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Le 27ème Régiment d’Infanterie Territoriale

 

Cette page est dédiée au 27e Régiment d’infanterie Territoriale qui tenait garnison à MAMERS.

Elle comprend dans une première partie des CPA de membres du 27e RIT avant et pendant le conflit.

La seconde partie est consacrée à la période aout 1914 – aout 1918.


 

Un régiment territorial à Mamers,  oui ! mais depuis quand?

L’étude des annuaires des armées (ci dessous) indique la présence, à défaut l’existence du 27ème RIT à Mamers dès 1876. Hors à cette époque la caserne gaulois n’est pas encore livrée.

S’agissait-il des cadres du service de recrutement affectés au Mans et détachés à Mamers à l’occasion ?

Suite à la réorganisation de l’armée, Mamers, chef-lieu de la 3ème subdivision du 4ème CA, vit la création d’un bureau de recrutement en 1874. Il était installé rue Saint-Jean (ancienne rue Nationale et actuelle rue du docteur GODARD). Le recensement de 1876 précise que 3 sergents de recrutement et un soldat logeaient au 38 de la rue ST JEAN. Le capitaine MARTIN jean (fonction de capitaine major) habitait lui aussi rue ST JEAN avec sa famille.

 

 

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Les cadres sont pour la plupart d’anciens officiers d’active ou de la garde nationale domiciliés sur Paris ou retirés en Sarthe.

Après la construction de la caserne, il est probable que le bureau de recrutement et de mobilisation de la subdivision de MAMERS déménage au 30 de la rue NEUVE ST JEAN (aujourd’hui rue DENFERT ROCHEREAU).

Ancêtre du 27ème Régiment d’infanterie Territoriale, il avait pour mission l’immatriculation des hommes de réserve et le recensement annuel des chevaux, mulets et voitures susceptibles d’être utilisés pour les besoins de l’armée. Le personnel du BR de Mamers comprenait : un capitaine d’infanterie, un officier de cavalerie , deux sous-officiers d’infanterie et l’ordonnance du capitaine.

 


 

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PA non voyagée.

photo prise du bureau de recrutement (30 rue Denfert Rochereau).

5 secrétaires portant au col les attributs d’état major et du recrutement posent à la demande du photographe.

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Ci-dessous quelques extraits du livre du gradé d’infanterie de 1894 pour mieux cerner l’organisation de l’armée d’avant guerre et le service militaire de nos aïeuls.

« La loi relative à l’organisation générale de l’armée a divisé la France en 18 régions. A chacune de ces régions correspond un corps d’armée. (…) Chaque région est divisée en 8 subdivisions (…). A chaque subdivision correspond un régiment d’infanterie et un régiment territorial. »

«L’obligation du service militaire est égale pour tous. Elle a une durée de 25 années.

Tout français reconnu propre au service militaire fait partie successivement: de l’armée d’active, de la réserve de l’armée d’active, de l’armée territoriale, et de la réserve de l’armée territoriale.

La durée dans ces périodes variera au gré des lois comme le montre le tableau ci-dessous.

 

 

Pour l’armée territoriale, la loi d’organisation générale de l’armée du 24 juillet 1873 prévoit l’utilisation des ressources en unités des diverses armes ; ces unités sont formées sur le papier dès le temps de paix par les soins du service de recrutement, par subdivision de région pour l’infanterie, sur l’ensemble de la région pour les autres armes. Les hommes sont issus de la région.

En cas de mobilisation, les corps de l’armée territoriale peuvent être affectés à la défense des places fortes, des côtes et des points stratégiques, ainsi qu’aux postes et lignes d’étapes ; mais ils peuvent aussi être formés en brigades, divisions et corps d’armée destinés à tenir campagne.

La loi des cadres et effectifs du 13 mars 1875 fixe pour l’armée territoriale le type et le nombre des unités de chaque arme à constituer par corps d’armée : en principe huit régiments subdivisionnaires d’infanterie, un régiment puis un groupe seulement d’artillerie, un nombre d’escadrons de cavalerie variant d’abord suivant les ressources et fixé par la suite à deux, un bataillon du génie et un escadron du train des équipages. Ultérieurement sont constitués une section de commis et ouvriers militaires d’administration et une section d’infirmiers militaires.

 

 

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Ces unités possèdent un cadre permanent comprenant uniquement le personnel strictement nécessaire à l’administration, la tenue des contrôles, la comptabilité et la préparation des mesures d’appel à l’activité.

La durée de service compte du 1er novembre de l’année de l’inscription sur les tableaux de recensement.

Les périodes d’appel, soit de la réserve active (2 manœuvres de 4 semaines), soit de l’armée territoriale (1 période de 2 semaines), ont lieu en principe au printemps et en automne et dans chacune de ces périodes, en une ou deux séries, suivant les armes convoquées et les ressources du casernement.

Le guide-manuel du soldat de l’armée territorial de 1875 définit  le fonctionnement, le recrutement de ses cadres et les interactions avec les bureaux de recrutement des subdivisions. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9602602s/f5.item.zoom)

Prix d’un concours de tir et d’escrime du 09 décembre 1898 décerné à M. Barré avec la mention « assaut ».

 

A cette période, les membres des régiments territoriaux ont vocation à participer à l’éducation militaire pré-service que ce soit au sein des bataillons scolaires (1882) , des préparations militaires, des écoles de gymnastique ou de la pratique du tir. Ainsi par décision ministérielle du 22/08/1902, les chefs de corps des régiments territoriaux deviennent président d’honneur des sociétés de tir de l’armée territoriale.

Un décret de 1878 définit 3 types de société de tir: civile, de l’armée territoriale ou mixte (civile et militaire). L’instruction du 29/04/1892 sur l’organisation des sociétés de tir et de gymnastique rajoute une 4eme: les sociétés de tir au canon!

 

Il existait à MAMERS et NOGENT LE ROTROU des sociétés dites mixte de tir: « l’avant-garde » et « la percheronne ». Plusieurs récompenses datant de 1893, 1895, 1896 sont présentes sur des sites de vente en ligne. Il existait aussi à MAMERS l’union scolaire et post scolaire de tir.

Dans le « journal du tir national  » (n°50 du 16/12/1899, n°51 du 23/12/1899 et du 27/12/1902 (source GALLICA)), sont déclarées trois sociétés de tir au titre du 27e territorial d’infanterie, toute agrées par le ministère de la guerre (sociétés dites S.A.G.):

– la première est à PARIS. Son président dans cette période est  le chef de bataillon HUBERT-VALLEUROUX (présent au 27eRIT de 1878 à 1905), son trésorier le capitaine DELORME (ancien du 115e RI). Y sont membres: le lieutenant DAVID, le capitaine BOURDEL (futur CBA de 1914), l’adjudant JUAN, le sergent THOMAS, tous soldats au 27e RIT.

– la seconde est à BONNETABLE (SARTHE).  Il s’agit de la société de tir mixte « la vaillante ».  Le président d’honneur est le lieutenant-colonel SEBIRE, chef de corps du 27e territorial d’infanterie de 1899 à 1901. Son président est le capitaine GASNIER (membres du 27e RIT).

– la troisième est PARIS et il s’agit de la société de tir mixte et d’escrime des grands magasins du « printemps ».

Ainsi, à cette période, trois sociétés de tir étaient mises en œuvre par le 27e RIT deux sur PARIS et une sur BONNETABLE.

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Périodes de rappel

Le régiment territorial partageait la caserne d’un régiment d’active. Les cadres du premier armait l’encadrement des appels de l’armée territoriale  et ceux du second celui de la réserve.

Les territoriaux lors de leurs périodes d’exercices (« l’appel ») portent les effets d’uniforme de leur service dans le régiment d’active. Ils sont tenus de conserver et d’entretenir soigneusement ces effets pour les périodes d’instruction. Ainsi souvent l’on retrouvera sur les CPA et photographies des soldats de la territoriale avec les attributs du 115 RI. Seul les officiers et quelques sous-officiers portent les attributs du 27 régiment d’infanterie territoriale (27ème R.I.T.).

Quelques périodes au 27e RIT relevées dans les archives départementales de la Sarthe:

– 20 mai au 02 juin 1891;

– 19 aout au 01 septembre 1896;

– 25 septembre au 8 octobre 1911;

– 09 avril au 17 avril 1913;


 

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 » Souvenir du 27ème territorial » octobre 1908

CPA écrite le 01 octobre 1911 à SAUMUR par A BOINNOT.

« Comme souvenir du 27e Territorial, je vous envoie la photo des types de ma section … »

30 soldats, portant les attributs du 115e RI, posent avec leur 2 caporaux. Le sergent, chef de section, ne semble pas présent sur le cliché. le 27e RIT a été rassemblé dans cette période. Il est intéressant d’apprendre qu’une partie a été envoyée sur SAUMUR.

 


 

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Mention au dos:

3ème période (9 jours) du 25 septembre au 3 octobre 1911.

27ème territorial à Mamers

7e compagnie: capitaine M Rufin

sous-lieutenant Bégon

1ere section: sergent Detourbe

1ere escouade: caporal Rocheron

vue prise à une grande halte à Saint Longis (commune de Mamers)

Les officiers portent les attributs du 27ème R.I.T. (col et képi avec n° 27 blanc), le sergent , le caporal et les soldats ceux du 115 RI.

 


 

CPA écrite le 13 avril 1913 à MAMERS.

 » Je vous adresse la 5e cie du 27e territorial commandée par le capitaine MASSON, prise sur le terrain de manœuvre pendant l’exercice… Ici il fait un froid de loup. » Amaury

Les 3  cadres debouts (1 capitaine, 2 sous lieutenant ou adjudant) portent les attributs du 27e RIT, les 3 sergent assis portent les attributs du 115e RI. 51 soldats sont visibles sur cette CPA.

 

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CPA voyagée en 1913.

Une section d’ancien au repos. Ils appartiennent probablement au 27e RIT. Ils portent les attributs du 115e RI et 2 sergents beaucoup plus jeunes les encadrent. On distingue un « pépère » avec décoration (possible médaille coloniale).

 

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CPA non voyagée.

Un détachement d’anciens posent devant le théâtre de MAMERS. Les différentes affiches sur les murs laissent penser que nous sommes à la fin de 1913.

 

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Les soldats du 27e RIT pendant la guerre

 

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CPA non voyagée. Mention au dos: « Corvée d’ordinaire » septembre 1914.

8 anciens posent en compagnie d’une jeune fille. Le sergent-major se nomme DROCOURT, le caporal à droite PERRIER (cf. CPA ci-dessous).

