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Cette page rassemble les informations et les CPA relatives aux soldats du 115 sur les garnisons de MAMERS et de NOGENT LE ROTROU avant aout 1914.

Plusieurs parties composent cette page :

– en premier lieu des photos de compagnies ou catégorielles et quelques tableaux d’effectif nominatifs issus d’annuaires militaires et de documents

– ensuite une série de CPA et de cartes de visite dont une partie des portraits sont identifiés

– puis des CPA non nominatives mais permettant de présenter uniformes, brevets et un peu d’histoire et de règlements militaires.

– des cartes représentant la musique régimentaire.

– et enfin quelques informations sur l’amicale du 115e RI

 

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Composition du 115e RI à PARIS, ALENCON, MAMERS et NOGENT LE ROTROU.

On retrouve parmi les officiers présents sur les annuaires certains qui marqueront de leurs empreintes et de leurs noms les JMO du 115e RI et 315e RI pendant la grande guerre. D’autres y  officieront comme généraux où colonel, à l’instar du chef de bataillon Noël Edouard de CURIERE de CASTELNAU (général de CASTELNAU).

 

Ci-dessous les extraits des annuaires des armées.

Officiers du 115e RI de 1877 à 1890 (source GALLICA)

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Officiers du 115e RI vers 1893

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(Photo envoyée par Arnaud B.)

Photo d’officiers du 115e RI avec la légende LTN POISOT et une croix au dessus du supposé lieutenant.

Nous sommes en 1893,  période pendant laquelle le CNE POISOT Emile (mort pour la France le 08/10/1914) servit au 115e RI en qualité de lieutenant (source LEONORE). Au vu des vestes et des arbres sans feuille, nous sommes en hiver.

Il s’agit certainement de la dernière photo en dolman du régiment car celui-ci a été supprimé par décret en date du 07 février 1893 pour être remplacé par la tunique mdl 1893 qui équipe sur la photo 2 lieutenants.

Nous reconnaissons le chef de corps, le colonel d’AIGUY Caro, Joseph, qui commanda le régiment de décembre 1891 à décembre 1895. A cette époque, le régiment était sur PARIS et sur ALENCON (dépôt et un bataillon).

1 colonel, 3 chefs de bataillon, 1 médecin major de 1ere classe, 13 capitaines, 15 lieutenants, 1 aide major de 2e cl et 6 sous-lieutenants posent devant l’objectif. Nous avons ici l’effectif de l’état-major et de 2 bataillons.

Nombreux sont ceux encore présent en 1895 et dont les noms sont listés dans l’extrait de l’annuaire ci dessous.

 

En recoupant les dates de présence retrouvées sur l’historique du 115e RI  du LIEUTENANT BERTHON de 1898, nous savons que les officiers suivants sont sur la photo:

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(à gauche) Colonel d’AIGUY Caro, Joseph, Georges

né le 26/11/1842 à BASTIA et décédé le 23/03/1896 à 54 ans.

Saint-cyrien (1861-1863), il servit dans les chasseurs à pied comme lieutenant et capitaine avant de servir à l’ambassade de SUISSE(1876-1879). Après avoir été chef de bataillon au 110e RI (1879) et au 98e RI (1880), et lieutenant-colonel au 131e RI en mai 1888, il commanda le 115e RI de décembre 1891 à décembre 1895.

il participa à la campagne contre l’ALLEMAGNE du 04/08/1870 au 20/03/1871.

 

(à droite) Médecin major de 1ère classe LETELLIER Arthur, François, Guillaume.

né le 08/06/1843.

Il servit au 115e RI du 01/11/1891 au 08/06/1899 avant de partir à la retraite.

 

(à droite) Lieutenant POISOT Emile

né le 24/07/1862 à MEMBREY (70) et décédé le 08/10/1914.

De la classe 1882, il servit comme militaire du rang, puis sous-officier avant de devenir officier en 1890. Il servit au 115e RI en qualité de sous-lieutenant d’avril 1891 à avril 1893 puis comme lieutenant  jusqu’au 17 avril 1895 ou il partit au 21e RI.

Le CNE POISOT est mort pour la France le 08/10/1914 à PARVILLERS LE QUESNOY.

 

 

 

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compagnie du 115e RI en 1893

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Le fond est identique à la photo au dessus. Le photographe est M DAVID demeurant 90 rue de Courcelles à LEVALLOIS PARIS.

102 soldats posent sur la photos. On y reconnait un capitaine, un lieutenant, un adjudant, un sergent major, un sergent-fourrier, trois sergent, un tambour et un clairon. On remarque aussi un cor de chasse. Les soldats sont équipés en tenue de campagne et armés du lebel et pour ceux au premier rang du fusil gras. Les deux officiers portent une tenue noire à 7 boutons mais sans brides d’épaule dorée ou épaulettes et sans patte avec des galons en pointe  type chasseur!

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Officiers du 115e RI de 1891 à 1900 (source GALLICA)

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Officiers du 115e RI au 01/08/1898

(dans le grade au 115RI depuis le )

État-major

Chef de corps : Colonel CARDOT (11/04/1896)

Commandant en second : Lieutenant-Colonel LEVASNIER (11/10/1894)

Major : Chef de Bataillon LAFFARGUE (17/04/1898)

Officier trésorier : Capitaine SIMONET (23/04/1888) 

Adjoint trésorier : Lieutenant DOUCET (19/04/1893)

Officier d’habillement : Capitaine BALLIN (12/09/1894)

Porte drapeau: Lieutenant PAREZ (02/08/1894)

Chef de Musique : ANDRÉ (26/12/1895)

Médecin Major de 1e classe LETELLIER (01/11/1891)
Médecin Major de 2e classe CASTAING (30/12/1896)
Médecin-Aide-Major LEVÊQUE (30/12/1896)

CADRES COMPLÉMENTAIRES

Chef de Bataillon ROGERIE (17/04/1898)

Capitaine MAVEL (30/12/1896)

Capitaine DE LAMIRAULT (30/12/1896)

Capitaine CHAILLOT (02/03/1898)

 

Premier bataillon

Commandant le bataillon : Chef de Bataillon FAURE (01/01/1896)

Adjudant Major : Capitaine LAFFARGUE (31/08/1892)

1e Compagnie

Capitaine BOUGNOUX (29/11/1896)
Lieutenant GUY (15/07/1891)
Sous-Lieutenant DESPLANQUES (01/04/1897)

2° Compagnie

Capitaine LEDUC (09/04/1892)

Lieutenant LE TRAON (24/03/1892)

Lieutenant KNAUSS (01/10/1896)

3 e Compagnie

Capitaine JOUIN (10/08/1892)

Lieutenant LOUCHE (19/07/1891)

4e Compagnie

Capitaine HENRY (23/03/1895)
Lieutenant GUILMARD (06/06/1894)
Lieutenant BOURGEOIS (01/10/1895)

 

Deuxième bataillon

Commandant le bataillon : Chef de Bataillon THUBERT (17/04/1898)

Adjudant Major : Capitaine DESROZIERS (01/11/1891)

5e Compagnie

Capitaine BARRET (11/07/1895)
Lieutenant FERRATON (16/04/1894)
Sous-Lieutenant CHAMEROY (01/04/1898)

6e Compagnie

Capitaine TUOT (22/03/1893)

Lieutenant DE LA GRÈVERIE (01/10/1893)

Sous-Lieutenant GOHIERRE DE LONGCHAMPS (20/09/1896)

7e Compagnie

Capitaine MILLOT (24/12/1894)
Lieutenant HUVÉ (23/071896)
Lieutenant PERAUD (16/03/1896)

8e Compagnie

Capitaine BRUNEAU (10/11/1897)
Lieutenant THÉVENOT (14/05/1891)
Lieutenant RIVIÈRE (16/03/1896)

Troisième bataillon

Commandant le bataillon : Chef de Bataillon BIGLE (17/04/1898)

Adjudant Major : Capitaine BURY (20/11/1887)

9e Compagnie

Capitaine WEINBERG (18/08/1893)
Lieutenant VIÉNOT (01/01/1894)
Lieutenant CHARDENET (24/02/1897)

10e Compagnie

Capitaine CAGNIOUX (26/02/1894)
Lieutenant FÉVRIER (01/10/1894)
Lieutenant ANTOINE (01/10/1895)

11e Compagnie

Capitaine PORTIER (09/04/1892)
Lieutenant BAYLE (01/04/1894)
Sous-Lieutenant GUÉNY (01/08/1897)

12e Compagnie

Capitaine PÉRIER (24/12/1894)

Lieutenant DE BAULNY (01/10/1891)

Lieutenant BESSON (01/10/1897)

 

Quatrième bataillon

Commandant le bataillon : Chef de Bataillon PAYEN (20/06/1896)

Adjudant Major : Capitaine DE MORCOURT (01/11/1891)

13e Compagnie

Capitaine CASTELLI (11/07/1891)
Lieutenant CLÉRIN (12/07/1892)
Sous-Lieutenant ROHLFS (01/10/1897)

14e Compagnie

Capitaine LE NEVEU (11/07/1896)
Lieutenant GROGNARD (01/10/1893)
Sous-Lieutenant JACQUIN (01/10/1897)

15e Compagnie

Capitaine DEROME (09/10/1896)
Lieutenant BERTHON (01/10/1894)

Sous-Lieutenant MORILLON (01/10/1897)

16e Compagnie

Capitaine DE ST-EXUPERY (09/10/1896)
Lieutenant PÉAN (01/04/1895)

Sous-Lieutenant DE FERRON (01/10/1897)

 

 

Concernant le chef de corps:

Colonel CARDOT, né le 12 avril 1840 à St Loup (Hte Saone) et décédé le 12 octobre 1906.

Élève à l’École Impériale Spéciale Militaire, le 9 Novembre 1858.
Sous-Lieutenant au 15e Régiment d’Infanterie de Ligne, le 01Octobre 1860.

Lieutenant au 15e Régiment d’Infanterie de Ligne, le 17 Juillet 1867.

Capitaine au 3e Régiment de marche de zouaves, le 27 Septembre 1870.

Capitaine au 3e Régiment de zouaves, le 4 avril 1871.
Capitaine au 118e Régiment d’Infanterie, le 12 Décembre 1874.
Capitaine-Adjudant-Major au même Régiment, le 13 Décembre 1875.

Major au 19e Régiment d’Infanterie de Ligne, le 25 Octobre 1879.
Major au 55e Régiment d’Infanterie de Ligne, le 01 Décembre 1879.

Chef de Bataillon commandant le 11e Bataillon de Chasseurs à pied, le 13 Mars 1883.

Chef de Bataillon au 111° Régiment d’Infanterie, le 21 Septembre 1886.

Lieutenant-Colonel du 10e Régiment d’Infanterie, le 01 Octobre 1887.

Lieutenant-Colonel Commandant militaire du Palais Bourbon, le 16 octobre 1890, poste qu’il tiendra du 6/10/90 au 10/4/96.
Colonel dans les mêmes fonctions, le 13 Juillet 1891.
Colonel du 115e Régiment d’Infanterie, le 11 Avril 1896.

Retraité en 1900.

Campagnes. Afrique (Juillet 1866-31 Août 1870) / Contre l’Allemagne (27 Septembre 1870-7 Mars 1871) / Afrique (8 Mars 1871-5 Août 74) / Tonkin (29 Avril 1885-26 juin 1886).

Décorations. Officier de la Légion d’Honneur/ Médaille du Tonkin/ Médaille coloniale Algérie/ Officier de l’ordre du Nicham/ Commandeur de l’ordre Impérial du Dragon de l’Annam.

 

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16e compagnie du 115 au 01/08/1898

 

(extrait de l’historique du 115RI du LTN BERTHON de 1898)

 

Compagnie à 105 personnes, elle est composée pour l’encadrement d’un capitaine commandant d’unité, d’un lieutenant et sous lieutenant chef de peloton, d’un adjudant, d’un sergent major, d’un sergent fourier, de 4 sergents chef de section et de 8 caporaux chef d’escouade.

On retrouve parmi les soldats: 3 soldats de 1° classe, 1 tambour, 1 clairon et 82 soldat de 2° classe.

