perd 13 hommes et 36 blessés.

Du 07 au 10, les deux artilleries sont très actives sur le secteur avec des obus de gros calibre.

Le 10, arrivée d’un renfort de 157 hommes. L’artillerie allemande déclenche un tir de barrage sur les premières lignes et sur les communications du sous-secteur de la CROIX SANS TETE puis se lance à l’attaque de la tranchée des GARGOUSSE (secteur 66e DI à gauche du 315e RI). Après une vive lutte, ce dernier est rejeté. 1 prisonnier est fait dans le sous-secteur de la CROIX SANS TETE.

Du 06 au 10, le 315 perd 1 homme et 8 blessés.

Le 12 aout, grande activité d’aviation de part et d’autre. Dans la nuit, emploi d’obus asphyxiants. Le 315 dispose du 5e bataillon au CR de l’épine de CHEVRIGNY, du 6e bat. de réserve du quartier ouest  au chateau d’OSTEL et caverne des BULGARES et le 4e bataillon en réserve de sous-secteur à la caverne COBLENTZ et la cour SOUPIR.

Pertes du 11 au 15 aout: 4 tués et 47 blessés.

 

Le 15, arrivée d’un renfort de 27 hommes. Les pertes du régiment sont assez sensibles pendant la période de secteur dans le CR CHEVREGNY, en raison spécialement de l’attaque opérée, immédiatement à sa gauche, par un bataillon  de chasseurs sur la tranchée de la GARGOUSSE.

Dans la nuit du 15 au 16 aout, deux coups de main sont réalisés par le 212e RI et le 315e RI. A 03h30, le poste ennemi situé au boyau des GIBERGUES (CR de l’épine de CHEVRIGNY) se replie avant d’être encerclé par un détachement du 315. Ils y laissent leurs armes, grenades et des artifices. Le SLT PONCET (19e CIE) est blessé mortellement au cours de cette action.

 

Le 17, la 88e DI est relevée par la 87e DI. Le 72e RI se substitue au 315e du 17 au 19 aout. Le régiment est envoyé au repos cantonnement  à GRAND ROZOY (EM, CHR, TR, TC, 5e bat., la 15e Cie et la CM du 4e Bat.), à COURDOUX (les 14e et 13e Cies), à PLESSIX HULEUX (6e Bat.). Dès l’arrivée aux cantonnements de repos, le pourcentage des permissions est porté à 40% afin de faire bénéficier de leur 3 permissions la plupart des hommes.

Pertes du 16 au 18 aout: 1 officier tué et 5 hommes blessés.

Le régiment reste au repos fournissant à différents services des détachements de travailleurs (travaux de réfection des routes, construction de camps, …). Une CIE de mitrailleuses par régiment expérimente sur le terrain la formation de section à 3 pièces.

Le 28 aout, le chef de corps et les chefs de bataillon ainsi que des hommes de troupes ayant obtenus de belles citations sont conviés à rejoindre le quartier général de JOUAIGNES pour rencontrer le général PETAIN.

 

Septembre 1917

Le 06, l’ordre est donné au 315 de relever dans la nuit du 10 au 11 le 72e RI dans le sous-secteur de la CROIX SANS TETE.

Le 10, le régiment remonte en secteur au même point que pendant la précédente période, mais 2 bataillons sont en ligne. Le front confié au 315e s’étend jusqu’à l’extrémité est de la tranchée BOISNARD et comporte, outre le CR CHEVREGNY, le CR LA DOUILLE. Le premier est occupé par le 4e Bat. et le second par le 6e. Le 5e est en réserve avec 1 cie est à OSTEL (château ruiné), 1 cie à 2 sections près du PC du colonel et les autres dans une creute au ravin d’OSTEL. Le chef de bataillon et la 1 Cie sont à la CROIX SANS TETE, la CM5 a 3 sections en ligne et la 4e près du PC du colonel. Le TC est à VIEIL ARCY et le TR à COURCELLES.

 

Pertes du 11 au 15 septembre: 1 tués et 15 blessés.