 


 

CPA non voyagée. Photo prise le 22/10/1914 à MAMERS.

Ci-contre des « pépères » au dépôt à MAMERS. Ils portent les attributs du 27 RIT, du 315e RI et du 115e RI.

mention au dos: « Souvenir de Mamers 22 octobre 1914 »

1-Racois (horloger) garde magasin

2-Courbebaisse (Bazar) sergent de semaine

3-Blum (électricien) caporal de semaine

4-Leveau (épicier) garde magasin

5- Trébard (instituteur) préposé aux livrets

6-Orbain ( ) adjoint au fourrier

7-Verrier Eugène (instituteur) scribe

8-Boulay Léon (représentant) scribe

9-Strebel Gaspard (comptable) scribe

10- Deschamps (cultivateur) planton cycliste

11-Perrier (agent d’assurance) caporal d’ordinaire

12-Drocourt (comptable) sergent major

13-Segouin (charcutier) sergent vaguemestre

 

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CPA issue de la collection de Yann avec son aimable autorisation.

CPA de 1914 où l’on voit des soldats et sous-officiers du 27e RIT prisonniers de guerre, débarqués de wagon à SENNELAGER en ALLEMAGNE.

on distingue un officier de dos entre les deux sergents.


 

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« Atelier des Tailleurs 115e de ligne Campagne 1914- 1915 ».

Malgré l’ardoise,  les individus portent les attributs du 27e RIT, seul 3 portent ceux du 115e.

Nous sommes probablement au dépôt de MAMERS au premier semestre 1915.

(extrait du règlement de service interieur des RI de 1913)

« La compagnie hors rang, …., les maitres-ouvriers:

On retrouve parmi les maîtres-ouvriers les caporaux maître-ouvrier tailleurs ou cordonniers qui peuvent recevoir l’assimilation au grade de sous-officier avec rang de sergent , lorsqu’ils ont accompli comme caporaux le temps de service exigé par la loi (on remarque sur la photo un sergent de la territoriale). Ils dirigent, sous l’autorité du capitaine chargé du matériel, les ateliers du corps et sont chargés de la confection, de la réparation et de l’entretien des effets d’habillement, de la chaussures et de l’équipement… .

Les maitres-ouvriers disposent à l’atelier commun:

– d’ouvriers affectés à la compagnie hors rang

– de 2 ouvriers par compagnie (un titulaire et un élève). »

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CPA non voyagée, non datée

c’est la distribution du pain. Des territoriaux des 27e, 4e et 28e RIT posent sur cette photo. Les tenues panachées et les galons réduits (avant ceux normés d’octobre 14) du sergent fourrier laisse penser que nous sommes fin 1914, début 1915.

Le 4e RIT a été destiné à la défense de la place de MAUBEUGE et fut mobilisé à AVESNES. Sa durée de vie est relativement courte car l’ensemble de son contingent fut fait prisonnier à la fin du siège en septembre 1914 (source GALLICA « historique du 4e RIT » ). Le 28e RIT (mobilisé à LE MANS), appartient comme le 27e RIT à la 168e brigade de la 81e Division d’Infanterie Territoriale (DIT). Cette brigade fut engagée en aout 1914 dans le secteur d’ARRAS.

Bien que luttant dans un secteur proche, il est peu probable que les compagnies hors rang (CHR) ou les trains des 27 et 28e RIT aient pu croiser celles du 4e RIT.  Ainsi cette photo a probablement été prise dans un camp de prisonnier  ce qui peut expliquer les tenues disparates des anciens.

 


 

CPA non voyagée.

Les sous-officiers  probablement d’un bataillon ou des compagnies de dépôt posent ici. 2 adjudants, 2 sergents major, 2 sergents fourrier et 16 sergents du 27e RIT sont rassemblés devant la salle « ST BERNARD ».

On distingue clairement des galons réduits et une croix de guerre. Nous sommes donc après mai 1915.

 

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CPA non voyagée.

1 adjudant, 1 sergent, 1 caporal et 2 soldats du 27e RIT posent devant des bureaux d’une caserne ou d’un bâtiment. La pancarte précise « souvenir 1915 ».

 


 

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photos de Georges BOURIT, 27e RIT.

Groupe de soldats du 27e RIT. On retrouve 2 hommes sur ces 2 photos et l’un d’eux est le soldat de 1CL Georges BOURIT.

Un Georges BOURIT, né le 10/07/1877 à ROCHEFORT a servi au 27e RIT du 01/08/1914 au 28/01/1919. Ce dernier mesurait 1.60m. Il est donc probable que ce soit l’homme debout à droite (photo de droite) et assis à gauche (photo de gauche) plutôt que celui portant la gourde sur la photo de droite.

Engagé volontaire le 14/10/1896 au sein du 3e RIMa, il servit pendant 15 ans au sein des 9e, 3e, 7e et 22e régiment d’infanterie coloniale et participa aux campagnes du TONKIN (1898 – 1901), de MADAGASCAR (1902 -1905), de l’AoE (1905-1908) et servit en MARTINIQUE (1909-1910).

 

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(CPA issu de la collection de Yann avec son aimable autorisation).

 

CPA écrite le 16 juillet 1915

« … nous sommes toujours à ARRAS et les environs. Depuis 10 mois, c’est la même chose, et je t’envoie ma photographie en tenue de départ pour les travaux de sape pour faire sauter les boches … VERITE Stanislas, sous-lieutenant, 27e RIT, SP n°145 … ».

Source: archives-SARTHE

 

Stanislas, Eugène, Louis VERITE est né le 22 juillet 1879 à BAILLON (Loir et Cher) et résidait à ST CALAIS (Sarthe).

 

Il effectue son service militaire au 102e RI 18/11/1900 – 21/09/1093 où il en sort avec le grade de sergent et le certificat d’aptitude à l’emploi de chef de section. Il s’installe à ST GERMAIN DE VIC (Sarthe / subdivision de MAMERS).

 

Réserviste au 102e RI, il est nommé aspirant le 08/11/1908. Il bascule dans la réserve territoriale le 01/10/1913.

 

Appelé le 02 aout 1914 à 35 ans, il rejoint MAMERS et le 27e RIT le 04 aout et part pour le front.

 

Il est promu sous-lieutenant (à titre temporaire) le 19/01/1915.

 

Il est affecté au 88e RI le 24 décembre 1915. Il est tué à l’ennemi le 18 mai 1916 à AVOCOURT (Meuse).

 

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CPA non voyagée. « Ecole des mitrailleuses du MANS, 15 septembre 1915, souvenir Pierre P. »

1 sergent, 1 caporal et 5 pépères du 27e RIT posent devant leur mitrailleuse mdl 1907.

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CPA voyagée, non datée. Paul VUABLE écrit à son oncle parisien.

8 soldats portant les attributs du 27e RIT posent sur la photo.

Un Paul Octave  VUABLE, taille 1m62, de la classe 1899, servit au 27e RIT du 24/09/1914 au 01/12/1915 avant de rejoindre le 207e RI. Il fut cité à l’ordre du 207e RI le 23/08/1916 et blessé par balle le le 17/04/1917. Il fut libéré de ses obligations militaires en 1919.

Nous sommes avant décembre 1915.

 


 

CPA écrite le 15 janvier 1916.

9 pépères portant les attributs du 27e RIT posent devant les mitrailleuses mdl 1907.   Nous sommes au Mans (centre de formation). Cet arrière plan est commun à plusieurs CPA mettant en situation des soldats du 115, 315 ou du 27.

 

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CPA écrite le 10 mars 1916 par Valentin GODEFROY.

Né en 1877, marié  et demeurant à TRESSON en SARTHE, il fit son service au 130e RI en qualité de tambour de novembre 1898 à septembre 1901. Mobilisé le 04 aout 1914 (37 ans), il servira au 27e RIT jusqu’au 15 juin 1917. Il fera campagne contre l’Allemagne aux armées du 13 aout 1914 au 21 janvier 1919 (source archives départementale de la SARTHE).

11 soldats du 27e RIT posent avec leur clairon. A cette époque, le régiment est dans le secteur de NANCY.

 


 

CPA non voyagée, non datée.

Photo intéressante présentant des soldats portant les attributs des 115, 315 RI et 27e RIT de différentes périodes (tenue à collet droit et rabattu, capote et veste bleu clair et gris bleu). Le soldat de gauche porte une veste civile. Les galons de caporaux sont d’avant-guerre. Il est probable que nous soyons au dépôt de MAMERS en 1915 .

 

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CPA voyagée écrite en novembre 1916, sur le front en Champagne.

4 soldats, dont un porte les attributs du 27e RIT, déjeunent probablement dans le secteur de Prosnes – Moronvilliers. Boules de pain, bouteille et gourde de vins, quart avec des morceaux de viande, tout est mis en évidence pour cette photo.

 


 

CPA non voyagée.

« Champagne 1917, Le Cornillet 27 territorial 7e Cie, Bois des mélèzes 25 mai 1917 R Billard ».

1 sous-lieutenant, plusieurs sergents et des caporaux posent devant les casemates.

 

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carte photo envoyée par l’adjudant GERMAIN, 2ème groupe, 1ère compagnie, 27e RIT. n° 1972.

(source CICR et fiche matricule) un adjudant GERMAIN Auguste Victor du 27e RIT a été capturé le 25/08/1914 à IWUY (NORD) et interné à ZINNA (TORGAU) et GARDENLAGEN du 25/08/1914 au 18/01/1919.

Sarthois de BOUËR (TUFFE), fils d’instituteur et instituteur lui même, il est bon pour le service mais dispensé (art 23 de la loi du 15/07/1889) pour engagement décennal (dans l’éducation). Cependant il est incorporé au 115e RI de MAMERS pour 1 année ( 14/11/1900 – 25/09/1901) d’où il sort caporal. Sergent dans la réserve (avril 1902) puis adjudant dans la territoriale (janvier 1910), il est mobilisé au 27e RIT le 03/08/1914 et rejoint le front le 12/08/1914 dans la région de VALENCIENNE. Il participe alors à la bataille de IWUY où le 27e RIT subit de lourdes pertes. Il y est porté disparu.

 

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CPA non voyagée.

Il est imprimé au dos de la carte « W.METZE Bielefeld Sennelager ».