 

 

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Capitaine De St -EXUPÉRY

Lieutenant PEAN (absent)

Sous-Lieutenant De FERRON

Adjudant GUINY

Sergent-Major PITOT

 

Sergent-Fourrier SOREAU
Sergent TEMPLIER

Sergent GADOT

Sergent QUERELLE

Sergent BLANCHARD

 

Caporal CONDARD

Caporal CHEVREUX

Caporal FIRMIN

Caporal LE DAIN

Caporal CHEVRIER

Caporal LIVET

Caporal GUIARD

Caporal MILLIAND

Tambour CORMIER

 Clairon LAUNAY

1e classe HAVARD

1e classe GERBE

1e classe LE PRIOL

 

les 2ème classe: BERTHELO, BELLAIS, BOULAY L., MAUGARS, JULIEN, NICOT, BROSSIER, ERNUL, PELLETER, LAKVOR, GAUTIER, OLIVIERO, FOSSIER, LE GOLVAN, PRELE, COADOU, CHARRON, HACQUES, BARTHUEL, HUMEAU, LANGLOIS, MALEPERT, BLIN, GUILMIN, PEROTON, MADELEINE, DENIZE, MEICHE, COULON, GEUFFARD, LAUGER, PICHON, POTTIER, BERNARD, JUBEAULT, CIROT, QUENTIN, LE CUNF, BUCHOT, BELLEC, BRUT, FOUCAULT, LEGRAND,

GAMBETTE,  BOUTILLER, PODER, BRIÈRE, GOUTTARD, DEBREBAN, HEDIN, JUBIN, SIMON, DELAPERRIÈRE, BOULAY P., COURCELLES, RONDEAU, MARTIN, CHRISTIEN, GOAER, LECHAT, QUÊMENER, CHARROIS, GUZON, HATEAU, BELLANGER, PROT, TREHIN, COHUAU, LAUNAY, GUIGNET, DENÊE, JARDIN, DESRUES, LE GOFF, BROSSERON, LE BRIS, TOSSER, GAUQUELID, DAUAUDET, ROCARD, CHABOCHE, HERVÉ.


 

5ème compagnie du 115e RI vers 1900

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Photographie de « la classe 1896, 5ème compagnie ».

Il s’agit de la classe 1896 accompagnée de son encadrement (1er rang). Incorporée en octobre 1897 et libérée en septembre 1901 après 3 années de service, les soldats présents sur la photo ont un peu  » de bouteille » comme l’évoque la présence de sergents, de caporaux, de 1ère classe et de soldats avec des prix de tir.

Cette photographie est accompagnée d’une légende permettant d’identifier quelques gradés dont le commandant d’unité, le lieutenant, l’adjudant et le sergent-major. Il s’agit du capitaine BARRET, du lieutenant CHAMEROY, de l’adjudant TREIBER et du sergent major DUCOROY.

L’étude des états de service du lieutenant et du sergent-major montre que la photo a été prise entre le 01/04/1900 et le 12/11/1900.

 

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Capitaine BARRET Georges, Marie

né le 17/11/1856 à LURE (haute Saône) et décédé le 05/02/1910.

(source base LEONORE)

engagé volontaire le 20/11/1874 et affecté au 118e RI. caporal le 06/06/1875, sergent le 14/04/1876, sergent fourrier le 10/01/1877.

affecté au 73e RI le 31/01/1877.

Sergent-major le 21/08/1879,

adjudant le 26/10/1879.

sous-officier élève officier à l’école militaire d’infanterie le 06/04/1883.

sous lieutenant le 10/03/1884 et affecté au 96e RI.

lieutenant le 31/12/1887 et affecté au 79e RI

affecté au 106e RI le 01/01/1894 puis au 159e RI le 25/01/1984.

 

capitaine le 11/07/1895 et affecté au 115e RI.

 

 

 

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Lieutenant CHAMEROY Gustave, Henri, Numa.

né le 14 septembre 1871 à BOUDREVILLE (Côte d’Or), mort pour la France le 22/08/1914.

(source fiche matricule et MPF Mémoire des Hommes)

engagé au 10e RI le 14/11/1892, puis au 4e RI le 24/12/1892.

caporal le 17/05/1893,

caporal fourrier le 28/09/1893, sergent le 17/11/1893,

sergent fourrier le 14/10/1894,

sergent major le 10/06/1895.

Admis comme élève officier à l’école militaire d’infanterie le 29/03/1897, remis provisoirement au grade de sergent, élève officier le 05/04/1897.

sous-lieutenant le 28/03/1898 et affecté au 115e RI le même jour,

lieutenant le 01/04/1900,

lieutenant adjoint au trésorier le 01/04/1901.

 

 

 

Campagnes:

 

– Tunisie  de septembre 1881 à avril 1883

 

 

 

Décoration:

 

-médaille coloniale « TUNISIE »

 

– chevalier de la Légion d’Honneur

 

Affecté au 1er bataillon d’infanterie légère d’Afrique le 02/09/1903. Affecté au 141e RI le 11/02/1908 au service des affaires indigènes compagnie saharienne jusqu’au 01/01/1911.Affecté au 128e RI le 24/01/1911. Promu capitaine le 24/06/1912 et affecté au 101e RI.

Aux armées le 07/08/1914, disparu le 22/08/1914 entre GOMERY et ETHES.

 

Campagnes:

– Algérie: de 03/12/1903 à 03/04/1911

– Sahara: 12/06/1904 à 29/03/1911

– confins sud algéro-marocains: 1908

– contre l’Allemagne: du 02 au 22/08/1914

 

 

Décorations:

– médaille du MAROC « haut-GUIR »

– chevalier de la Légion d’Honneur

 

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Adjudant TREIBER Joseph

né le 13/05/1871 à SCHLESTADT (Bas Rhin).

(source fiche matricule)

Engagé volontaire, arrive au 115e RI le 30/03/1892. caporal le 06/12/1892, sergent le 29/09/1894. A suivi le cours de 1897 à l’école normale de gymnastique et d’escrime. A reçu le brevet de maitre de gymnastique. Adjudant le 06/01/1900, démissionnaire le 30/04/1907 et rayé des contrôle le 01/05/1907.

Sert au 43e RIT dans la réserve territoriale. Travaille dans la compagnie des chemins de fer à compter du 04/10/1907.

campagne:

– contre l’Allemagne du 02/08/1914 au 20/12/1918.

 

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Sergent-major DUCOROY Alfred.

Né le 26/05/1876 à WIERRE AUX BOIS (Pas de Calais). Mort pour la France le 15/09/1916 à BELLOY EN SANTERRE.

(source fiche matricule et base LEONORE)

Engagé pour 5 ans au 115e RI au 04/06/1894.

Caporal le 24/12/1894, sergent le 24/09/1895, sergent fourrier le 30/04/1897, sergent-major le 09/01/1899, adjudant le 12/11/1900, adjudant de bataillon le 25/08/1906, adjudant vaguemestre le 21/07/1910.

Sous-lieutenant et affecté au 87e RI le 10/01/1912. Adjoint du capitaine chargé du matériel le 23/04/1913. Lieutenant adjoint du capitaine du matériel le 10/01/1914.

Aux armées le 02/08/1914 comme lieutenant chargé des détails. Lieutenant chargé des approvisionnements le 01/10/1915. Détaché au peloton des chefs de section le 10/12/1915. Capitaine le 05/04/1916. Tué à l’ennemi le 15/09/1916 à BELLOY EN SANTERRE en faisant une reconnaissance préparatoire à une attaque.

Campagnes:

– contre l’Allemagne: 02/08/1914 au 15/09/1916

Décorations:

– croix de guerre

– chevalier de la Légion d’Honneur

 


 

Officiers du 115e RI de 1901 à 1914 (source GALLICA)

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CPA voyagée écrite le 20 aout 1910.

Cette CPA fait partie d’une série de cartes-album produite en 1909. 1 lieutenant et 90 sous-officiers du 115e RI dont 15 adjudants et un sous-chef de musique posent ici.

La carte, associée à deux autres CPA, est écrite par M et Mme LEGEAY Julien et Marie, caporal armurier et cantinière au régiment. Courriers intéressants livrant les « potins » du régiment à des amis certainement anciens du 115e RI. On y apprend que les adjudants DELOR, LANGLOIS et COMMUNAUX ont pris leur retraite et que les affaires de la cantinière marchent moins bien sous le colonel FOUCARD que sous le colonel HOTZ. Les sergents GUINY et MARTIN ont été promu sergent-major et M MALIS (adjudant au recensement de 1911 de MAMERS) n’est plus secrétaire du colonel.

Ils parlent de l’échec à nouveau à un examen de leur fils Marius qui pour mieux préparer les cours s’est rengagé au 119e RI. Un LEGEAY Ferdinand Marius, fils de Julien et GINDRE Marie, né en 1884, s’est engagé comme volontaire au 115e RI en février 1903. Il est soldat musicien dès juin 1903 à l’issue de ses classes. Il sert au 115e RI jusqu’en 1910 où il rejoint le 119eRI puis le 118e RI en 1911 comme sous-chef de musique, puis le 101e RI en 1913. Il y sert jusqu’en 1919 et il y sera cité à deux reprises en qualité de chef des brancardiers et décoré de la médaille militaire. Il sera nommé chef de musique de 3e classe en 1919 (sous-lieutenant) et rejoindra le 115e RI le 13/08/1919 jusqu’à sa dissolution le 31/12/1919.

Ainsi l’examen dont fait mention son père dans les courriers est certainement celui de sous-chef de musique.

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Sur la CPA, on reconnait le sous-chef de musique qui est l’adjudant DESMOULINS (photo à droite), titulaire de la médaille militaire.

Le sous-officier (photo de gauche) est intéressant à plusieurs titre. En premier, il est titulaire de la Légion d’Honneur, de la médaille militaire et de la médaille coloniale. Il est assis à la droite du lieutenant signifiant une certaine importance au sein des sous-officiers (le plus ancien?). Ensuite son képi ne porte pas le numéro du 115e RI, mais un attribut d’arme (flamme ou grenade). Enfin il porte un dolman (modèle artillerie 1873 à 3 rangées de boutons et brandebourg avec boucle au milieu) et non une tunique ou un dolman d’infanterie (1883). Le col présente des barres horizontales probablement de fils d’or. Il pourrait s’agir des attributs d’un chef armurier de 1ère classe.

Le recensement de MAMERS de 1906 précise que M. SCHELL Aloïse Alphonse est armurier au régiment. La base LEONORE donne les informations suivantes: SCHELL Aloïse Alphone, né le 26/06/1859 est engagé volontaire au 115e RI le 12/03/1880. Il devient soldat armurier puis caporal armurier en janvier 1881. Il participera à la campagne de Tunisie du 115e RI. Il devient chef armurier de 2e classe et est affecté au 3e bataillon d’infanterie légère d’Afrique en juin 1887. Il est réaffecté au 115e RI en qualité de chef armurier de 1ère classe et titulaire de la médaille militaire en mars 1896. Il est fait chevalier de la Légion d’Honneur le 14 juillet 1909 et admis à la retraite par limite d’age. Il quitte le régiment en septembre 1909. Ainsi ce sous-officier (rang d’adjudant) est M SCHELL et cette photo a été prise entre le 14/07 et 20/09/1909 (date de la remise de la LH et de la présence en retraite à son domicile à Tulle).

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Officiers du 115e RI au 09/07/1910

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CPA non voyagée. « Camp d’Auvours, 9 juillet 1910 ».

Remarquable photo incluant de nombreux officiers du 115RI.

– 1 colonel

– 1 lieutenant-colonel

– 3 chef de bataillon

– 13 capitaines

– 13 lieutenants

– 6 sous-lieutenants

on y distingue:

– le colonel FOUCART P. J., chef de corps (à gauche)

– le lieutenant-colonel DEVAUX Gustave Emile., commandant en second (à droite) depuis le 23/03/1910.

 

 

 

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Concernant les chefs de bataillon. 5 chefs de bataillon servaient au 115 à cette période. Il s’agit des  commandants Pelé F.C,  Gibon Guilhem L.C.E, Pité G.M.P.E, Launay P. et Hutteau d’Origny A.L.S.. 3 sont ici.

La base LEONORE donne quelques indications concernant nos chefs de bataillons:

Le CBA PELE FC (Fredéric, Charles) est titulaire de plusieurs décorations (Légion d’Honneur, médaille coloniale, médaille du Tonkin et chevalier de l’ordre impérial du dragon d’Annam). Il ne semble pas être sur la photo.

Le CBA GIBON GUILHEM L.C.E. (Charles, Louis , Emile) est à cette époque chevalier de la Légion d’Honneur et officier de l’ordre tunisien Nichan Iftikhar. Une photo est mise en ligne ici : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=louis+charles+emile&n=gibon+guilhem

Il ne semble pas être sur la photo.

Le CBA PITE G.M.P.E (Georges, Marie Paul Eugène) à 49 ans, les yeux chatains et mesure 1 m 59. Il a subi une trachéotomie en 1909. Il est chevalier de la LH.

Le CBA LAUNAY P. (Paul) mesure 1 m62 (taille du COL FOUCART), a 53 ans et les yeux gris. Il est chevalier de la LH.

Le CBA HUTTEAU d’ORIGNY A.L.S. (Antoine, Louis, Séraphin) mesure 1 m76, à 50 ans et les yeux bleus. Il est chevalier de la LH.

Ainsi il est probable que le CDT à lunettes soit le CBA PITE, le plus grand soit le CBA HUTTEAU et celui au yeux clairs soit le CBA LAUNAY.

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On reconnait de plus par recoupement

le médecin  aide major de seconde classe (sous-lieutenant) MALGAT (C).

le chef de musique de 2 classe (lieutenant) HENON (E).

Le médecin major de 1ère classe (commandant) LABOUGLE (F.E.J) semble être absent.

 

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Cadres du 1er bataillon du 115e RI en novembre 1912

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CPA voyagée, non datée.

Nous sommes à NOGENT LE ROTROU. On reconnait le chef de bataillon (CBA PITE) qui figure sur la photo d’AUVOURS (au dessus). On distingue 4 adjudants, 3 sergent-major, 4 sergents fourrier et 16 sergents.