Le 16, grande activité de l’aviation allemande. Tir de VB (grenade explosive à fusil VIVEN-BESSIERE tiré à partir du fusil LEBEL avec un tromblon) sur la première ligne ennemie dans le CR de l’épine de CHEVRIGNY. Réponse allemande avec 25 mines de gros calibre et 60 torpillettes sur le sous-secteur.

Nuit du 16 au 17, relève interne: le 5e Bat relève le 4e BAT au CR de CHEVRIGNY qui relève le 6e bat au CR de la DOUILLE. 5 blessés au 315 du 16 au 17 septembre.

17 et 18, journées calmes.

Le 19, plusieurs attaques allemandes (artillerie et infanterie), le régiment déplore 2 tués, 7 disparus et 7 blessés. Les régiments s’emploient activement à la réfection des tranchées.

Le 20, grande activité de l’artillerie allemande sur le CR de FROIDEMONT. 1 blessé au 315RI.

Le 21, tir violent sur le CR de la DOUILLE. L’ennemi renforce ses défenses accéssoires devant ses lignes. 1 blessé pour le 315.

Le 22, grande activité d’artillerie ennemie sur le secteur du 315e RI (PC et voies de communication). Une vingtaine d’avions adverses survolent les lignes françaises. Le 6e bat relève le 4e BAT sur le CR de DOUILLE. Ce dernier relève le 5e BAT sur l’autre CR. 2 tués et 13 blessés.

Le 24, l’ennemi attaque à nouveau le s-secteur de BRAYE (PA1 et PA2), pénètre la ligne de résistance et incendie 2 abri avant d’en être chassé. Journée calme dans le secteur du 315 1 blessé.

Le 26, forte activité d’artillerie sur les positions du 315.

Entre le 06 et le 26, le CNE PAULY est nommé chef de bataillon et maintenu au commandement du 5e bataillon. Le CNE ALLAIN est nommé instructeur des troupes américaines en France et quitte le régiment. Il est remplacé au poste d’adjudant-major du 6e bataillon par le CNE ALLIX.

Le 27, à 00h30, un coup de main est exécuté par le 315e RI sur la tranchée du CULOT entre le boyau court et le boyau long venant de la VITTEMBERG HOHLE. Un détachement de volontaires de 30 hommes conduit par le SLT DAGRON (4e BAT / 13e CIE) pénètre les lignes ennemies sous un tir d’appui. L’opération réussit à merveille. Un seul des hommes est blessé légèrement et le groupe ramène 5 prisonniers dont 1 sous-officier blessé. A la suite de cet exploit, le SLT DAGRON est promu chevalier de la légion d’honneur et le sergent LOUSTELLE reçoit la médaille militaire. Perte: 1 blessé.

Le 28, au cours de la nuit suivante commence la relève du 315e par le 212e RI. Le régiment est placé en réserve de division. Le 4e Bat. stationne à la COUR SOUPIR, le 5e dans les creutes de COBLENTZ, le 6e est à SOUPIR. Le colonel passe le commandement au colonel du 212e RI le 29/09 à 08h et va s’installer à SOUPIR. Le régiment déplore 1 tué et 6 blessés.

Le 30, le lieutenant colonel LALLE est promu colonel et maintenu à son poste.

Octobre 1917

Le 03, un renfort de 206 hommes est envoyé par le centre d’instruction divisionnaire (ancien dépôt divisionnaire).

Le 05, le régiment déplore 4 blessés.

Le 07, ordre d’opération de relève de la 88eDI par la 87eDI pour le 08 octobre. Le 315eRI et 1 bataillon du 212e RI resteront provisoirement sur leur secteur.

Du 06 au 10, le 315 déplore 2 tués et 6 blessés.

Le 12, le 315 est en réserve du secteur à SOUPIR, COUR SOUPIR et caverne des ELEPHANTS.

Pertes du 11 au 15: 1 tué et 3 blessés.

Le 20, le régiment est envoyé au repos. EM, CHR et le 5e Bat. sont à JOUAIGNES, le 4e Bat. à QUINCY sous le MONT, le 6e Bat. (22e, 23e Cies et CM6) à CERSEUIL et LIME (21e cie).