7 prisonniers de guerre dont 6 du 27e RIT, probablement du camp de SENNELAGER (en Westphalie, au Sud-est de Münster), posent avec leur gardien armé d’un fusil mannlicher M95. Au regard de la livrée du jeune homme en arrière plan, ils semblent être devant un  restaurant, hotel ou mess. Les inscriptions sur les deux gros balots ne sont pas lisibles. S’agit il d’une corvée de draps, de vivre?

Le lien suivant conduit à un carnet mémoire d’un soldat du 27e RIT interné à SENNELAGER, http://www.chtimiste.com/carnets/drouin.htm. Il y décrit sa vie au camp de prisonniers.

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Carte photo envoyée par VAYER Joseph , 27e RIT. prisonnier à SENNELAGER.

(source CICR et fiche matricule) un VAYER Joseph, Octave du 27e RIT, 4e compagnie a été capturé le 25/08/1914 et interné jusqu’au 04/12/1918.

Sarthois de BOUËR (TUFFE), il est bon pour le service et est incorporé au 131e RI d’Orléans pour 1 année ( 14/11/1899 – 24/09/1900). Réserviste au régiment de MAMERS , il est mobilisé au 27e RIT le 04/08/1914 et rejoint le front le 13/08/1914.  Il est porté disparu le 25/08/1914 certainement au combat de IWUY où la 4ème compagnie est annihilée.

 

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CPA envoyée le 30/05/1918 par François FONTAINE, sergent au 27e RIT.

Cette carte a été envoyé du camp de prisonniers de SOLTAU, HANNOVRE, ALLEMAGNE.

Un François, Auguste FONTAINE, d’EVAILLE, canton de ST CALAIS en SARTHE, a réalisé son service au 117e RI de novembre 1896 à septembre 1899 où il sortira sergent. Après plusieurs périodes au 115e RI (aout 1902, aout 1905) et au 27e RIT (septembre 1911), il est appelé le 04 aout 1914 à rejoindre le 27e RIT. Parti aux armées le 13 aout 1914, il est fait prisonnier le 25 aout 1914 dans la région de CAMBRAI-VALENCIENNES. Il sera interné à SENNE et rapatrié le 13/12/1918.

 


 

CPA écrite par le caporal CORNET de la 19e cie du 5e bataillon du 27e RIT le 6 juin 1915 à DUNKERQUE.

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CPA écrite le 30 mai 1915 à DUNKERQUE.

Il s’agit de Léon PICONOT, soldat à la 20e Cie, 5e bataillon, 27e RIT.

Le 5e bataillon comprenait la 18e, 19e et 20e compagnie. Il ne fait pas parti de l’ordre de bataille du 27e RIT de MAMERS et dispose de son propre JMO. (recherche en cours).

 

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CPA voyagée non datée.

« pendant que le photographe fixe son appareil les obus tombent autour de nous… La maison où je suis a été rasée il y a 8 jours par les obus allemands, la seule maison qui restait dans la rue, celle d’une modiste. » Oncle Paul.

Un caporal du 27 RIT pose dans un village en proie au tir des obus allemands. Pas d’autres précisions.

 

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Le 27ème R.I.T. dans la guerre

 

Mobilisé le 4 août 1914 à Mamers, le Régiment, composé de territoriaux de la Sarthe et de Paris, quitte son dépôt les 12 et 13 aout sous le commandement du lieutenant-colonel Bernard. Il fait partie de la 168ème BI avec le 28e RIT du MANS au sein de la 84e Division Territoriale sous les ordres du général de Ferron. Il participera au conflit et connaitra les grandes batailles (au moins 3700 tués). Il sera dissous en qualité de régiment le 15 aout 1918.  A cette date sera crée le 2° bataillon de Pionniers du 27RIT qui sera dissous le  24 janvier 1919. Un 5° bataillon (bataillon de place) sera maintenu à la dissolution du régiment et sera dissous le 4 janvier 1919.

Son drapeau se verra orner de l’inscription SOMME 1916 (source décision 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT du 14/09/2007).

 

 

Aout 1914.

03/08/1914: le tiers des officiers est arrivé ainsi que la moitié des comptables à la caserne de MAMERS. Certains officiers sont présents depuis le 02 aout. Les lots de mobilisations du 27eRIT ont été transportés dans les cantonnements. L’habillement est commencé.

04/08/1914: tous les officiers sont arrivés ainsi que les territoriaux de la subdivision de MAMERS. Début des opérations d’armement, d’habillement et d’équipement.

05/08/1914: arrivée des premiers trains venant de PARIS. Les hommes sont immédiatement visités, habillés et équipés.

06/08/1914: arrivée des derniers trains amenant le personnel du corps. Organisation des divers services. Commencement des exercices autour de MAMERS. Les chevaux et le matériel roulant sont perçus.

07/08/1914: les officiers reconnus fatigués sont placés au dépôt et remplacés. Le 27 prend le service de la place de MAMERS et continue l’entrainement des compagnies.

10/08/1914: le régiment a terminé sa mobilisation et est au complet de guerre. Perception des vivres de chemin de fer et de débarquement.

12 et 13/08/1914: départ du régiment en trois trains.

– 12/08/1914 15h17 1er train: EM et 1er bataillon soit 19 officiers, 1181 hommes, 16 chevaux de selle, 23 chevaux de trait, 8 voitures.

– 13/08/1914 00h05 2e train: 2e bataillon et 1ère section de mitrailleuses soit 11 officiers, 1044 hommes, 8 chevaux de selle, 23 chevaux de trait, 9 voitures.

– 13/08/1914 04h37 3e train: 3e bataillon et 2ème section de mitrailleuses soit 12 officiers, 1044 hommes, 8 chevaux de selle, 23 chevaux de trait, 9 voitures.

 

(source JMO)

Composition du régiment à son départ de Mamers: un état-major, 3 bataillons et 2 sections de mitrailleuses.

 

Etat-major

chef de corps: LCL Bernard

capitaine adjoint: CNE Saglier

médecin major de 2ème classe Jay

officier mitrailleur: LTN Begon

officier mitrailleur: LTN Pellevillain

officier des détails: LTN Valle

officier d’approvisionnement: LTN Lichtlé

officier porte drapeau: LTN Neumann

 

1er Bataillon

Chef de bataillon Bourdel

Médecin aide major Carlet

1ère Compagnie:

CNE Artuis

LTN Hervé

LTN Renaud

2ème Compagnie:

CNE Maury

LTN Jolivet

3ème Compagnie:

CNE le Matheux du Plessix

LTN Fleury

4ème Compagnie:

CNE Martin Morel

LTN D’Arbaud

SLT Pouthier

 

2ème Bataillon

Chef de bataillon Colle

Médecin aide major Barbaux

5ème Compagnie:

CNE Bellagamba

LTN Crapez

6ème Compagnie:

CNE David

LTN Madoulé

7ème Compagnie:

CNE Rufin

LTN Ruer

LTN Bedot

8ème Compagnie:

CNE Labouret

LTN Sternjacob

 

3ème Bataillon

chef de bataillon Benet de Montcarville

Medecin aide major Kresser

9ème Compagnie:

CNE Feydit

LTN Peillard

10ème Compagnie:

CNE Pullin

LTN Hillbois

LTN Godet (section téléphonique)

11ème Compagnie:

CNE Aubry

LTN St Martin

12ème Compagnie:

CNE Momiron

LTN Lucchinacci

 

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Le régiment arrive le 13/08/1914 à la gare de MASSY-PALAISEAU (16 heures de train) et reçoit l’ordre de se diriger à pied vers CHOISY LE ROI, par la CROIX DE BERNY et FRESNES, soit 16 km.

Le 17/08, départ de CHOISY LE ROI pour la gare d’IVRY SUR SEINE en direction de DOUAI.

Le 18/08, arrivée à DOUAI (après 17 heures de train) puis marche vers RACHES à 7 km.

Le 20/08, le régiment se dirige vers VALENCIENNES à 28 km qu’il rejoint le 22/08.

 

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CAMPAGNES DU NORD

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(source « Notice historique le 27 RIT dans la grande guerre » et « historique sommaire du 27e RIT »).

Après avoir été concentrée aux environs de Paris, toute la division est dirigée vers le nord et le 20 août le régiment prend position dans la région de Valenciennes.

Les 3 bataillons du 27eRIT sont étendus sur un front démesuré, en liaison immédiate avec la gauche de l’armée anglaise qui défend la route à l’est de l’Escaut, tandis que le 27eRIT a pour mission de barrer à l’ennemi le passage du fleuve et la route qui le longe à l’ouest. Le 1er bataillon est à AVESNES LE SEC et VILLERS-EN-CAUCHIES, le 2ème bataillon est au nord est de VALENCIENNES (CONDE) et le 3ème à l’est de cette ville. Le chef de corps remplit à VALENCIENNES les fonctions de commandant d’armes et se trouve en liaison directe avec l’armée anglaise.

Le 22 août marque la première prise de contact avec l’ennemi. Au cours d’une reconnaissance vers CONDE SUR L’ESCAUT (nord de VALENCIENNE), une patrouille de la 6e compagnie, commandée par le capitaine DAVID, capture 8 ulhans commandés par le comte VON WEDEL.

Le 27e RIT a ses 3 bataillons complètement séparés et chacun de ceux-ci est étendu sur un front de plusieurs kilomètres. Sa mission est de barrer à l’ennemi le passage de l’ESCAUT et, conséquemment, la route à l’ouest de cette rivière. En avant de lui, aucune troupe, ni française, ni anglaise, ni belge.
Les troupes françaises ne forment qu’un mince rideau incapable de supporter le choc qui se prépare. Les Belges viennent d’évacuer Mons et, devant les puissantes avant-gardes de la formidable armée d’invasion de VON KLUCK (dans la nuit du 22 au 23 aout, une colonne de 6 régiments d’infanterie, 6 de cavalerie, 40 auto mitrailleuses, plusieurs compagnies de cyclistes et 150 motocyclettes sont signalés à très faible distance du 27eRIT).