Cela correspond à l’encadrement en sous-officiers d’un bataillon d’infanterie. Il s’agit du 1er bataillon du 115e RI et nous sommes probablement en novembre 1912, date de  plusieurs prises de vues de photos de compagnies du 115e RI.

Le recensement de 1911 à NOGENT précise quelques identités de sous-officiers logeant en ville. Ainsi on retrouve au 1er bataillon du 115e RI à NOGENT:

– les adjudants ROLLET, SIMMONET et BOSC;

– les sergent-major BONNASSIE, SIRAI, PIFFRE;

– le sergent fourrier d’active TANETTE;

– les sergents d’active GARRY, GEORGEI, HAVAS, BRILLANT, RENET, BRAULT et JAHAUDIER.


 

Officiers du 1er bataillon du 115e RI en novembre 1912

CPA voyagée, non datée.

Nous retrouvons une partie des officiers présents sur la photo du 09 juillet 1910 à AUVOURS. Le médecin aide major est maintenant de 1ère classe. Nous sommes à Nogent le Rotrou où séjournait le 1er bataillon du 115e RI et probablement en novembre 1912.

1 chef de bataillon, 4 capitaines, 5 lieutenants et 1 médecin posent sur la photo.

Le recencement de 1911 à NOGENT précise quelques identités d’officiers logeant en ville. Ainsi on retrouve au 1er bataillon du 115e RI à NOGENT:

– le chef de bataillon PITE;

– les capitaines JOUON, OGIER DE BAULNY, SAINT EVRON, DUBOUCHER et ROUX;

– les lieutenants BEZIAU, TRITSCHLER, BARBIER, POISSON, BONNARD et CLAUS;

– le médecin aide-major de 1ère classe MALGAT;

– le sous-lieutenant PRIOUX.

En 1911, les capitaines SAINT EVRON et ROUX sont chevaliers de la Légion d’Honneur.

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2ème compagnie du 1er bataillon du 115e RI le 07 novembre 1912

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07 novembre 1912, 2ème compagnie, 115e RI.

Nous sommes à NOGENT LE ROTROU avec les hommes du 1er bataillon et la 2ème compagnie.

La compagnie pose en tenue de service. 1 capitaine, 1 lieutenant, 1 adjudant, 1 sergent-major, 1 sergent-fourrier, 5 sergents, 8 caporaux, 2 1ère classe et 86 soldats. La photo a été bien préparée avec le blanchiment des galons de militaires du rang et la sortie de quelques « bidons de la classe ».

Le sergent fourrier présente sur sa manche gauche un prix de tir le désignant comme un tireur de 1ère classe au moins 2 années de suite.


 

3ème compagnie du 1er bataillon du 115e RI le 07 novembre 1912

7 novembre 1912, 3ème compagnie, 115 RI.

A l’instar de la CPA du dessus, nous sommes à Nogent le Rotrou avec la 3ème compagnie du 1er bataillon. 84 militaires posent ici. on reconnait le commandant d’unité derrière l’ardoise avec son képi de capitaine. L’encadrement est restreint. Un lieutenant et un adjudant de par et d’autre du capitaine, un sergent major et 5 sergents. 4 caporaux et un 1ère classe complètent le tableau. La tenue de parade du 1ère classe à droite et l’absence du clairon laissent supposer que la compagnie est de service, ce qui pourrait expliquer l’effectif en ce jour de novembre.

 

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4ème compagnie du 1er bataillon du 115e RI le 07 novembre 1912

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7 novembre 1912, 4ème compagnie, 115 RI.

Cette photo a été prise au sein de la caserne de Nogent le Rotrou où est stationné le 1er bataillon du 115ème RI.

101 personnes posent sur cette photos. L’encadrement est là aussi restreint. On aperçoit le commandant d’unité (capitaine en dolman), le premier lieutenant ( à sa droite), le sergent major, un adjudant, un sergent fourrier, 2 sergents et 6 caporaux. 2 tambours, 2 clairons ainsi qu’un cycliste sont aussi présents.

 


 

3ème compagnie du 1er bataillon du 115e RI en décembre 1913

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CPA écrite le 17/12/1913 par Étienne PLE à sa famille demeurant à SENNEVILLE près de FRANCOURVILLE (Eure et Loir).

« … c’est du 277 demain matin et la fuite. » Ainsi Etienne est certainement de la classe 1911.

Cette photo a été prise en hiver à la caserne SULLY de NOGENT LE ROTROU devant le bâtiment II construit en 1889. Étrangement 1 seul officier et de surcroit lieutenant pose au milieu des hommes. 4 sergents et 1 sergent fourrier, tous réengagés, posent au coté du sergent major équipé de son sabre. Les caporaux, au nombre de 11 (visible) ont eu le temps et l’autorisation de blanchir à la craie leur galon et numéro de képi. Au final, une compagnie à 139 hommes, avec clairon et tambour sont présents sur cette photo. On retrouve certains visages des sous-officiers sur la CPA de la 3ème Cie du 115 du 7 novembre 1912. De même, on reconnait le visage du lieutenant sur la CPA des officiers de Nogent le Rotrou de novembre 1912 et sur celle de la 3e Cie.

Un Etienne, Auguste PLE 2eme classe à la 3e Cie du 115e RI de la classe 1911 et né à FRANCOUVILLE est mort pour la France, tué à l’ennemi le 30 aout 1917 à PONTOISE.

Le lieutenant semble être le LTN BEZIAU dont un portrait est présenté dans la page « soldats du 115 de 1914 à 1918 ».


 

CPA, photos et cartes de visite

Les photos mettant en valeur les soldats de la caserne Gaulois dans la période 1895 – 1914 sont l’occasion d’adresser aux amis et parents des nouvelles et une photo de son service nationale en se présentant en uniforme, à l’exercice, avec ses camarades, son escouade, sa section ou seul. La fierté se lit souvent sur ces portraits de jeunes hommes rentrant dès lors dans la vie d’adulte.

Un autre moyen était courant pour donner des nouvelles: la carte de visite celluloïde.

 

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Les photos individuelles (format carte de visite ou CPA).

Les cartes de visite, posée sur les cartons publicitaires des photographes, nous donnent en général des indications sur les lieux de garnison. Alençon, Paris et Mamers ont accueilli au moins 1 dépôt ou 1 bataillon du 115RI de 1872 à 1900. Rare sont celles accompagnées d’un nom de famille.

 

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les photographes référencés ci dessous sont:

– L. MARTIN, 3bis (1881) puis 7 (1888) rue du pont Neuf à Alençon

– P. CLARET, 19 rue du commerce à Paris.

– E. ROGER, 108 grande rue à Alençon et 26 rue de cinq ans à Mamers.

– LOUIS, que l’on retrouve à l’adresse précédente 26 rue de cinq ans à Mamers

– Henri LAURENT, ancienne maison Binet, 18 rue Charles Granger, à Mamers

– A GAUTHIER, à l’adresse précédente, 18 rue Charles Granger à Mamers.

– L RASSE, photographie MAISONNEUVE, 59 rue ST HILAIRE, NOGENT LE ROTROU.

– MAISONNEUVE, 97 rue ST HILAIRE, NOGENT LE ROTROU

– COUTURIER, 6 rue des prés, NOGENT LE ROTROU

 

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Nombreuses sont les cartes postales anciennes (CPA) sans indication au dos. Elles donnent cependant quelques indications sur l’évolution des uniformes et les lieux où les photographes avaient l’habitude de prendre leurs clichés.

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carte photo réalisée chez le photographe MARIUS, 99 rue CHANZY, LE MANS.

2 soldats du 115e RI en tunique modèle 1872 avec prix de tir, ceinturon sans passant de cuivre et képi pompon. Nous sommes donc probablement après 1888 et avant 1907.

Au dos de la photo est inscrit Jules BREBION. Un jules BREBION de profession photographe a servi au 3e régiment du génie de 1891 à 1894. Il s’est retiré au … 99 rue de CHANZY LE MANS. Il ne s’agit donc pas de l’un de nos 2 hommes mais du photographe.

 

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CPA non voyagée.

photo prise à MAMERS avec ce fond caractéristique. Bien que sans information, cette CPA est intéressante de part les n° sur les tenues indiquant le nombre de jours restants. 18, 338 et 700 jours. Nous avons ici des soldats du 115e issus de 3 classes différentes posant pour une photo en octobre d’une année inconnue.

 


 

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Photo non datée d’un caporal du 115 posant en tenue de sortie et titulaire d’un prix de tir. Il porte une tunique à jupe mdl 1872 à 2 rang de bouton, un képi mdl 1872 et il semble une baïonnette mdl 1886. Son ceinturon ne dispose pas des passants en cuivre entourant la plaque de cuivre permettant d’accrocher les contre-sanglons du havresac (ces dernières disparaissent après 1888).


 

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CPA écrite par le soldat Auguste FERRAND, 115eRI, 1ere compagnie, MAMERS. « Souvenir de nous quatre partant le même jour de chez nous pour MAMERS le 06 octobre 1906. »

 

« Encore 339 jours et la fuite au pas de gymnastique ». Ainsi cette carte a été écrite un 25 octobre de 1906 ou 1907. Le fait que les hommes soient en tenue ce 06/10/1906 milite pour qu’il aient au moins une année de service.

 

Ce sont donc soit des garçons de la classe 1904, incorporés en octobre 1905 pour 2 ans ou de la classe 1903, incorporés en octobre 1904 pour 3 ans.

Un FERRAND Auguste, Marin, a été incorporé au 115e le 06/10/1905 (n° mat 6761). Il venait de VALENNES, canton de VIBRAYE en SARTHE. Libéré en 1907 et rappelé le 04 aout 1914 au 115e RI, il sera blessé aux combat du QUESNOY le 30/10/1914 et tué à l’ennemi à SUIPPES le 25/02/1915.

 

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carte photo non datée.

Il s’agit d’Alphonse BOURMAULT d’ECOPAIN (Sarthe).

Un Alphonse, Marie, Ernest BOURMAULT, fils d’Ernest et de Marie, né à ECOPAIN le 08 mai 1883 a servi au 115e RI et a fini son temps avec le grade de sergent (grade sur la photo).

Épicier, d’un niveau général 3, il fut incorporé au 115e RI de Mamers le 15/11/1904. Il fut soldat de 1ère classe le 01 juin 1905, caporal le 26 septembre 1905 et sergent le 21 septembre 1906 (période de la photo). Rendu à la vie civile le 12/07/1907, il réalisera 2 période au 115e RI (1910 et 1912). Il est mobilisé le 03 aout 1914 au 115e puis part aux armées en passant au 304e RI du 19/09/1914 au 05/05/1915. Blessé à MAFAY (Meuse) Il est placé en sursis de rappel au dépôt du 05/05/1915 jusqu’au  10/11/1915. Il passe au 103e RI le 03/12/1915 jusqu’au 06/03/1919.

Cité à l’ordre du régiment.

 


 

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CPA écrite avant 1907 par un Lucien à M et Mde MORIN, 173 avenue du Maine à Paris.

Il est probable que Lucien adresse cette carte à ses parents.

2 sapeurs posent en tenue de sortie. Leurs insignes sont marqués à la craie et l’on remarque le brevet de tir sous les haches croisées.

Un MORIN Lucien, Ambroise, Eugène, 1m64, fils d’Ambroise et Lucie demeurant 173 avenue du Maine à 14e Paris servit au 115e RI du 09/10/1905 au 28/09/1907. Il fut sapeur à partir du 21/09/1906. Il fit ses deux périodes de réserve au régiment à Mamers.

Rappelé au 315e RI ou au 154e RI, il participe au conflit du 04/08/1914 au 17/03/1916. Il est blessé par balles aux deux genoux le 30/08/1914 entre BEUVRAIGNES ET TILLOROY. Blessé du 30/08/1914 au 29/08/1915, il sert à l’intérieur jusqu’en mars 1916 ou il est réformé et pensionné. Médaillé militaire en 1933.

 

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CPA écrite le 18 décembre 1907 par Auguste DRARD, présent sur cette photo.

Il explique qu’ils sont de la fuite donc en deuxième année. Un DRARD Auguste a servi au 115e RI à compter du 06 octobre 1906. Il servira au 315e RI à la mobilisation et sera aux armées du 10/08/1914 au 13/08/1919, 2 fois cité (source fiche matricule archives départementales de la Sarthe)

 


 

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CPA envoyée le 07/07/1908.

Il s’agit du soldat COHERGNE Alexis, en tenue de campagne, appelé au 115e RI du 07/10/1907 au 25/09/1909 ou il sera musicien à compter du 11/05/1908. Mobilisé au 117eRI du Mans, il sera tué à l’ennemi le 09/10/1915 au combat de ST HILAIRE LE GRAND (source: archives départementales de la SARTHE)

 

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CPA écrite en 1909 par SORIN, cousin d’Auguste REBUFFAY.

« encore 80 jours, toujours sérieux« .

Caporal clairon ou tambour, prix de tir.

 


 

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CPA écrite le 10/06/1911 à MAMERS.