Pertes du 16 au 20: 3 tués et 13 blessés.

Le 22, le 4e Bat. cantonne à BRANGES, la 23e Cie à QUINCY SOUS LE MONT.

Le 25, le régiment est mis à la disposition de la 67e DI (la 88e DI relevant la 67e DI). L’EM, la CHR et les 13 et 14e Cies se rendent à SAINT MARD et la 15e cie et la CM4 à CYS LA COMMUNE. Le 5e Bat. à CHAVONNE, le 6e Bat. est maintenu à CERSEUIL et LIME.

 

Le 26, les cadres du régiment effectuent des reconnaissances dans le sous-secteur est de la 67e DI.

Le 28, le 315e RI relève dans la nuit du 28 au 29 le 220e RI dans le secteur de  CERTEAUX (ferme de CERTEAUX, nord d’OSTEL), le 4e Bat. au sous-secteur BERRY, le 5e Bat. au sous-secteur AUVERGNE, le 6e Bat. en réserve entre GERLEAUX (ferme de GERLAUX) et CERTEAUX (ferme de CERTAUX). Limites du secteur: à l’ouest le boyau de la FERME DE ROYERE à l’est le boyau CLAUZEL.

 

Novembre 1917

Le 02, glissement du régiment à l’est, 1 seul bataillon en ligne, 1 bataillon en soutien, 1 en réserve. Limites du secteur: à l’ouest le boyau de la HAINE (ravin de l’abordage) exclu, à l’est boyau LONG exclu. Le 6e Bat. en ligne, 4e Bat. en soutien dans les tranchées françaises au sud du CHEMINS DES DAMES, le 5e Bat. à CHAVONNE.

Le 05, maintien de l’échelonnement en profondeur avec une légère modification du secteur qui s’étend à l’ouest jusqu’au boyau de la HAINE inclu et à l’est au chemin ouest du boyau LONG, boyau REMI exclu. Le 5e Bat. se rend de CHAVONNE à la ferme ROCHEFORT (sud OSTEL).

Le 06, limites définitives du secteur dit de l’EPINE DE CHEVREGNY. A l’ouest, extrémité est du bassin d’alimentation – moulin DIDIER inclus – point 82.31- boyau de la HAINE inclus, chemin allant de la côte 182.3 vers le SO- point 69.19, côte 194, carrefour de route 1000 m est de VAILLY. A l’est, pont coupé – 94.30 – croisement du boyau LONG et du CHEMIN DES DAMES, croisement de la tranchée de contre sape et de ST MIHIEL  – 90.10 – Cote 170.9 – 81.90 – 81.80.

le 08, relève du 6e Bat. par le 5e dans la nuit du 7 au 8, le 4e allant en réserve à CHAVONNE (3 compagnies) et à CYS LA COMMUNE (CM4). Le PC du colonel est transféré de la ferme CERTEAUX à la ferme ROCHEFORT. Le bataillon de soutien (6e Bat.) est à 3 cies dont la CM sur ROCHEFORT et 1 cie à CERTEAUX. Liaison à l’ouest avec le 64e RI et à l’est avec le 212e RI.

Le 13, relève du 5e Bat. par le 4e, lui même remplacé par le 6e.

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Source JMO du 24e BCP juillet 1917.

Le 15, le bataillon en réserve (6e) est entièrement groupé à CHAVONNE, la CM6 devant abandonner CYS LA COMMUNE.

Le 18, légère extension du secteur à l’ouest par substitution à certains éléments du 64e RI. Nouvelles limites ouest: est du bassin d’alimentation – point 82.4. – ancien funiculaire entre son croisement avec le chemin du moulin DIDIER jusqu’au point 77.29 – boyaux des TUNITES (?) – BOURBAKI – points 77.14 – 61.97 – champignonnières de CHASSEMY. Le PC est à ROCHEFORT, le PC de combat à CERTEAUX. 1 bataillon en 1ère ligne: CR CHASSEMY; 1 bataillon en soutien: chateau ruiné d’OSTEL – ROCHEFORT; 1 bataillon en réserve de CA: champignonnière de CHASSEMY. Liaison à l’est avec le 369e RI et à l’est avec le 212e, ces 2 régiments étant également échelonnés en profondeur. TC et TR région de CHASSEMY. Relève du 4e Bat. par le 6e, le 5e étant en réserve de CA.