 

Les bataillons reçoivent successivement l’ordre de se replier en retardant la marche d’un ennemi 20 fois supérieur en nombre. Le 2e BAT présent sur CHATEAU l’ABBAYE et CONDE SUR ESNAUT reçoit cet ordre le 24 au soir, les 2 autres bataillons le 25 matin. Le LCL BERNARD a dû pendant la nuit évacuer VALENCIENNES, que les troupes allemandes commencent à encercler. Il arrive à AVESNES LE SEC le 25 à 06h30, au moment où le CBA BOURDEL (1er BAT) reçoit de la division l’ordre d’aller défendre IWUY afin de permettre aux troupes voisines de traverser l’ESCAUT sans être inquiétées. Déjà, la 2ème compagnie du CNE MAURY, est depuis 06h00, engagée fortement  au PAVE d’HORDAIN et s’efforce de barrer à l’ennemi la grande route de CAMBRAI. Le 1er bat. avec les 1ère et 4eme Cie se met en marche. A 150 m du passage à niveau d’IWUY, à l’entrée du village, la colonne se voit brusquement attaquée sur son flanc droit. Le combat s’engage mais est de courte durée. En quelques minutes, l’artillerie et les auto mitrailleuses allemandes détruisent le convoi, avec tous ses chevaux et la section de mitrailleuses. Les 2 pelotons de la 1ère Cie (cne HARTUIS) et la 4ème cie (cne MARTIN MOREL) sont décimées, tandis qu’à 08h15, au passage à niveau, le Lieutenant-Colonel BERNARD est tué d’une balle à la gorge (le site suivant traite de ce moment : http://civils19141918.canalblog.com/archives/2012/…).

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Les débris du bataillon, dont la 4e compagnie a toute entière été détruite, tandis que la 1re et la 2e ont subi de grosses pertes, sont rassemblés par le Commandant BOURDEL et ramenés à Cambrai avec quelques éléments des 2e et 3e bataillons échappés à l’étreinte de forces infiniment supérieures.

Le 2e bataillon, après avoir fait sauter les ponts d’HEIGNIES et de MORTAGNE près de CONDE SUR L’ESCAULT, s’est replié sur VALENCIENNES, puis sur FAMARS (6 km au Nord de VENDEGIES) où il retrouve le 3e bataillon. Privé de son chef blessé (CBA COLLE), le 2e BAT passe alors sous les ordres du CBA DE MONTCARVILLE. Une brusque et violente attaque ennemie oblige à la retraite les deux bataillons. Un premier groupe, appuyé par la cavalerie et l’artillerie anglaise, gagne le CATEAU, d’où il est dirigé vers l’arrière pour être reformé. Certains seront reconduits au dépôt de MAMERS!
Un deuxième groupe refoulé sur HASPRES (pres d’AVESNES), VERCHAIN et VENDEGIES est encerclé dans sa retraite et subit des pertes énormes. La 5e CIE, attaquée à VENDEGIES,  perd 130 hommes et la 8e CIE laisse à HASPRES 15 sous-officiers et 180 hommes. La 10e compagnies, arrière garde du 2e bataillon, a perdu 130 hommes en protégeant le mouvement de repli de son bataillon. La 11ème compagnie est anéantie (210 hommes et cadres). Cependant, les restes du 1er bataillon, qui a rejoint à Cambrai le gros de la Division, subit avec elle et quelques éléments du 2e et 3e bat, le 26 aout l’attaque ennemie. Les restes du 27e RIT se joignent au 25e RIT pour concourir à la défense au nord et au nord-ouest de la ville. Pied à pied, le 1er bataillon du 27e RIT se replie vers l’ouest de CAMBRAI sur la route d’ARRAS. Bousculée par des forces écrasantes, la Division doit se replier sur Arras, protégée dans sa retraite par les éléments du 27e qui ont pour mission de défendre le Pont-Rouge, la voie ferrée et le débouché du Faubourg Saint-Olen.

 

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Ainsi 200 hommes se déploient dans un champ à l’ouest de l’église de SAINT-OLLE et 50 autres aux ordres du LTN FLEURY prennent position au sud-est de la route. Sous les feux de l’artillerie allemand, cette arrière-garde se replie lentement fractionnée en deux colonnes, dont l’une suit la grande route vers MARQUION, l’autre, qui a perdu le contact, se dirige vers QUEANT.

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Les débris du 27e, 250 hommes environs, se rejoignent et groupés et soutenus par l’énergique autorité du Commandant BOURDEL, arrivent le 27 aout à Arras pour y suivre le sort de leur Division. Prévu d’embarquer, l’avancée allemande fait suspendre le trafic du chemin de fer. Le régiment fait donc route vers DOULLENS (34 km au sud-ouest), au milieu de l’exode de toute la ville.

Le régiment, terrassé par la fatigue, atteint les environs de Rouen distant de 150 km où il va se reformer. Il a perdu, en effet, son Colonel, la majeure partie de ses officiers et sous-officiers et 1800 hommes tués ou capturés.

 

LA SOMME

Septembre 1914

Le 10 septembre,un fort détachement, composé des éléments qui avaient été dirigés sur le dépôt au moment de la retraite et aussi d’un certain nombre d’hommes arrivant en renfort d’autres dépôts, permet la reconstitution du 2e bataillon.

Après la victoire de la Marne, le groupe de divisions territoriales (GDT) est lancé à la poursuite de l’ennemi. Le 27e Territorial reformé donc à deux bataillons est dirigé sur AMIENS qui deux jours plus tôt vient d’être évacué par les forces allemandes. Le GDT reçu l’ordre d’arrêter le mouvement débordant de l’aile droite ennemie. C’est la « Course à la mer ».
Le 20 septembre, le 27e reçoit un nouveau chef, le chef de bataillon LESPAGNOL, de l’Infanterie de Marine, dont la puissante volonté va bientôt faire un régiment d’élite de cette troupe démoralisée par sa défaite. Sous son impulsion énergique, et sous celle du CBA DE BOISSY-DUBOIS qui est désigné pour commander le 2e BAT, le régiment, complété par un troisième bataillon à trois compagnies (10e, 11e et 12e) fait d’éléments disparates venus des 27e, 29e et 31e Territorial, reçoit l’ordre de se diriger vers le nord d’AMIENS sur la ligne BAPAUME-ARRAS où se développe la lutte. La 84e DT est à la droite et au sud de cette ligne. Le 1er Bataillon, renforcé de la 9e CIE reformée du LTN CRAPEZ reste sur AMIENS pour y assurer le service de place.

 

Le 27e RIT est de nouveau engagé. Les 26, 27 et 28 septembre, le chef de corps et les 2e et 3e bataillons combattent à VILLERS-AUX-FLO, MIRAUMONT et la ferme Beauregard, assez glorieusement pour être félicités par le Général BRUGÈRE et le Colonel D’AXTREZ, commandant la 168e Brigade Territoriale. Le 29 septembre, les territoriaux sont relevés par l’armée d’active. L’ennemi a été contenu et les positions maintenues malgré le feux de l’artillerie lourde adverse. L’ennemi arrêté dans la région de BAPAUME, cherche à tourner, vers le nord, l’aile gauche française et à s’emparer d’ARRAS.

 

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Octobre 1914

Du 1er au 8 octobre, les divisions territoriales porteront en grande partie le poids de la lutte autour d’ARRAS.

Le 02 octobre, les 2e et 3e bataillon du 27e RIT sont engagés près du village de MERCATEL (6km sud d’ARRAS). Le 1er bataillon, sur AMIENS, est adjoint à la 167e Brigade le 02/10 et est dirigé sur HEBUTERNE (21 km sud ouest d’ARRAS) où l’ennemi opère une violente pression.

 

Composition du régiment (source JMO) au 01 octobre 1914

Etat-major

chef de corps: LCL LESPAGNOL

médecin major de 2ème classe JAY

officier des détails: LTN VALLE

officier d’approvisionnement: LTN LICHTLE

officier porte drapeau: SLT LANGLAIS

 

1er Bataillon

Chef de bataillon BOURDEL

Médecin aide major KRESSER

1ère Compagnie:

CNE ARTUIS

SLT GROLEY

2ème Compagnie:

CNE Maury

SLT EDOM

3ème Compagnie:

CNE le Matheux du Plessix

SLT DUBOIS

4ème Compagnie:

CNE MOMIRON

SLT LANCELEVEE

 

2ème Bataillon

Chef de bataillon de BOISSY DUBOIS

Médecin aide major POIRIER

5ème Compagnie:

SLT CRUCHET

6ème Compagnie:

LTN DARBAUD

SLT LEBRETON

7ème Compagnie:

LTN LUCHINACCI

SLT LAURENT Charles

8ème Compagnie:

CNE FLEURY

SLT LAURENT Louis

 

 

3ème Bataillon

Capitaine BELLAGAMBA

Médecin aide major MANGENOT

Médecin aide major GIORDANI

9ème Compagnie:

LTN CRAPEZ

SLT CANDEGABE

10ème Compagnie:

SLT SCHNEIDER

SLT BERGEROT

11ème Compagnie:

LTN BRACONNIER

SLT FRANCHOT

12ème Compagnie:

CNE CIRON

SLT RICHER

SLT RIGA

 

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Arrivé le 03 à HEBUTERNE, le 1er BAT est engagé brusquement à MONCHY AUX BOIS, le 4 octobre. La 167e brigade de territoriaux doit contenir la poussée allemande jusqu’à l’arrivée d’une division de cavalerie et le 20e CA. Le bataillon se met en défense et occupe le front est et nord -est de BERLES AUX BOIS.

Les 3, 4 et 5 octobre, les 2e et 3e bataillons combattent à ST LAURENT BLANGY, LA MAISON BLANCHE (sur la route entre ST LAURENT et ROCLINCOURT), ROCLINCOURT, sur les fronts est et nord-est d’ARRAS. Ils y subissent de violents bombardements d’artillerie lourde, mais contiennent sans faiblir la poussé de l’ennemi. Le 04 octobre, le capitaine FLEURY, commandant la 8e compagnie, est tué au faubourg de ST LAURENT.

Les 6, 7 et 8 octobre, les deux bataillons qui ont construit et occupent les tranchées du plateau de ST NICOLAS, y sont exposés à un feu terrible.

Le 10, le 2e BAT, dans ses tranchées, ayant sa droite appuyée à la route de ST LAURENT et sa gauche à la stéarinerie d’ARRAS (quartier ST NICOLAS) , contint l’effort allemand. Jusqu’au 15 octobre, ils occuperont le même secteur où ils subiront des pertes élevées.

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Le 1er BAT subit le 09/10 un intense bombardement d’artillerie lourde sur ses positions.

Le 10 au matin, l’ordre est donné de s’établir à POMIERS, d’y construire des tranchées et d’y résister sans esprit de recul. Du 10 au 21, le 1er BAT contribuera à la défense de ce point du front en occupant les tranchées de POMIERS, BERLES AU BOIS et d’HANNESCAMPS.