3 caporaux et un soldat. L’un d’entre eux se prénomme André GASTON ou Gaston ANDRE.

 

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CPA voyagée non datée.

Il s’agit de Henri ADER, infirmier au 115e RI.

 


 

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(collection de Ronan)

BODO Honoré Marie

Né le : 17 décembre 1891 à  Locoal-Mendon (Morbihan) et décédé le : 29 avril 1928

A effectué son service au sein du 115ème R.I de 1912 (09/10) à 1914. Il fut affecté au 130ème R.I lors de la mobilisation générale et participa à la campagne du 02 août 1914 au 21 août 1919.

blessé en 1916, titulaire d’une croix de guerre avec 1 citation à l’ordre de la brigade.

 

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CPA voyagée, écrite le 29 janvier 1911 par COHUAU Rémy.

COHUAU Rémy, Pierre, Joseph a servi au 115e RI à la 11e compagnie du 03/10/1910 au 25/09/1912.

Affecté spécial comme employé de la compagnie des chemins de fer d’ORLEANS, il y servit pendant le premier conflit mondial.

 


 

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CPA écrite le 21 janvier 1912 par un Henri.

« encore 243 et la fuite d’un sale métier »

« souvenirs des cordonniers et tailleurs de la CHR » (compagnie hors rang)

 

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CPA envoyée le 15 décembre 1912.

Il s’agit de A. LEPORCHE, 11e compagnie.

 


 

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CPA envoyée le 12/09/1912 de NOGENT LE ROTROU.

Elle est écrite par un Auguste DESNRES.

2 sergents (non rengagés), 2 caporaux et 2 soldats posent ici. On remarque leur prix de tir pour l’un doré pour l’autre blanchi à la craie. L’envoi de la carte de NOGENT laisse supposé qu’il s’agit de soldat de la caserne SULLY du 1er bataillon du 115e RI.

 

 

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CPA écrite le 14 avril 1913.

« souvenir du régiment, Marius » adressée à mr et mme MAISSONNIER PARIS 20e

Il semble ainsi que l’un d’entre eux soit le futur sergent MAISSONNIER Marius du 115e RI, classe 1911 et né à PARIS 20e, tué à l’ennemi le 22 aout 1914 aux combats de VIRTON (Belgique). Par recoupement avec d’autres CPA (cf. bas de page en novembre 1913), il s’agit du jeune homme assi le plus à droite.

 


 

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CPA écrite en mai 1913.

« Souvenirs du 115e de ligne »

Albert et Maurice DECOUTYE, des cousins.

 

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CPA écrite le 01 janvier 1914

Il s’agit de Victor HUSSON, 9e cie 115e RI

 


 

Les photos de pelotons, sections, escouades, groupes.

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Photo prise à une date inconnue. On y retrouve 9 sous -officiers de la 3ème Compagnie du 3ème bataillon du 115.

Les baïonnettes sont du type lebel 1886 , les tuniques du type 1872, les shakos du modèle 1872. Ils seront retiré du service en 1883 mais conservé avec la tenue de défilé jusqu’à son remplacement par le képi « pompon ». Les boules des pompons des shakos portent ici le chiffre 3 (3ème bataillon).

Les sous-officiers, dont le sergent major, ne portent pas de distinction de réengagement instauré en mai 1886. Sur le tableau , il est mentionné 3e cie du 3e bataillon, donc nous sommes avant mai 1894, sinon il s’agirait de la 11e cie.

Ainsi  cette photo a été probablement prise entre 1887 (le lebel a été adopté en avril 1887) et 1894 sur les garnison d’Alençon ou de Paris.

 

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Photo prise le 1er mai 1890 à Mamers, à l’issue de la remise de prix de tir. On y retrouve de fiers sergents, un sergent -major et un sous-lieutenant avec leurs prix de tir et pour certain un œillet à la boutonnière (première fête du travail du 01/05/1890 (se serait étonnant!), ou distinction suite au concours de tir?).

(les prix de tir sont abordés dans l’onglet vie courante à la caserne).

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Photo non datée.

l’inscription sur le tableau n’est pas lisible. 22 hommes posent autour de quelques verres! 1 sergent fourrier, 1 sergent, 2 caporaux, 3 première-classe, 1 clairon ou tambour, 1 vélocipédiste, 12 soldats et 1 civil (avec un képi ou casquette). Le sergent est au centre, il est probable qu’il s’agisse de sa section ou alors d’un même contingent dans la compagnie, ce qui expliquerait la présence du tambour et du cycliste. Il n’y a pas de soutaches de réengagement (nous sommes après 1891) donc il s’agirait de conscrits. Au vu des prix de tir, ils ont déjà 2 années de service.

Les tuniques sont du modèle 1872, les képis pompon de 1884, les épaulettes de 1887, les calots de 1891. Ils portent des guêtres blanches (qui seront présentes sur les soldats mamertins au moins jusqu’en 1913). Ainsi il est probable que cette photo est été prise entre 1892 et 1898.


 

« les jamais contents, 115e d’Infanterie, souvenir de la classe 1899, 1ère compagnie ».

Cette photo a été prise entre 1901 et 1902.

Un sergent major, quatre sergents, un caporal, deux soldats de 1ère classe et un caporal clairon et/ou tambour posent parmi ces 21 militaires du 115. Le sergent major porte des épaulettes avec tournante en fil d’or et des soutaches de réengagement. On remarque les nombreux prix de tir sur les manches de ce détachement.

Les soldats sont en tenue de ville et portent leur nouvelle tunique (modèle 1897) et le bonnet de police (modèle 1891) . Le sergent major arbore le fameux képi « pompon » et la capote 1877 pour sergent major (poche de poitrine et 2 poches de hanche avec cependant 12 au lieu des 10 boutons réglementaire).

 

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CPA voyagée et écrite le 24/09/1904 à MAMERS.

6 sapeurs posent ici autour de leur camarade sur l’enclume avec la légende « réparation d’une tête par les ouvriers en fer ».

Le calot de l’homme de droite dispose d’un chevron, il s’agit probablement d’un sergent. Derrière lui , on distingue un chaudronnier avec des tisons.

On remarque une femme en arrière plan, probable cantinière. Elle semble porter un seau à charbon.

 


 

CPA voyagée. 03 septembre 1905. « à la salle d’escrime, Léonard Maignants, caporal 115ème ».

« nous partons demain en manœuvre jusqu’au 12…Maignants, 115ème, 16 brigade, manœuvre 8ème division, Sarthe ».

Il y avait dans les régiments le maitre d’escrime, adjudant ou sergent et un caporal moniteur d’escrime. On retrouvait aussi des adjoints brevetés maitres ou prévôts. Le maitre était personnellement chargé de l’enseignement de l’escrime aux officiers.

 

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CPA voyagée le 25 octobre 1905 et écrite par Florent LEFEIRE.

11 escrimeurs posent dans la salle d’escrime du 115e RI. On reconnait les 3 soldats de la CPA du dessus (2 de gauche et celui de droite).

 


 

photo non datée (tunique mdl 1899).

1 adjudant, 1 sergent major, 1 sergent fourrier et 7 sergents posent ici. Il s’agit certainement de sous-officiers d’une même compagnie. Cette photo nous montre un joli panel des tenues et coiffures de l’époque.

La première rangée est constituée de sous-officiers réengagés, reconnaissable au liseré sous le galon.

Un autre détail intéressant: le sergent avec son prix de tir (flamme et cor = tireur de 1ère classe 2 années consécutives) est un « vélocipédiste » comme l’indique son insigne de col (à droite).

 

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carte non circulée: 05 aout 1906 « 115ème infanterie, 6 compagnie, l’équipe du foot-ball »

25 soldats posent devant le photographe en bourgeron ou en chemise troupe. Il est probable que 2 équipes soient sur la photo car l’on remarque des ceintures de couleurs différentes et de même il semble qu’une équipe porte un ruban en sautoir.

Absent du livre du gradé de 1894, on retrouve le « foot ball association » dans les pratiques physiques et militaires du livre du gradé d’infanterie de 1913.

« Certains jeux et certains sports conviennent parfaitement pour exercer, tout en les distrayant, les hommes particulièrement résistants qui pratiquent la gymnastique de sélection. Tels sont: le foot-ball rugby, le foot-ball association, le hockey, la canne, le bâton, la lutte, etc… »

 


 

« Souvenir de MAMERS, 25 décembre 1906 »

Le tableau indique « Elèves caporaux 1ère Compagnie du 115e RI ». 10 élève et 1 caporal posent à la caserne « Gaulois » à Mamers. Cette CPA a été écrite par un André s’adressant à ses frères et sœurs chez M ROGER, Paris 14e à quelques jours d’une période de permissions« …voyez quelle découpure avec de si belles frusques, c’est beau d’être élève caporal. Plus que 3 jours et la fuite, vive PARIS ».

 

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CPA non datée.

8 soldats en tenue de campagne, de servitude et de service posent en affichant sur le tableau « la fuite dans 104 »!

 


 

« Souvenir de cinq copains de la classe 1905 du 115ème de ligne, 9ème compagnie, Mamers, Sarthe. » Cette CPA est adressé à la famille DESJARDINS à Gentilly – Seine.

Nous sommes donc en 1906 ou 1907. Un caporal et 4 soldats posent avec leur barda. On distingue les outils (serpette et pelle). Se sont -ils mis en scène et en tenue pour le photographe? C’est probable. La craie a été passée proprement sur les attributs de grade et régimentaires, les chaussures sont lustrées, les positions symétriques, l’allure martiale, tranchant avec les postures habituelles, les musettes sont vides. Ils ne rentrent pas d’une marche. Il est à noter la cale sous le genou de l’homme de droite.


 

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CPA circulée le 30 juin 1908.

11 soldats posent en compagnie d’un caporal, d’un sergent engagé et d’un lieutenant du 115. Il s’agit probablement de la section du sergent. Ils portent tous les attribut du 115 RI (n° sur képi) cependant ils semblent avoir beaucoup plus que 21 ans. Il est probable que ce soit des réservistes du 315RI en période de réserve.

Fait particulier: le sergent est le seul à ne pas porter la moustache. On le retrouvera en compagnie du lieutenant sur d’autres CPA de cette période.

 


 

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CPA non voyagée.

une compagnie pose ici en tenue de campagne. Ils sont probablement à AUVOURS pendant une période de réserve, au regard des visages de la troupe. Les 92 hommes, caporaux, sergents, sous-lieutenant, lieutenant et capitaine (à cheval) portent les attributs du 115e RI.

On reconnait sur ce cliché le lieutenant et le sergent (encore une fois le seul sans moustache) de la CPA du dessus. Cette photo a probablement été prise à la même période en juin juillet 1908. le 115e RI a organisé une période de réserve du 19 juin au 05 juillet 1908.

 

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4 CPA voyagée les 29 juin, 28 et 29 aout et 28 septembre 1908. Elles ont été écrites par M PERREAU de PARIS.

Une bande de joyeux drilles prend la pose au camp d’AUVOURS. 18 sous-officiers (1 adjudant, 3 sergent fourrier et 14 sergent) et 4 caporaux du 115e RI semblent avoir profité de la présence du photographe pour se mettre en situation.

D’autres CPA identiques avec commentaires datent ces prises de vues au 29 juin 1908.


 

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CPA voyagée, non datée. Un « VALLEE Eugène » poserait sur ce cliché.

9 soldats du 115e RI posent  en tenue de ville et en tenue de caserne avec l’inscription « les amis, 7e escouade, 5e compagnie ».

Les soldats debouts portent la tenue dite de caserne et de ville, capote modèle 1877 (ouverte avec épaulette) avec une veste  à 9 petits boutons à col droit (dit « ras le cul ») modèle 1879.

Ceux assis portent la tenue de sortie ou de cérémonie avec la tunique modèle 1897 à 7 boutons et col droit. Ils ont tous déposé leur ceinturon et baïonnettes modèle 1886-87.

On note l’insigne de mitrailleur sur la manche du soldat assis à droite. Nous sommes donc après février 1908.

Les « Eugène VALLEE » ayant servi au 115e RI sont nombreux. Pour la Sarthe, il y en a eu au moins 5 entre 1896 et 1915.


 

CPA écrite le 21/09/1908.

7 soldats du 115 au bivouac lors des manœuvres du régiment à AUVOURS. L’auteur précise qu’il vont passer « anciens », ils ont donc 1 an de service.

 

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Cpa écrite par Léon Patault (certainement indiqué par la flèche).

Le soldat du centre porte l’inscription: « 115e de ligne, Section des pas billeux, 20 et la fuite, 1908 ». 10 soldats posent probablement au camp d’Auvours. Nous avons ici les anciens qui montrent au travers des inscriptions sur les gourdes qu’ils sont à 20 jours du départ. Cependant il ressemble plus à des rappelés qu’à des jeunes conscrits. Peut-être sont ils simplement au début de leur période de réserve?

 


 

CPA écrite par Baptiste BEGUIN à MAMERS le 24/09/1909.