Le 28,  après 2 relèves intérieures, le 315e RI est relevé par le 72e RI dans la nuit du 28 au 29. La prise de commandement du sous-secteur par le LCL commandant le 72e a lieu le 29/11 à 10 heures.

Le 29, le régiment est envoyé au repos: le 4e Bat. à BEUGNEUX, le 5e Bat. à BRUYS, le 6 Bat. à CRAMAILLE, l’EM et CHR à ARCY STE RESTITUE.

 

Décembre 1917

Le 01, le 39e CA et la 88e DI sont dissous en exécution des prescriptions de la note du G2G n°29358 du 26/11/1917.

Le 05, les 315e RI et le 212e RI sont dissous pour être employés à fournir des renforts aux régiments actifs déficitaires. La répartition des renforts à prélever au 315e RI  est fixé comme suit par la note n° 1253/R du 29/11/1917 du 39 CA:

204e RI: 550 h / 289e RI: 600 h / 246e RI: 350 h / 369e RI: 200 h / 72e RI: 100 h / 136e RI: 100 h / 91e RI: 300 h / 97e RI: 100 h / 217e RI: 100 h.

L’excédent est versé au 9e bataillon du 74e RI conformément  à la note de la VIe armée n° 6987/1. Les divers échelons de renfort partent à destination des 369e, 72e, 91e et 136e le 05/12 au matin par voie de terre, vers le 217e RI le 05/12 à 20h45 par voie ferrée, vers la 55e DI (204e, 246e et 289e RI) le 06/12 à 11h par voie ferrée, vers le 97e le 06/12 à 15h par chemin de fer et vers le 9e bataillon le 07/12 à 10h par voie ferrée.

Les officiers supérieurs sont placés, en attendant leur affectation, en réserve de commandement au CID (commandement d’infanterie divisionnaire) 87, les officiers subalternes sont répartis entre les différents détachements de renfort proportionnellement à l’effectif. Les détachement de renfort ont été constitués autant que possible par fractions constituées de manière à ce que les hommes continuent à se trouver avec leurs chefs qui les connaissent et dont ils sont connus. Les permissionnaires, évacués et détachés faisant partie des échelons de renfort seront dirigés sur leur nouveaux corps par l’entremise d’un centre de ralliement constitué à BRAINE par une compagnie du 369e RI et qui fonctionnera jusqu’au 25/12. Sont adjoints au commandement du centre de ralliement 1 officier et 1 sous-officier pour le 315e RI. Un noyau du personnel est maintenu provisoirement à AREY pour la liquidation des opérations. Ce personnel comprend: l’officier adjoint, l’officier de détails, les sergent-major et secrétaires et est mis en subsistance au CID 87.

Le procès verbal de dissolution a été établi à la date du 05 décembre 1917 par l’adjoint à l’intendance , sous intendant militaire de la 88e DI et signé par le colonel LALLE, agissant par délégation spéciale de M le général GALLET commandant la 88e DI conformément  à la note de la 88e DI n° 1341/1/R en date du 02/12/1917. Une copie du dit PV, certifié conforme, est annexé au présent JMO. (cette copie est déposée au BSC 15 chargé de la liquidation du compte, le 01/03/1920).

 

 

photo du 04 décembre 1917: http://www.chtimiste.com/album/Infanterie%20Reserv…

photo de la musique (infirmiers) du 315 au 04 décembre 1917: http://www.chtimiste.com/album/Infanterie%20Reserv…

journal du sergent DURAND: http://www.chtimiste.com/carnets/Durand%20Daniel/D…

photos du sergent DURAND: http://www.chtimiste.com/album/Infanterie%20Reserv…