 

A l’arrivée des 20e, 45e et 77e divisions d’infanterie, la 84e DIT sera placer en réserve. Les 2e et 3e BAT  occupent les tranchées d’AGNY (sud ARRAS), puis celles de deuxième ligne, qui ont été creusées hâtivement entre AMIENS et BAUDIMONT (quartier ouest d’ARRAS).

Le 21 octobre, le 1er bataillon est ramené à MONDICOURT et rejoint le 22 les 2e et 3e bataillons aux environs d’Arras. Le 22 octobre, le Groupe des Divisions Territoriales est dissous, le 27e est rattaché à la Xe Armée. La guerre de position succède à la guerre de mouvement. Le 27e RIT est fixé aux environs d’ARRAS. Il assurera , tantôt au nord, tantôt au sud, tantôt à l’est la défense extérieure et deviendra régiment de la place. Il mettra à profit ce temps pour achever sa réorganisation, renforcer ses effectifs et renouveler son matériel.

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source: http://arraslagrandereconstruction.fr/2022/01/le-front-aux-portes-d-arras.html.

Ce croquis montre la progression  des positions allemandes du 02 au 06/10. Au 06/10, les régiments 1,2,3 et 12 font face au 27e RIT à ST LAURENT et ROCLINCOURT.

Novembre 1914

Le régiment est rattaché au 33e CA que commande le général PETAIN et mis à la disposition de la 45e division algérienne et à la 90e brigade.

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Les bataillons occupent les tranchées au nord d’ARRAS.

Les 2e et 3e bataillons servent avec les zouaves et les tirailleurs sur le front ECURIE – LA TARGETTE et le 1er bataillon, au sein de la 90e brigade installé sur ANZIN et ST AUBIN (nord ouest ARRAS) occupe le front ECURIE – ROCLINCOURT. Les tranchées sont à peine ébauchées, sans banquette de tir, sans créneaux et sans par éclat. Elles sont aussi sans abri avec des boyaux de communication protégeant peu. De plus, les pluies d’hiver transforment en un champ de boue, la forte terre argileuse. Les parapets sont balayés par les mitrailleuses et les fusils allemands mais la première ligne n’est pas souvent bombardée.

Le cantonnement du 1er BAT est à ANZIN et celui de l’EM et des 2e et 3e BAT est à MAROEUIL. Ce village est quotidiennement la cible des tirs d’artillerie allemands. Le PC du colonel sera d’ailleurs détruit avec son lot de tués et de blessés.

Plusieurs actions d’éclats sont à citer:

Le 03 novembre, un poste de la 1ère CIE, tenu par un sergent et 3 hommes est durant la nuit cerné par une compagnie et contraint à lutter au corps à corps. Il contiendra l’ennemi jusqu’à l’arrivée des renforts.

Le 04 au soir, un peloton de la 1ère CIE est en ligne avec une CIE de ZOUAVE. Une attaque allemande se déclenche. Luttant sans relâche, il brise l’action adverse plusieurs fois répétée et neutralise un grand nombre d’ennemi. Le peloton déplora 6 tués, 15 blessé et 9 disparus.

La 1ère compagnie sera citée à l’ordre de la 45e division algérienne (général DRUDE): « 1ère compagnie du 27e territoriale. Pendant le combat de nuit du 4-5 novembre, la 1ère compagnie a rivalisé de vigueur et de bravoure avec les zouaves du 1er régiment, avec lesquels elle était amalgamée. »

Pour des faits similaires dans le secteur de ROCLINCOURT, le capitaine commandant la 4e CIE sera cité à l’ordre de la division.

Le 17 novembre, le général DRUDE félicite le régiment: « Il a été rendu compte au général de division que le 27e RIT s’était fait remarquer par son esprit de discipline, son entrain et sa belle attitude au feu. Le général est heureux d’adresser ses félicitations aux officiers, sous-officiers et soldats de ce régiment qui continuera, il espère, à faire preuve de ses brillantes qualités. »

Le 21 novembre, un détachement de 40 hommes du 27e RIT participe à un coup de main sur la MAISON-BLANCHE Avec des éclaireurs des zouaves et des tirailleurs et d’autres territoriaux. Massés dans la tranchée ouest de la route de BETHUNE, à hauteur de la MAISON-BLANCHE et après une rapide et intense préparation d’artillerie, les volontaires bondissent dans la tranchée allemande et tuent les défenseurs estimés entre 200 et 300. Le chef de la section du 27e RIT, l’adjudant WILLEMS est tué dans l’assaut et deux hommes sont blessés.

Au 21 novembre, le 27e RIT compte depuis le 26 septembre: 1 capitaine tué, 2 officiers blessés, 23 soldats ou gradés tués, 134 soldats ou gradés blessés et 43 disparus, certainement tués.

 

Décembre 1914

Au début de décembre, le régiment regroupé sur MAROEUIL est affecté aux travaux du génie sur le secteur d’ECURIE et ROCLINCOURT. Il va construire et reconstruire jour et nuit et de tout temps la plupart des tranchées définitives, les boyaux et les barricades du secteur. Passant de l’asséchement des tranchées inondées à la réfection des boyaux écroulés, il acquiert une véritable maitrise dans l’art du terrassement. Armés de leurs pelles et pioches, agrégé d’histoire et professeur de philosophie côtoient paysans, commerçants, avocats, artistes et tous les corps de métier qui composent les régiments de territoriaux. Parmi eux, le soldat de 2e classe LAURENTIE François Marie-Joseph, agrégé d’histoire, cité à titre posthume à l’ordre de la 4e armée: « A renoncé volontairement à être placé dans la réserve de l’armée territoriale; a demandé à partir sur le front pour donner l’exemple à ses 7 enfants. D’une haute valeur morale, modèle d’abnégation, de dévouement et de patriotisme, s’offrait toujours pour remplir les missions les plus difficiles et les plus dangereuses. A trouvé une mort glorieuse le 12 janvier 1915, en accomplissant l’une de ses missions. »

Aux travaux de terrassement et d’écope s’ajoutent le transport sous les bombardements du ravitaillement en munitions, la garde des tranchées et le forage ou le boisage de la sape qui occupe chaque jour et nuit l’effectif d’un bataillon. Les tués dans les sapes sont nombreux tantôt écrasés sous un éboulement, tantôt déchiquetés ou asphyxiés par un camouflet (fourneau de mine destiné à détruire une galerie ennemie et asphyxier ses occupants), tantôt éventrés par l’ennemi débouchant brusquement dans la galerie qu’ils creusent.

Pendant cette période, la compagnie du génie du CNE POMEAU au profit de laquelle le 27e RIT est détaché, sera 2 fois citées à l’ordre de l’armée et honorée de la fourragère pour ses travaux de sape. De même, la 45e division sera citée à l’ordre de l’armée.

Janvier 1915

Composition du régiment (source JMO) au 01 janvier 1915

Etat-major

chef de corps: LCL LESPAGNOL

médecin major de 2ème classe JAY

officier faisant fonction d’adjoint: SLT BOLO

section de mitrailleuses: SLT LAURENT

section de mitrailleuses: SLT LANCELEVEE

officier des détails: LTN VALLE

officier d’approvisionnement: LTN LICHTLE

officier porte drapeau: SLT LANGLAIS

 

1er Bataillon

Chef de bataillon BOURDEL

Médecin aide major KRESSER

Adjudant de bataillon: ADJ PURIFIE

Sous-officier adjoint: maréchal des logis LIBERT du 6e dragon

1ère Compagnie:

CNE ARTUIS

SLT GROLEY

SLT MARTIN

2ème Compagnie:

SLT EDOM

3ème Compagnie:

CNE le Matheux du Plessix

SLT CORNET

SLT PRUNET

4ème Compagnie:

LTN DUBOIS

SLT ROLLET

SLT GIROUX

 

2ème Bataillon

Chef de bataillon de BOISSY DUBOIS

Médecin aide major ALAJOUANINE

Adjudant de bataillon: ADJ LENAIN

Sous-officier adjoint: maréchal des logis LEMAIRE du 6e dragon

5ème Compagnie:

SLT CRUCHET

SLT FOUCAULT

6ème Compagnie:

LTN MATRAN

SLT LEBRETON

7ème Compagnie:

LTN LUCHINACCI

8ème Compagnie:

CNE HERVE

SLT TEPPE

SLT FLECHAIS

 

3ème Bataillon

Capitaine MAURY

Médecin aide major GIORDANI

Adjudant de bataillon: ADJ GAUTHIER

Sous-officier adjoint: maréchal des logis BOURRIENNE du 6e dragon

9ème Compagnie:

CNE CRAPEZ

SLT DINTEN

SLT CHARTIER

10ème Compagnie:

SLT SCHNEIDER

11ème Compagnie:

SLT GAILLOT

SLT SERIZAY

12ème Compagnie:

SLT RICHER

SLT RIGA

SLT GRANDGUILLOT

 

Aux tâches précisées au-dessus, le régiment s’est vu aussi attribuer des missions offensives. Il doit parfois escalader le parapet de la tranchée, soit pour repousser des attaques particulièrement violentes, soit même pour contre attaquer. Ainsi le 6 janvier, un peloton de la 12e compagnie réussit , de concert avec les zouaves, à reprendre un élément de tranchée que les allemands viennent d’enlever. Il fait à cette occasion 16 prisonniers et repousse leurs retours offensifs. Quelques temps après, une fraction de la 8e CIE contribue à enrayer, par une vigoureuse contre-attaque, une très forte attaque ennemie.

Le 10 janvier, à MAROEUIL, un obus de 120 tombant au milieu d’une section de la 1ère CIE tue 11 hommes ou gradés et en blesse 30 autres dont plusieurs meurent pendant leur transfert à l’ambulance.