« c’est demain vendredi que nous nous en allons … « 

Baptiste BEGUIN est appelé à l’activité au 115e RI le 08/10/1907 (classe 1906). classé dans le service auxiliaire, il est renvoyé dans ses foyers le 25/09/1909.

Rappelé à l’activité le 16/11/1914 à la 4e section de commis et ouvriers, il passera au 147e RI le 03/10/1915. Il est blessé au combat le 29/04/1916 et décédera de ses blessures le 05/05/1916. Cité à l’ordre du régiment titre posthume.

Baptiste mesurait 1.47 m. Il s’agit probablement du bretteur de droite.

 

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CPA écrite le 03 mars 1910 à 3 mains dont Ch. LORIFERNE à un habitant de Rueil.

« … rentrés depuis 8 jours… vous envoie les g….s des sous officiers de la 5e Cie de marche que vous avez tous connu… ».

7 sous-officiers du 115e RI posent sur cette photos. On y reconnait un adjudant, un sergent major, un sergent fourrier et 4 sergents. Il y est  fait mention des inondations de 1910 sur la commune de RUEIL (MALMAISON) et d’une 5e Cie de marche.

Les inondations sont celles de la région parisienne en 1910 (cru centennale) où le 115e RI y détacha certaines de ses unités. Déployé à compter du 27 janvier, 2 bataillons du 115e RI eurent pour missions de venir en aide aux sinistrés, de garantir le maintien de l’ordre, de veiller à la sécurité des biens et des personnes et de renforcer les unités intervenues dès le 22 janvier.

(source Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5782450s/f11.image)

Concernant l’expéditeur et signataire, un Victor Charles LORIFERNE (cf. description dans l’onglet « autres documents et effets évoquant le 115e RI ») , adjudant commissionné depuis 1909, sert à cette époque au régiment. Cet homme de petite taille (1m54) est probablement l’adjudant posant au centre de la photo.

 


 

CPA non voyagée.

1 adjudant, 2 sergents fourrier, 9 sergents dont 2 rengagés du 115 et 2 civils posent avec un hussard du 14 d’ALENCON. Ces sous-officiers sont certainement en manœuvre du niveau brigade en terrain libre. Les 2 civils (père et fille?) peuvent être des propriétaires d’une ferme accueillant la troupe ou encore des cantiniers du régiment.

L’adjudant au centre possède des traits de l’adjudant LORIFERNE, adjudant dans la période 1909 – 1914.

 

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CPA écrite le 07 mars 1910.

1 adjudant, 1 sergent-major, 1 sergent-fourrier et 5 sergents posent dans une arrière cour de la caserne GAULOIS. Il est à noter que ces sous-officiers, excepté le fourrier, portent une soutache de réengagement. Ces derniers appartiennent probablement à la même compagnie.

L’adjudant, appelé adjudant de compagnie (de nos jours adjudant d’unité), commande la troupe en tout ce qui est relatif au service, à la tenue, à la discipline et à l’instruction. Il est employé par le capitaine sous la direction des 2 officiers, chefs de peloton.

Le sergent-major est l’agent du capitaine pour tout ce qui concerne l’administration et la comptabilité. Il est en charge de la tenue des registres (consultation médicale, punitions, mutations, ordres, recettes, distributions, masses, …) des contrôles et de la conservation du matériel de la compagnie. Il est spécialement chargé de l’instruction primaire sous la direction des chefs de peloton.

Le sergent-fourrier est en charge sous les ordres du sergent-major, de réaliser les écritures (registre de paquetage, livret individuel, ordres, …).

Les sergents, dans une compagnie sur le pied de paix, sont chefs des 4 sections à 2 escouades de la compagnie. Ils commandent aux caporaux et aux soldats tout ce qui est relatif au service, à la police, à la discipline et à l’instruction. Ils sont responsables de l’exécution des ordres. Ils ont deux fonctions: sergent de section et sergent de semaine.

 


 

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A gauche, CPA non voyagée.

3 caporaux et 1 soldats du 115 posent devant un bâtiment similaire à celui des CPA à droite.

Sur l’ardoise, on peut lire: « la bande des réfractaires 1909 ».

 

 

 

A droite, 2 CPA, la première est voyagée en date du 24 mai 1910, la seconde n’a pas voyagé. Elles n’ont pas été prises au même moment.

17 sergents portant les attributs du 115RI sont sur cette photo. Plusieurs parmi eux sont rengagé. Le plus grand des sergent semble poser sur les deux cartes.

 

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« les jamais contents du 115. Les sapeurs classe 07 ».

Cette carte a été écrite le 8 juillet 1910 à Mamers par un Georges qui « …commence à être trop de la classe pour travailler ».

L’un des protagonistes a marqué à la craie « 82 la fuite » sur sa veste. Il sera donc libéré de ses obligations militaires dans 82 jours soit à la fin de septembre 1910 après deux années de service (la classe 07: ces jeunes hommes ont eu 20 ans en 1907 et ont été appelés à servir en octobre 1908. Avant 1905, les hommes effectuait un service militaire d’une durée de 3 ans. L’état fixa le service militaire d’une durée de deux ans en 1905 avant d’être modifiée une nouvelle fois à 3 ans en 1913).

12 sapeurs posent devant le tableau où l’on trouve la devise du régiment « jamais contents ». L’insigne des sapeurs repassé à la craie est bien visible sur les épaules des soldats. On distingue aussi un caporal. (extrait du règlement de service intérieur du corps de troupe infanterie 1913: le caporal sapeur est choisi par le colonel, soit parmi les caporaux, soit parmi les soldats ou les sapeurs du régiment proposés pour le grade de caporal. Il commande les sapeurs pour tout ce qui est relatif au service. Les sapeurs pionniers sont choisis parmi les ouvriers charpentiers, carriers, mineurs, mariniers, familiarisés par leur profession avec le maniement des gros outils ou des explosifs qui leur sont confiés, et sachant, autant que possible, nager… Dans les corps chargés de l’entretien de leur casernement, les sapeurs sont, en outre, employés à cet entretien …).

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Souvenir du camp d’Auvour. CPA voyagée le 12 juillet 1910.

Une escouade a été prise en photo à la même période que les officiers du régiment (cf. haut de page). Le soldat de gauche est un 1ère classe engagé (galon de laine et soutache). A ce titre il ne porte pas les mêmes équipements que les 9 autres fantassins. (Képis et cols du 115RI)

 


 

CPA non voyagée, non datée

Souvenirs du camp d’Auvours, 115 d’infanterie, 9 cie.

 

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CPA non voyagée, non datée.

La 3e escouade de la 7e compagnie du 115e RI pose en compagnie de son sergent probablement sur le terrain de manœuvre d’AUVOURS.

 


 

CPA non voyagée, non datée.

Soldats du 115RI certainement à Auvours. Un sergent, en tenue blanche, pose avec les soldats à l’heure de la « soupe ». Tout est présent: couverts, miche de pain, bidon mdl 1877, gamelles individuelles mdl 1852 avec chainette, gamelle de campement mdl 1880, bouthéon et vache à eau.

Le site ci-dessous décrit les ustensiles de cuisines et campagne du soldat.

https://cagna-de-jules.hubside.fr/les-gamelles-et-les-bidons

 

 

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CPA non voyagée, non datée.

En manoeuvre, 4 officiers (3 lieutenants et un sous-lieutenant) du 115 posent devant le campement.

Le lieutenant de droite est présent sur la photo de groupe d’officiers à Auvours du 09 juillet 1910.

 


 

CPA écrite à MAMERS un 29 juillet par F. LEMARCHAND à ses parents.

L’auteur précise qu’il travaille dans ce bureau tous les jours, qu’il part en permission de 8 jours pour les moissons le 30/07, qu’il sera de la classe dans 2 mois et « qu’il regarde un peu en dessous  » sur la photo (il s’agit peut être du deuxième en partant de la gauche). On retrouve sur cette photo un sergent fourrier rengagé et 4 soldat dont un caporal (bourgeron avec fait inhabituel un galon en bas de manche) portant les attributs du 115. Aux capotes sur la porte, on comprend qu’il s’agit du bureau du sergent fourrier. Celui-ci a la charge, sous les ordres d’un sergent-major, de tenir toutes les écritures de la compagnie (hors livret d’ordinaire) et assure toutes les opérations de couchage, casernement et de campement. Le registre tenu par le soldat de droite porte les inscriptions « SHR habillement 1 partie ». Le fourrier est donc probablement celui de la section hors rang (trésorerie, porte drapeau, chef de musique, …).

Un François LEMARCHAND de la classe 1907 a servi au 115 RI du 06 octobre 1909 au 24 septembre 1911. Ajourné en 1908 pour une blessure ancienne, il est bon pour le service armé en 1909 mais classé service auxiliaire à son incorporation. Il est probable que ce François est servi à la compagnie hors rang. Si c’est notre homme, cette carte a été écrite le 29 juillet 1910.

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CPA voyagée et écrite le 28 novembre 1910 par Auguste LEFEVRE.

Ce dernier écrit à ses parents qui habitent CHANGE (SARTHE) et explique entre autre qu’il ont fêté le « père 300 ».

Sur cette CPA posent 2 caporaux, un membre de l’infirmerie et 5 soldats. On peut lire un « 313 et la fuite » écrit à la craie sur leur tunique, indiquant qu’il leur reste 313 jours à faire. Étant en 1910 où le service est à 2 ans, ces soldats sont donc de la classe 1908 et ont été incorporés en 1909.

On retrouve dans les archives un Auguste LEFEVRE, dont les parents sont à CHANGE, de la classe 1908, incorporé le 07/10/1909 au 115e RI. Ce dernier est nommé caporal le 25/07/1910 et quittera le service actif le 24/09/1911. Il sera mobilisé au 115e ou 315e RI en 1914 et finira la guerre en juillet 1919 comme sergent au 117e RI après être passé par le 37e RI. Il sera blessé à ROYE avec le 115e RI et sera cité à l’ordre du régiment.

Auguste est l’un des deux caporaux au centre.

 


 

CPA non voyagée.

15 soldats du 115 posent en tenue bourgeron, veste modèle 1879 « ras le cul », calots et képis foulards devant les fenêtres d’une compagnie de la caserne de MAMERS. On remarque sur l’une des tenues un « 96 », indiquant que ce soldat et certainement ses camarades sont à trois mois de la « libération ». cette photo a été prise en juin.

 

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carte non voyagée, non datée.

Une CPA identique indiquait que les protagonistes étaient de la 8ème compagnie.. Un sergent rengagé pose avec sa section au sein de la caserne de Mamers. On y distigue de plus le chef d’escouade et 17 soldats. Les bidons de la classe et les médailles de la conscription sont encore une fois de sortie.

 


 

CPA non voyagée.

Nous sommes à Nogent le Rotrou donc certainement entre 1910 et 1914 (probablement en 1912).

14 vélocipèdes sont visibles. Il est à noter les différentes formes de guidons (mais les cadres semblent identiques). Les soldats portent le « lebel », les tenues ne sont pas uniformes et un caporal semble la seule autorité sur cette CPA.

Les tenues et les armes ne répondent pas aux tenues des vélocipédistes et le nombre de protagoniste est relativement important pour un régiment et encore plus pour un bataillon (1er bataillon du 115e RI). Au final, seul le cycliste à droite porte les attribut  (tenue et insigne de col) des « cyclistes militaires ».

Il est fort probable que ces hommes soient des réservistes venus avec leur vélo personnel. De plus il est possible qu’il s’agisse d’un examen pour le brevet de vélocipédiste.

L’organisation du service vélocipédiste est réglementée par les textes des 2 avril 1892, 25 avril 1895, 20 mai 1905 et 16 décembre 1911.

 

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Synthèse du règlement du 24 avril 1895 sur l’organisation et l’emploi du « service » vélocipédique dans l’armée (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58594704/f7…. ) . Fonction armée par des militaires (principalement des réservistes et territoriaux) dès 1887,  ce sont des estafettes (en charge de la transmission des ordres) qui officient pendant les manœuvres (et mobilisation) et qui peuvent, si le cas se présente, servir d’éclaireurs ou de combattants. Ces soldats sont titulaires d’un brevet* et leur machine est souvent personnelle. Plusieurs machines (2 à titre gratuit) sont mises à disposition par l’Etat dans les corps pour les soldats d’active au profit du service général du corps et des officiers (pour développer le gout de la vélocipédie). Les régiments peuvent acheter d’autres vélo et les utilisateurs (officiers) payent un abonnement. Ces machines constituent le matériel destiné à assurer le service vélocipédiques aux manœuvres d’automne et à la mobilisation.

Leur tenue est spécifique ((cf. lien internet ci-dessus) exemple: manteau à capuchon en drap et vareuse dolman du modèle des chasseurs alpins) et ils portent un attribut (insigne vélocipède) sur le collet. De même leur équipement est complété d’un sac à dépêches, d’une cartouchière et petit bidon du modèle cavalerie et d’une carabine de cavalerie mdl 1890.

Pour les régiments d’infanterie en 1895, les droits ouverts étaient  de 4 vélocipédistes.

* En 1895, les épreuves ont lieu une fois par an et concernent les soldats d’active dans leur dernière année de service et ceux de la réserve et de la territoriale. Les pré-requis étaient de disposer d’une instruction primaire élémentaire (lecture, écriture, calcul) et de savoir lire une carte routière, d’être apte médicalement (visite spécifique) et de savoir monter et remonter son vélo.. L’épreuve consistait en une course de 60 km en terrain moyennement accidenté en moins de 6 heures. En cas de réussite, le responsable de la commission (un capitaine) fait porter la mention « breveté vélocipédiste » sur le livret matricule au verso de la couverture dans la colonne observations. Le brevet est en drap garance, jonquille ou bleu de ciel pour les soldats et caporaux et brodé de fil d’or ou d’argent pour les sous-officiers. Il est cousu sur chacun des revers du collet de la vareuse.

 


 

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Ces 2 CPA ont été écrites le 14 juin 1912 par  Camille MARTIN, présent sur ces 2 clichés.

« c’est demain matin le 15 juin que nous partons pour le camp , on couchera à Bonnétable demain soir et on se rendra au camp dimanche … ».

Le 15 juin 1912 était un samedi. Le camp dont parle ce soldat est certainement le camp d’Auvours. Le trajet Mamers – Bonnetable – le camp d’Auvours (Champagné) représente une distance de 45.7 km par la route avec un premier tronçon de 22 km pour rejoindre Bonnétable.

 

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A gauche, (photo issu de la collection de Pierre)

photo réalisée en juin 1912 à Auvours

Belle brochette de sous-lieutenants du 115e RI. Il est probable que le 115 soit au complet ou avec au moins 2 bataillons sur Auvours à cette période.

Plusieurs d’entre eux armeront certainement les sections du 315e RI à la mobilisation.

Celui posant au centre (pantalon bourgeron) est le sous-lieutenant Charles GOULON. Un encart lui est dédié dans la page du 315e RI.

 

A droite, CPA non voyagée.

un sous-lieutenant en tenue de campagne du 115e RI pose devant une toile probablement du camp d’AUVOURS. On reconnait le SLT assis à droite sur la CPA de gauche. Nous sommes probablement en 1912.

Sabre officier d’infanterie 1882, étui à jumelles, étui « jambon » pour révolver 1892.

 

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CPA non voyagée.

« encore 359 et la fuite, les pas billeux du 115ème, classe 1910 »

Encore des sapeurs…Nous sommes donc début octobre 1912. 13 sapeurs et leur caporal posent avec leurs outils et pour certains « les bidons de la classe ». Pinces, haches, pinceaux, rabots, scies, tous les instruments de leur fonction sont exposés sur la photo.

 


 

CPA voyagée mais non datée.

Elle est adressé à « monsieur l’abbé BOUJU, curé à St Denis des Coudrais, Sarthe« .

Dans les registres départementaux du recensement, on retrouve M BOUJU Arsene, profession desservant (prêtre servant la paroisse) uniquement sur le recensement de 1911. Ainsi cette photo a été prise dans la période entre 1906 et 1914 (date des recensements).

 

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CPA non voyagée.

un sergent pose avec sa section composée de deux escouades. Un clairon les accompagne. la photo a été prise à coté du poste de police de la caserne GAULOIS de MAMERS et la tenue de sortie laisse penser que cette section assure les services régimentaires.

 


 

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carte circulée le 19 octobre 1912.

Cette carte lettre militaire en deux partie met en scène une section de mitrailleuses du 115° RI sur le champ de manœuvre de ST JEAN.

Une grande partie des fonctions de la section sont représenté. On retrouve:

1 lieutenant, chef de section; 1 adjoint (sergent, ici réengagé); 2 caporaux chefs de pièce; 2 tireurs; 2 chargeurs; 2 aide-chargeurs; des pourvoyeurs; 1 télémétreur. Vient ensuite les conducteurs, l’armurier, l’ordonnance agent de liaison, le caporal chef approvisionneur et le caporal chef de voiture. On distingue 2 chevaux en arrière plan.

un point particulier: l’ensemble des soldats porte le ceinturon et les cartouchière sans les bretelles de suspension.

 

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CPA voyagée le 7 novembre 1912 écrite par LECRENAIS Marcel, 115 RI, 8 compagnie, Mamers.

L’officier à cheval est un lieutenant. On distingue nettement le sergent et le caporal chef d’escouade (avec la patelette).

Nous sommes en novembre. Il s’agit probablement des classes et de la section du sergent, le lieutenant en étant le chef de peloton que l’on retrouve sur la CPA en dessous. Ce contingent partira dès aout 1914 au sein du 115e RI.

Un Marcel LANCRENAIS fut incorporé au 115e RI le 09/10/1912. Il est parti au combat le 05/08/1914 et fut porté disparu aux combat de VIRTON le 22/08/1914. Prisonnier des allemands, il fut libéré le 21/12/1918. Il fut rappelé à l’activité le 27/08/1939 au dépôt d’infanterie n°42 au profit du 41e régiment régional. Il fut renvoyé dans ses foyers le 18/11/1939.

 

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CPA écrite le 07 novembre 1912 par le sergent Paul THUARD, 8 cie.

La carte a été réalisé au même endroit que la CPA du dessus mais avec une autre section. La disposition est identique: sergent au centre avec à sa gauche le caporal.

On suppose qu’il s’agit du sergent au centre de la photo. Ce courrier valide la première impression de ces cartes postales: « je t »envoie une photo des bleus de ma section … ».

Un Paul THUARD, 1,69 m, élève ecclésiastique né à CHAUFOUR (SARTHE), fut incorporé au 115e RI le 10 octobre 1911. Nommé caporal le 10 février 1912 puis sergent le 25 septembre 1912, il passa dans la réserve en novembre 1913. Rappelé à l’activité au 115 ou 315e RI, il part aux armées le 05/08/1914. Il est évacué pour blessures par balle à la jambe gauche le 27/09/1915 à AUBERIVE SUR SUIPPE. Il passe à la 10e section de chemin de fer de campagne le 07/05/1916. Il décède le 16/10/1918 à l’hôpital mixte de LUNEVILLE d’une bronchopneumonie.

 


 

CPA écrite en novembre 1912, 2ème section de la 11ème Cie (3 bataillon) du 115 RI

Mamers, 10 novembre 1912. … je t’envoie la photographie de la 2ème section où je suis. Tu vois on est en tenue d’exercice. Aujourd’hui je me suis fait photographier en grande tenue, seul. Je commence à m’habituer. Pour commencer, j’ai trouvé le métier bien dur. J’ai déjà eu 3 jours de permission à la Toussaint ou j’ai attrapé un bon mal de dents ce qui m’a valu 2 jours d’infirmerie…

Aimable DELORME, 115 d’Infanterie, 11 compagnie, Mamers.

Cette  section présente un faible volume de soldats. Pourtant depuis 1910, date de la bascule du 1er bataillon à Nogent le Rotrou, le commandement (4CA) a fait en sorte de porter les effectifs du 115RI aux normes du tableau d’effectif (source archives départementales). Il est donc probable que toute la section ne soit pas présente et qu’il s’agisse d’une escouade à l’instruction (classe).

On y distingue le sergent (rengagé (présence d’une soutache mais avec un col et des passants d’épaule troupe) ) et les 2 caporaux chef d’escouade.

 

 

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Carte circulée mais non datée. Une petite enquête s’impose.

Il s’agit d’une photo de 30 soldats du 115 RI. Nous avons ici deux classes dont deux parmi les plus jeunes ont affiché les jours avant « la fuite », à savoir 683. Les plus anciens affichent eux leurs bidons de la classe (sur le tambour, la baïonnette des hommes couchés, …) et le chiffre 318. Nous sommes donc en novembre. Le bâtiment derrière eux est celui de la caserne Sully de Nogent le Rotrou, reconnaissable à ses briques sur le pourtour des fenêtres. Ainsi cette photo a été prise probablement entre 1910 et 1914. Il s’agit donc certainement d’hommes du 1er bataillon du 115e RI.

De nombreuses photos des unités du 1er bataillon du 115e RI à NOGENT LE ROTROU ont été prises le 07 novembre 1912. c’est probablement le cas ici.

 


 

CPA voyagée le 12 novembre 1912. « je t’envoie cette carte postale prise l’autre jour à l’exercice … ».

On retrouve le sergent, présent sur une carte du dessus. Nous sommes dans la même période et il est fort probable que la 11ème Compagnie au complet soit dehors ce qui pourrait expliquer la présence d’un lieutenant et d’un sous-lieutenant (blouson de cuir) sur cette photo (Probablement les deux chefs de peloton). En première approche, il n’y aurait pas de soldats identiques sur ces deux CPA en dehors du sergent.

La même CPA, envoyé par Léon CHENEL le 17/11/1912, nous laisse penser qu’il s’agit d’un peloton d’élève caporaux

 

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CPA voyagée.

Mamers le 14 novembre 1912.

… je vous envoie ma photographie avec celle de mes camarades de chambre…Nous avons fait une marche de 14 km mais nous n’avons pas eu beau temps …

Le soldat debout à gauche porte un « bidon de la classe » Il est probable que ce groupe soit constitué « d’anciens » de la classe octobre 1911 et de jeunes de la classe d’octobre 1912.

(le bidon de la classe était un petit calendrier qui décomptait les jours depuis le père cent (100 jours avant la fin du service) et que l’ancien (futur libérable) effeuillait jour après jour. Il se présentait souvent sous la forme d’un bidon marqué au dos « le bidon de la classe ». il était accompagné bien souvent de son quart, du cercueil du père cent, de médailles diverses, d’insignes ou de boutons; Extrait du site : http://www.passionmilitaria.com/t28300-la-conscrip…)

 


 

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CPA non voyagée, probablement du 14 novembre 1912 (même fond que la photo au dessus).

La photo à droite fait partie d’un lot où l’on retrouve des soldats du 115e RI et systématiquement cet homme à gauche.

Au dos de la carte de gauche, on peut lire « M MARCEAU, LA FLECHE ». Sur cette dernière, un caporal clairon ou tambour du 371e RI pose en tenue de repos arborant une croix de guerre avec 1 citation et la médaille des blessés instaurée en décembre 1916.

Un MARCEAU Fernand Emmanuel, né le 29/12/1891, mesurant 1.57m, de la classe 1911 et s’étant retiré à LA FLECHE après guerre, a été incorporé au 115e RI le 10/10/1912 et partira au front le 04/08/1914. Il sera blessé le 30/04/1915 par éclat d’obus à COURMELOIS. Il sera muté au 404e RI le 27/09/1915 puis rejoindra le front le 30/04/1916. Il est à nouveau blessé par balle au cou et éclat d’obus le 20/07/1916. Il rejoint le 38e RI et part le 27/12/1916 pour l’ORIENT. Sur place, Il est muté au 371e RI le 12/01/1917 et est blessé une troisième fois à la côte 1248 par éclat d’obus. Il est nommé caporal clairon le 03/01/1918. Il passe au 117e RI le 13/01/1919 et sera démobilisé le 08/08/1919. Cité à l’ordre du régiment le 03/03/1918. Ainsi la photo de gauche a été prise entre mars 1918 et janvier 1919 pendant sa convalescence.

 

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Les photos ont certainement été prises à AUVOURS en 1913 et 1914. On reconnait Fernand et on distingue le galon de clairon sur son calot.

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CPA voyagée. Mamers le 23 mai 1913.

La section des Dévorants. 2ème section.

« 140 à la fuite ». Certains membres de cette unité du 115RI, arborent fièrement à la craie le chiffre 140 ainsi que les médailles  et les bidons de la classe. Nous sommes à 5 mois de la fin du service… cependant il est probable que ces soldats fassent une 3e année au titre du passage à 3 ans du service et qu’ils soient engagés dès aout 1914.

 


 

CPA voyagée, MAMERS 03 aout 1913.

« … une vue du champ de tir de PERSEIGNE en 1913. »

Cette photo a donc été prise sur le champ de tir « des 4 gardes » de la forêt de PERSEIGNE au printemps 1913 à en juger par la végétation et les tenues. 36 hommes du 115 posent à l’occasion de travaux de défrichage ou de fascinages (fascine, gabion, claie). On constate la présence d’un lieutenant et d’un adjudant, de 2 sergents et de 2 caporaux parmi la troupe. 1 peloton (2 sections) sont certainement à l’entrainement sur le site.


 

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CPA voyagée le 31 juillet 1913 écrite par Maurice à mme BORDEAU à CHALLES (Sarthe).

« Bonjour du camp ».

9 soldats posent ici en arborant leur galon de 1ère classe et leur prix de tir.

Le recensement civil de 1911 présente un Maurice Bordeau, né en 1890 dans la commune de Challes chez mme Guyenard (sa mère, veuve Bordeau). On retrouve les éléments suivants sur sa fiche matricule:

BORDEAU Maurice, classe 1910, matricule 1704, cheveux noirs, sourcils clairsemés, yeux bleus, petite bouche, lèvres épaisses, 1m67, oreilles plates et écartées.