 

Le régiment sera cité à l’ordre de la division (général QUIQUANDON): « Mis sous les ordres du général commandant la 45e division pour participer à la garde d’un secteur particulièrement difficile, a accompli sa mission en faisant  constamment preuve d’un moral élevé et d’un grand dévouement. A pris part à quelques attaques et s’y est toujours parfaitement comporté. »

 

Composition du régiment (source JMO) au 31 janvier et 01 mars 1915

Etat-major

chef de corps: LCL LESPAGNOL

médecin major de 2ème classe JAY

officier faisant fonction d’adjoint: SLT BOLO (n’est plus présent au 01/03/1915)

section de mitrailleuses: SLT LAURENT (bascule à la 8e CIE au 01/03/1915)

section de mitrailleuses: SLT LANCELEVEE

officier des détails: LTN CRUCHET

officier d’approvisionnement: LTN LICHTLE

officier porte drapeau: SLT LANGLAIS

 

1er Bataillon

Chef de bataillon BOURDEL

Médecin aide major KRESSER

Médecin aide major GAY (à compter du 01/03/1915)

Adjudant de bataillon: ADJ PURIFIE

Sous-officier adjoint: maréchal des logis LIBERT du 6e dragon

1ère Compagnie:

CNE ARTUIS

SLT VERITE

SLT BELLAIR

SLT MARTIN

2ème Compagnie:

LTN GROLEY Albert

SLT EDOM

SLT GROLEY Paul

3ème Compagnie:

CNE le Matheux du Plessix

SLT CORNET

SLT PRUNET

SLT AUBRY

4ème Compagnie:

LTN DUBOIS

SLT ROLLET

SLT GIROUX

 

2ème Bataillon

Chef de bataillon de BOISSY DUBOIS

Médecin aide major ALAJOUANINE

Adjudant de bataillon: ADJ LENAIN

Sous-officier adjoint: maréchal des logis LEMAIRE du 6e dragon

5ème Compagnie:

LTN RICHET (n’est plus présent au 01/03/1915)

SLT BARBIER

SLT CANDEGABE (CdS de mitrailleuses au 01/03/1915)

SLT FOUCAULT

6ème Compagnie:

LTN MATRAN

SLT LEBRETON

SLT MARTINET

7ème Compagnie:

LTN LUCHINACCI

SLT DURANTON

SLT GALAND

SLT SAUTREAU (à compter du 01/03/1915)

8ème Compagnie:

CNE HERVE

SLT TEPPE

SLT FLECHAIS

SLT LAURENT (chef d’équipe de mitrailleuses à compter du 01/03/1915)

 

3ème Bataillon

Capitaine MAURY

Médecin aide major GIORDANI

Médecin aide major GUILLAUD

Adjudant de bataillon: ADJ GAUTHIER

Sous-officier adjoint: maréchal des logis BOURRIENNE du 6e dragon

9ème Compagnie:

CNE CRAPEZ

SLT DINTEN

SLT CHARTIER

SLT VASSORT

10ème Compagnie:

SLT SCHNEIDER

SLT DORLEANS

SLT PAQUETEAU

11ème Compagnie:

SLT GAILLOT

SLT SERIZAY

SLT LELEU

12ème Compagnie:

LTN RIGA

SLT RABEL

SLT RICHARD

SLT GRANDGUILLOT (CdS doublement de mitrailleuses)

 

 

Février – avril 1915

La 19e division relève la 45e à la fin du mois de février 1915. Le 27e RIT reste sur le secteur d’ARRAS et passe sous les ordres de la 19e division. Les missions du régiment sont inchangées.

 

Mai 1915

Le 2 mai, le séjour au nord d’ARRAS prend fin. Par ordre du général commandant la 10e armée, le 27e RIT quitte le 33e CA et est rattaché à la 88e division territoriale. Il est affecté à la garde du quartier de BELLACOURT et va gouter enfin à un peu de repos. Les tranchées y sont confortables et les cantonnements moins bombardés. Ses missions sont la garde des tranchées en ligne et des travaux défensifs. Le secteur est calme.

Juin 1915

Le 10 juin, le régiment quitte le quartier de BELLACOURT pour celui d’AGNY avec les mêmes missions dont l’amélioration des défenses. Ses pertes restent légères mais plus sensibles qu’à BELLACOURT. Il restera sur zone pendant 1 mois.

Juillet 1915

Le 7 juillet, la 84e DT (division d’appartenance du 27e RIT) est dissoute et ses régiment affectés à différents corps. Le 27e RIT cesse d’être détaché à la 88e DT et est rattaché définitivement au 17e CA commandé par le général JB DUMAS. Le général GALLET, commandant  la 88e DT témoigne sa satisfaction au régiment: « Au moment où le 27e RIT cesse d’être rattaché à la 88e division, je tiens à vous exprimer toute la satisfaction que m’a causé ce régiment durant tout le temps qu’il a passé dans le secteur. Depuis le 03 mai jusqu’à ce jour, je n’ai eu qu’à me louer, tant de la discipline générale du régiment que de la façon dont il a su s’acquitter des missions qui lui ont été confiées. »

Le régiment est redirigé vers ARRAS. Non endivisionné et considéré comme réserve du 17e CA, il devient régiment de place. Sa mission consiste à défendre la ligne intermédiaire à l’exterieure de la ville  en coopérant avec les régiments de la 33e et 34e DI et a assurer les corvées de service et de garde. Le 27e RIT rentre dans ARRAS les 9 et 10 juillet, après le bombardement de la ville du 08/07 et les 1er et 2ème bataillon s’installent à hauteur de la cathédrale et du palais SAINT VAAST.

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Le 27 juillet, un obus d’énorme calibre vient éclater au beau milieu de la chambre du chef de corps, qui est à son bureau à ce moment là. La lance du drapeau est brisée, une partie du drapeau est abimé.


 

Composition du régiment (source JMO) au 08 juin 1915

Etat-major

chef de corps: LCL LESPAGNOL

médecin major de 2ème classe JAY

officier faisant fonction d’adjoint: LTN CRUCHET

section de mitrailleuses: SLT CANDEGABE

section de mitrailleuses: LTN LANCELEVEE

officier des détails: LTN ROLLET

officier d’approvisionnement: LTN EDOM

officier porte drapeau: SLT LANGLAIS

 

1er Bataillon

Chef de bataillon BOURDEL

Médecin aide major KRESSER

Médecin aide major ALAJOUANINE

Adjudant de bataillon: ADJ PURIFIE

Sous-officier adjoint: maréchal des logis LIBERT du 6e dragon

1ère Compagnie:

CNE ARTUIS

SLT VERITE

SLT BELLAIR

SLT MARTIN

2ème Compagnie:

LTN GROLEY Albert

SLT PRUNET

SLT DURELLE

SLT GROLEY Paul

3ème Compagnie:

CNE le Matheux du Plessix

LTN LICHTE

LTN CORNET

SLT BELLANGER

4ème Compagnie:

LTN DUBOIS

LTN RICHER

SLT MOLLIEN

SLT GIROUX

 

2ème Bataillon

Chef de bataillon de BOISSY DUBOIS

Médecin aide major GAY

Adjudant de bataillon: ADJ LENAIN

Sous-officier adjoint: maréchal des logis LEMAIRE du 6e dragon

5ème Compagnie:

LTN FOUCAULT

SLT BARBIER

SLT SAUTREAU

SLT HIRT

6ème Compagnie:

CNE MATRAN

LTN LEBRETON

SLT CARTIER

SLT MARTINET

7ème Compagnie:

CNE LUCHINACCI

SLT DURANTON

SLT GALAND

SLT PINET

8ème Compagnie:

CNE HERVE

LTN LAURENT

SLT TEPPE

SLT PHILIPPON

 

 

3ème Bataillon

Capitaine MAURY

Médecin aide major MICHEL

Médecin aide major QUINTERO

Adjudant de bataillon: ADJ FRANCHIE

Sous-officier adjoint: maréchal des logis BOURRIENNE du 6e dragon

9ème Compagnie:

CNE CRAPEZ

SLT DINTEN

SLT CHARTIER

SLT VASSORT

10ème Compagnie:

LTN SCHNEIDER

SLT GUILLON

SLT DORLEANS

SLT PAQUETEAU

11ème Compagnie:

LTN GAILLOT

SLT DENIS

SLT SERIZAY

SLT LELEU

12ème Compagnie:

LTN RIGA

LTN GRANDGUILLOT

SLT RABEL

SLT THENARD

 

 


 

Aout 1915 – février 1916

Le 27e RIT resta sur ARRAS pendant 6 mois. Les bataillons occupèrent les tranchées de la ligne intermédiaire situées à 1500m de l’ennemi. Le feu de l’artillerie allemande est constant sur la ville et nombreux sont les soldats qui trouvent la mort dans les caves leur servant d’abri ou pendant une corvée ou pendant leur faction aux issues de la ville.

Jusqu’à la fin du mois de septembre 1915, un bataillon participe, avec les 11e et 20e RI, à la garde des premières lignes des quartiers SAINT-SAUVEUR et RONVILLE. Un autre occupe la ligne intermédiaire et un troisième est employé tout entier aux divers services et corvées. Le LCL LESPAGNOL est devenu le commandant de la place d’ARRAS.

Début septembre, le régiment exécute les travaux d’approche sur les lignes (parralleles de départ et boyaux de communication) sous le feu de l’artillerie allemande. Le jour de l’offensive du 25 septembre, les 2e et 3e bataillons occupent la ligne intermédiaire, prêts à s’opposer aux réactionspossibles de l’ennemi. Le 1er bataillon occupe par demi-bataillon les centres de résistance de ST SAUVEUR et de RONVILLE près à se porter après la prise de TILLOY LES MONFLAINES (à l’est d’ARRAS) au sud du village. Mais la saisie ne peut se faire par les troupes d’active. Une section de la 3e CIE, appelée à ravitailler en munitions les troupes de 1ère ligne, est soumise à un violent tir d’artillerie lourde, éprouvant des pertes très sensibles. Le sous-officier chef de section fait cependant remplir la mission ce qui vaut à la section et aux brancardiers de la compagnie d’être cités à l’ordre du 17e CA: « Sont cités à l’ordres du 17e CA la 1ère section et les brancardiers de la 3e CIE du 27e RIT: Au cours du ravitaillement en munitions des premières lignes, dans des conditions les plus pénibles et sous l’effet du bombardement ennemi frappant dix des leurs sur quarante, sans se laisser arrêter ou influencer par les pertes, assumant, en outre, la charge des camarades tombés, ont assuré courageusement, sous les ordres de leurs gradés, la mission qui leur avait été confiée. »

Ce type de mission sera exécutée quotidiennement jusqu’à la fin du mois de février 1916.