Arrivée au 115e RI le 07 octobre 1911, soldat de 1ère classe le 05 octobre 1912, libéré le 08 novembre 1913. Mobilisé le 03/08/1914 au 115e RI, passé au 103e RI le 03/02/1915, retour au 115e RI le 28/02/1915. Nommé caporal le 21/03/1915. Blessé à FLEURY VERDUN, évacué à l’hôpital temporaire n°12 le 17/07/1916, décédé de ses blessures ce même jour. Croix de guerre étoile de bronze, médaille militaire à titre posthume en 1920.

 


 

CPA voyagée écrite le 15 novembre 1913 par Julien BOUTEILLER.

« je t’envoie une carte photo des bleus de la 9e section qui est la mienne…nous étions au service en campagne dans les environs de MAMERSNous avons fait notre première marche de 16 km ».

« … nous avons beaucoup de travail. Aujourd’hui nous avons revue de détails par le chef de bataillon …j’ai ciré mes souliers dessous, aussi astiqué des cartouches en bois et puis tout le fourbis. Enfin tout c’est bien passé et le capitaine était content. Aussi ce soir nous avons eu un quart de pinard ce qui est pour nous le réconfort de notre peine. »

On retrouve plusieurs soldats de cette carte sur la CPA du 24 janvier 1914 (cf. CPA en dessous) écrite aussi par Julien BOUTEILLER. Il s’agit de la période de formation de la classe 1912, appelée en octobre 1913, un mois avant la classe 1913. (Extrait de la loi du 07/08/1913: La classe 1913 sera incorporée dans la seconde quinzaine de novembre, au plus tard ; pour les appelés de cette classe, la durée du service comptera du 1er octobre 1913.

L’article 32 de la loi du 21 mars 1905 est remplacé par les dispositions suivantes :

 Tous les hommes reconnus aptes au service militaire sont tenus d’accomplir effectivement la même durée de service. Tout Français reconnu propre au service militaire fait partie successivement :

-De l’armée active pendant trois ans;

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-De la réserve de l’armée active pendant onze ans;

-De l’armée territoriale pendant sept ans;

-De la réserve de l’armée territoriale pendant sept ans.

Le service militaire est réglé par classe. L’armée active comprend, indépendamment des hommes qui ne proviennent pas des appelés, tous les jeunes gens déclarés propres au service militaire armé et auxiliaire et faisant partie des trois derniers contingents incorporés. )

 


 

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CPA écrite par Léon GUY, 7e compagnie du 115e RI à « Mamé les biques ». Il destine sa carte à un intime de MONCE (SARTHE). Un Léon, Eugène GUY, de MONCE, né le 28/06/1893 fut incorporé au 115e RI le 27/11/1913. Il mesurait 1.69m et était blond. Il partit pour le front dès aout 1914 et fut fait prisonnier le 17/12/1914 à MARICOURT.

9 soldats posent ici avec leur chef d’escouade.


 

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CPA écrite le 16 novembre 1913 par André BRETON, mitrailleur à la 11e CIE du 115RI.

« … photo de notre section de mitraille. Il manque le lieutenant et un bonhomme pour que la section soit complète avec les 2 chevaux … ».

1 sergent (rengagé), 3 caporaux et 13 soldats posent sur un chemin de la campagne mamertine. Mitrailleuses mdl 1907, baïonnettes BERTIER, cartouchières mdl 1882 et 1888. Il est à noter le cycliste.

La section est assez loin de ses effectifs théoriques de 1/1/28 (1 officier, 1 sous-officier et 28 soldats).

De plus, il semble que la section soit rattachée à la 11e Cie et non indépendante au sein du 3e bataillon.

 


 

CPA écrite le 16 novembre 1913 par un Marius à M et Mme MARGUENET de Paris.

Il s’agit de la même section qu’au dessus pris sous un autre angle et une autre pose.

 

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CPA écrite le 16 novembre 1913 par Marius MAISSONNIER (cf. carte individuelle au début de cette page du 14/04/1913).

Dans cette carte à ses parents, Marius explique que par le même courrier il adresse une carte le représentant aux mitrailleuses. Sur la CPA, plusieurs visages sont aussi sur les CPA des mitrailleuses au dessus (Les caporaux sont très reconnaissables comme le sergent).Le lieutenant au centre est certainement le chef de section et l’adjudant, un cadre de la 11e compagnie.

Il s’agit donc de la même section et le Marius du dessus est probablement Marius MAISSONNIER. Ce dernier sera nommé caporal le 01 octobre 1913 et sergent le 01 mai 1914. Il s’agit donc d’un des caporaux. En recoupant les 3 photos à disposition, on peut suposer que Marius est ce caporal!

 

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CPA prise le 15 décembre 1913. 115RI / 2ème Bataillon/ Peloton des élèves caporaux.

On distingue 47 soldats, 3 caporaux, un sergent et un lieutenant, le LTN de la Casinière (cf. page le 115e RI de 14-19, combat de VIRTON, aout 1914).

Le site ci-dessous retrace le parcours des élèves caporaux (recrutement, fonctions, aptitudes, …)

 

https://combattant14-18.pagesperso-orange.fr/Pasap…

 

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CPA écrite le 14 janvier 1914 par P. BREVET à M et Mme BREVET à la Haute Forêt à CARQUEFOU.

« Recevez un souvenir de la 11e Cie du 115e de ligne, à MAMERS le 14 janvier 1914, jours de froid, jours de neige. P BREVET, pioupiou de la 11e ».

55 soldats et cadres (2 adjudants, 2 sergents et 3 caporaux) posent sur cette photo en ordres de combat et de marche. Il s’agit de membres de la classe 1913 incorporé début octobre 1913 (modification associée au passage à 3 ans de service).

Ce P. BREVET vient de la LOIRE INFERIEURE. Un PIERRE BREVET, né le 01 décembre 1892 à CARQUEFOU, a servi au 115e RI du 10/10/1913 au 04/06/1914 avant d’être réformé par la commission spéciale de MAMERS pour tuberculose pulmonaire fermée. Il sera titulaire d’un certificat de bonne conduite et sera maintenu réformé en octobre 1914 et en avril 1917.

L’adjudant à droite pose aussi sur la CPA du 16 novembre 1913 où sont présents des soldats de la 11e Cie.

 

 


 

CPA écrite le 24 janvier 1914 par Julien BOUTEILLER.

« je t’envoie une carte photo, seulement elle a du retard car ce n’est plus du 624 mais du 605 demain matin… c’était un jour que l’on était de pelures par punition pour ne pas avoir été éplucher des pommes… Aujourd’hui nous avons eu revue en tenue de campagne par le colonel et qui a été suivi par la présentation du drapeau aux jeunes recrues. Tout s’est bien passé et ce soir nous avons fait la fête. L’ordinaire a été amélioré par du vin et de la confiture et en plus nous avons quartier libre … »

Un Julien BOUTEILLER, né le 31/10/1892 à SOUDAN (Loire Inférieure) a servi au 115e RI à compter du 08 octobre 1913. Il avait les cheveux noirs et mesurait 1 m 62. Il est parti au front au sein du 115e RI et disparu le 28 septembre 1915 au combat à l’EPINE de VEDEGRANGE (ST HILAIRE LE GRAND (MARNE)).

 

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CPA écrite le 15 mai 1914 à Mamers par Joseph BARRE, 115RI, 6 compagnie (soldat avec la croix).

 

On retrouve un sergent-major et deux caporaux avec 31 soldats. Au vu du givre (ou reliquat de neige) au sol et des gants portés par certains, il est probable que cette photo est été prise plus tôt dans l’année. Les faisceaux sont formés (fusils Lebel et havresacs (mdl 1893)), il s’agit certainement de la pause.

 

Les photos avec un sergent-major comme chef de section sont relativement rare puisque ce n’est pas sa fonction première en temps de paix. L’absence de sergent est aussi surprenante.

 

extrait du décrét du 25/08/1913 portant réglement sur le service interieur des corps de troupe de l’infanterie: « art.100: … le sergent-major est l’agent du capitaine pour tout ce qui concerne l’administration  et la comptabilité. Art 101: Il assiste aux instructions pratiques et théoriques de la compagnie… »

 


 

CPA non voyagée.

« Elèves caporaux, classe 1913 ». Ces élèves ont au moins 6 mois de service, nous sommes donc en 1914, entre avril et aout 1914. 2 caporaux de l’encadrement posent au centre parmi les 16 élèves dont 2 portent un prix de tir.

 

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CPA voyagée, écrite le 01/06/1914 à Mamers par Raoul FROGER, 8° compagnie, 115 RI.

18 soldats sont sur cette carte pendant une séance de pansage. Il est à noter que certains portent sur leur kepi un « additif » (foulard ou cravate?) et aux pieds des galoches. Nous avons certainement affaire aux conducteurs du train régimentaire et/ou aux ordonnances d’officiers. Les sections de mitrailleuses disposaient aussi de cheveaux et de mulets dont les soins étaient apportés par les soldats de ces sections.

Un Raoul FROGER sera incorporé au 115e RI le 26/11/1913. Il y servira jusqu’au 22/08/1916. Il sera blessé par balle au cou à CARLEPONT le 14/09/1914, puis à nouveau en 1916 et octobre 1918.

Service des écuries (Extrait du réglement de service interieur de 1913): 

Le service des écuries est placé sous la surveillance du capitaine de semaine. Cet officier a, à sa disposition, pour assurer ce service, le sergent chargé des équipages et des écuries, les conducteurs et dans la mesure utile, les ordonnances des officiers montés qui ont leur chevaux à la caserne. 

Le sergent chargé des équipages et des écuries commande et surveille les soldats conducteurs. Il conduit la promenade des chevaux et assiste aux pansages, veille à la distribution des repas et assure le fonctionnement de la garde d’écurie (de jour et de nuit). Il assure la bonne tenue constante des écuries et a en charge tout le matériel d’un usage commun. La promenade a une durée de deux à trois heures.


 

CPA écrite au camp d’auvour, mois de  juillet, écrite par OLIVIER Auguste, 115RI, 7ème compagnie.

Auguste écrit à ses parents « …je suis arrivé au camp d’Auvours jeudi à midi et nous étions bien content car on en avait plein le cul…nous nous sommes fait tirer en mangeant la soupe du soir. On fait vilain sur une carte« .

Cette carte n’est pas datée.

Un OLIVIER Auguste, louis du 115RI est mort pour la France, tué à l’ennemi en octobre 1914. Il était de la classe 1912 (né le 27/06/1892 à Souligné / Vallon en sarthe). Si il était l’auteur de cette carte, cela siturait cette scene en juillet 1914.

Il est à noter les tenues des sergents en calot. Elle est du type tunique d’été en toile blanche réservée à la tenue de service pour les officiers (à confirmer).

 

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CPA voyagée, non datée.

Le service médical du 115 semble poser sur cette photo. On reconnait un aide-major de 1° classe, 4 aide-major de 2° classe, 1 sergent et 10 infirmiers et brancardiers (les grades des médecins sont décrits dans l’encart « l’infanterie d’avant guerre »). Plusieurs médecins portent la vareuse d’officier gris de fer bleuté mdl 1913 (obligatoire en tenue de campagne à compter du 01/04/1914) avec galon circulaire (donc avant octobre 1914). Le « lieutenant » porte une tunique du service de santé modèle 1907.  Un soldat est en tenue de manœuvre avec havresac, équipements et couvre képi (peut-être a t’il assuré le soutien d’un tir ou d’une marche ?).

Le bâtiment en arrière plan semble récent et les contours des fenêtres correspondent à ceux de la caserne Gaulois . Sans certitude, il est probable que cette photo est été prise devant l’infirmerie de la caserne de Mamers (livrée en 1913). Le bâtiment sous tôles est peut-être un séchoir (pas de trace de ce bâtiment en tôle et de l’arbre sur les photos post 1950, ni sur le plan de la caserne de 1920).

La présence d’un soldat avec les attributs du 315 RI et l’age avancé de certains soldats me laisse penser que nous sommes dans le 2ème semestre de 1914 après la mobilisation ou alors lors d’un rappel des réservistes juste avant la mobilisation.

 


 


 

les musiciens, les clairons et tambours

Dans les régiments d’infanterie de 1873 à 1914, on retrouvait la musique régimentaire et les clairons et tambours.

La « musique » est composée de: 1 chef de musique (rang de sous-lieutenant, lieutenant ou capitaine) , 1 sous-chef de musique (rang d’adjudant), de 38 musiciens (soldats et 1ère classe) et des élèves musiciens (loi des cadres et effectifs du 13 mars 1875).

La musique est rattachée à la compagnie hors-rang, mais pour l’administration seulement. Le personnel comprend des élèves musiciens et des musiciens titulaires ( à partir de 10 mois de service) dont le nombre est fixé par les instructions ministérielles; les uns et les autres peuvent être nommés à la distinction de 1ère classe (au moins 4 mois de service) à raison de 8 pour la musique.

La musique forme 4 escouades, commandées chacune par le plus ancien musicien de 1ère classe de l’escouade. La surveillance de l’ensemble du service interieur est répartie par le chef de musique entre le sous-chef de musique et le tambour-major.

Les musiciens prennent part aux marches et manoeuvres. Ils reçoivent, sous la direction des médecins, l’instruction relative à l’emploi de brancardiers; le chef et sous-chef de musique secondent les médecins dans cette instruction. Les élèves musiciens font leurs tirs et assistent aux exercices importants soit avec leur compagnie, soit avec la musique.

Les tambours et clairons, à raison de 2 clairons et 2 tambours dans chaque compagnie d’Infanterie, servent au sein de celles-ci (sonnerie et appel du service courant) et ont un rôle au combat dans la transmission des ordres. Ils sont rassemblés pour leur instruction et placé sous la coupe du tambour-major (rang de sergent-major) et des caporaux tambour et clairon. Ainsi on retrouve 1 tambour-major, 3 caporaux tambours ou clairons (1 par bataillon) et 24 tambours et  24 clairons dans un régiment d’infanterie à 3 bataillons.
Sur de nombreuses CPA et photos, on retrouve la musique avec des effectifs plus important que les 38 hommes pré-cités. Cela s’explique par le fait que les Chefs de Corps, pour animer les cérémonies, augmentaient leur musique avec les clairons et tambours issus du rang. Ainsi très souvent, les clairons et tambours s’entrainaient avec ceux de la musique.

 


 

Photo prise en 1885.

Mention au dos:

 » 115e régiment de ligne, caserne de REUILLY, rue de REUILLY, PARIS 12e.

La Clique, tambours et clairons aux ordres du tambour-major (Eugène VALLON, caporal tambour, faisant fonction de tambour major à l’enterrement de Victor HUGO.) »

22 tambours et 28 clairons, 2 caporaux avec leurs cannes de caporal-tambour et un tambour-major avec canne et chevrons d’ancienneté posent ici.

Le site ci dessous traite des cannes des tambour-major.

http://www.crcb.org/tout-sur-la-canne-de-tambour-m… 

 

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CPA écrite le 05 mai 1905 à MAMERS, photo datée de mars 1905.

Le zoom permet de distinguer le chef de musique, son adjoint (droite) et le tambour-major (gauche).

Selon l’annuaire de 1905, le chef de musique de 1 classe (galon de capitaine) LEVEQUE commandait la musique du 115. Il est le rédacteur de cette CPA et pose en son centre. 61 musiciens sont ici rassemblés en grande tenue, certainement à l’issu d’une prestation.

 

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CPA a été écrite à Auvours (camp de manoeuvre) le 5 avril 1906 par Gaston Potentier.

« …Je vous envoie une photographie d’un groupe pris au moment où nous venions de finir notre répétition sous les sapins … ».

La musique a accompagné le régiment dans ses manoeuvres de printemps sur le camps d’Auvours.

On peut lire sur la grosse caisse « musique du 115 REG d’INF » et le n° 115 sur le képi du sous-chef de musique.

On compte 47 musiciens, un chef (ou sous-chef ) de musique et un personnage coiffé d’une casquette non militaire.

Gaston POTENTIER, né à Paris en 1884,  servit au 115e RI du 08/10/1905 au 28/09/1907. Il y sera en effet musicien. Il réalisera deux périodes de réserve au 115 (septembre 1910 et septembre 1912) et sera mobilisé au 154e RI où il servira du 02/08/1914 au 15/03/1919.

 


 

CPA voyagée le 24/08/1909.

La musique du 115 pose à peu près dans la même configuration que leurs ainés de 1905. On reconnait le chef de musique de 3e classe (sous-lieutenant) Hénon (E) que l’on voit sur la CPA des officiers à Auvours du 09/07/1910. A ses cotés, on distingue le tambour-major (à gauche) et le sous-chef de musique (adjudant) à droite. 41 musiciens sont présents en grande tenue parmi lesquels on distingue des musiciens de 1ère classe. On peut remarquer les inscriptions « 115e REG INF » sur la grosse caisse. Les n° de col et les insignes de musiciens sur les manches ont été passé à la craie.

 

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CPA voyagée non datée.

Au vu des toiles en arrière plan, ces musiciens du 115 RI sont certainement en camp (Auvours?).

Il est à noter qu’ils portent sur le ceinturon les deux passants de cuivre qui permettent d’accrocher les contre-sanglons du havresac. Ces  passants ont été abandonnés par les fantassins dès 1888 avec l’adoption de nouvelles cartouchières. Les musiciens n’en étant pas doté, ils ont gardé ces attributs qui ici sont parfaitement lustrés. On remarque sur chacune de leur manche les insignes de musicien.

On note l’absence de cadres et n’étant que 25 celle aussi d’autres camarades de la musique.

 


 

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CPA écrite le 17/08/1910 à MAMERS par Clément BEAUQUESNE.

« … Pour le nouveau de ST OUEN EN BELIN, je n’en connais pas beaucoup que pour les petits bleus de notre classe, c’est du 48 pour eux  et pour nous du 401 demain matin et la fuite. … Vivement les manoeuvres qui chez nous commencent le 8 septembre, nous allons entre le MANS et LAVAL et elles dureront 12 jours…

Cette CPA, tiré du carnet du 115e RI, fait suite à celle en dessous de « l’école des clairons »(écrite en 1915). On reconnait le tambour-major au fond. Ce Clément a été incorporé en octobre 1909, il est donc de la classe 1908.

Un BEAUQUESNE Joseph, Marie, Clément, né à ST OUEN en BELIN en 1888, de la classe 1908 de profession perruquier fut incorporé au 115e RI le 08/10/1909 et y servit jusqu’au 24/09/1911. Il réalisa une période au 115eRI du 1 au 23/09/1913. Il fut mobilisé au 115e le 01/08/1914, arrivé le 03 et parti aux armées le 5. Il disparait le 4 octobre 1914 tué à l’ennemi à FRESNOY-DAMARY.


 

Envoyé le 13 novembre 1911 par F. CHOLLET, cette CPA met en scene le tambour-major et une partie des tambours et clairons du régiment certainement à l’instruction. Les kepis ont été marqués à la craie et médailles et bidons de la classe sont bien présents sur les poitrines de ses soldats.

On remarque très clairement les marques de grade du tambour-major.

Extrait du décrét du 25/08/1913 portant réglement sur le service interieur des corps de troupe de l’infanterie: »Le tambour-major, secondé par les caporaux tambours et clairons, donne aux heures fixées par le colonel, l’instruction aux tambours et clairons du régiment… Il est rattaché à la musique pour l’exécution du service intérieur. … »

 

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CPA non voyagée

« honneur à la classe 1911 ».

Élèves tambours et clairons, incorporés au 115e RI en octobre 1912 posent ici en compagnie du tambour-major et de 2 caporaux clairon et tambour du 115e RI (de par et autre du major). Cette CPA fait partie d’un lot ayant appartenu au caporal clairon Fernand MARCEAU, identifié sur d’autres photos et qui pose ici, assis par terre, second en partant de la gauche. Nous sommes en 1913 à l’issue des classes. Cette génération sera envoyée au front dès aout 1914 au sein du 115e RI. En qualité de musicien, ils seront pour la plupart brancardiers. Un encart, plus haut, présente Fernand MARCEAU, lors de ses classes et son (ses) séjours à AUVOURS.

 


 

CPA non voyagée.

On retrouve le clairon Fernand MARCEAU (à genou, à gauche, entre tambours et clairons) , en compagnie des musiciens du 115e RI. Des visages sont communs avec la CPA au dessus. Nous sommes en 1913.

 

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carte écrite le 4 juin 1913 par Paul EXNIELIN.

Le tambour -major pose au milieu des 25 clairons du régiments. La croix marque certainement l’emplacement de Paul. A raison d’un caporal clairon et de 2 clairons par Cie (au nombre de 12), il semble que tous les clairons du 115 soient présents..

 

 

 


 

Bien qu’écrites le 20 mars 1915, ces CPA trouvent leur place dans les soldats d’avant guerre.

Elle est écrite par Narcisse PICARD. Il semble qu’il n’y ait pas de relation entre l’interressé et cette CPA puisque celui ci est officier (ou en instance de le devenir) « …Je ne suis pas encore sous lieutenant mais j’espère que cela ne vas pas tarder maintenant… ».

Comme la photo des clairons, on retrouve tous les tambours du 115 avec le tambour-major. Il est probable que dans le fond ce soit les clairons posant sur la photo du dessus.

On distingue le caporal tambour au coté du tambour-major. L’homme à sa droite est un civil. Quelle est sa fonction? Un passant, un professeur de musique, un prètre?

 

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CPA non voyagée.

1 caporal et 12 « anciens » avec les attributs du 115e RI posent devant les halles de Mamers. Ils ne portent pas les attributs des clairons et tambours (galon de livrée spécial en cul-de-dé tricolore) du régiment, il est donc probable que les clairons et tambours des compagnies du 27 territorial soient convoqués et à l’exercice.

Les deux affiches, en arrière plan, ne donnent pas d’indication précise sur la période (banque Société Générale (déjà présente à Mamers dès 1873) et le mouvement de la « libre pensée » de Paris sans date lisible)).

 

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La société « Les Jamais Contents ».

 

Une amicale des anciens militaires du 115e régiment d’infanterie, « Les jamais contents », crée en 1900, avait son siège au Cercle de l’Union de Sociétés Régimentaires, à PARIS XIe. Elle tenait une réunion mensuelle et un rassemblement annuel.

On retrouve dans les journaux parisiens (source Gallica) plusieurs encarts annonçant ou rendant compte des assemblées générales et autres activités de cette amicale d’avant guerre.

– (source « GIL BLAS » du 13/01/1902):« l’assemblée générale de la société amicale des anciens militaires du 115e régiment d’infanterie « les jamais contents » a été tenue hier après midi à 03h00 au cercle de l’union des sociétés régimentaires sous la présidence de m le colonel de ROBLASTRE et Emile MASSARD, assistés du capitaine DIGEAUX, président effectif et des membres de la société. »

– (source « le journal » du 03/07/1903): « dimanche 06 juillet 1902, fête champêtre des anciens militaires du 115e de ligne « les jamais contents » à GARCHES (S et O). Départ de PARIS ST LAZARE à 09h45. »

(source « la presse » du 04/07/1904): Les anciens du 115e , société des « jamais contents » se sont rendus aujourd’hui à CLAMART, pour leur fête champêtre annuel… « 

(source « la presse » du 19/03/1906): « Les anciens militaires du 115e régiment d’infanterie formant la société « les jamais contents » ont donné aujourd’hui au cercle de l’union des sociétés régimentaires, une matinée dansante au bénéfice des mineurs de COURRIERES…, fête présidée par le capitaine DIGEAUX. »

(source « la presse » du 02/07/1906): La société des « jamais contents », anciens militaires du 115e de ligne, a donné aujourd’hui à CLAMART, sa fête annuelle du drapeau. Un grand nombre de sociétaires et d’invités ont assisté au banquet qui a été servi à midi, place de la mairie. Dans l’après-midi, bal, tombola, promenade, etc.  »

(source « la presse » du 05/07/1907): « La société des anciens militaires du 115e « les jamais contents » a donné aujourd’hui, à CLERMONT, son déjeuner annuel d’été, sous la présidence du commandant SONTHONNAX. Le capitaine DIGEAUX, président de la société, … »

(source « la presse » du 05/07/1909): « L’association des anciens militaires du 115e régiment d’infanterie « les jamais contents » a donné ce midi, à CLAMART, au restaurant LECORNEY, son déjeuner amical annuel. Nombreux anciens étaient venus autour du président le commandant DIGEAUX. Après le banquet, la fête a continué par un concert et une sauterie. »

– (source « le journal » du 04/02/1911): « samedi 04 février 1911, la société des anciens militaires du 115e de ligne « les jamais contents » fêtera le 11e anniversaire de sa fondation par un banquet, suivi d’un grand bal de nuit dans les salons de la « taverne du nègre », 17 bd st DENIS. »

(source « la presse » du 03/07/1911): La société des « jamais contents », anciens militaires du 115e régiment d’infanterie, a fait ce matin sa sortie champêtre d’été, à l’occasion de la fête du drapeau. Un déjeuner amical a réuni les nombreux sociétaires et leur famille au restaurant de la mairie à CLAMART. »

(source « le matin » du 14/12/1913): « dimanche 14 décembre, 31 bd Bonne Nouvelle, matinée dansante organisée par la société amicale des anciens militaires du 115e régiment d’infanterie « les jamais contents ».


 

Courrier avec entête de l’amicale du 115e RI daté du 10 janvier 1905.

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CPA non voyagée.

Femmes, hommes et enfants en civil posent devant le « restaurant de la mairie » après avoir fait tendre la banderole « LES JAMAIS CONTENTS anciens militaires du 115e d’infanterie ».

Comme présenté au dessus, cette amicale tenait siège à PARIS.

Grace aux recherches des membres de CPArama, ce restaurant a été localisé à l’angle de la rue de TROSY et de la place de l’hotel de ville de CLAMART. Les articles de presse ci dessus et la tenue de ces dames peuvent laisser penser que cette photo a été prise à l’occasion du rassemblement annuel de début juillet pour la fête du drapeau (28 juin). Ce restaurant a été le siège de cette activité à plusieurs reprises (1904, 1906, 1911, 1912).

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