 

Composition du régiment (source JMO) au 01 janvier 1916

Etat-major

chef de corps: LCL LESPAGNOL

médecin major de 2ème classe HENRY

officier faisant fonction d’adjoint: LTN CRUCHET

officier des détails: LTN ROLLET

officier d’approvisionnement: LTN EDOM

officier porte drapeau: SLT LANGLAIS

1ère section de mitrailleuses: LTN LANCELEVEE

2ème section de mitrailleuses: SLT CANDEGABE

 

1er Bataillon

Chef de bataillon BOURDEL

Médecin aide major SIMONIN

Adjudant de bataillon: ADJ GENTLHOMME

Sous-officier adjoint: maréchal des logis LIBERT du 6e dragon

1ère Compagnie:

CNE ARTUIS

SLT BELLAIR

SLT MARTIN

2ème Compagnie:

LTN GROLEY Albert

SLT PRUNET

SLT DURELLE

3ème Compagnie:

LTN LICHTE

SLT CRETOIS

SLT BELLANGER

4ème Compagnie:

LTN DUBOIS

SLT TEPPE

SLT CAILLET

 

2ème Bataillon

Chef de bataillon de BOISSY DUBOIS

Médecin aide major JAUREGUIBERRY

Adjudant de bataillon: ADJ DEMERSEMAN

Sous-officier adjoint: maréchal des logis LEMAIRE du 6e dragon

5ème Compagnie:

LTN FOUCAULT

SLT SAUTREAU

6ème Compagnie:

CNE MATRAN

LTN LEBRETON

SLT CARTIER

SLT MARTINET

7ème Compagnie:

CNE LUCHINACCI

SLT DURANTON

SLT GALAND

SLT PINET

8ème Compagnie:

CNE HERVE

SLT HIRT

SLT PHILIPPON

 

3ème Bataillon

Capitaine MAURY

Médecin aide major MICHEL

Adjudant de bataillon: ADJ FRANCHIE

Sous-officier adjoint: maréchal des logis BOURRIENNE du 6e dragon

9ème Compagnie:

CNE CRAPEZ

SLT DINTEN

SLT CHARTIER

SLT VASSORT

10ème Compagnie:

LTN SCHNEIDER

SLT DORLEANS

SLT PAQUETEAU

11ème Compagnie:

LTN GAILLOT

SLT SERIZAY

SLT LELEU

12ème Compagnie:

LTN RIGA

SLT GUILLON

SLT THENARD

 


 

Après l’offensive de septembre, les bataillons mis à la disposition de la 33e et de la 34e D.I., sont adjoints aux unités actives. Ils forment, à tour de rôle, le 3e bataillon du 207e R.I. et contribuent soit avec lui, soit avec d’autres corps, à la défense des quartiers d’Agny, d’Achicourt et de Blangy. Pendant les mois d’hiver, le régiment retrouve les souffrances qu’il a connues à Ecurie et à Roclincourt.

L’emploi du régiment n’évolua pas. Son service de garde aux tranchées fut modifié à la marge avec les relèves du 207eRI dans le quartier d’AGNY et la défense des quartiers d’ACHICOURT, puis de BLANGY. Ses travaux d’aménagement des paralleles de départ devenues tranchées de première ligne, d’installation de réseaux de défenses accessoires et de garde eux connurent une évolution. Les lignes adverses s’étant rapprochées et l’offensive allemande de VERDUN se préparant, le front d’ARRAS servit de diversion et connut une préparation d’artillerie formidable. Relevé à la fin du mois de février 1916, le 27e RIT quitte la 33e division du général EON avec les hommages de ce dernier adressés au commandant de la division: « Au moment où le 27e territorial cesse de forunir des éléments à la 33e division, je crois devoir vous signaler que j’ai été très satisfait des services rendus par les trois bataillons de ce régiment. Ils ont eu à faire face à des exigences multiples: garde des tranchées, travaux de défense, services nombreux d’ARRAS,etc … Ils se sont acquittés avec beaucoup de dévouement de cette lourde tâche et ont toujours fait preuve de bon esprit. Ce régiment est commandé par un officier supérieur des plus dévoués. Il prépare toute chose avec un grand esprit de méthode et exerce son commandement avec beaucoup d’autorité. J’ai l’honneur mon général de vous apporter par cette lettre mon témoignage des services rendus dans le secteur par le 27e régiment territorial. »

Le Corps d’Armée va être relevé tout entier par l’Armée anglaise. Le 27e quitte Arras et la terre d’Artois qu’il a arrosée si largement de son sang. Il y a laissé là 38 % de son effectif total.


 

Composition du régiment (source JMO) au 20 février 1916

Etat-major

chef de corps: LCL LESPAGNOL

médecin major de 2ème classe HENRY

officier faisant fonction d’adjoint: LTN CRUCHET

officier des détails: LTN ROLLET

officier d’approvisionnement: LTN EDOM

officier téléphoniste: SLT WIDHOFF

officier porte drapeau: SLT DROUET

1ère section de mitrailleuses: LTN LANCELEVEE

2ème section de mitrailleuses: LTN CANDEGABE

3ème section de mitrailleuses: SLT CRETOIS

 

1er Bataillon

Chef de bataillon BOURDEL

Médecin aide major SIMONIN

1ère Compagnie:

CNE ARTUIS

LTN CAILLET

SLT VALLEE

SLT LENOBLE

2ème Compagnie:

LTN LEBRETON

SLT LACAMBRE

SLT DURELLE

3ème Compagnie:

LTN LICHTE

SLT VASSORT

SLT BELLANGER

4ème Compagnie:

CNE RICHET

LTN LANGLAIS

SLT TEPPE

SLT DHOMME

 

2ème Bataillon

Chef de bataillon de BOISSY DUBOIS

Médecin aide major JAUREGUIBERRY

5ème Compagnie:

LTN FOUCAULT

LTN SAUTREAU

SLT BAUGY

6ème Compagnie:

CNE MATRAN

SLT FERNET

SLT CARTIER

SLT MARTINET

SLT AUZOUY

7ème Compagnie:

CNE LUCHINACCI

LTN PINET

SLT GALAND

8ème Compagnie:

CNE HERVE

SLT HIRT

SLT PHILIPPON

 

3ème Bataillon

Capitaine MAURY

Médecin aide major MICHEL

9ème Compagnie:

CNE CRAPEZ

SLT DINTEN

SLT CHARTIER

10ème Compagnie:

LTN SCHNEIDER

SLT DORLEANS

SLT VIDAL

11ème Compagnie:

LTN GAILLOT

LTN SERIZAY

SLT PAQUETEAU

SLT LELEU

12ème Compagnie:

CNE RIGA

SLT DENIS

SLT THENARD

 


 

Mars – avril 1916

Début mars, le régiment embarque à ANVIN (40 km nord ouest d’ARRAS) et est dirigé sur la Lorraine où, pendant deux mois, il est mis à la disposition de la direction des Etapes et Services (DES) du détachement d’Armée de LORRAINE pour des travaux forestiers. Dans cette province riche et accueillante qui environne Nancy, la vie agreste et sans danger devient, malgré ses fatigues, un repos pour ces hommes habitués au rude métier des armes. Ainsi les pépères quittent la pioche et le fusil pour la cognée du bucheron. Le 27e « Terrassiers » devient le 27e « forrestiers ».

Le 24 avril, lundi de Pâques, le régiment part de la Lorraine pour débarquer en Champagne près de Valmy.

 

Mai – juillet 1916

Le 27e RIT rejoint la CHAMPAGNE et ses bataillons occupent la deuxième ligne de la région de Beauséjour,  Butte du Mesnil, Main de Massiges, à l’extrême droite de l’Armée de Châlons, et exécutent en première ligne, sous un bombardement pénible (minen, balles, marmites et nappes de gaz), de durs travaux de sape, de construction d’abris, transport de matériaux ou d’enfouissement de lignes téléphoniques. Un bataillon est au MARSON (« Le ruisseau/ravin du MARSON près de la ferme de BEAUSEJOUR ») pour deux mois où dans la tranchée en Y au centre de nécropole champenoise (cimetières 7 et 7bis, celui de la borne 16, …).

Le 26 juillet, le 27e, moins le 2e bataillon qui y restera jusqu’au 10 août, quitte le Marson et ses falaises désolées couvertes des croix innombrables de ceux qui tombèrent aux attaques de septembre 1915.

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Aout – décembre 1916

Le régiment est affecté au Groupement Ouest de l’Armée de Châlons. Après avoir accompli une courte période d’instruction, il va occuper le 12 août 1916, au pied du puissant massif de MORONVILLERS, le calme secteur de PROSNES, dont les qualités d’organisation de ses chefs font, peu à peu, malgré son immense développement, un secteur modèle doté de tous les perfectionnements de la guerre moderne.

Le 12 octobre 1916, le Colonel LESPAGNOL, qui a été longtemps l’âme de ce régiment et dont le souvenir austère domine son histoire, sentant ses forces défaillir à la tâche, quitte son poste. Après un intérim où le Commandant DE BOISSY prouve ses qualités brillantes d’organisateur, le Lieutenant-Colonel MEYER, du 8e Chasseurs à Cheval, est appelé au commandement du régiment le 20 novembre 1916. Guidé par son activité vigoureuse, le 27e continue les traditions passées, et les travaux entrepris. Il réalise la défense de la voie Romaine et du centre de résistance de Prosnes. Les pertes du régiment, depuis son séjour en Champagne et malgré un coup de main ennemi sur nos lignes, avaient été modérées. Elles vont grossir brusquement en janvier 1917.

 


 

Janvier 1917

Composition du régiment (source JMO) au 01 janvier 1917

Etat-major

chef de corps: LCL MEYER

officier adjoint: CNE RICHER

médecin major de 2ème classe HENRY

officier des détails: LTN ROLLET

officier d’approvisionnement: LTN EDOM

officier porte drapeau: SLT DROUET

compagnie de mitrailleuses: CNE LANCELEVEE

compagnie de mitrailleuses: LTN CANDEGABE

1er Bataillon

Chef de bataillon BOURDEL

adjoint: SLT DHOMME

Médecin aide major SIMONIN

1ère Compagnie:

CNE ARTUIS

LTN CAILLET

SLT VALLEE

SLT LENOBLE

2ème Compagnie:

LTN LEBRETON

SLT CRETOIS

SLT GROLEAS

3ème Compagnie:

LTN LICHTE

SLT VASSORT

SLT BELLANGER

4ème Compagnie:

CNE FEUILLET

LTN LANGLAIS

SLT TEPPE

SLT COLLOMP

 

2ème Bataillon

Chef de bataillon de BOISSY DUBOIS

adjoint: SLT PHILIPPON

Médecin aide major PORTERET

5ème Compagnie:

LTN FOUCAULT

SLT LEROY

SLT BAUGY

6ème Compagnie:

CNE GAUDIOT

LTN SAUTREAU

SLT FERNET

SLT LACAMBRE

SLT MARTINET

7ème Compagnie:

CNE LUCHINACCI

LTN PINET

SLT GALAND

8ème Compagnie:

CNE HERVE

SLT HIRT

SLT FAIVRE

SLT MICHAUD

 

3ème Bataillon

Capitaine MAURY

adjoint: SLT DINTEN

Médecin aide major ROCHON

9ème Compagnie:

CNE CRAPEZ

LTN CHARTIER

SLT VERGNOL

10ème Compagnie:

CNE SCHNEIDER

LTN DORLEANS

SLT VIDAL

SLT FOUCHER

11ème Compagnie:

CNE DE LAMOTTE

LTN GAILLOT

LTN SERIZAY

SLT PAQUETEAU

SLT LELEU

12ème Compagnie:

CNE RIGA

SLT DENIS

SLT THENARD

 

Le 31 janvier 1917, avec un froid de -21°c, une attaque par gaz exécutée par l’ennemi, sur un front de 18 kilomètres, engage tout le Corps d’Armée. Elle fait éprouver au régiment des pertes énormes. Dans cette terrible journée et celles qui suivirent, il compte 250 morts (dont 3 officiers) et 400 blessés (dont 20 officiers). Mais il continue à tenir la ligne de façon héroïque et les reconnaissances ennemies dispersées par le feu n’arrivent même pas aux fils de fer.

Février – juin 1917

Le 2 février 1917, le régiment est relevé pour se reformer. Il reçoit les félicitations du commandement et se voit décerner 5 citations à l’Ordre de l’Armée, 9 citations à l’Ordre du Corps d’Armée et 23 citations à l’Ordre du Régiment. Grâce à l’adjonction d’un bataillon du 276e Territorial, il se reconstitue à trois bataillons. Puis, le 28 février, le régiment remonte en ligne dans son ancien secteur, bouleversé par les gelées, les pluies et les bombardements. Ce secteur, jadis assez calme, devient de plus en plus agité et l’ennemi tente de nombreux coups de main. Le bombardement devient incessant.

Le 20 mars 1917, le régiment est relevé. Il abandonne Prosnes après avoir éprouvé de nouvelles pertes. Les bataillons sont mis à la disposition de la 45e Division, où ils retrouvent les Zouaves et les Joyeux sous les ordres du Général NAULIN et de la 33e Division toujours commandée par le Général EON. Il exécute des travaux pénibles et rudes en vue de l’offensive.

Le 17 avril, son chef, le Colonel MEYER, est nommé au commandement du 59e Régiment d‘Infanterie qui vient de perdre son Colonel et son Etat-Major, tués dans le P .C. de Prosnes que le 27e vient de quitter.

Le Lieutenant-Colonel DE SAINTE-COLOMBE DE BOISSONNADE, prend le commandement du 27e qui continue les travaux et le ravitaillement des premières lignes jusqu’au 25 juin. L’offensive victorieuse a coûté de nouvelles pertes au régiment. Il a vu tomber, sur les pentes de Moronvillers, 34 tués et 178 blessés.

Après le Nord, la Lorraine et l’Artois, le 27e va quitter cette Champagne où il a versé tant de sang. En échange des lauriers qu’il emporte, citations individuelles ou d’unités, il a perdu dans ces campagnes crayeuses 45 % de son effectif. Le Commandant BOURDEL, appelé à d’autres fonctions, fait ses adieux au 1er bataillon qu’il a commandé depuis près de 3 ans.

Avec le 17e Corps d‘Armée, dont le Général HENRYS vient de prendre le commandement, le 27e va maintenant faire partie de l’Armée de Verdun. Le 28 juin, il entre de nouveau en ligne dans le secteur des Etangs, face à Apremont, dans les plaines argileuses et boisées de la Woëvre, au pied des Hauts de Meuse que couronnent les lignes allemandes.

 

Juillet – octobre 1917

Le 27e forme l’extrême droite de la 2e Armée. Jusqu’au 2 octobre, il va tenir à deux bataillons, avec des pertes modérées (1 %), malgré les bombardements et un coup de main ennemi, ce secteur qu’illustre encore le souvenir de la Division MARCHAND et dont les positions composées de petits postes isolés aux lisières des bois forment par leurs gabionnades pittoresques un contraste si singulier avec les tranchées d’Artois et de Champagne. Sous la direction clairvoyante et méthodique du Colonel DE SAINTE-COLOMBE, le régiment, fidèle à ses traditions, réorganise la défense en profondeur de ces bois et les voies de communication nécessaires pour relier les ouvrages disséminés à la surface d’un sol marécageux.
Le 3e bataillon est dissous le 1er septembre.

Le 4 octobre, le régiment, formé désormais à deux bataillons, est remplacé par un régiment actif et ses unités sont dispersées sur tout le front du C. A. pour être mises à la disposition des trois Divisions qui le composent, tandis que le Colonel et son Etat-Major sont chargés par le Corps d’Armée, d’une mission spéciale de topographie et de contrôle.

 

 

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Novembre – décembre 1917

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Le 17 Novembre, le régiment est relevé et suit le Corps d’Armée à Verdun. Tandis que les unités au repos travaillent à la remise en état des cantonnements, trois compagnies sont mises à la disposition des Corps actifs dans le dur secteur des Chambrettes, pour les travaux et le ravitaillement en ligne des troupes combattantes. Dans cette région toujours agitée, où les attaques d’infanterie succèdent aux bombardements de tous calibres, où l’ennemi emploie journellement les gaz toxiques, et où la mauvaise saison apporte elle aussi ses rigueurs et ses tristesses, les pertes des unités s’élèvent à 14 % à la date du 31 décembre 1917.

Pour ces hommes, qui ont pourtant connu de dures périodes, les ravins boueux et dévastés qui entourent Verdun rappellent et dépassent les plus terribles époques de la guerre.

Au 31 décembre 1917, le régiment compte 3.723 tués, blessés ou disparus. Si on en déduit les pertes éprouvées en août 1914 sur la frontière de Belgique, le régiment compte depuis la bataille de la Marne : 444 tués – 1.404 blessés et 69 disparus.

2 rosettes d’Officiers de la Légion d’Honneur, 9 Croix de Chevaliers de la Légion d’Honneur, 44 Médailles militaires, 558 Croix de Guerre (21 citations à l’Ordre de l’Armée, 46 citations à l’Ordre du Corps d’Armée, 78 citations à l’Ordre de la Division, 83 citations à l’Ordre de la Brigade, 330 citations à l’Ordre du Régiment) sont attribués aux membres du 27e RIT.

 

Janvier 1918

Composition du régiment (source JMO) au 01 janvier 1918

Etat-major

chef de corps: LCL DE SAINTE COLOMB

officier adjoint: LTN PHILIPPON

médecin major de 2ème classe HENRY

officier des détails: SLT LENOBLE

officier d’approvisionnement: LTN EDOM

officier porte drapeau: SLT DROUET

bombardier: SLT LELEU

 

1er Bataillon

Chef de bataillon CRIGNON

adjoint: SLT COLLOMP

Médecin aide major SIMONIN

1ère Compagnie:

CNE CRAPEZ

LTN ROLLET

LTN CHARLIER

SLT VERGNOL

2ème Compagnie:

CNE DE MONTMORENCY

LTN LEBRETON

SLT ANTOINE

3ème Compagnie:

LTN LICHTE

SLT BELLANGER

1ère Compagnie de mitrailleuses:

CNE LANCELEVEE

SLT FERNET

 

2ème Bataillon

Chef de bataillon de BOISSY DUBOIS

adjoint: SLT HIRT

Médecin aide major BLANC

5ème Compagnie:

CNE BELLON DE CHASSY

LTN FOUCAULT

SLT LEROY

6ème Compagnie:

CNE TALENTON

LTN GAILLOT

LTN DINTEN

LTN GALANT

SLT THOS

7ème Compagnie:

CNE CHAUTENS

SLT DENIS

SLT MONTY

SLT TEPPE

SLT BERRAT

2ème Compagnie de mitrailleuses:

LTN CANDEGABE

 

Le régiment est dissous le 15/08/1918 en exécution de la note GQG n°14340 du 12 juillet 1918 et est transformé en 2 bataillons de pionniers et un bataillon de mitrailleuses de Corps d’Armée.

Le drapeau du régiment , ainsi que les fanions des 1e, 2e et 4e compagnies ainsi qu’une section de la 3e compagnie sont décorés d’une croix de guerre à l’ordre de la Division ou de la Brigade.

Le 2ème bataillon de Pionniers du 27°RIT est composé des éléments provenant de la CHR et du 2° bataillon du 27RIT. Il est composé de 3 compagnies à 4 sections (2 pelotons) et d’un EM restreint.Il sera dissous le le 24 janvier 1919.

Le 5e bataillon du 27e RIT (17e, 18e, 19e et 20e compagnie) perd 3 de ses compagnies le 22/12/1918 pour ne garder que la 18e CIE au 25/12. Le 5e BAT sera dissous le 04 janvier 1919 et ses membres (4 officiers, 48 hommes de troupe) affectés à la 8e Cie du 36e RIT à EPERNAY.

1er Bataillon de pionnier du 27e RIT

Chef de bataillon  (?)

officier des détails: LTN VIDAL

Médecin aide major SIMONIN

1ère Compagnie:

CNE CRAPEZ

LTN CHARTIER

LTN DINTEN

2ème Compagnie:

CNE PORTES

LTN LEBRETON

LTN ANTOINE

3ème Compagnie:

LTN POUZET

LTN BELLANGER

SLT BOUTINEAU

 

2ème Bataillon de pionniers du 27e RIT (dissous le 24/01/1919)

Chef de bataillon PERRIEY

officiers des détails: LTN EDOM

Médecin aide major de 1ere classe BLANC

5ème Compagnie:

CNE BELLON DE CHASSY

LTN LEROY

LTN VERGNOL

6ème Compagnie:

LTN GAILLOT

LTN GALLANT

SLT JANICAUD

7ème Compagnie:

CNE MARULAZ

LTN DROUET

SLT CHENILLE DE BARDY

 

Bataillon de mitrailleuses de CA

1ère Compagnie:

CNE LANCELEVEE

LTN FERNET

SLT MATTEI

2ème Compagnie:

CNE LICHTE

LTN LELEU

LTN SERIZAY

SLT THOS

 

Autres informations: 

Cf. mémoires et carnets de guerre du caporal DROUIN Auguste / encart 27 RIT sur le site

http://www.chtimiste.com/carnets/drouin.htm

 

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CPAs non voyagées.

Inauguré le 17 juillet 1921, le monument aux morts du 27e RITa été édifié par les soins de l’association amicale des anciens du 27e RIT. Il est situé sur la commune de PROSNES.